Cookie Consent byPrivacyPolicies.comSuicides d'étudiants français en fac roumanie. - Eugenol

Suicides d'étudiants français en fac roumanie.

1309531 ours brun n5iukf - Eugenol
seespan

23/05/2015 à 18h39

dentino écrivait:
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> C'est fou cette idée répandue chez les confrères, qui consiste à croire que si
> leurs rejetons ne font pas le même métier, leur vie est foutue.

Croyance idiote si il en est. D'autant plus quand on voit les évolution actuelle de la profession.


Alors on préfère
> se rabattre sur des formations douteuses dans certains pays étrangers, quitte à
> flinguer la profession...

Ce qui me sidére le plus c'est que vous ne vous posier pas plus la question des compétences pour exercer le métier avec une telle formation.
La profession est déjà assez flingué comme ça, encore confortable pour ceux installer depuis une dizaine d'année mais pour ceux qui sorte de la fac moins idyllique .

La partie sur les revenue élévé je ne la commente même pas. Déjà avec un diplôme Français j'aurais envie de dire que rien n'est gagner et que si un objectif important de sa carrière est les revenue c'est une mauvaise profession.
Avec un diplome école privée poubelle c'est encore pire. Regarder ce qui se passe dans les pays ou ce type de pratique est banale.

Les étudiants de ce type d'école avec qui j'ai discuté (espagne et Roumanie) ne regardent JAMAIS la situation professionnel des promo d'avant. Par contre ils sont certain que leur formation est meilleur que celle de la fac publique.

--
หมอจัดฟัน


Q42955962076 4064 lcuc3e - Eugenol
dentino

23/05/2015 à 19h54

Il y a un grand risque que ces étudiants dont tu parles considèrent que le seul moyen de gagner le respect de leurs futurs confrères emconsiste a gagner plus d'argent qu'eux, avec toutes les dérives que cela implique.
Plus que l'insuffisance de la formation initiale, c'est le manque d'éthique de beaucoup de ces futurs "confrères" qui m'inquiète le plus. Il est très difficile de ne pas considérer le métier comme un commerce si c'est déjà le cas avec la formation initiale.


doagui

23/05/2015 à 23h00

dentino écrivait:
-----------------
> C'est fou cette idée répandue chez les confrères, qui consiste à croire que si
> leurs rejetons ne font pas le même métier, leur vie est foutue.

Un truc qui me dépasse aussi.

D'un côté on entend dire que beaucoup d'entre nous ne font ce métier que par dépit, parce qu'ils auraient raté médecine, et d'un autre on nous dit que lorsqu'un étudiant ne peut faire dentaire sa vie est foutue et que ce remord le rongera jusqu'à la fin des temps.

Y'a comme une incohérence.

Plus sérieusement je ne comprends pas du tout ces étudiants. Ils courent après une profession dont ils ne savent finalement quasiment rien. Ceux qui veulent médecine n'y connaissent que ce qu'ils ont vu dans Grey's anatomy, ceux qui veulent dentaire en savent encore moins puisqu'il n'y a pas de représentant sexy de notre profession à la télé ! Ils poursuivent un mirage, je ne comprends pas que leurs parents les laissent faire ou pire, les financent. D'autant plus que les évolutions de la profession ne sont pas particulièrement enthousiasmantes, les confrères le savent bien, alors s'entêter à ce point pour y faire rentrer ses enfants, ça me dépasse. De nos jours dentiste c'est un métier qui a encore de quoi plaire c'est sûr, mais c'est absolument plus le métier rêvé comme il y a 20 ou 30 ans, alors affronter toutes ces difficultés pour en faire partie, ça semble juste stupide, ou en tout cas c'est clairement pas faire le meilleur choix.


Q42955962076 4064 lcuc3e - Eugenol
dentino

25/05/2015 à 21h59

Doagui, je pense que l'immense majorité de ces étudiants ne savent pas ce qu'ils veulent (ce qui est un peu normal à leur âge) et sont les victimes des choix hasardeux de leur entourage.
Lequel entourage, non seulement content de les exiler dans un pays étranger, souvent après les avoir envoyé au casse-pipe en 1e année de PACES, les soumet à pression constante pendant des années dans l'attente d'un concours encore plus dur que le PACES, pour lequel ils sont insuffisamment préparés. Et comme si cela ne suffisait pas, ils auront toute leur vie à subir le mépris de leurs confrères qui les considéreront comme des incompétents et des tricheurs.
Face à un tel conditionnement, il y a des inquiétudes à avoir quant au profil de ces futurs praticiens. Mais les véritables responsables de ce carnage sont bel et bien les parents, eux-mêmes praticiens pour la plupart puisque connaissant les subtilité du système.
La pourriture ne vient pas seulement de ceux d'entre nous qui rallient les réseaux commerciaux...


Utilisateur banni

25/05/2015 à 22h29

Et le suicide des praticiens Francais , ceux qui font des heures pour les autres ,jusqu'a plus soif .......Ah oui RAB .......Rien a branler ........ Désolée , mes enfants ne seront pas dentistes et je les y encourage , il y a pleins de belles choses a faire dans la vie , que de voir la dégueulassité de la bouche francaise et en plus le nettoyage et l entretien gratuit ..... Nouveau slogan : Ta bouche est sale tu n 'as pas le droit de vacances cette année , pas de cheques vacances non plus , pas de remboursement d'impots non plus ... TU FROTTES ........ Et je te rappelle que le praticien n 'est pas ton larbin .......et Marisol pareil , TU FROTTES ........


VivaEuropa!

25/05/2015 à 23h37

http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/en-roumanie-le-malaise-des-etudiants-francais-en-medecine-683941

L'Europe et l'équivalence des diplômes c'est aussi ça. Faire croire qu'il suffit de s'expatrier 6 ans pour réparer la déception d'un échec au concours de première année.

C'est sans compter sur les risques d'une seconde déception au moment de choisir sa spécialité.

Risques importants puisqu'en 2014 le premier candidat français formé en Roumanie est arrivé 4505ème à l'ECN. Autant dire que ces années sans doute difficiles et tous les sacrifices concédés sont loin d'être récompensés.

Y aurait-il autant de candidats à l'expatriation si à la clé un poste d'interne en médecine générale dans une ville française mais inconnue leur était d’emblée annoncé?

Ces jeunes sont aussi des victimes de l'Europe et des accords de Bologne, véritable miroir aux alouettes.


VivaEuropa!

26/05/2015 à 00h01

http://www.letudiant.fr/metiers/avenir-sante/faire-medecine-en-roumanie-bon-plan-ou-pas.html

Quelques extraits :

"Certains Français, minoritaires, viennent à Cluj directement après leur baccalauréat. C’est le cas de Pauline, 21 ans, étudiante de 3e année en dentaire. “N’ayant jamais été bonne élève, je n’ai pas réussi à aller en section S au lycée. Après mon bac ES, il aurait fallu que je fasse deux ans de prépa pour me remettre à niveau avant d’entrer en médecine. C’était long et sans aucune garantie.” À la fin de ses six années passées en Roumanie, elle entend bien revenir ouvrir un cabinet dentaire à Paris."

"Fabien, originaire de Montpellier, a lui aussi échoué deux fois au concours de PACES, finissant 800e sur 2.200 la première fois et 690e sur 2.360 la seconde [le numerus clausus tourne autour de 200 à Montpellier, NDLR]. “Je suis venu ici poursuivre mon rêve. C’est une opportunité connue dans les facultés de médecine en France. Surtout que désormais il est difficile d’être accepté en Belgique [depuis septembre 2012, les universités de médecine belges francophones, sans concours d’entrée, ont instauré des quotas (30 %) pour les étudiants étrangers, NDLR].”"

"Ce sont ses parents qui paient ses frais de scolarité : 5.000 € par an. “Quand j’ai annoncé ma décision de partir à mon père, médecin ORL [oto-rhino-laryngologiste], il m’a dit de foncer.” Son projet ? S’installer au Lavandou (83), où il a grandi, comme médecin généraliste."


Q42955962076 4064 lcuc3e - Eugenol
dentino

26/05/2015 à 00h08

C'est sûr que ces jeunes gens ont terriblement envie de se dévouer pour pallier au manque de praticiens dans les déserts médicaux !!! Pourtant, ils sont censés avoir la "vocation"...


Enigma

26/05/2015 à 00h16

ssssssssssssssélection .

même sans concours !




doagui

26/05/2015 à 01h13

Donc on a là le témoignage d'une fille qui admet être une tanche en cours depuis sa plus tendre enfance, et qui malgré tout est déjà arrivée en 3eme année.

Et après on voudrait nous faire croire que le niveau est bon et que non non non il ne suffit pas de payer pour accéder à l'année supérieure.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

26/05/2015 à 03h03

Les études sont une sinécure par rapport à la tenue d'un cabinet. Et allons y gaiement installons nous dans des endroits ou la densité professionnelle est la plus forte. Il y en a qui ne doutent de rien !
Ca va finir dans une clinique low cost ! -)))))
5000 euros de frais d'inscription par an pour former un dentiste ? meme pas le cout d'un élève du premier et second degré.

Capture d e cran 2015 05 26 01.06 - Eugenol

1309531 ours brun n5iukf - Eugenol
seespan

26/05/2015 à 06h00

VivaEuropa! écrivait:
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> Risques importants puisqu'en 2014 le premier candidat français formé en Roumanie
> est arrivé 4505ème à l'ECN.

> Ces jeunes sont aussi des victimes de l'Europe et des accords de Bologne,
> véritable miroir aux alouettes.

C'est pas le premier Français formé en Roumanie c'est celui qui a obtenue le meilleur score parmi tout les Français formé en Roumanie qui se sont présenter.
Mais à part ça on vous assure que le niveau est bon...
--
หมอจัดฟัน


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

26/05/2015 à 10h21

Ahahaha ! Paris.........Lavandou que des déserts médicaux. Franchement la fin du Numérus clausus c'est LA solution au problème ! -)))))


VivaEuropa!

26/05/2015 à 22h53

http://www.bfmtv.com/international/vague-de-suicides-chez-les-etudiants-en-medecine-expatries-en-roumanie-889813.html

C'est de plus en plus relayé dans les médias. Quelle pourrait être l'attitude de l'Etat français :

- Augmentation du numérus clausus? C'est déjà fait : multiplication plus que par deux entre le milieu des années 90 et le milieu des années 2000 (passage de 3500 à 7500 places)
- La sourde oreille?
- Favoriser et donc encourager les formations pour français à l'étranger?
- Durcissement des équivalences pour endiguer ce commerce de formations nourri de l'échec et du désespoir de ces jeunes qui ont échoué au concours?

Ce ne sont pas ces jeunes qui sont à blâmer en premier lieu, mais bien l'Europe et le principe d'équivalence des diplômes, même ceux soumis à numerus clausus. Peut-être aussi les familles pour qui payer des études en consolation d'un concours raté est une solution immédiate plus simple que d'aider à accepter l'échec. C'est sans compter le risque d'être rattrapé 5 ou 6 ans plus tard par la réalité .

Quel gâchis.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

27/05/2015 à 00h33

Entre nous, vous pensez vraiment que le gars ou la fille qui a eu son diplôme ailleurs qu'en France va avoir plus de problèmes pour se faire accepter qu'un de nos étudiants ici ? Personne ne va regarder l'origine du diplôme du moment que le praticien est docteur. Et de toutes manière, le diplôme ne donne pas la compétence, que ce soit ici ou là. L'apprentissage du métier demande du temps et s'effectue beaucoup plus efficacement aux côtés d'un aîné expérimenté qui aidera le jeune à progresser au début de sa carrière. Comme beaucoup d'expatriés sont des enfants de dentistes, ils n'ont sans doute pas trop à s'en faire de ce côté là.


Dsc05680 medium aphmfg - Eugenol
BasArtDentaire

27/05/2015 à 01h03

Marc Apap écrivait:
-------------------
> Entre nous, vous pensez vraiment que le gars ou la fille qui a eu son diplôme
> ailleurs qu'en France va avoir plus de problèmes pour se faire accepter qu'un de
> nos étudiants ici ?

Pour être le meilleur des dentistes, il suffit de donner un rendez vous vite (et au heures qui arrangent), ne pas faire mal et que ça ne soit pas cher.
Pour devenir le plus mauvais, il suffit de refuser de prendre la même personne avant une quinzaine.

Donc, oui, tout le monde se moque de l'origine du diplôme...
Sauf si on l'affiche dans la salle d'attente.


VivaEuropa!

27/05/2015 à 01h21

Marc Apap écrivait:
-------------------
> Entre nous, vous pensez vraiment que le gars ou la fille qui a eu son diplôme
> ailleurs qu'en France va avoir plus de problèmes pour se faire accepter qu'un de
> nos étudiants ici ? Personne ne va regarder l'origine du diplôme du moment que
> le praticien est docteur.

En dentaire non. malheureusement. Par contre en médecine, celui qui rêvait d'être chir cardiaque ou radiologue risque quand-même quelques désillusions au moment de passer l'internat.


> L'apprentissage du métier demande du temps et
> s'effectue beaucoup plus efficacement aux côtés d'un aîné expérimenté qui aidera
> le jeune à progresser au début de sa carrière.
Pas d'accord. C'est quoi cette attitude de dénigrer perpétuellement l'apprentissage universitaire? Si seulement les jeunes diplômés ne trouvaient que des cabinets qui permettent de travailler selon les critères appris à la fac... Mais on sait tous que ce n'est pas le cas, même s'il y a plus de poseurs de digue sur Eugénol que dans la moyenne. Malheureusement un aîné (accessoirement expérimenté) c'est souvent quelqu'un qui n'a jamais vu une digue de sa vie, ne s'est jamais résolu à balancer son pot de nécro, et n'a jamais entendu parler de biodentine. Après, c'est sûr que soigner des gosses et des CMU ça ne paye pas, mais au moins c'est formateur.

Bien-sûr c'est probablement différend si on fait une collab chez Marc Apap.

> Comme beaucoup d'expatriés sont
> des enfants de dentistes, ils n'ont sans doute pas trop à s'en faire de ce côté
> là.
Individuellement non. Pour l'ensemble de la profession par contre, si. Merci à eux. C'est comme les gens qui signent chez santé clair. Quand il n'y en a qu'un ça va. C'est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes.

Mais? Tu parles de beaucoup... Tu en connais beaucoup des confrères qui ont envoyé leurs gosses en Roumanie? Parait que les dentistes préfèrent envoyer leurs enfants en Espagne. C'est moins loin et ça fait moins tiers-monde.

Et comme dit BasArtDentaire plus haut, un bon dentiste c'est quelqu'un qui ne fait pas mal, qui n'est pas cher, qui n'a pas trop d'attente et qui reçoit "entre deux" juste pour faire une ordonnance de birodogyl. Et si en plus on n'a pas besoin d'avancer les frais c'est encore mieux.

Bref... c'est pas gagné.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

27/05/2015 à 10h08

VivaEuropa! écrivait:
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> Et comme dit BasArtDentaire plus haut, un bon dentiste c'est quelqu'un qui ne
> fait pas mal, qui n'est pas cher, qui n'a pas trop d'attente et qui reçoit
> "entre deux" juste pour faire une ordonnance de birodogyl. Et si en plus on n'a
> pas besoin d'avancer les frais c'est encore mieux.
>
Ca tombe bien ne faire qu'une ordonnance c'est gratuit ! -))))


doagui

27/05/2015 à 11h04

Marc Apap écrivait:
-------------------
> Entre nous, vous pensez vraiment que le gars ou la fille qui a eu son diplôme
> ailleurs qu'en France va avoir plus de problèmes pour se faire accepter qu'un de
> nos étudiants ici ?

Je ne pense pas, j'en suis sûr. La mention "diplôme français exigé" apparait parfois clairement dans les annonces, ou bien quand elle n'est pas spécifiquement écrite c'est tout simplement dit en entretien.

"Oh j'ai eu d'autres candidatures, mais venant de diplômes étrangers et franchement je peux pas accepter ça pour mes patients".
C'est ce qu'on m'a dit à un entretien et non, c'était pas un cabinet dans un quartier bourgeois parisien, juste un joli cabinet de banlieue éloignée.


> Et de toutes manière, le diplôme ne donne pas la
> compétence, que ce soit ici ou là. L'apprentissage du métier demande du temps et
> s'effectue beaucoup plus efficacement aux côtés d'un aîné expérimenté qui aidera
> le jeune à progresser au début de sa carrière.


De nos jours cette jolie scène que tu décris est très loin d'être la norme. Dans beaucoup de cabinet on demande expressément au collaborateur d'être présent lorsque le titulaire n'y est pas, autant dire que pour ce qui est de la transmission du savoir c'est réglé d'office. Lorsque les emplois du temps des deux praticiens se croisent, généralement chacun est bien occupé avec ses patients, donc l'entraide reste possible en théorie mais difficile à mettre en place en pratique. Le titulaire ne va pas lâcher son propre patient pour aller finir l'endo ou la chirurgie de son collaborateur, l'aide de ce type ne peut être qu'exceptionnelle, en cas de gros souci du collaborateur. En définitive un collaborateur peut espérer discuter des cas lors des pauses, mais pas beaucoup plus dans la grande majorité des cabinets.

Note que je suppose là que le titulaire a des choses à enseigner au jeune collaborateur, ce qui sous entend que le titulaire ait fait de la formation continue. Or, on sait tous ici que c'est très loin d'être la norme... Alors si on élimine les titulaires qui n'ont plus de connaissances à jour, ceux qui ne prennent de collab que pour avoir le cabinet ouvert quand ils n'y sont pas et ceux qui n'ont simplement pas envie d'avoir un jeune qui regarde par dessus leur épaule, il ne reste plus beaucoup de titulaires disponibles pour faire du compagnonnage et conseiller les collab...


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Marc Apap

27/05/2015 à 15h19

Je vous trouve bien désabusés mais c'est peut être vrai.
Je pense que vous méprisez la patientèle que vous estimez trop stupide pour faire la part des choses.
Quand j'ai débuté, à part le deuxième remplacement où j''étais tout le mois d'août tout seul chez un nul, j'ai eu la chance d'apprendre mon métier auprès de titulaires compétents et ouverts.
Je pense que cela doit encore exister, car si eugénol est bien le déversoir de toutes les rancoeurs de la profession, il n'est pas forcément le reflet de sa réalité globale.
D'un autre côté, je me dis que si c'est bien ce que vous croyez, il n'y a aucune raison de s'en faire lorsque l'on a réussi sur le sol français, et encore moins de jalouser les expatriés.


doagui

27/05/2015 à 15h52

Marc Apap écrivait:
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> Je pense que vous méprisez la patientèle que vous estimez trop stupide pour
> faire la part des choses.

Oula non, je n'ai jamais dit ça ! Au contraire, je pense que les patients feront le tri, dans la mesure du possible. C'est sûr que s'il y a 6 mois de délai pour un rdv avec un praticien formé chez nous les patients seront bien contraints d'essayer le nouvel installé avec son diplôme roumain, mais je pense tout de même que tant que c'est possible les gens préfèreront un diplômé français.

Partant de là je souris un peu en lisant des interviews d'étudiants en Roumanie parlant de leur projet d'installation à Paris ou sur la côte d'Azur. Ils n'ont pas idée de la concurrence qu'ils y trouveront et du probable rejet qu'ils devront y subir de la part des patients. Dans ces zones surdotées, le patient est un peu roi et peut se permettre de choisir son praticien. S'y installer avec un tel handicap me semble donc clairement stupide et je pense qu'il y aura beaucoup de désillusions. Pour tout dire je pense que même les "fils de" qui reprendront la place de papa/maman dans les zones surdotées vont devoir se battre bien plus qu'ils ne l'imaginent pour faire leur trou. Ce sera moins dur pour eux que pour ceux qui partiront de rien, bien sûr, mais loin d'être aussi simple qu'ils se l'imaginent.


VivaEuropa!

27/05/2015 à 16h34

Marc Apap écrivait:
-------------------
> Je vous trouve bien désabusés mais c'est peut être vrai.
> Je pense que vous méprisez la patientèle que vous estimez trop stupide pour
> faire la part des choses.
> Quand j'ai débuté, à part le deuxième remplacement où j''étais tout le mois
> d'août tout seul chez un nul, j'ai eu la chance d'apprendre mon métier auprès de
> titulaires compétents et ouverts.
> Je pense que cela doit encore exister, car si eugénol est bien le déversoir de
> toutes les rancoeurs de la profession, il n'est pas forcément le reflet de sa
> réalité globale.
> D'un autre côté, je me dis que si c'est bien ce que vous croyez, il n'y a aucune
> raison de s'en faire lorsque l'on a réussi sur le sol français, et encore moins
> de jalouser les expatriés.

Jalouser les étudiants expatriés? Mais où as-tu lu ça???

Des bons praticiens, bien-sûr que ça existe, et heureusement qu'on en voit sur Eugénol.

Moi je suis désabusé de voir combien il semble être de bon ton de tenir le discours qu'on n'apprend à la fac. Que ça n'est pas bien grave que notre diplôme soit dévalorisé par la disparition du numérus clausus. Que la sélection par l'argent ça n'a pas d'importance. Qu'on n'y peut rien c'est l'Europe. Que si j'avais pas signé le voisin l'aurait fait. Etc...

Ce que tu appelles rancœur, c'est ce que moi j'appelle une prise de conscience, une critique de l'individualisme, et le refus de se faire marcher dessus sans rien dire. Bon, bien sûr, la situation actuelle, c'est mieux que si c'était pire.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

27/05/2015 à 17h53

La sélection par l'argent , Ca me fait bien rire, ça. Simplement un accès plus facile en payant. L'argent est partout. Je ne crois pas que les "formations" qui nous sont proposées en France aujourd'hui soient gratuites.
Honnêtement, je parle, mais je ne me sens pas concerné. Tous les dentistes et futurs dentistes de ma famille ont obtenu leur diplôme sur le territoire national, ce dont je suis finalement plutôt fier.


VivaEuropa!

27/05/2015 à 17h58

Marc Apap écrivait:
-------------------
> La sélection par l'argent , Ca me fait bien rire, ça. Simplement un accès plus
> facile en payant. L'argent est partout. Je ne crois pas que les "formations" qui
> nous sont proposées en France aujourd'hui soient gratuites.
L'université pour la formation initiale si. Et si tes ressources sont trop faibles on te donne même de l'argent pour y aller.

> Honnêtement, je parle, mais je ne me sens pas concerné. Tous les dentistes et
> futurs dentistes de ma famille ont obtenu leur diplôme sur le territoire
> national, ce dont je suis finalement plutôt fier.
Ah ben tu vois!


doagui

27/05/2015 à 18h10

Marc Apap écrivait:
-------------------
> La sélection par l'argent , Ca me fait bien rire, ça. Simplement un accès plus
> facile en payant. L'argent est partout. Je ne crois pas que les "formations" qui
> nous sont proposées en France aujourd'hui soient gratuites.

Je pense plutôt que n'importe quel étranger serait sur le cul de voir à quel point les études supérieures sont bon marché chez nous. Comparons donc avec les frais courants pour le même cursus aux USA ou au Canada !

> Honnêtement, je parle, mais je ne me sens pas concerné. Tous les dentistes et
> futurs dentistes de ma famille ont obtenu leur diplôme sur le territoire
> national, ce dont je suis finalement plutôt fier.

Et tu as bien raison d'en être fier. Par contre tu as tort de ne pas te sentir concerné : c'est profession toute entière qui va être impactée par l'arrivée de ces praticiens.


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