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Question étude odontologie
14/12/2013 à 01h10
Alyssa écrivait:
-
£>
> Je le vois de mes yeux, chez de vieux et de jeunes praticiens qui s'en sortent
> plutôt bien et qui sont satisfaits.µ
As-tu pensé qu'ils pouvaient te mentir?
As-tu pensé que ceux qui sont réellement satisfaits l'auraient été dans n'importe quelle activité?
> D'ailleurs, même les témoignages sur ce forum montrent que ce n'est pas horrible
> pour tout le monde ;)
Tu trouves? ;-)
14/12/2013 à 10h04
Personnellement, j'aime bien les posts de björn. Il est certes un peu cynique et déroutant, mais il cherche avant tout à mettre en garde ceux qui pensent que dentaire c'est cool parce qu'il n'y a pas besoin de bosser, qu'on maîtrise les gestes facilement, et qu'on va se remplir les poches.
La réalité est toute autre. Les études ne sont pas si simples, les TP loin d'être une partie de plaisir; il faut bien comprendre que les TP représentent la partie la plus importante du cursus tout simplement parce que ce sont eux qui nous apprennent notre métier. Les profs y sont exigeants et parfois pire que Björn avec l'orthographe ;-)
La vie après la fac n'est pas rose non plus. Tu peux te contenter d'un petit poste de collab pourri mais si tu as un peu d'ambition et veux bosser dans de très bonnes conditions, dans un beau cabinet et avec du bon matos, va falloir sérieusement turbiner et ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil car tu risques de penser beaucoup plus à tes remboursements de prêts qu'à ta femme et tes parties de golf...
Au delà de tout ça, il y a moyen de se faire plaisir dans le métier, mais à condition de trouver un petit passe temps au cabinet comme l'implanto par exemple, discipline exigeante mais passionnante qui te permet de faire autre chose que des amalgames au pouce sponsorisés par la vieille génération syndicale...la Chir c'est mon ballon d'oxygène, le truc qui me permet de me dire que j'ai fait les bons choix et sans lequel je pourrais broyer du noir tant la profession est harcelée de tous les côtés en ce moment.
14/12/2013 à 10h32
kakao57 écrivait:
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> Vous devriez quand même être un peu plus courtois, vous n'êtes pas le marchand
> de pain du coin il me semble, vous représenter un métier digne. Je ne comprend
> pas pourquoi vous exercez encore CE METIER si vous le haïssez autant, ça en
> devient dangereux. (A moins que vous vous êtes reconverti dans la maçonnerie !)
Les "marchands de pain" apprécieront ;)
Bjorn n'est pas tendre mais il a raison sur de nombreux points. Il essaie de vous mettre en garde car le métier de chirurgien-dentiste N'est PAS celui qu'on fantasme. Personnellement, j'aurais aimé qu'un dentiste m'avertisse. J'aurais pris d'énormes précautions en m'installant et j'aurais eu moins d'emmerdes que je n'en ai eu.
J'ai eu la bêtise d'écouter mes profs de fac en pensant qu'ils étaient dentistes et savaient de quoi ils parlaient. Sans intégrer que bien protégés comme ils le sont, avec leur droit au DP, leur salaire de prof de fac et le prestige de la fonction, ils n'avaient rien à voir avec un dentiste "de base", qui bosse seul avec son assistante dans son cabinet, et ne connaissaient rien des difficultés de leurs confrères.
Avez vous remarqué que depuis 2-3 ans la profession est dans le collimateur des médias? Ce n'est (malheureusement) que probablement le début.
Vouloir "faire" dentiste plutôt que médecine car on a pas de temps à perdre est assez révélateur. Vous semblez penser que les études, et la vie professionnelle ensuite, sont plutôt pépères. Hors c'est très clairement du même acabit qu'un généraliste. Etudes similaires, temps de travail similaire, revenus similaires. A eux le prestige et nous les mains dans le cambouis (ce n'est pas péjoratif, je dis par là qu'on réalise nous même nos traitements tandis qu'ils jouent les aiguilleurs vers les spécialistes; nous sommes les chirurgiens, ce qui est pour moi le principal avantage de ce métier, et ce qui me plait vraiment).
Si vous n'avez pas d'intérêts pour l'odontologie (ou si vous ne vous trouvez pas une ou plusieurs disciplines dans la pratique desquelles vous vous éclatez vraiment), vous risquez de trouver le tableau bien noir. En tout cas bien moins coloré que celui que vous fantasmez, maintenant.
Si l'odonto vous passionne, comme ça semble être le cas puisque vous nous dites avoir arrêté votre choix, foncez, la pratique du métier est géniale. Mais oubliez vos certitudes et vos illusions, ou vous déchanterez (comme moi, et d'autres , l'ont fait). Demandez vous pourquoi les dentistes figurent en bonne position dans le top 10 des professions les plus touchées par le syndrome d'épuisement professionnel et pourquoi il est dur à lire, ici, que vous choisissez dentaire plutôt que médecine car vous avez une vie de famille (donc peu de temps à consacrer à vos études et votre métier par la suite? ), c'est tout sauf un métier planqué pépère !
14/12/2013 à 10h37
kakao57 écrivait:
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> Bonjour à tous !
>
> Salaire : dépend de ton mode de vie...de ton implantation, de ta capacité à faire accepter tes plans de traitements ( pas gagné...). Certains vivotent, d'autres vivent bien : cela ne veut rien dire.
Mode de vie : dépend de ton exercice...
/ Reconnaissance : que dalle...t'es en france...le dentiste est un "gros connard".
/ Stress : là je te rassure, t'en aura. Le vendredi soir : je suis vidé, mort, HS....et cela ne fait que 5 ans que je bosse...Quant t'as trop de patients : tu stresses, quant t'en as pas assez : tu stresses, et quant ça tourne bien : tu stresses...(pour ma part).
/ Ce que le dentiste peut faire
> (peut-il sortir une dent de sagesse ?)
Peut il sortir une dent de sagesse : bien sûr, c'est notre métier.
Peut il sortir une dent de sagesse au tarif sécu ? héhé...à chacun de répondre...
> Je suis issue d'un milieux ouvrier et ça serait évidemment une "fierté" d'être
> dentiste.
Je te comprend. Fais médecin généraliste ! Non même pas. Tu veux que tes parents soient fiers de toi sans avoir honte de dire à leurs amis que leur fils est un salaud de dentiste ( qui vend de la couronne) ...fais plombier, non mieux : boucher : tout le monde aime son boucher !
J'interdis à mes enfants de faire dentiste. C'est dire...