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Nos plus belle Journées
20/12/2005 à 17h52
oui, mais pas des comme ça.
faut dire qu'avec l'original qu'on avait, on risquait pas.
20/12/2005 à 18h11
bonne reverie les gars
j ai une 48 enclavée qui me rapelle a la realité!!!!!!
20/12/2005 à 18h32
j ai une 48 enclavée qui me rapelle a la realité!!!!!!
pourquoi tout cela n'était que fiction? dommage!L'imagination quand même,en tout cas vrai ou faux,
très bien écrit et très suggestif
attendons la suite,
J'ai remarqué qu' on attend souvent sur Eugénol
des questions et les réponses tardives parfois
20/12/2005 à 18h54
Vous imaginez pas que c’est d’actualité, ca remonte a 99 ;
Vous attendez Samedi, Hors c’est moi qui attendait samedi. L’air de ne pas y pensé, j’y crois, j’y crois pas, j’ai révé.. C’est sur que le Samedi à 14h j’étais avec le palpitant un peu nerveux. Heureusement qu’on a ce masque odontologique pour effacer toutes emotions instantanement en cas de danger.
Eh bien c’était la premiére fois que j’allais chercher quelqu’un en salle d’attente avec le trac..
Toujours aussi belle, un petit ensemble en lin blanc, la même grace pour se lever et pour marcher , me tendre la main pour me dire bonjour, un peu decu qu’elle ne me fasse pas la bise. Le meme plaisir a marcher derriere elle.
Je l’installe dans le fauteuil, interrogatoire, une fille saine de 36ans, pas de passé médical, va chez le dentiste deux fois par an. Belle lecon de prévention des pays nordiques. Elle est naturelle, ca paraît tres simple pour elle, très a l’aise et moi j’ai plutot l’air ridicule, vous croyez pas que l’allais la sauter sauvagement sur le bureau ? quand même…
C’est bien avec le travail a midi, c’est qu’on a la tête du patient sur les genoux, c’est très contact, j’ai ses cheveux qui me coulent sur les cuisses, son crane callé contre moi, tout son parfum dans la figure.
Faut’il que je vous decrive ses lévres ?insultantes, boudeuses, charnues, une bouche a la Julia roberts. Vraiment beaucoup de plaisir a faire un peu de depistage de néo dans tous les petits recoins de sa bouche , glissant mon index derriére ses lévres, surfant dans le vestibule, palpant le plancher, faisant rouler sa langue entre mes doigts, c’est ca du despistage, c’est vrai que dans une bouche craded’alcoolonicotineux, je vais un peu plus vite et surtout pas dans le même tripe. Un peu les PTE, Aie ca fait mal, qu’à cela ne tienne, un petit test de Messerman, j’explique « équilibre, les petits papiers ; le bassin, les jambes qui ne sont plus a la même longueur. Elle est d’accord, je teste, je lui ai dis que cela ne faisait pas mal, comme elle est allongée je contrôle les pieds , leur longeur, puis ses deux chevilles dans mes mains, test des rotateur, la tête plongée sur le fauteuil , histoire ne pas avoir d’autres surprise.
Je la fait marcher dans le cabinet, je bave un peu, je l’aide a se rasseoir , je la touche je l’aide a se rallonger, j’ai envie de l’embrasser, mais ca va pas !!!!! mon petit demon me trotte dans la tête me disant que quand j’ai envie de perforer un visage a coup de fraise montées sur turbine sur un chieur , je ne le fais pas, alors là c’est pareil, pas touche.
Je lui explique ce qu’il y a à faire dans sa bouche, pas grand chose, comment je vais faire trainer les choses ? et qu’on verra ça au prochain rendez vous.
Panoranique de depistage avant de partir, je fixe un rendez vous, elle sourit, je la raccompagne a la porte , elle traine un peu les pieds, ca se passe tout seul, sa bouche vient effleurer la mienne, ma main s’installe sur sa hanche l’attire un peu plus, les bouches s’echangent leur amibes, c’etait délicieux, elle s’ecarte , ouvre la porte et s’en va.
Je ne raconterai pas la suite.
Pour rassurer certains qu’on peut faire ca sur un fauteuil mais il ne faut pas d’accoudoir ni de crachoir J)) , et pour les autres que cette experience a été courte et intense, Ingrid avait un mari, très sympa qui est venu se faire soigner. Et Ingrid et son mari sont devenus de très bons amis repartis en Norvége il y a deux ans.
Peut ête qu’Ingrid avait envie de ça a cet époque de sa vie et ce que femme veut, Dieu le veut…
20/12/2005 à 18h58
jolie fin... un peu triste peut etre? mais bon, je suppose que c'est ça la vie...
20/12/2005 à 19h29
Ca me fait penser à Lost In Translation (un des seuls film qui m'ai fait pleurer)... Jeff en Bill Murray avec sa Scarlett Johansson au cabinet.
20/12/2005 à 19h32
La douche écossaise. La mâchoire me tombe en lisant la fin de l'histoire: j'y suis. Et puis ce bouffon avec sa ramure, j'éclate de rire. Comment expliquer ça au gars qui masse sa joue en attendant que ça s'endorme?
20/12/2005 à 20h41
Qui n'a pas un jour ressenti la même chose... mais faire passer l'émotion comme tu le fais, c'est autre chose.
Joli récit jeff2, merci pour l'ambiance.
20/12/2005 à 21h22
çà y est,çà manquait,on a la rubrique érotique,comme si on y était,que de talent!
tu vas donner des idées aux autres praticiens qui vont chercher des Ingrid partout,mais attendez quand même que le feu soit bien vert pour éviter les retours de manivelle!
20/12/2005 à 23h24
mignonne ton histoire mais pourquoi la resortir aujourd'hui???
nostalgique???
Ou tu as peut être vu aujourd'hui un gamin qui te faisit penser à celui de ta belle suédoise?
20/12/2005 à 23h48
Faudrait t-il que nos plus belles journées professionnelles, soient conditionnées par notre libido ? Je ne crois pas même si ça reste un sujet sensible.
Point besoin de faire l’effarouché (e) à lire un post où est décrit une situation qui a du arriver a beaucoup d’entre nous. Tout dépend de savoir dans quelle disposition on accueille notre patient (e).
Soit on décide d’ouvrir grand nos bras virtuels quand le patient arrive au risque d’être débordé si on est une éponge, soit on passe son temps a se protéger tout azimut contre le moindre signal d’aide, de détresse ou de désir que nous envoie le patient.
Voici donc l’histoire de Jeanne car je suis éperdument amoureux de Jeanne, déjà quinze ans que la soigne et toujours le même plaisir de voir sur mon agenda quand elle prend un rendez-vous.
J’aime la voir arriver avec ses yeux pétillants, ses petits sous vêtements de dentelle derrière un chemisier transparent. Jeanne n’y a pas été par quatre chemins pour me déclarer son amour « vous êtes un bel homme, vous étés beau etc. etc. ».Faut dire qu’elle a eu du culot de m’annoncer ça, Mais j’aime les femmes qui assument leur féminité et leur désir, qu’ont t-elles à perdre que de tomber sur un rustre trouillard qui ne veut pas assurer la réalité de son sexe
A soigner c’est un bonheur, je deviens magicien, mes doigts sont de fées, je deviens Dieu en faisant des miracles dans sa bouche. J’ai toujours eu de la chance soignant Jeanne, me transformant parfois en funambule, en risque tout, mais comme par hasard, il y a des patients bénis des Dieux.
Je ne laisse jamais raccompagner Jeanne à la porte par mon assistante, je me fais un plaisir de la précéder, lui ouvrir les portes. Et il n'y a pas beaucoup de patientes qui me font la bise en partant, mais quand c’est Jeanne ça me fait un bien fou au cur. Jeanne et la personne que j’ai plus aimée au monde sont nées le même jour. Jeanne a aujourd’hui 97 ans et ma grand- mère a quitté ce monde depuis 4 ans.