Questionnement sur le bien etre dans ce métier

Bonjour,
Cela fait qqs années maintenaient que je suis collaboratrice et je me pose pas mal de questions sur ce travail.
Je vois les avantages de celui ci en terme dd revenu, de possibilité de se libérer plus où moins du temps pour soi.
Mais en ce moment j ai une image plutôt négative, je trouve ce métier stressant plutôt ingrat parfois.
En effet, nous avons des échecs et il faut les encaisser malgré la bonne volonté que l on met dans son travail pour faire au mieux.
Je trouve aussi que le relationnel avec les patients n est pas simple parfois, avec des gens toujours mécontents, voir des gens agressifs même si bien sûr il reste des gens adorables.
Je trouve aussi que le relationnel avec le personnel peut être compliqué et nous compliquer réellement la vie ...
Non respect des demandes, certaines provocations, haussement de la voix ...
Si bien qu aujourd'hui malgré tout l investissement que j ai mis dans mes études et ce travail, j ai du mal à me motiver le matin et je finis par être impatiente de rentrer chez moi ...
Et j ai pas mal le sentiment que ça joue sur mi moral globalement
Bref ma question est avez vous déjà eu de gros moments de doute ? Comment vous remotivez vous ? Pensez vous que l on puisse être heureux dans ce travail ?
Ps : les personnes malveillantes qui vont dire que je pleurniche ce n est pas la peine
Je souhaite juste échangé sur nitre travail et le moyen de le rendre moins pénible

*maintenant

T’as déjà travaillé ailleurs comme saisonnier, boulot étudiant ?
Genre de boulot que tu ne ferais pas toute ta vie ? Pour comparer.

Ensuite tu parles de relations soignants -soignés difficile et de soignants - soignants compliquées.
Ça fait beaucoup. Vois avec ton titulaire pour le personnel, mais c’est lui le patron et toi tu es de passage.
Ensuite les patients difficiles, il faut un peu d’humour et être à l’aise techniquement.
Et oui c’est un bon métier où tu peux t’épanouir.

Oui j ai déjà fait des emplois saisonniers
Et je ne viens pas d un milieu aisé
Peut être j ai perdu confiance en moi et que ça reviendra ...
Je trouve que ce métier nous force à beaucoup se remettre en question, je finis même par douter que j y suis parfois
Mais bon ce serait peut être la même chose ailleurs
Je sais que je ne suis que de passage dans ce cabinet et que je n ai rien à dire mais cela joue sur ma confiance en moi et sur mon envie de travailler ....c est dommage ...

Merci pour votre réponse

Hokusai

01/12/2024 à 13h14

ca sent le burn out ton histoire... et tu peux gagner 10ke par mois en 30h/sem et quand meme etre en burnout... dentiste en france faut pas trop donner d importance a son travail...

adhoc

01/12/2024 à 13h22

L essentiel de ton fil est le Doute, signe evident d intelligence. Tu peux croiser des chevaliers de la dentisterie (ou autre) archi surs d eux ou elles, tres bon(ne)s en technique, les demi dieux, mais qui ont en réalité de sacres talons d Achille.... Doute encore et crois en toi.

Oui j essaie de faire attention à ma santé mentale et justement je parle pour voir comment vous vous le vivez
Hokusai en effet, il n y a pas que l argent même si je ne gagne pas cela
Il y a un équilibre, personnel que je n ai pas totalement
Professionnel le sentiment qu on épié tout ce que je peux faire mal, etc mon caractère alors que j ai toujours été qqn de serviable et gentil en mon fort intérieur
On finit par douter au travers du regard de qqs personnes de qui l on est ...
Oui mais c est un métier du même en faisant du mieux que l on peut on a des échecs en tous cas c est mon ressenti
Je suis encore relativement. Jeune et des que qqch ne fonctionne pas certains s acharnent à te faire comprendre que t es nulle etc et je ne suis ni soutenue par la secrétaire ni pas mon collègue qui ne veut jamais prendre partie ...du coup je me sens seule même si j ai un tempérament fort parfois je me sens usée de tour cela

Hokusai

01/12/2024 à 14h26

ca sent pas bon ton histoire...

tu te situes ou sur cette echelle :

IMG_0679.webp

T’es en route pour le burnout.
Dépêche toi de consulter un psy spécialiste de la question, parles-en à l’ordre.
Et barres-toi de ton cabinet.

Oui consulte

J ai déjà passé plusieurs périodes bof je ne pense pas être en burn out ....

J essaie plus de voir comment vois vivre les choses pour justement ne pas arrêter ce travail que j apprécie sous divers aspects

*vous vivez
* ce que l on peut prétendre comme qualité de vie professionnelle et la ou les exigences seraient trop élevés
J imagine que je ne suis pas là seule jeune dentiste à vivre cela
Et ne venant pas de ce milieu je ne sais pas où sont les limites ce que l on peut accepter ou non au travail

Hokusai

01/12/2024 à 16h26

Louloulala écrivait:
----------
> je ne pense pas être en burn out ....

bin j en doute fortement... c est littéralement ce que tu décris.

et pas besoin de faire 60h/semaine...

tu vas deja au travail la boule au ventre... ca va pas s ameliorer par l opération du saint esprit.

Louloulala écrivait:
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> J ai déjà passé plusieurs périodes bof je ne pense pas être en burn out ....

La question n’est pas de savoir ce que tu penses. La question est de constater objectivement que ton premier post nous présente ton burn-out.

Bien sûr qu'on peut être heureux dans ce métier. La question est: est-ce que toi tu peux l'être?
Le métier EST stressant: grosses responsabilités, pas la vie des patients mais leur sourire et leur capacité à profiter des repas, ce n'est pas rien. Image déplorable de la profession, patients qui représentent toute la population, y compris la moins agréable (et que généralement on suit pendant des annés: "oh non, Mr X a pris RDV"), douleurs, et j'en passe.

Tu sembles décrire 2 grosses difficultés:
Le relationnel
La gestion des échecs

Dans les 2 cas il y a 3 choses à voir:
1) Y a-t-il un véritable problème de fond: est-ce que tes patients sont vraiment méchants, ton personnel vraiment irrespectueux, tes traitements échouent ils vraiment trop souvent?
Es tu dans un cabinet avec une bonne patientèle, c'est à dire une patientèle qui te correspond? En général les gens sont plus sympas et reconnaissants en campagne (mais tu y auras un autre stress lié à la pénurie de soignants) ou au moins en périphérie. Je caricature : évite les centres villes et banlieues si tu as un problème avec les RDV manqués, et les banlieues chics si tu ne veux pas de patients ultra exigeants qui en veulent pour leur argent. Bien évidemment tu auras toujours des indélicats partout, mais pas avec le même ratio.

Pour le personnel, fais le point avec ta titulaire avec des exemples concrets de situation problématiques.

Pour les actes la procédure est toujours la même : identifier la cause de l'échec : si maitrisable corriger, autrement c'est un aléa et il faut se le sortir de la tête.

2) Si le problème est surtout perçu, il faut apprendre à corriger ta vision du monde. C'est un travail complexe qui demande des efforts, et un soutien psychologique peut aider. Si tu stresses à chaque fois qu'un patient fait une remarque/blague sur les dentistes nantis ou tortionnaires, ce n'est pas rationnel.

3) Si tu ne peux pas corriger le problème ou apprendre à l'accepter et qu'il ne te gêne plus, il faut t'en éloigner: changement de cabinet, de lieu d'exercice, de mode d'exercice, voir réorientation.

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sert à rien de traîner dans une situation qui te fait souffrir. Je ne sais pas diagnostiquer un burn out, mais travailler dans de mauvaises conditions (mauvaises pour toi) t'y mènera.

Une des bonnes réponses à tout ce stress est la formation.
Plus tu apprendras de choses et plus tu pratiqueras et plus cela te paraîtra facile.
Ensuite paradoxalement cela te permettra de virer des patients difficiles en disant gentiment que leur cas dépasse tes compétences et donc que tu passes la main.
Ensuite dans notre métier tu as le droit de ne pas soigner tout le monde et donc tu as le droit de virer chaque patient en retard, malpoli,agressif, mauvais payeur, hyperreligieux, etc et de choisir ta clientèle en fonction de toi.
Peut être effectivement en étant chez toi. Mais il faut du temps et quoiqu'il en soit tu auras toujours quelques emmerdeurs qui en quelques instants te gacheront la totalité de ta journée et cela arrive dans n'importe quel métier qui a affaire au public.
Affronte le problème, ou fait dentiste légiste.
Cordialement. Mais rassure toi on est tous plus ou moins passés par là. Moi je me motivais en me disant, j'arrête à 50 ans, puis après, à 55 et puis j'ai fini par arrêté à 64. Fais des activités à côté, du sport surtout, par exemple footing 45 minutes mini, 2 à 3 fois par semaine. Début difficiles mais succès garantis. Et enfin il faut apprendre à dire NON.
Bon courage.

enlaye

02/12/2024 à 06h58

Louloulala :
Je trouve aussi que le relationnel avec les patients n est pas simple parfois, avec des gens toujours mécontents, voir des gens agressifs même si bien sûr il reste des gens adorables.
Je trouve aussi que le relationnel avec le personnel peut être compliqué et nous compliquer réellement la vie ..."

Et tu ne serais pas l'agenda poubelle des titulaires ?

Hokusai

02/12/2024 à 06h58

apre si t es dans une collab toxique ou l objectif c est de te charger la mulle avec les patients que les titulaires ne veulent pas prendre... mais qu il faut quand meme faire du chiffre simone... hein... tu nous coutes cher ;)

bin en premier lieu il faut partir...

Hokusai

02/12/2024 à 06h59

enlaye écrivait:
------
> Et tu n aurais pas un agenda poubelle des titulaires ?

oui voila... en premier lieu c est analyser ca.
si l environnement de travail est toxique... tu pourras toi faire ce que tu veux... a part partir, y a rien a faire.

enlaye

02/12/2024 à 07h01

On a pensé à la même chose en même temps :-)

Hokusai

02/12/2024 à 07h01

enlaye écrivait:
------
> On a pensé à la même chose en même temps :-)

et c est souvent comme ca que ca se passe... et des profils comme loulolalilou... j en ai vu un paquet.

> Louloulala :
> Je trouve aussi que le relationnel avec les patients n est pas simple parfois,
> avec des gens toujours mécontents, voir des gens agressifs même si bien sûr il
> reste des gens adorables.
> Je trouve aussi que le relationnel avec le personnel peut être compliqué et nous
> compliquer réellement la vie ..."
>

Apprends à envoyer se faire voir ceux là et ça ira beaucoup mieux. Chez moi la règle est simple: pas de retard, pas d’insultes , pas d’agressivité ni d’un côté ni de l’autre et pas de pleurnicheries exagérées. Pas non plus de négociation sur les prescriptions. Le dernier qui m’a dit être contre les antibiotiques a pris la porte par exemple.
T’es la pour soigner, pas pour supporter la connerie des gens.
Et la règle est strictement la même pour mon collaborateur.
Une fois les nuisibles mis dehors ça ira déjà beaucoup mieux.
Pour la partie stressante sur la très grande responsabilité tout ça tout ça, faut relativiser! On ne greffe pas un cœur. Au pire le patient mangera de la bouillie une semaine ou évitera de sourire le temps de réparer la connerie s’il y en a eu une, ce qui ne doit pas être très fréquent !

Bonjour,
Merci pour vos messages
Ce qui a fini par m user et la relation avec la sercretaire, j en ai parlé plusieurs fois avec mon titulaire qui lui même n en est pas toujours content mais ne bougera pas le petit doigt
Ce qui entraîne de réels problèmes ce CA, de retirer les patients pénibles elle ne veut pas etc
Ou quand un patient demande à passer avec mon titulaire accepté en disant à demi mot que c est mon relationnel le problème ce qui a atteint grandement ma confiance en moi en qui je suis vraiment.
Elle me met aussi certains de ces patients genre enfant et j ai du mettre les stop et passer pour le méchante alors que je rend pas mal service ...
J ai le sentiment d être ingrate, de ne pas être reconnue pour ce que je fais mais j ai connu une collaboration pire aussi ...
Bref pas simple de savoir ce a quoi l on peut prétendre et si l on peut trouver mieux et être vraiment mieux ailleurs .
J aime le relationnel avec certains patients , l aspect technique aussi
Après je trouve que l on tente des choses trop risques aussi et que des fois il vaut mieux prendre la meilleure décision des le début, ce qui diminuerait le sentiment d échec trop récurrent pour moi