Cookie Consent byPrivacyPolicies.commesure de l'integration osseuse - Eugenol

mesure de l'integration osseuse

damdam

20/12/2005 à 19h06

HTI Ecrivait:
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> damdam Ecrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Attention, ca veut dire quoi pour toi un
> implant
> > "moyen de conception".... pense que c'est
> quelques
> > chose que tu mets à un PATIENT et que pour cela
> il
> > ne faut pas mettre quelque hose juste parce que
> > c'est moins cher.... cependant les surfaces
> > sablé-mordancé font l'uanimité en ce moment
> avec
> > pas mal de biblio scientif à l'appuis.
> >
> > ostéocondensation = ostéointégration, c'est
> juste
> > sémantique
>
>
> Tout à fait d'accord avec toi sur l'aspect qualité
> du produit pour le patient. Je pense qu'il ne peut
> être question d'y déroger.
>
> "Moyen de conception" voulait dire non optimisé
> sur le plan du design, ie cylindrique au lieu de
> conique, hexa ou octogone...
>
> Je rentre d'une table ronde organisée à la Fac
> dentaire de Lyon. Les avis des praticiens et des
> scientifiques sont assez nuancés sur les états de
> surface, même si globalement ils pensent qu'il est
> necessaire d'avoir un état de surface structuré
> (de 1 à 3µmRa).
>
> Philippe
>


Je comprends pas bien, tu es chir dent ou non?car es qustions sont bizarre pour un chir dent même un rès jeune.....

de toute facon il faut se lancer et avoir une approche scientifique personnelle, personne te prendra par la main pour te dire kel implantmettre et ou et comment..... c'est avec tes connaissances théoriques de bien préparer tes cas.


HTI

20/12/2005 à 19h27

Non, je l'ai précisé plus haut dans le thread, je ne suis même pas dentiste.

Nous travaillons pour des fabricants d'implants dentaires. Nous réalisons pour eux des composants en céramique pour une utilisation endo-osseuse.


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

22/12/2005 à 18h12

HTI Ecrivait:
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> > J'ai une petite idée sur ce que pourrait être
> l'histologie mais ce que je voulais simplement
> savoir c'est comment, dans votre domaine, vous
> pouvez analyser les réponses cellulaires.
>

J'arrive un peu tard mais un bon moyen d'analyser la réponse cellulaire osseuse est l'histomorphométrie.

Cliniquement on peut utiliser les critères de Lekholm pour s'assurer de l'intégration des implants.

Un autre moyen clinique est l'Ostell mais que mesure t'on par l'ISQ, comme disait Alhoun l'os peut être résorbé sur la moitié de la longueur d'un implant et il peut être stable?
La stabilité primaire puis secondaire de l'implant qui consiste en fait à mesurer le torque nécessaire pour visser ou dévisser l'implant est aussi un critère utilisé.
Une étude pas encore publiée de Paolo Trisi semble montrer qu'on a du mal à trouver un parallèle entre l'évolution de la stabilité secondaire et l'ISQ.
En fait l'intégration d'un implant est complexe à définir et à évaluer mais n'est pas limitée à l'ostéointégration.


HTI

23/12/2005 à 11h26

Boris Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> HTI Ecrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > > J'ai une petite idée sur ce que pourrait être
> > l'histologie mais ce que je voulais simplement
> > savoir c'est comment, dans votre domaine, vous
> > pouvez analyser les réponses cellulaires.
> >
>
> J'arrive un peu tard mais un bon moyen d'analyser
> la réponse cellulaire osseuse est
> l'histomorphométrie.
>
> Cliniquement on peut utiliser les critères de
> Lekholm pour s'assurer de l'intégration des
> implants.
>
> Un autre moyen clinique est l'Ostell mais que
> mesure t'on par l'ISQ, comme disait Alhoun l'os
> peut être résorbé sur la moitié de la longueur
> d'un implant et il peut être stable?
> La stabilité primaire puis secondaire de l'implant
> qui consiste en fait à mesurer le torque
> nécessaire pour visser ou dévisser l'implant est
> aussi un critère utilisé.
> Une étude pas encore publiée de Paolo Trisi semble
> montrer qu'on a du mal à trouver un parallèle
> entre l'évolution de la stabilité secondaire et
> l'ISQ.
> En fait l'intégration d'un implant est complexe à
> définir et à évaluer mais n'est pas limitée à
> l'ostéointégration.
>

Bonjour,


Merci pour cette réponse. Mes principales préoccupations portent sur le comportement in-vivo d'un implant. J'ai plusieurs questions.;-)

En cas de résorption osseuse, est il possible de la voir ou de la mesurer ? Comment définir la stabilité secondaire d'un implant ? Comment la mesurer de façon objective ?
Qu'est ce qui, pour vous, permettrait sur un plan scientifique, de définir une bonne intégration ? Auriez vous comme dans d'autres domaines médicaux des systèmes d'évaluation clinique reconnus par la communaute dentaire ?

Merci encore et Joyeuses Fêtes

Philippe


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

26/12/2005 à 19h56

> > HTI Ecrivait:
> En cas de résorption osseuse, est il possible de
> la voir ou de la mesurer ?

On peut la voir cliniquement s'il y a exposition des spires, radiologiquement où à l'extrême par sondage même si ce n'est pas conseillé.


Comment définir la
> stabilité secondaire d'un implant ?

D'après ma vision des choses, la stabilité primaire correspond au couple d'insertion qu'il faut utiliser pour placer un implant. Elle s'exprime en N.cm. C'est la résultante de contraintes mécaniques entre l'os et l'implant.
Assez rapidement des phénomènes de résorption osseuse vont réduire la valeur de cette stabilité primaire. Parallèlement des mécanismes d'apposition osseuse s'instaurent et créent un contact os/ surface implantaire intime qui va entraîner la stabilité secondaire.

Comment la
> mesurer de façon objective ?

On peut la mesurer in vivo chez l'animal en mesurant le torque nécessaire au dévissage de l'implant. L'Ostell est aussi utilisé mais il semble que la mesure du torque et de l'ISQ ne soient pas toujours superposables (P. TRISI). A creuser....
Sur un plan quantitatif l'étude animale est très utile pour l'observation in vivo de l'ostéointégration. Elle permet l'étude histomorphométrique des tissus en contact avec l'implant. Cela autorise une mesure quantitative des cellules osseuses en regard de la surface implantaire.


> Qu'est ce qui, pour vous, permettrait sur un plan
> scientifique, de définir une bonne intégration ?

C'est avant tout un résultat clinique correct:
stabilité des tissus durs et mous, silence clinique, bonne intégration esthétique et fonctionnelle de l'implant.
L'ostéointégration ne représente de ce point de vue qu'un volet de l'intégration de l'implant.

> Auriez vous comme dans d'autres domaines médicaux
> des systèmes d'évaluation clinique reconnus par la
> communaute dentaire ?

Comme dis précédement il y a les critères de Lekholm.


HTI

27/12/2005 à 18h49

Merci pour cette réponse très complète. Je commence à comprendre ;-).

En matière de couple pour le montage des implants j'ai trouvé dans différentes communications des valeurs allant de 25 à 50 avec toutefois une majorité d'auteurs préconisant des valeurs comprisent entre 30 et 35 N.cm. Peut-on déduire que plus cette valeur d'insertion serait élevée et "meilleure" la stabilité primaire serait ? Cette mesure s'applique pour des implants vissés mais pour d'autres types d'implants (disque, lame, conique impacté...) comment pouvez vous faire ?

La résorption osseuse est elle systématique ? Les mécanismes d'apposition osseuse peuvent ils être "favorisés" par des matériaux "exterieurs" ?

Concernant les travaux Paolo Trisi, j'ai fait une recherche sur PubMed et j'ai trouvé cette communication (Int J Periodontics Restorative Dent. 2005)Peri-implant bone reaction to immediate, early, and delayed orthodontic loading in humans. Est ce la communication citée plus haut sur l'évolution de la stabilité secondaire et l'ISQ)?

Si l'ostéointégration ne répresente qu'une partie de l'intégration, quels sont les autres paramètres ?

Merci

Philippe


Amibien

27/12/2005 à 19h57

Boris a soulevé un point important, le fait que l'implant s'osséo intègre n'est pas suffisant, il faut encore que l'os qui le soutienne soit solide... nuance qui est loin d'être évidente...


HTI

27/12/2005 à 22h04

Si je comprends bien, dans un os de "mauvaise" qualité un implant n'a pas ou peu de chance de succès ?

Dans l'ensemble des cas exposés sur ce forum vous semblez pourtant prendre en compte la qualité osseuse de départ.
La dégradation de cette "qualité" peut elle avoir pour origine l'implant lui même (matériau, dessin...)? Comment peut-on avoir un implant qui s'osseo intègre (donc avec une bonne réponse osseuse) et un os fragile ?

Philippe


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

30/12/2005 à 18h42

HTI Ecrivait:
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> Si je comprends bien, dans un os de "mauvaise"
> qualité un implant n'a pas ou peu de chance de
> succès ?
>
> Dans l'ensemble des cas exposés sur ce forum vous
> semblez pourtant prendre en compte la qualité
> osseuse de départ.
> La dégradation de cette "qualité" peut elle avoir
> pour origine l'implant lui même (matériau,
> dessin...)? Comment peut-on avoir un implant qui
> s'osseo intègre (donc avec une bonne réponse
> osseuse) et un os fragile ?
>
> Philippe

Le type de matériau et le dessin de l'implant influent bien évidement localement sur son comportement, mais c'est là ton job de cerner ces problèmes si j'en crois tes réponses précedentes.

Pour tout ce qui concerne la physiologie osseuse et les matériaux implantaires, Chappard et Basle organisent un DU très adapté à Angers.

http://www.med.univ-angers.fr/discipline/lab_histo/DU_Angers3.htm



HTI

03/01/2006 à 15h16

Boris Ecrivait:
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> Le type de matériau et le dessin de l'implant
> influent bien évidement localement sur son
> comportement, mais c'est là ton job de cerner ces
> problèmes si j'en crois tes réponses précedentes.
>
> Pour tout ce qui concerne la physiologie osseuse
> et les matériaux implantaires, Chappard et Basle
> organisent un DU très adapté à Angers.
>
> http://www.med.univ-angers.fr/discipline/lab_histo
> /DU_Angers3.htm
>
>
>
Bonjour,

Merci pour l'adresse d'Angers, intéressant.

Concernant les points matériaux, en thèorie oui, car nous travaillons pour les fabricants d'implants. Mais le problème est qu'ils ont souvent des réponses très différentes à une même question.
Bonne journée

Philippe


Amibien

03/01/2006 à 20h28

Merci Boris...


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

03/01/2006 à 22h19

Faut pas me remercier, il a l'air hard ce DU!
Mais les organisateurs abordent pas mal de sujets très utiles en implanto.
Ils consacrent notamment un chapitre aux biomatériaux et aux problèmes de responsabilité que leur utilisation implique. De quoi trembler sans doute.....


Amibien

03/01/2006 à 22h20

Boris Ecrivait:
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> Faut pas me remercier, il a l'air hard ce DU!
> Mais les organisateurs abordent pas mal de sujets
> très utiles en implanto.
> Ils consacrent notamment un chapitre aux
> biomatériaux et aux problèmes de responsabilité
> que leur utilisation implique. De quoi trembler
> sans doute.....


Tu l'as fait ?


HTI

04/01/2006 à 09h57

Boris Ecrivait:
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>
> Ils consacrent notamment un chapitre aux
> biomatériaux et aux problèmes de responsabilité
> que leur utilisation implique. De quoi trembler
> sans doute.....


Bonjour,

Pourquoi, les biomateriaux ne doivent pas faire peur s'ils sont utilisés correctement.

Philippe


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

07/01/2006 à 14h26

Sans doute mais je sors d'un DU où l'on a beaucoup utilisé le Bio-Oss, j'ai pleinement confiance en l'enseignement que j'y ai reçu et j'en utilise.

Actuellement, je fais un DU médico-légal. Le chirurgien maxillo qui organise la formation pense qu'il faut être fou pour l'utiliser d'un point de vue médico-légal et il semble très compétent lui aussi!

A Angers, un chapitre du programme du DU porte sur l'aspect médico-légal des biomatériaux.

J'en conclu que rien n'est si simple que nous voudrions le croire et que la notion d'usage correct reste une vue de l'esprit.


HTI

07/01/2006 à 17h18

Je suis bien d'accord que rien n'est simple surtout dans des domaines novateurs... toutefois les nouveaux matériaux subissent des batteries de test (je ne parle pas des essais sous loi Huriet) avant d'obtenir le marquage CE qui leur permettra d'etre commercialisés.

S'ils sont utilisés à bon escient et conformement aux exigences de la profession, ce ne sera pas la responsabilité du praticien qui sera engagé mais bien celle du fabricant.

Philippe


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

07/01/2006 à 17h54

Les implants recouverts d'HA ont été à l'origine de vraies catastrophes médicales et financières.

je crois savoir que la responsabilité des praticiens a été engagée mais que ces derniers n'ont jamais réussi à obtenir la condamnation des fabricants alors que le problème était lié à la conception et à la fabrication de l'implant. Du coup je ne suis pas certain que M. BERT partage votre analyse sur le marquage CE .


Amibien

08/01/2006 à 02h50

Boris Ecrivait:
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> Les implants recouverts d'HA ont été à l'origine
> de vraies catastrophes médicales



Boris, je ne sais pas toi mais en ce qui me concerne lorsque ces implants ont été proposés j'ai éprouvé comme une répulsion et je ne me l'explique pas encore à l'heure actuelle...


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

08/01/2006 à 09h37

Je n'en posais pas encore, cela m'a évité d'avoir besoin d'un ange gardien, mais ce n'est que partie remise........


HTI

09/01/2006 à 09h15

Boris Ecrivait:
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> Les implants recouverts d'HA ont été à l'origine
> de vraies catastrophes médicales et financières.
>
> je crois savoir que la responsabilité des
> praticiens a été engagée mais que ces derniers
> n'ont jamais réussi à obtenir la condamnation des
> fabricants alors que le problème était lié à la
> conception et à la fabrication de l'implant. Du
> coup je ne suis pas certain que M. BERT partage
> votre analyse sur le marquage CE .


L'HAP est effectivement un bon exemple bien que je ne connaisse pas tous les tenants et les aboutisants de cette affaire.
Voir http://recherche.sante.gouv.fr/search97cgi/s97_cgi?action=View&VdkVgwKey=http%3A%2F%2Fagmed%2Esante%2Egouv%2Efr%2Fhtm%2Falertes%2Ffilalert%2Fdm010503%2Ehtm&DocOffset=1&DocsFound=7&QueryZip=nobel&Collection=afssaps&SearchUrl=http%3A%2F%2Frecherche%2Esante%2Egouv%2Efr%2Fsearch97cgi%2Fs97%5Fcgi%3Faction%3Dsearch%26QueryZip%3Dnobel%26ResultMaxDocs%3D200%26ResultTemplate%3Dinter%252Fafssaps%255Fliste%252Ehts%26QueryText%3Dnobel%26Collection%3Dafssaps%26ResultStart%3D1%26ResultCount%3D10&&viewtemplate=inter%2Fafssaps%5Fvisu%2Ehts

Je ne suivais la matériovigilance du domaine dentaire à l'époque (2001), mais je ne pense pas que la responsabilité des praticiens ait pu être engagé. Je n'ai pas l'honneur de connaitre M Bert mais je pense qu'il confirmerait.
Ce qui me surprend le plus dans cette affaire, c'est que certains chirurgiens dentistes (D Tarnow, M Tischler, M Pikos...) citent parmi les critères de succès l'utilisation d'implants recouverts d'HAP. De même, nombre de sociétés (et non des moindres) commercialisent dans le monde des implants revetus d'HAP.
Par exemple
http://www.nobelbiocare.com/global/en/ScientificReferences/FactsAndFigures/replace.htm
http://www.calcitek.com/im_avFBSurface.asp
C'est donc là un vrai problème. Que et qui croire ?

Par ailleurs, et au risque de faire hurler certains ;-), les résultats de l'HAP dans le domaine orthopédique sont incontestables (Europe, US et Asean).

Philippe


Dscn3400 tjaray - Eugenol
Boris

09/01/2006 à 13h26

HTI Ecrivait:

> C'est donc là un vrai problème. Que et qui croire
> ?
>
C'est aussi mon avis mais cela concernait les biomatériaux. Mêmes causes, mêmes effets.........


HTI

09/01/2006 à 18h45

Quelque soit son origine (biologique, synthètique...) un biomateriau doit etre validé. Dans le cas présent, ce sont des produits en classe III, donc les AMDEC sont particulièrement strictes.

Si vous utilisez un produit CE dans les règles prévues par le fabricant, il y a très peu de chance pour que vous puissiez être appelé en responsabilité.

Philippe


HTI

19/01/2006 à 16h57

Que pensez vous de la notion de fibro-intégration ?

Philippe


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