Cookie Consent byPrivacyPolicies.comPour le plaisir de Paul et Mickey - Eugenol

Pour le plaisir de Paul et Mickey

PAL

09/01/2007 à 17h52

Il a une chouette bobine, le gars Clauzade ! Un brave mec, sûrement, et sincère, manifestement épanoui d’avoir concocté une chouette de théorie globale, au nom pompeux d’ orthoposturodontie. Mazette, ça fait achement scientifique ! Je m’ suis dit, Pal, t’es une chèvre en occluso, va donc essayer de biter un peu de quoi ça cause. Et j’ai cliqué sur son site.
La première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise. Et là, sur la première page, à moins d’être un gobeur lobotomisé de l’aire sceptique, le chirdent standard voit bousculée sa jugeotte scientifique. Car, sur la forme comme sur le fond, la panoplie argumentative commune à tous les charlatanismes médicaux est bien là.
Tout génial inventeur de concept commence toujours par rappeler ses titres et compétence, puis il se dépeint en philanthrope pétri de compassion pour l’humanité souffrante (« Sensible à la douleur et aux plaintes de mes patients, à l'écoute de leur détresse ») par comparaison avantageuse avec tous les autres ( « des gens souffrent, complètement abandonnés par le corps médical…).
Après avoir déclamé, comme s’il s’agissait de découvertes révolutionnaires quelques lapalissades ( tenez-vous bien : « l’être humain forme un tout », et « la structure commande la fonction »), il est toujours de bon ton de racoler les déçus, les anxieux et les romantiques en critiquant la science et la médecine conventionnelle, bien trop technologique et froide ( « En cette époque de haute technologie où l'électronique, la robotique, la microchirurgie, la génétique, a pharmacologie règnent en maîtres absolus.. »), puis de dramatiser le martyr de ceux qu’on se propose de sauver ( « Ces patients s’excluent ou sont exclus de la vie sociale et du monde du travail »).
Pour faire bonne mesure, ça ne mange pas de pain et ça fait savant, on balance quelques affirmations aussi gratuites que globales et extravagantes ( « L'homme est un système apériodique multifréquentiel ( !) et il est de ce fait très sensible à la présence de champs électromagnétiques. », ou encore « Dans ce monde de plus en plus rapide, exigeant, épuisant et usant pour nos organismes, les dents par leur fonction adaptatrice, l'ATM par sa fonction compensatrice seront les derniers remparts à la maladie. »). Rien que ça !
Il ne reste qu’à promettre la lune de façon la plus nébuleuse possible (« une meilleure gestion du stress, une plus grande capacité de résistance aux problèmes somato-émotionnels, aux sportifs une possibilité de performance maximale. », faudrait le dire aux Canaris !) et rappeler enfin qu’on est quand même doué d’extra-lucidité paranormale (« "Montre-moi tes dents, et je dirais qui tu es et comment tu vas".)

La couleur est annoncée : il s’agit d’une « théorie globaliste ( sic) issue du concept ostéopathique ». Aïe ! Une théorie issue d’un concept, c’est en gros une illusion au carré. Surtout quand le concept en question, auquel on est renvoyé grâce à un lien hypertexte, assène en cinq lignes et une image autant d’indices de sa vraie nature de pseudo-science. Il ne suffit pas de s’appuyer sur quelques schémas anatomiques exacts pour valider des élucubrations que la neurophysiologie, avec ses moyens d’investigation les plus modernes, n’a jamais observé ni soupçonné. Outre que le fameux « mouvement lié au phénomène électromagnétique cellulaire (fréquentiel) qui est de l'ordre de 13 cycles par minutes pour une expansion de 20 microns…rythme appelé Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP). », admirons la précision, n’existe, tel qu’il est décrit, que dans l’imaginaire ostéopathe, il faut toute l’autosuggestion et la mégalo des praticiens pour se prétendre capable de discerner à la simple palpation ce que les plus précis des capteurs ont bien du mal à détecter, et, encore plus fort, de modifier, par gratouillo-chatouillages du cuir chevelu, ces « flux » virtuels intra-crâniens pour en inverser le sens, à moins que ce ne soit la polarité ou l’intensité, nul ne le sait, et ainsi « débloquer » tout ce qui pouvait l’être.
Comme souvent, les théories holistiques se fondent entre elles en un principe du « Tout est dans tout et réciproquement ». C’est bien pratique, cela permet toutes les corrélations a posteriori, et surtout celles qui arrangent l’opérateur et ses présupposés personnels. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les passerelles soient multiples entre cette orthoposturodontie et l’ostéopathie, mais aussi la kinésiologie, ou la psychomorphologie, toutes « sciences » qui s’auto entretiennent à grands coups de certitudes non documentées, sauf par les témoignages anecdotiques de leurs adeptes. On va, soyons holistes jusqu’au bout, jusqu’à invoquer la théorie du chaos !

Pour information, une étude de 1985 donne un match nul entre le placebo et l’ostéo dans le soulagement du lumbago, et un rapport de 1999 au Canada portant sur 34 études concernant la thérapie crânio-sacrée n’apporte pas un début de preuve de son efficacité intrinsèque, mais en revanche certains effets nuisibles. Je préfère ne pas rappeler les mémorables réussites de la kinésio !

On est affligé de voir le nombre de confrères, présumés formés à la méthode scientifique et à l’ Evidence Based Medicine, accepter comme des faits des assertions fumeuses qui contredisent toutes les connaissances acquises et souvent la simple logique, proférées doctement mais sans le moindre élément de preuve, ni débat, ni réfutation. On devrait ici parler de faute professionnelle.
D’autant que la théorie en question, illustrée uniquement par quelques cas anecdotiques ne démontrant rien et non, comme la science l’exige, par des études suivies et contrôlées, des statistiques, des mesures, débouche parfois sur des interventions invasives et coûteuses pour le patient.
En effet, l’auto proclamé « architecte du crâne » - c’est sans doute plus flatteur pour l’ego que simple dentiste intéressé à l’occluso, va fabriquer de simples gouttières dans un premier temps, mais passer ensuite à des meulages, à des bridges provisoires puis d’usage, à des collages d’inlays-onlays.
Toutes les patamédecines ont un gros avantage qui explique en grande partie leur pouvoir de séduction sur certains praticiens : alors que la médecine scientifique contraint à suivre des codes de bonne pratique et à mettre en œuvre des protocoles éprouvés par d’autres, les concepts vagues permettent aux adeptes de laisser parler leur imagination, leur instinct, ce qu’ils pensent être leur talent personnel. Et comme elles se dispensent de vraie démonstration dès leur invention et servent aussitôt de grille de lecture unique aux observations, elles ne sont jamais remises en question.
Et c’est pourquoi, comme on le voit ici, les points de vue s’affrontent, ou plutôt les orgueils s’entrechoquent.

Mais il est rassurant de voir que quelques-uns savent distinguer dans l’occlusodontie, discipline bien assez exigeante comme ça, les ferments d’irrationnel que d’aucuns sont tentés de semer.


Squash u44zd8 - Eugenol
steph

09/01/2007 à 19h47

'Tain, j'aimerais causer de la sorte!!!!
Enfin j'ai retrouvé mon forum de dentistes.


damdam

09/01/2007 à 20h05

pourquoi as-tu modifié ton post PAL?? il y avait deux nonoliens nommés plus tot dans l'aprem?


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

10/01/2007 à 11h13

Comme toujours brillant et caustique le pal! Merci à toi et bonne année au passage ;0)

Effectivement y'a du vrai dans ce que tu racontes mais comme d'hab t'es braqué et donc tes arguments sont orientés.... oui le sieur Clauzade vend sa soupe et s'appuie sur des concepts que tu réfutes mais il s'appuie aussi sur des examens de posturo genre stabilometrie et fil à plomb et quand un quidam tout de traviole se retrouve droit aprés son intervention ben faut reconnaitre que c'est pas si mal, non?

Ensuite (et pourtant je ne suis pas d'accord avec tout ce que fait ce brave catalan) il est entouré d'une equipe (oui bon des ostéo et autres therapeutes pas bien dans les clous de la pensée medicale dominante mais des gens corrects pour ce que j'en sais). D'autre part il sait où se situent les limites de ses interventions et c'est pour ça qu'il propose des collages en composite afin de pouvoir modifier si le patient evolue, reconnaissons lui au moins ça, il ne fait pas de bridges complet ceramique et essaie d'être le moins mutilant possible.

Sinon tu sembles dire que l'occluso est une science exacte (celle enseignée à la fac s'entend) ben premiere nouvelle quand on voit le souk que c'est et les ecoles qui se bouffent le foie enytre elles! On est ici en terra incognita du genre humain, à la croisée de la posture et de l'emotionnel et là, ne t'en déplaise, le facteur ressenti est peut être au moins aussi important que la technique.....

Tant qu'on y est et au passage je te ferai remarquer que tu critiques la demarche d'Isaïe sur un autre post; Isaïe le plus cartesien et le plus rigide des mecs que je frequente (bon d'accord je frequente peu de coincés psycho-rigides mais quand même). Prends un peu de temps sur ton cab et la redaction de tes chroniques et viens donc nous rendre visite à capbreton, tu jugeras "sur pieds". et peut être même que tu pourrais nous faire une petite séance de dédicaces, on cherche des sponsors ;0))

Tien moi aussi je modifie!

Le reproche fait à l'ostéo ou la kinesio (faux procés d'ailleurs car ce n'est pas parceque quelques furieux se réclament de la kinesio que tout ce qui est fait en kinesio est à jeter... pour notre belle profession quand un salopard dérape on parle d'un pourri ou d'un mouton noir mais dés qu'on aborde les techniques de soins alternatives UN faux pas vaut généralisation.... en d'autres temps ça a donné les pogroms, les ratonnades et autres joyeusetés... trés peu pour moi!).

Bref le reproche est le manque de credibilité sceintifique et de reproductibilité.... j'aurais pensé que la démarche d'Isaïe, basée sur ces choses justement, t'aurait séduite.... alors pal???? Scientifique ou sectaire??? Ben oui, désolé, sectaire pasque y'a pas que les medecines douces qui relévent du sectarisme mon cher.


delmo

10/01/2007 à 11h24

emotionnel et ressenti ? démarche scientifique ?
des années de travail scientifique pour y echapper, pour démontrer, produire et reproduire, mettre le clinicien en position de soigner dans les meilleures conditions de securité
quel dommage d'eriger en systeme l'emotionnel et le ressenti


delmo

10/01/2007 à 11h27

???????????????????????
on pêut modifier ses messages? j'avauis pas vu les ratonnades et compagnie, l'emotionnel devient torride!!!
étonantes conclusions


024 vownvo - Eugenol
annie

10/01/2007 à 11h33

c'est complémentaire mon cher Watson!
Si tu fais une couronne dont l'occlusion résiste
aux hypotonies,ou les retablit,alors que le patient pense à des événements douloureux,ou heureux,bras égaux dans les deux cas après avoir tapoté la 11,c'est tout bon!


isaïe

10/01/2007 à 12h00

Delmo,
Tu parles probablement sans avoir essayé.
Tu demandes à une patiente de penser avec son intelligence froide et lucide (pas de méditation shintoïste) au viol qu'elle a subi quand elle avait douze ans et tu évalues à ce moment cliniquement la symétrie du tonus musculaire des élévateurs de l'épaule. Oui je sais elle a suivi une psychothérapie, mais musculairement ça n'a rien changé: il y a asymétrie dans les trois secondes et pour un tel engramme on est vite dans les trois cm de différence.
Est-ce que le souvenir de ce crime qui lui tord la colonne cervicale de façon mesurable ne pourrait pas par hasard éventuellement peut-être on ne sait jamais avoir un lointain rapport avec ce disque antepositionné qu'on ne sait pas pourquoi il est tiré en avant et qu'on veut lui remettre en place avec une gouttière à la mord moi le...?
C'est un aspect du problème, tout n'est pas émotionnel bien entendu, mais l'ignorer c'est risquer de retrouver la patiente quelques années plus tard avec un petit sac de gouttières de modèles plus ou moins différents et ... inefficaces.
Pas question de meuler non plus dans ce cas, évidemment.


delmo

10/01/2007 à 12h01

et si , sur le plan scientifique je parle d'orthodoxie, tu crois que je prend un risque?
quelle époque!


delmo

10/01/2007 à 12h16

en gros, tu ne retranches rien au message de algi?


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

10/01/2007 à 12h16

Trés cher Delmo, y'a un an environ une etude trés sérieuse et scientifique en diable a démontré que les troubles ATM et autres DAM sont 100% psycho-somatiques...... bref que seule la psychotherapie peut solutionner ces troubles, cela ayant incidamment pour consequence de ramener toutes nos interventions techniques à un effet placebo.

Je ne suis evidemment pas d'accord avec les conclusions de cette étude ne serait-ce que parceque je peux provoquer ou ameliorer (et toi aussi) des troubles algiques en modifiant son occlusion. Par contre il est certain que le ressenti du patient et son bagage emotionnel sont à prendre en consideration dans les traitements en occluso (mais aussi en paro et pour ce qui est de cla totalité de nos soins car il a été, je crois, largement démontré le rôle non negligeable de la santé mentale dans le bon fonctionnement du systéme immunitaire).

Bref j'ai énoncé quelque chose qui me parait une évidence et ça te fait hurler!

C'st dommage mais nos patients ne sont pas des machins mecaniques mais bel et bien des êtres évolués, pensant et ressentant des choses. Ce sont ces trucs difficilement mesurables comme la compassion, l'amour, la haine, le plaisir ou les réves, les ideaux, les peurs... certainement sous dépendance chimique et eventuellement controlables mais heureusement(1) au délà de nos competences pour l'instant. pas moyen pour l'instant de travailler sur ça sans passer par le logos ou un autre type de communication, se traduisant à minima par une ecoute attentive en tout cas.

Bref, désolé si tu veux être un technicien car tu t'es trompé de voie, t'aurais du plutot faire mécano ou informaticien. Pour ma part je suis un therapeute et à ce titre je continuerai à m'occuper des humains techniquement et emotionnellement parcequ'ils sont comme ça même si des fois c'est compliqué et pas logique.


(1)je dis "heureusement" car si on maitrise un jour la chimie du cerveau faudra pas s'attendre à ce que ce soit pour rendre les gens libres et heureux mais plutot pour les rendre imbeciles heureux formatés et moutonnants....TF1 essaie bien de travailler là dessus mais c'est encore artisanal leur truc, "heureusement", encore :0))


delmo

10/01/2007 à 12h41

pal parlait du plaisir de polemiquer, en y mettant meme de l'humour...toi, tu y ajoute des ratonnades
tu m'agresses mais je n'ai pas ecrit tout ce que tu dis algi!!! ou es tu allé chercher tout ça?
tu n'es pas sectaire, mais n'admets pas un semblant de critique

donc, je redemande a isai: tu ne retranches rien aux messages d'algi?


isaïe

10/01/2007 à 13h22

Pourquoi cette question ?


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

10/01/2007 à 13h24

Je prend plaisir à polemiquer sinon je ne serais pas là.... désolé si tu t'es senti agressé (moi oui en tout cas).

Pal est un "vieil ennemi", retors et brillant et j'aime ça. Par contre pal est un peu bloqué et rejette un tas de trucs, quelquefois avec bon sens et raison, quelquefois de façon irrationnelle et epidermique, ce me semble être le cas aujourd'hui.

Concernant ma tirade, les posts ce sont croisés et je repondais à ta premiere intervention, celle où tu semblais regretter que notre exercice ne soit pas purement scientifique et reproductible, chose qu je déplore sois en certain mais chose qui "est", comme je l'ai dit dans mon post. Nos patients sont complexes et donc on ne peut les reduire à du reproductible dans la mesure où on ne connait encore pas grand chose au fonctionnement de nos prochains.

Je ne réfute pas le coté technique de notre exercice et ne suis pas contre une reproductibilité et une fiabilité des techniques que nous utilisons, cela est vrai et INDISPENSABLE pour tout ce qui touche au mecanique, aux materiaux et au technique mais le coté humain des haumains ben là on peut que travailler en ressenti, au feeling.... comment accompagner une patiente qui vient de perdre brutalement son mari et qui se plaint de douleurs???? Surement pas en devitalisant la dent douloureuse en premiere et suele intention....

Concernant Pal: il se revendique du scientifique pur et dur, reproductible, non operateur dependant..... c'est justement ce à quoi on travaille avec Isaïe. Si on s'est aperçu que les emotions influent sur la posture et que certaines dents sont à même de réguler ces modifications de posture je peux t'assurer que le premier à en être destabilisé a été Isaïe! C'est dérangeant, c'est difficlement explicable en l'état de nos connaissances mais c'est la clinique qui l'a démontré.
On a donc quelque chose de facile à reproduire, à la portée de tout un chacun, qui démontre de façon éclatante que le mental influe sur la posture et que l'occlusion influe sur le mental! putain mais c'est énorme!!! Et tout ce que pal trouve à dire c'est critiquer sans même venir voir de ses propres yeux et tester de ses propres mains que c'est la vérité. Donc oui là je parle de pogroms et de ratonnades et je parle de sectarisme... si ça c'est pas être obtus!!!!

Concernant les pogroms..... le fait de mettre dans le même sac des therapeutes sérieux et attentifs à leurs patients et un couple de tarés qui a laissé crever ses gamins excuse moi mais ça me met en colére.... OK ces deux ordures se prétendaient kinesiologues... et alors???? Tous les musulmans sont donc des islamistes, des fous de dieu, des extrémistes terroristes préts à se faire sauter?????? De même, même si j'ai des pratiques dites alternatives je ne suis pas un furieux prét à faire cesser une chimiothérapie ou prét à extraire TOUTES les dents dépulpées à mes patients!

Donc désolé si tu t'es senti agressé mais j'en ai marre des amalgames et des gens qui font obstruction aux recherches de praticiens de bonne foi.


delmo

10/01/2007 à 13h34

tes messages sont toujours tres longs
juste quelques points:

je ne suis pas sur que pal ait inclus dans sa tirade ceux que tu defends, comment expliques tu ta réaction? tu t'es présenté toi meme comme ciblé, etait ce émotionnel ou un reste de scrupule?

concernant la complexité emotionnel des patients c'est évident, mais quand on prétend les soigner, le minimum est de mettre la sienne propre de coté et de ne s'en remettre qu'aux techniques éprouvées

donc de ne pas confondre dans une meme analyse l'émotion et le ressenti des patients avec nos impressions, car là commence les dérives, et s'il y a encore bien des mysteres humains a découvrir, eh bien découvrons les d'abord, mais pour l'heur, remettons en nous exclusivement a ce que nous savons


delmo

10/01/2007 à 13h41

isai demande pourquoi la question: mais juste pour connaitre la position de celui qui semble etre l'inspirateur et savoir si sa pensée est bien représentée
la question manquerait elle d'intéret? la réponse en aura certainement plus


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

10/01/2007 à 14h03

Là je suis pas d'accord car je ne mets pas mon emotionnel de coté quand je soigne mes patients, désolé donc ;0)

Pour moi c'est purement impossible de rester "de marbre" et de me fermer à ceux là même que je suis censé écouter, désolé encore.

Ensuite il existe des techniques, trés peu scientifiques et éminemment sujettes à caution, je le concéde, qui font que le therapeute exercé peut effectivement ecouter (et pas forcément avec ses oreilles) mieux que d'autres. Je sais un peu faire de diverses façons.... mais comme on sort du débat je n'allongerai pas le post.

Pour en revenir à isaïe (et pas à Clausade, je laisserai notre confrére se défendre tout seul si il le veut)il propose une approche nouvelle qui permet une ecoute meilleure et en plus non sujette à caution (en tout cas des quelques dizaines de confréres qui ont bien voulu faire l'effort de se rendre compte par eux mêmes j'ai pas entendu de plaintes, c'est que donc soit ils sont d'accord avec ce qui leur a été montré soit ils sont trés cons de ne pas s'exprimer).



isaïe

10/01/2007 à 14h03

"mais pour l'heur, remettons en nous exclusivement a ce que nous savons"
Je pense que ce n'est pas tenable à cause des impasses beaucoup trop nombreuses auxquelles nous nous heurtons, spécialement en ortho et occluso, récidives, manque d'objectifs thérapeutiques, dogmes invérifiables, etc...
Nous n'en savons pas assez pour nous en tenir là. L'orthodoxie, c'est bien en religion parce qu'on dit que la Révélation s'arrête avec la mort du dernier Apôtre, il n'y a plus rien à ajouter. En dehors de ça, c'est l'hérésie. Ok.
Reconnaissons humblement qu'il y a encore pas mal de blancs dans la grille des mots-croisés de la physio humaine.

Pour ce qui est d'Algi, je voudrais te répondre que je ne souscris même pas à tout ce que j'ai dit moi-même il y a un an et récemment j'ai montré publiquement pourquoi. Je viens de remarquer une autre erreur sur la régulation de l'hypotonie du pouce et je peux montrer pourquoi je me suis trompé et avec quel outil je peux le prouver. En même temps ça servira à montrer que le concept des chaînes musculaires n'est probablement pas correct.
Algi m'a souvent posé des questions vicieuses et m'a ouvert les yeux sur des aspects que je ne connaissais pas, c'est un excellent partenaire, comme ceux que j'ai rencontrés à Paris. Il sait que je n'aime pas la symbolique et il sait que je ne cherche pas à vendre une religion fixée une fois pour toutes. Il y a un concept en chemin et il semble tenir la route. Que chacun(e) en fasse ce qu'il veut, c'est gratuit.


delmo

10/01/2007 à 14h23

dois en conclure que l'incomprehension vient d'un autre concept: l'amalgame de la recherche et celui de la clinique appliquée?

oui algi, je pense que la realisation technique d'un acte protocolisé doit se faire sans trop de charge emotionnelle, c'est un devoir, meme une securité pour le patient, et cela n'exclu a aucun moment l'empathie, par contre mettre de l'émotion dans la technique n'est pas une chose securisante

d'accord isaie, tu cherches et tu travailles, es tu sur que ton message soit bien perçu et que les applications ne vont pas avoir tendance a anticiper? isaie qui doute, algi qu'est sur, quelque chose m'echappe

rien n'empeche le travail sur le concept, mais l'application ne devrait elle pas etre différée a l'obtention des résultats?


isaïe

10/01/2007 à 14h39

Pourquoi s'abstenir de supprimer un claquement articulaire par une approche nouvelle qui modifie moins l'occlusion qu'une obturation, une extraction, une couronne?

Isaïe n'a qu'une certitude c'est qu'il faut douter de tout et s'en tenir à ce qu'on peut observer.


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

10/01/2007 à 15h05

"oui algi, je pense que la realisation technique d'un acte protocolisé doit se faire sans trop de charge emotionnelle, c'est un devoir, meme une securité pour le patient et cela n'exclu a aucun moment l'empathie, par contre mettre de l'émotion dans la technique n'est pas une chose securisante"

D'accord pour la technique, si je taille un moignon j'avoue ne pas me poser de questions existentielles, je te rassure.

Par contre y'a plein d'autres choses sur lesquelles on est en droit et en devoir de se poser des questions et quelquefois la réponse mécaniste ne marche pas, l'occluso est en cela un bon exemple et c'est de cela dont on parle ici.

Ceci dit j'ai moi aussi changé au contact d'Isaïe et en cela il est lui aussi un bon partenaire car avec ce qu'il nous a enseigné on peut pratiquer une forme d'occluso avec des protocoles stricts et aucun état d'âme.... reste à voir si cette technique peut s'appliquer à toutes les formes de réhabilitation orales de grande ampleur et là malheureusement la réponse est non car la symetrie des bras ne me permet pas de trouver une DV ou une centrée...


"rien n'empeche le travail sur le concept, mais l'application ne devrait elle pas etre différée a l'obtention des résultats?"

malheureusement non car le concept est clinique purement et durement clinique... pas possible de savoir ce qu'un meulage de quelques microns apporte si on ne le fait pas.

Ceci dit tu vas pas nous la jouer reboutix et ses airs de vierge effarouchée toi aussi non? On parle de retouches occlusales de quelques microns, donc rien de catastrophique, rien à voir avec les dégats occasionnés par les concepts occlusaux officiels en pratique au cours des dernieres decennies avec les meulages d'equilibration et autres mises à plat et suppression de contacts non travaillants, on n'est pas des sauvages et je dirais même qu'on est les moins sauvages de tous.

Donc paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, la porte de nos cabinets est ouverte à ceux qui veulent venir apprendre.


delmo

10/01/2007 à 15h17

je ne sais pas qui est reboutix et je ne suis plus vierge
ok les gars, on va dire que c'est pas mon truc alors, je cherchais a comprendre et ne faisais pas de proces d'intention, mais visiblement le sujet est sensible, ou les sensibilités exhacerbées! je reviendrai plus tard, bonne route


PAL

10/01/2007 à 20h06

Cher Algi,
Bonne année à toi et aux tiens.
Je te lis et te réponds, pour le plaisir et non pas en "ennemi", je te prends pour un bon mec (à ceci près que tu n'as pas encore commandé mes remarquables chroniques, mais passons) et un bon praticien, sans doute meilleur que moi. Alors foin de combat d'ego, échangeons des points de vue.

En préambule, quelques remarques :
Tu as noté, j’espère, que je reconnaissais d’emblée à Clauzade le mérite de la sincérité, et je te le reconnais aussi, bien évidemment.
D’autre part, je ne vois pas où j’aurais pu insinuer que l’occluso était « une science exacte ». Ce n’est d’ailleurs pas une science, c’est une discipline de la dentisterie, laquelle s’intègre à la médecine en général, qui n’est pas non plus une science à proprement parler.

Es-tu opposé à ce que, dans l’intérêt même des patients, soient dénoncées les théories fumeuses, les impostures, les dogmes, l’irrationnel qui, depuis les premiers balbutiements de la médecine scientifique, polluent les esprits perméables et prétendent s’ériger en données acquises du savoir, en se parant habilement des plumes du paon ?
Trouves-tu « sectaire » de chercher à faire la différence entre un concept valide et une fumisterie ou une illusion ? De vouloir faire la part du vrai et du faux dans une théorie, d’autant plus qu’elle surprend le sens commun ? D’ exiger des preuves tangibles et des explications crédibles plutôt que des témoignages lorsque untel, par exemple, prétend associer la face distale d’une 25 ou un stérilet à une hypotonie ou, pourquoi pas, à une démangeaison de l'orteil, tel autre à tarir une hémorragie importante avec un granule homéo, ou encore faire un diagnostic fiable sur la longueur des bras ou la résistance musculaire mesurée au pifomètre sans aucun souci de précision et de reproductibilité ?
Sous un jargon d’apparence scientifique, voire volontairement abscons, de respectables conférenciers, le plus souvent charismatiques et convaincants, présentent leurs théories globalisantes personnelles comme des faits démontrés et trouvent aisément des disciples enthousiastes, lesquels, victimes inconscientes de tous les biais cognitifs connus, s’emploient ensuite à confirmer leurs hypothèses dans leur pratique quotidienne.
On les voit alors prendre leurs impressions subjectives pour des instruments de précision, user de tests aussi farfelus qu’inconsistants, opérer un judicieux tri sélectif des observations, éliminer tous les facteurs gênants ou non conformes, poser leurs interprétations comme des résultats probants, tout cela pour cadrer toujours dans le dogme ou la vision pré établie.
Tu réclames, comme tant d’autres, qu’on vienne « voir » sur place.
Quelle valeur accordes-tu donc à la simple observation ? Aucun étudiant de la filière scientifique ne devrait l’ignorer :
- il n’y a pas d’observation pure. Les présupposés déterminent les résultats observés.
- une expérience vécue n’est pas une expérimentation scientifique
- une théorie se démontre de façon déductive et reste toujours réfutable
- une vision holistique n’est en rien une connaissance.
- nos sens sont faillibles

Dire que le mental influe sur l’occlusion, c’est enfoncer une porte ouverte sans rien dire sur ce qu’on trouve dans la pièce. Que l’occlusion influe sur le mental, c’est bien hasardeux, bien vague et bien discutable. On n’a donc strictement rien apporté à l’occluso par ces deux assertions, mais tu voudrais en faire la base justificatrice de pratiques « alternatives » soumises à l’instinct ou aux émotions du soignant !
C’est la même chose pour la « kinésiologie ». En dépit d’une appellation qui se voudrait hautement scientifique, sa théorie n’a aucune base de réalité médicale, c’est un bric-à-brac doctrinaire nébuleux, vaguement new-age, et sa pratique est, comme tu le dis plaisamment, parfaitement « opérateur-dépendante », ce qui signifie en clair qu’on ne trouve que ce que l’inconscient du praticien désire trouver. Etablir comme tu le fais un parallèle entre de « bons kinésiologues » et de « bons » chirurgiens-dentistes, c’ est un peu osé, on pourrait aussi dire, pour valider sans coup férir d’autres pata-médecines basées sur des croyances, qu’il existe d’excellents homéopathes, des magnétiseurs experts et d’éminents rebouteux !
Dans le même ordre d’idées, ce que tu appellerais un résultat clinique, après un meulage de « quelques microns », en quoi sera-t-il plus significatif, parlant et moins négligeable que n’importe quelle autre sensation subtile que l’organisme du patient aura pu subir dans le même temps? Comment fais-tu la part de ton acte micrométrique et des autres facteurs, multiples, pouvant influencer tout autant sinon plus les ressentis ou postures du patient : l’effet placebo, la météo, les nouvelles de l’actualité, la pression atmosphérique, le menu de la veille, une ceinture trop serrée, une affection organique non détectée, une paire de chaussures neuves, la visite de ses enfants etc.… ? Tu ne la fais manifestement pas, parce que c'est impossible et que tu t'es formaté pour attribuer toute amélioration à tes concepts et à tes interventions.
Ciwil disait autrement que ce qui est soigné en réalité, c’est d’abord la frustration du praticien de ne pouvoir maîtriser les maux de son patient.

La recherche du vrai, du non-illusoire, passe toujours par la méthode expérimentale, que d’aucuns confondent avec leur expérience personnelle, alors qu’elle s’y oppose radicalement. Les mêmes se croient obligés, tout en s’en revendiquant, de dénigrer la science ( forcément « officielle », « pure et dure », ou « dominante »), d’en condamner les principes et exigences qui risqueraient de réduire leurs prétentions holistiques à des affabulations vaguement mythomaniaques.

Il est bien évident que l’occluso, comme toutes autres choses de la santé, est sous dépendance de multiples facteurs imbriqués, dont beaucoup, d’ordre psychique, ne sont pas quantifiables ni même vraiment « cernables ». Est-ce une raison pour que le soignant abandonne la rationalité dans sa tentative de comprendre et de soulager ? Et est-ce que le fait d’impliquer sa propre subjectivité ou de faire appel à des schémas de pensée et des techniques ne reposant sur rien d’établi va garantir au patient un résultat significativement meilleur ? J'en doute beaucoup, pour avoir suivi dans le temps des praticiens "alternatifs" variés. De bonnes intentions, de bons sentiments, la « bonne volonté » ne débouchent pas nécessairement sur des théories exactes ni sur des méthodes objectivement efficaces. Plus que la bonne volonté, c’est la modestie et la lucidité qui font honneur au praticien. Et les meilleurs outils dont nous disposons pour découvrir et progresser, c’est la Raison et le scepticisme.


Cuisinier2 vnbbxx - Eugenol
jeff2

10/01/2007 à 21h56

Et si comme le sous entend Isaie, on faisait de l'occlusion une science exacte?


isaïe

10/01/2007 à 22h13

Bien parlé.
Maintenant dis-nous ce qu'est un concept "valide" ou "bien établi" en occluso.
Et as-tu déjà pensé à appliquer cette rigueur de pensée cartésienne à ton propre bagage occlusal ? Aux notions de guidance ou d'interférence par exemple. Dis-nous pourquoi tu choisis un repère articulaire à la place d'une relation myodéterminée ou l'inverse. Sur quelles études te bases-tu et pourquoi fais-tu confiance à cette école.
Et si c'est trop difficile à cerner, dis-nous alors plutôt ce qu'est par exemple un déséquilibre occlusal avec des mots qui puissent convenir à notre raison raisonnable. Attention à pouvoir tous les justifier. Et surtout que le patient puisse comprendre l'enjeu et décider en pleine connaissance de l'acceptation du traitement. Et sans le menacer de choses qui ne sont pas prouvées.