Cookie Consent byPrivacyPolicies.comPlan de traitement occluso - Eugenol

Plan de traitement occluso

isaïe

24/03/2007 à 07h34

Nous avons toutes et tous notre façon de travailler, mais il est intéressant de regarder parfois dans d'autres directions.

Patiente de 41 ans qui a présenté des épisodes de douleurs articulaires atm. Toutes les dents sont présentes, les 24 et 25 sont en articulé croisé. Léger encombrement incisif sup., 4 obt bifaces.
Pose d'un plan rétroincisif : disparition des douleurs atm. Stabilisation de cette plaque de désocclusion par résine au niveau molaire et prémolaire. Quand la patiente l'enlève, les douleurs reviennent au bout de quelques jours.
Plan de traitement de "l'occlusodontologiste". Prothèses fixes pour un montant de plus de 6000 euros. La patiente refuse devant le coût et la mutilation imposée à ses dents saines.
Après examen de l'occlusion, je l'ai adressée à une ortho pour avis.
Proposition de disjonction palatine et traitement fixe, pas de prothèses. Ajustement occlusal selon la technique que vous savez.
Bilan. Les douleurs ont disparu, l'esthétique générale est nettement améliorée et... elle reste en denture naturelle sans aucun artifice en bouche, ni couronnes, ni compo collés. Coût final pour la patiente : 1600 euros d'ortho fixe. Et le sentiment d'avoir échappé à une petite catastrophe.


Amibien

24/03/2007 à 09h24

Comme quoi, l'OOOOOCCCCCLLLLLusodontologiste aurait "oublié" ce choix thérapeutique, à savoir l'orthodontie ?

Il n'a donc pas versé celle-ci dans Son Puits-Sans-Fond De Science ?

Alors monsieur l'expert devant les tribunaux, quel est donc votre verdict ?


Cuisinier2 vnbbxx - Eugenol
jeff2

24/03/2007 à 10h13

Je pense que c'est un réel probleme de la qualité des experts aupres des tribunaux.
Imagi ons soit plutot techniques "Isaie", c'est sur que si une patinete se plaint d'une reconstruction majeure en cremaique, le praticien ou l'equipe des praticiens qui l'a suivi, risque d'être mal face, face à un expert qui est plurot partisan du moindre traumatisme. Tout en se referant, a des notions de phyliologie vues sous une autre approche.

Dans l'autre sens l'expert, plutot partisan des grosses reconstruction, pourra difficilement condamner un confrére qui aura qui aura fait un ajustement de quelques centième de millimetre et d'ailleurs ils ne jamais de voir ce genre de patients se plaindre un jour.

Qui designe les experts? et peut t'on rester expert tout sa vie, sans se remettre en cause, ou sans être réevalué par ses pèeres? il serait interessant d'avoir la reponse d'un expert francais.


Amibien

24/03/2007 à 11h38

Tout dentiste peut être nommé expert pour autant qu'il soit accepté par les deux parties....

Certains se font une réputation de cette fonction aléatoire à mon avis pour prévenir les attaques dont il pourrait faire l'objet au travers de leur pratique parfois douteuse...

Il y a aussi les contre-experts, heureusement d'ailleurs...


michel06

24/03/2007 à 15h01

Bonjour Isaïe
la tendance en occlusodontie auojourd'hui est de toujours opter pour des traitements réversibles et le plus conservateur possible
le cas que tu décris présentait à minima un facteur de risque occlusal connu, à savoir l'articulé croisé unilatéral.
en tant qu'occlusodontiste nous devons toujours opté pour le rapport coût biologique/bénéfice thérapeutique le plus profitable au patient.
De ce fait la solution orthodontique était dans ce cas totalement adapté.en bref bravo!il est regrettable que l'occluso n'ait pas eu cette approche.par contre,aprés ODF il est toujours bon de contrôler les fonctions occlusales de calage,de centrage et de guidage.si nécessaire des petites équilibrations occlusales par soustraction ou par addition seront effectuées si besoin
amitiés
michel


Fourre tout 05 12 08 017 apc4pu - Eugenol
Pier

24/03/2007 à 19h46

jeff2 Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Je pense que c'est un réel probleme de la qualité
> des experts aupres des tribunaux.
> Imagi ons soit plutot techniques "Isaie", c'est
> sur que si une patinete se plaint d'une
> reconstruction majeure en cremaique, le praticien
> ou l'equipe des praticiens qui l'a suivi, risque
> d'être mal face, face à un expert qui est plurot
> partisan du moindre traumatisme. Tout en se
> referant, a des notions de phyliologie vues sous
> une autre approche.
>
> Dans l'autre sens l'expert, plutot partisan des
> grosses reconstruction, pourra difficilement
> condamner un confrére qui aura qui aura fait un
> ajustement de quelques centième de millimetre et
> d'ailleurs ils ne jamais de voir ce genre de
> patients se plaindre un jour.
>
> Qui designe les experts? et peut t'on rester
> expert tout sa vie, sans se remettre en cause, ou
> sans être réevalué par ses pèeres? il serait
> interessant d'avoir la reponse d'un expert
> francais.

Salut Jeff2
Expert n'est pas une profession en soit.
L'expert est nommé soit par une assurance, soit par un juge ( en cas d'expertise judiciaire) en cas de présence d'un dommage, d'un préjudice et d'un lien de causalité établi entre les deux.
Si il n'y a pas de plainte, il n'y a pas d'expert nommé.
Quelque soit la technique utilisée, si le patient estime avoir subi un dommage, et si le praticien estime avoir fait correctement son travail, il faut bien que quelqu'un analyse les faits en présence.
De plus un expert ne "condamne " personne, pas plus qu'il ne juge d'ailleurs quoi que ce soit.
Il est là pour éclairer le demandeur qui l'a missioné.
Ce demandeur n'est pas tenu de suivre l'avis émis dans le rapport remis.
Enfin, la procédure est basée en France sur le principe du contradictoire toutes les parties ont accés à toutes les pièces du dossier et peuvent faire entendre leur voix.


occlusion

29/03/2007 à 20h06

En Belgique aussi : les bases juridiques sont similaires, voire identiques dans nos deux pays.

Complément à tes explications, mon cher Pier : un jurisprudence française peut être appliquée en Belgique ; la jurisprudence jugée ayant force de Loi.

Dans notre domaine, j'apprécie particulièrement celle-ci :

"Commet une faute le dentiste qui ne rééquilibre pas l'articulé dentaire de son client"

Numéro :JB09997_1 Date : 1992-04-07
Juridiction : COUR D'APPEL DE BRUXELLES, CHAMBRES CIVILES, 16E CH
Siège : LUMEN
Chapeau : RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE

Elle me sert souvent dans les dossiers... :-)


Amibien

30/03/2007 à 14h30

Une seule question , ça veut dire quoi "équilibrer un articulé" ?

Franchement les entendements de derrière le rideau entre les pseudos-experts et les magistrats me laissent perplexes, les seconds n'étant que les victimes innocentes des premiers.

Le terme "équilibrer" s'il n'est pas défini de manière mesurable et reproductible ne veut rien dire, c'est poétique !

Aucun PATRON au monde ne peut prétendre aider à la définition exacte de ce terme...


Amibien

31/03/2007 à 04h23

euhhhh personne pour définir "équilibrer un articulé" ???? il me semblait pourtant que l'expert belge ...

au fait, une anecdote assez parlante, je dois vous la raconter car elle cristallise assz bien où nous en sommes en ce qui concerne cette définition...

le mois dernier après un repas bien arrosé j'ai demandé à Frank Renouard ce qu'il entendait par "occlusion équilibrée" , il a paru surpris puis m'a répondu ironiquement qu'il n'entendait rien par là, ensuite il a marmonné un truc que je n'ai pas compris, comme je l'aime beaucoup ce grand monsieur je m'en suis contenté...

vous connaissez certainement Frank Renouard qui est un grand maître de l'implantologie, même lui s'est trouvé dans l'impossibilité de définir ce qu'est une occlusion équilibrée...

la réponse est , je le pense, du côté de chez Isaïe (à suivre)


solution

04/09/2013 à 20h55

Bonjour,

Il me semble surtout particulièrement dangereux d'avoir comme seul et unique traitement la restauration complète de l'occlusion quel que soit la pathologie de départ.

- sans consultation d'autres spécialistes

- sans aucun travail d'équipe

- sans aucun contrôle radiographique ou scanner pour contrôler l'état des ATM...

- sans réversibilité aucune

Ce spécialiste de Bruxelles, semble adopter une méthode de travail dangereuse, basée sur le fait que refaire la totalité d'une arcade dentaire est très lucratif.

Mais le problème principal est que ce plan de traitement est irréversible, ce qui , dans ce cas ci aurait pu mettre la patiente devant une situation insolvable.Avec une dentition refaite et l'impossibilité de solutionner son problème, par l’orthodontie par exemple.

Ce qui doit à mon avis être le ces de nombreux de ses patients, avec toute une arcade refaite et toujours autant de douleurs présentes...

Cela doit aussi à mon avis être la raison de sa grande connaissance de la jurisprudence.

Ce n'est que mon medeste point de vu mais cela me semble très loin du "primum non nocere"...