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que pensez-vous des COACH de cabinet dentaire?
08/01/2005 à 19h44
Un exemple :
Un vendeur de Ferrari te dit que grace à cette dernière qui roule très vite, tu vas gagner 5 mn aller + 5 mn retour sur ton temps de trajet, donc ,vu ton CA horaire, 1540 brouzoufs par an, et que, donc, la Ferrari sera amorti toute seule en 450 ans.
Si tu es assez con pour signer le bon de commande sur ces arguments, et bien, tu es con !
Le vendeur n'y est pour rien dans cet état de fait !
08/01/2005 à 20h59
Ne mélangeons pas tout, si tu rentres chez Ferrari tu sais à quoi t'attendre et signer le bon de commande flatte ton ego plus qu'autre chose.
Les patients qui viennent chez toi n'ont pas la même démarche, certains souffrent vraiment de leur état de santé, de même tu ne vas prendre un coach pour en foutre plein la vue à ton voisin mais bien parce que tu veux améliorer qqchose.
Le management (beuark) ou l'ergonomie, mais si ça peut etre intuitif, ont besoin d'etre mis en place de façon cohérente, un coach peut principalement te mettre le pied à l'étrier pour te pousser à le faire, pour que tu lèves tes blocages (ça fait très psy), pour que tu changes 2 ou 3 trucs dans ton approche d'un cabinet et d'un patient!!!!
Je pense que ça peut etre intéressant surtout si après10 ou 15 ans tu sembles tourner en rond.
Mais je rejoins Marc, les coachs te livrent des solutions clés en mains, t'adhères ou pas, ça passe ou ça casse (parait qu'il y a eu du dégat chez certains), alors que si c'est personnalisé tu t'y retrouveras et sans donner l'impression d'effort....
Marc peut etre ton coach en nouveautés, Amibien en paro, Zorbeca en bourse ; sans contre_partie il est vrai!!!!
08/01/2005 à 21h50
c'est vrai qu'il est difficile de faire un pas de coté pour se regarder travailler...
on s'ancre vite dans ses habitudes et ces certitudes, parfois mauvaises, parfois bonnes...
cependant, nos metiers peuvent ils , ou doivent ils s'accomoder de recettes concoctées pour des entreprises : organisation financière? peut etre, un peu seulement, le relationnel avec les patients devenus clients par la meme occasion ( ou plutot pour l'occasion! mais ça choque plus depuis longtemps, meme chez nos jeunes confreres), organisation de travail, pourquoi pas travailler a la piece ( ou aux pieces pour des rdv les plus longs possibles, compensant ainsi l'imperitie des services sociaux et rentabilisant, beurk, nos soins comme des paquets de lessives),regroupement de cabinets, oui si on le decide pour des raisons de techniques de soins...pour ameliorer sa pratique, mais si c'est pour creer de petites entreprises , "rationaliser" les comptes etc...bof, LE professionnel de santé que nous sommes deviendra un salarié comme un autre...
bref, moi sous ses attraits, je trouve que ces demarches, a terme vont réduire l'aspect de la profession que j'aimais le plus ...
c'est peut etre ça le progrès de nos jour...nos anciens etaient ils si malheureux? si appauvris? leur image si mediocre? leur poids dans la societe si leger? leur pratique, comparée bien sur a ce qui se faisait alors, si mauvaise ( la dentisterie francaise avait bonne reputation, tres bonne meme!!)
bien sur, c'est la generation qui me suit qui jugera, mais saura t elle le bonheur qu'il y avait a exercer jadis? ou la vanité dont nous sommes tous habillés leur fera t elle se contenter de leur reste d'ego...
08/01/2005 à 22h36
Est-ce une pointe de désabusement que je sens ?
Malheureusement nous sommes obligés de nous adapter à l'evolution de notre société, pas seulement de notre fait mais parce que les patients nous considèrent peut-etre plus comme des prestataires de service et plus comme l'homme de science, le "notable" ; il n'y a plus de notion de médecin de famille.
Donc oui ils sont des clients pour certains, des patients pour d'autres et enfin des amis pour quelques rares...
Juste une remarque, l'ouverture des frontières (pour moi qui suis frontalier) risque de changer notre façon de faire très rapidement si on ne l'anticipe pas, Allemands, Anglais, Espagnols sont en avance sur nous sans que notre qualité de soignant sois mise en cause.
Si je n'envisage pas m'installer à l'étranger, me faire concurrencer par un étranger (pas d'interprétation douteuse SVP) au coin de ma rue risque de me crisper.
08/01/2005 à 23h27
steph a écrit:
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nous sommes obligés de nous
> adapter à l'evolution de notre société
voila le noeud! nous n'agissons plus sur cette évolution! mais comme nous sommes malgré tout des animaux pensants, alors nous défendons, croyons nous, notre steak...pour encore une generation ou deux la profession pourra utiliser ces recettes -la pour garder aux praticiens leurs illusions de notables...
alors oui desabusé, d'autant plus désabusé que ces recettes " a la mode qui trotte ", sont défendues mordicus par les meilleurs d'entre nous,souvent de bonne foi,avec des argumentaires brillants et d'une logique imparable...donnant une impression de maitrise et plein d'assurance pour l'avenir...
j'en prends un peu, j'en laisse beaucoup, et je vivrai encore un peu ma vie de praticien a ma façon, esperons jusqu'a ma retraite...
Ensuite j'irai me faire soigner dans ces petites entreprises, choisie sur le net pour la qualité de son site, ou conseillée par mon assurance pour la qualité de service (pour ses tarifs prénégociés),après une consultation du salarié préposé aux premières consultations,je négocierai avec un commercial, petit cul serré dans son costard, qui, la bouche en fleur me parlera des possibilités de financement,et me fera signer un contrat bétonné, je signerai aussi un contrat de soins ( qui ne sera plus comme avant tacite)avec renoncement aux poursuites et explications de tous les risques imaginables, puis je verrai la salariée assistante qui fera mon dossier, puis la salariée hygieniste qui me fera la morale, puis le ou la salarié paro, puis endo puis occluso et ortho, puis...puis...puis...
09/01/2005 à 02h22
et moi j'ouvrirai une boîte de nuit branchée à Bucarest...
qui a vu fight club ?
09/01/2005 à 08h11
tu as une très bonne boule de cristal athos
la voie est en train de se tracer petit à petit pour les minicliniques dentaires
09/01/2005 à 09h20
allez on dérive et on clot : c'est unanime, les coachs cela ne sert strictement rien à partir du moment où tu n'es pas con et que tu as un minimum d'esprit critique et une petite fibre commerciale ; les coach (binhas, brassard...) cela ne sert juste qu'à te pomper du fric (limite escroqueire à mon goût)...POINT FINAL !
09/01/2005 à 12h25
Eh! ben, on va vite avancer avec toi, conseil ; ce qui ne te plait pas, tu zappes et tu oublies!!!
Merci grâce à toi plus besoin de réfléchir, tu nous livres LA solution, ouf....
09/01/2005 à 18h31
Athos, quelques interrogations :
-" organisation financière? peut etre, un peu seulement " : c'est parce que tu es libéral que tu doit gerer ton cab juste un peu seulement ?
- " rentabilisant, beurk " : c'est étonnant comment le rapport à l'argent peut être vécu !
Etre un bon praticien ne veut pas dire être Mère Thérèsa. Il n'y a aucun rapport entre l'attention que tu porte au patient, la qualité de travail, la relation humaine et le fait que si tu groupe les actes, tu sera plus rentable.
Mais la, on touche au plus profond de la psychologie de chacun, et l'on ne peut que s'enfoncer dans un dialogue de sourd .
09/01/2005 à 18h51
Moi je suis assez d'accord avec athos : ça me fait frémir quand je lis que certains (et des "pas mauvais" apparemment) font des plans de traitement avec 10 endo, de la paro, des extractions et de la prothèse, minutés , avec le rapport horaire du travail effectué.
Alors si on passe 2 limes au lieu de 3 on gagne 2 mn par endo X 3 endos X nb de patient...
A la fin du mois on a gagné tant de mn , d' , de l'année ? de la vie ?
Alors améliorer sa "productivité" oui, avec les moyens modernes, l'informatique, la rotation continue, la radio numérique.... mais bon, nous ne sommes pas (encore) des OS de chez renault...
Alors j'avoue, ma rentabilité horaire chute drastiquement quand je discute 10 mn après un soin avec un patient sympa qui me raconte ses vacances apocalyptiques dans l'océan indien ou avec un autre qui me parle du sport que nous avons en commun, mais je m'en fous!
Cela ne met pas en péril ma petite entreprise, ça me permet de souffler un peu, de sortir le nez du guidon et d'avoir un semblant de vie sociale dans un endroit où je passe la moitié de ma vie et où je ne rigole pas tous les jours....
Cordialement.
09/01/2005 à 20h30
Bill, merci, tu as répondu ce que j'allais dire!
j'ajouterai que soigner sans avoir jamais une minute en tete au moment du soin, la contrainte de rentabilité, fais partie de mon confort... de mon rapport à l'argent...et de la quailité de ma prestation.
mais c'est vrai...je date un peu!
en fait Jeff lorsque j'aime les séances longues, c'est pour etre tranquille, fignoler ou m'adapter au patient, cela restera un choix de ma part, pas de mon comptable, j'espere que cela durera...
D'autre part, mes confreres me disent souvent hors norme...ha la norme!
09/01/2005 à 20h58
Bien sur que vous avez raison. Sauf sur un point : la rentabilité n'est pas une contrainte.
Effectivement, je bati mon plan de ttt en essayant de diminuer au maximun le nombre de RV, cela prend tu temps et de la reflexion, mais après, quelle tranquilité d'esprit.
De plus Bill, il n'est pas question de ne passer que deux limes si tu en as besoin de trois, mais juste de faire la pulpec de 46 et l'extraction de 48 dans la même séance. Tu gagne en rentablilité ( beurk ) , en nombre de RV, donc en place disponible pour tes autres patients, ton patient est aussi content de venir moins souvent, de n'avoir qu'une anesth.. et rien ne t'empeche de parler sport avec lui, si tu le souhaite.