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SELARL ou SELURL lors d'une création
12/10/2006 à 15h30
Y a t'il un intérêt à créer dès le début d'activité, lors d'une reprise d'un cabinet (classique en BNC) ou lors d'une création, une SELARL ou une SELURL?
Ou vaut-il mieux faire un début d'activité en BNC puis passage en SEL?
L'avantage que j'y vois, c'est que l'on tout de suite se faire un fixe. On sait déjà ce que l'on va gagner à la fin de l'année, sauf pour les dividendes, permettant de budgétiser plus facilement sa vie privée. Et on évite ainsi les mois creux avec les grosses claques pour les charges, la pilule passe mieux. Cela éviterait aussi de vivre au dessus de ses moyens ou de faire des frais en fin d'année pour ne pas passer la tranche supérieure de l'IR.
Qu'en pensez-vous?
Vaut-il mieux une SELARL ou une SELURL?
12/10/2006 à 19h11
Il me semble que ce sujet avait été évoqué il y a quelques temps sur ce forum.
Il faudrait remonter les files.
12/10/2006 à 19h34
juste pour le fun :
l'associé unique d'une selurl fait un AVC et n'a plus les moyens de vivre normalement et donc de prendre la moindre décision
qui est désigné dans les statuts pour le faire à sa place pour le compte de la société ?
15/10/2006 à 10h14
Il existe un nouveau texte de loi qui permet au gérant d'une selarl, seluarl ou sarl simple de désigner de son vivant un mandataire de son choix qui le remplacera dans le cas ou il lui arriverait quelque chose de très grave l'empechant d'assurer ses fonctions.
Cela pour la partie juridique de l'activité, en ce qui concerne la partie financière il existe des assurances dites "homme clé" qui couvrent le décès et l'invalidité totale et difinitive. Cette assurance est payée par la société, et les fonds reviennent à la société, en tant que recettes. Cela permet de régler les affaires courantes, et de voir ce qu'il faut faire de la société avec les experts comptables et les avocats, éventuellement en cas de possibilité de revente du cabinet.
Ce n'est pas la panacée, mais cela complète les autres assurances à caractère personnel.
15/10/2006 à 14h32
merci de votre précision mais cela ne répond pas à ma question.
Est-il intéressant de démarrer une activité directement dans le cadre d'une SEL?
16/10/2006 à 10h51
ça dépend de la situation, c'est vraiment dur de répondre de manière catégorique
pour le texte de loi, ça m'intéresse
l'homme clé ne couvre que les salariés
16/10/2006 à 18h48
Comme en ce qui concerne les entreprises commerciales, les biens et droits des personnes civiles ne peuvent être gérés que par l'administrateur judiciaire.
16/10/2006 à 22h23
bonsoir,
l'assurance homme clé couvre le gérant majoritaire d'une selarl ou le gérant majoritaire d'une sarl.
C'est principalement fait pour cela.
16/10/2006 à 22h25
en ce qui me concerne, je conseille de passer en selarl directement s'il doit y avoir un achat de clientèle, car le remboursement du crédit de rachat de clientèle est plus facile en selarl qu'en libéral.
Par contre les avis sont partagés lorsqu'il n'y a pas de rachat de clientèle; c'est à discuter.
17/10/2006 à 17h13
petite parenthèse sur l'homme clé, sujet peut être ésotérique mais ô combien important dans le cadre des petites entreprises telles que les cabinets dentaires.
normalement, l'assurance homme clé permet à l'entreprise de mettre les moyens en oeuvre pour surseoir au remplacement de l'homme clé au cas il disparaitrait.
cet homme clé est en général un salarié, mais peut être un mandataire social (gérant majoritaire) voire un tiers (sous traitant qui assure en fait la renommée de l'entreprise.
l'assurance homme clé recouvre le préjudice subie par l'entreprise lors de sa disparition mais a pour objectif de permettre de continuer l'activité de l'entreprise par le recrutement d'un remplaçant.
dans le cas d'un chirurgien dentiste, le préjudice subie lors de sa disparition représente quasiment la valeur du cabinet s'il est seul. Je ne suis pas certain que les compagnies d'assurance couvre ce type d'assurance dans un contrat homme clé, qui ne peut être souscrit que dans le cadre d'une société de capitaux, avec le préjudice de la valeur de l'entreprise avec un coefficient de 1.33 pour tenir compte du bénéfice exceptionnel engendré par le paiement du capital.
voilà pourquoi je trouve que la SELURL est risquée.
18/10/2006 à 00h39
vous avez raison en ce qui concerne le préjudice subit par l'entreprise du fait de la disparition du gérant, mais les assurances couvrent il suffit que la société paye la cotisation correspondante.
Nous utilisons beaucoup l'assurance homme clé, non pas pour couvrir la valeur supposée de l'entreprise, ce qui pourrait se faire bien sur, mais pour couvrir les charges occasionnées par la disparition du gérant, en particulier le résiduel de charges sociales à payer, l'expert comptable et l'avocat à payer, s'il faut trouver un repreneur pour la société, ou s'il n'y en a pas pour liquider la société; il s'agit plus de la couverture d'un certain montant de frais, plutôt que du remplacement du gérant.
J'ai personnellement une assurance homme clé dans ma sarl, qui couvre la valeur de ma clientèle.
En général, une couverture a hauteur de 70 000 est suffisante pour les cabinets dentaires, sauf à avoir d'autres objectifs de garantie.
18/10/2006 à 11h41
quelle différence faites-vous entre un cabinet dentaire en omnipratique ayant un chiffre d'affaire de l'ordre de 300 000 et un cabinet où le praticien travaille essentiellement en implanto avec une cinquantaine de correspondants pour un chiffre d'affaire de 900 000 ?
19/10/2006 à 09h25
tout dépend de ce que l'on veut couvrir avec cette assurance homme clé, si ce sont les dépenses liées aux charges sociales encore à payer, ou si c'est la couverture de la valeur du cabinet, la décision du montant est à prendre en fonction de ce choix.
28/11/2006 à 00h39
Gérard De BRUYKER conseils Ecrivait:
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> en ce qui me concerne, je conseille de passer en
> selarl directement s'il doit y avoir un achat de
> clientèle, car le remboursement du crédit de
> rachat de clientèle est plus facile en selarl
> qu'en libéral.
> Par contre les avis sont partagés lorsqu'il n'y a
> pas de rachat de clientèle; c'est à discuter.
A l'ADF, une des personnes de l'Indépendentaire m'a conseillé de créer un cabinet en étant tout de suite en SEL.
28/11/2006 à 07h45
Comme dans votre activité, les conseils donnés ou vendus, le sont selon les avis de chacun, en ce qui me concerne, je pense que s'il doit y avoir un achat de clientèle pour s'installer, il vaut mieux le faire en selarl, et que s'il n'y a pas d'achat, il vaut mieux démarrer en libéral et passer en selarl quand le chiffre se sera bien développé, cela pour profiter de l'effet de levier qu'est la cession de clientèle.
Bien sur si l'activité la première année devait être formidablement élevée, il faudrait peut être analyser différement.
En ce qui me concerne je ne pense pas être à même en tant que conseil spécialisé de donner mon avis sur la ligne éditoriale d'un magazine tel que celui que vous citez, à chacun son métier.
29/11/2006 à 13h13
olive_dentist Ecrivait:
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> Gérard De BRUYKER conseils Ecrivait:
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> A l'ADF, une des personnes de l'Indépendentaire
> m'a conseillé de créer un cabinet en étant tout de
> suite en SEL.
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pour quelles raisons ?
30/11/2006 à 21h48
il faut savoir, si vous achetez de la clientèle ou non pour votre installation;
maintenant, pour pouvoir prendre une décision de savoir s'il faut ou non commencer en selarl, il suffit de faire une étude financière avec les deux cas de figure et de comparer les résultats.
Il n'y a pas de vérité absolue, chacun peut trouver sa meilleure solution en fonction de sa situation, mais il faut s'appuyer sur des données objectives.
01/12/2006 à 15h31
la question est : une personne de l'indépendantaire vous a conseillé de démarrer tout de suite en SEL, pourquoi ?
l'étude comparative sel/ entreprise individuelle est évidente mais si un praticien fait une création directe sans acheter de patientèle, cette même personne conseille plutôt la SEL ou l'exercice individuel.
fait-il un comparatif de trésorerie et d'enrichissement après impôt ou non.
est-ce pour des raisons de limitation des charges ?
pour atténuer le coût de l'ASM, sachant qu'en fiscal cela n'a aucune incidence ?
29/12/2006 à 12h23
rapetout Ecrivait:
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> olive_dentist Ecrivait:
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> > Gérard De BRUYKER conseils Ecrivait:
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> > A l'ADF, une des personnes de l'Indépendentaire
> > m'a conseillé de créer un cabinet en étant tout
> de
> > suite en SEL.
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> pour quelles raisons ?
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>De mémoire, cette personne m'expliquait qu'en faisant une création en SEL, on n'est pas obligé de subir les impositions urssaf + CARCD n-2 élevées que subissent les praticiens qui se vendent leur propre clientèle. Car ces derniers se versent du coup un salaire, mais galèrent soit disant pendant 2 ans avant de trouver un équilibre avec les impôts...
Enfin, c'est comme ça que je l'ai compris.
30/12/2006 à 09h12
l'impact du passage en selarl par rapport aux charges sociales se fait progressivement l'année suivant le passage en société; Je ne connais pas de praticiens qui "galerent " sur des passages à condition que l'analyse ait été bien faite, et que selon le montant de leurs impôts personnels à payer, ils utilisent une partie du montant de la cession pour payer ces impôts perso.
Dans ce cas là, ils ont une situation équilibrée, et conservent les mêmes capacités financières en fonctionnant en société.
Cela suppose aussi que le montant de la cession ne soit pas trop élevé, sinon les remboursements à faire plombent la trésorerie de la société, et impose de prendre une rémunération plus faible que ce qui est nécéssaire pour le fonctionnement du ménage.
On ne répetera jamais assez que le passage en selarl doit se faire avec une solide étude financière sur plusieurs années, études dans lesquelles ont peut faire varier plusieurs parametres pour prendre la meilleure décision possible.
01/01/2007 à 17h00
Passer directement en société, quelle soit commerciale ou libérale est une aberration, ne serait-ce que sur le plan du recul dans l'activité.
Certes une activité de CD est différente de celle d'un artisan ou d'un commerçant sur les incertitudes d'un marché qui est moins inconnu pour un praticien car 'existence du "filet" du conventionnement est un temps soit peu plus protecteur.
D'autre part, l'étude d'un rythme de croisière permet de figer quelques éléments certains pour le passage en société, sans compter sur une éventuelle cession qui ne laisse pas de choix en activité directe en société.
De plus, si cela tournait mal, l'arrêt d'une activité en nom propre est moins "douloureuse" qu'en société.
Enfin, c'est méconnaître quelques règles fiscales d'abattement lors de l'application des plus values qui autorise les praticiens en AGA d'une subtilité avantageuse.