pétition

dentinole Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> une pensée pour notre "souffleur" Améli qui se
> fait bronzer quelque part au bord de la
> Méditérannée

Revenu grillé, le souffleur !
Un projet comme celui-ci se décline en plusieurs étapes. La première est pour dentinole : il s'agit d'en décrire les grandes lignes, connaître les métiers intervenants, le nombre de places... Bref il faut décliner une vision du projet, quitte à l'amender ultérieurement.
Puis entre en scène le décideur qui engage le processus, et lance les études. C'est le travail de mon copain, il est directeur d'oeuvres sanitaires et sociales à la sécu. C'est avec lui que je traite pour les cabinets dentaires de la zone. Donc, il va voir si c'est jouable, si le besoin est réel et si la structure envisagée correspond au besoin.
L'argent n'est jamais un problème s'il y a le besoin, mais faut pas dépenser pour rien. Donc, l'argent on l'a. Mais faudra trouver des partenaires pour limiter les pertes si on se plante, et c'est toujours bien de faire participer les politiques, ils n'aiment pas ne pas être concernés... Autrement dit, faut draguer du coté des départements, régions..., on sait faire, on connait les interlocuteurs. Faudra inscrire le projet dans le schéma régional, pour ne pas faire double-emploi avec un autre projet, on ne sait jamais. En règle générale, ces "trafics d'influence" sont confiés à des professionnels spécialisés, qu'on paie cher, et on ne fait que les diriger. Ces ficeleurs de projets doivent trouver l'endroit approprié, démarcher des entrepreneurs, négocier avec les politiques, les préfectures, l'ARH, la DRASS, faire les premières démarches avec les communes, monter le financement, contacter un architecte, etc. Emplacement envisagé : dans le 54,57 ou 68 (on y a des batiments et/ou des terrains pas mal)
La difficulté n'est pas dans l'investissement, on le trouve facilement, mais dans les frais de fonctionnement qu'il faudra assumer. Là, il y aura surement besoin d'un coup de mains politique.
Elle est aussi dans le recrutement du personnel, s'il est très spécialisé (je ne connais pas le dossier), il faut savoir que si la structure est petite, ce n'est pas facile d'embaucher ces personnels à temps partiel, et les temps complets sont ruineux. Donc, si on peut détacher du personnel d'une "oeuvre" déjà présente dans le bassin de soins, on est sur d'avoir le personnel ! (neuro-psy, on a) (un dentiste avec MEOPA, j'ai, et si l'amibien vient pas aider je lui achète un teckel, ça lui foutra la merde chez lui)
Il y a du boulot, c'est très long.
C'est ce que je fais quand j'ouvre un nouveau cabinet. En ce moment, j'ai 4 ouvertures sur le gril, ça en fait, des gens à convaincre, et des démarches... ! Pour mon copain, c'est fait, mais après, il y a tout le reste, pourtant pour un simple cabinet, ça devrait être facile, ça devrait ... !

ploc

12/08/2007 à 05h50

quel est le laps de temps necessaire pr que de tels projets soient operationnels?
décision administrative
travaux
?

Donc, je confirme le projet est bien parti depuis quelques jours déjà :)
Il s'agit maintenant de contacter les associations de parents in situ car la spécificité de la structure repose là-dessus. Collaborer avec eux activement afin de répondre à leurs demandes et attentes au niveau des prises en charges reste la base du projet.

Il faut savoir que les parents sont plus au fait que bien des professionnels des nouvelles techniques de prises en charge proposées et des recherches faites sur les Troubles Envahissants du Développement.

Actuellement, les structures existantes (hopital de jour, Institut Médico Educatif) ne répondent pas à ces demandes. D'une part, par manque de place (délai d'attente de 3 mois minimum pour une premiére consultation en pédo psy), et d'autre part, parce que la psychiatrie s'attache à ses théories analytiques. Or ces théories ont montré leurs limites dans le résultat de la prise en charge.
Je pourrais, si ça vous intéresse, vous faire part de témoignages de parents quant à leurs vécus sur la prise en charge de leur enfant en pédopsy.

Il s'agit aussi de mettre en lien tous les acteurs du réseau ( Maison Départementale Des Personnes Handicapées, Centre de Ressources Autisme, Education Nationale etc etc) afin que les parents n'aient plus de multiples interlocuteurs qui défendent leurs chapelles et que l'on reste dans une logique de soins commune et recentrée sur l'enfant.

Enfin, et ça , c'est pas une mince affaire, il reste à démontrer aux autorités de tutelle que le prix de journée d'une telle structure peut être égal, voire inférieur à un prix de journée d'hopital de jour ou d'institut médico éducatif avec des résultats plus efficients.

Pour ceux qui sont intéressés, je peux envoyer par mp, des liens sur les Troubles Envahissants du Développement ainsi que les nouvelles techniques de prise en charge.

ploc

12/08/2007 à 14h52

envoies
merci

idem

coup de téléphone tardif hier soir de l'ami d'Améli.
Il soumet le projet à des médecins et m'a précisé que tout pouvait aller trés vite..
allez, on croise les doigts :)

Puisse t'il voir le jour un peu partout en France. Bravo dentinole.

ploc

22/08/2007 à 14h41

les doigts pr ns c'est difficile
les orteils st revendiqués par amibien
que pourrait on croiser? les cheveux par des nattes?
les chauves vt se sentir pénalisés et marginalisés ? rassurez vous les postiches st au point...

ça va marcher,dentinole! et on fêtera ça en octobre:)

Et j'amène une bonne bouteille !!

Je viens de recevoir un mail de l'ami d'Améli.
le "bébé" en incubation se développe bien :)
rendez vous en octobre pour vous faire un compte rendu détaillé :)

c'est sur France 3 vendredi soir.

hop

12/09/2007 à 22h41

tu l'as pas encore croizé, l'ami d'ameli ?

pas au festival de Cannes..où le film de Sandrine Bonnaire a été primé.
Perso, j'ai raté la projection à cause d'un certain George C. qui m'a invité à boire un verre..
pénible au possible ce George, au passage, il n'a pas arrêté de me parler de je ne sais quelle marque de café...pffffffff !!

naaaaan, je rigole :)

Plus sérieusement, j'attends avec impatience de voir ce film. Au delà de la déclaration d'amour d'une soeur, j'espére non seulement qu'il pointe les dysfonctionnements et les théories passéistes de l'hopital public psy, mais qu'il prouve aussi que c'est possible de créer des structures spécialisées avec une prise en charge humaniste et respectueuse des patients...
On parlera plus tard, si tu veux, du prix de journée, de la lourdeur du systéme administratif et autres réjouissances.

je remonte le fil juste pour vous rappeller que le film de Sandrine Bonnaire sur sa soeur autiste commence dans quelques minutes.

l'émission vient de se terminer sur un débat entre un psychiatre et monsieur Desbrosses, qui est un homme extraordinaire d'humanité.
Pour avoir eu la chance d'avoir fait un stage pendant mes études à la Ferme des Vallées, je peux vous assurer qu'ils disent ce qu'ils font, et qu'ils font ce qu'ils disent.
Pour en revenir au film, Sabine a donc une psychose infantile avec un syndrome autistique.

On pourrait parler de la CIM 10 ou du DSM IV, classifications encore peu utilisées, voire ignorées ou méprisées par les dinosaures de la psy..

Cette ignorance et ce mépris signent aussi un rejet des nouvelles prises en charges proposées pour les enfants atteints de troubles envahissants du développement.

L'hospitalisation de Sabine (et ses conséquences visibles dans le film) remonte à 10 ans....

aujourd'hui, ça se passe toujours comme ça.

Le psychiatre évoquait un manque de moyens financier et humains, ce qui me semble réducteur.
Monsieur Desbrosses apporte la preuve que les structures qui ne relévent pas de la psychiatrie coûtent beaucoup moins cher en prix de journéeet que la prise en charge permet une diminution des traitements...Tout bénéf pour la CPAM mais aussi pour le patient en terme de qualité de vie.

Ce qui a évolué depuis quelques années est le dépistage précoce rendu possible grâce aux Centres de Ressource Autisme..

encore faut il que les personnels de PMI, les médecins généralistes, les pédiatres soient formés aux Troubles Envahissants du Développement afin d'orienter vers ces C.R.A et ce, dés la premiére année de vie de l'enfant.

Encore faut il que le dépistage et le diagnostic débouchent sur une prise en charge adaptée. Le psychiatre parlait de stimulations précoces.
Il existe maintenant ce que l'on appelle des Thérapies d'Echanges et de Développement.
Ce sont des techniques trés éloignées des concepts analytiques et donc rejetées par la pédopyschiatrie.

Actuellement, dans bon nombre d'hopitaux de jour pour enfants, de par la résistance des équipes à ces nouvelles thérapies, les enfants se retrouvent en groupe, sans emploi du temps structuré, sans emploi de pictogrammes pour faciliter le repérage et la communication...c'est bien trop comportementaliste pour la psy !!
Qu'est ce qu'on propose .
des packs : l'enfant est enveloppé dans des draps glacés et les soignants l'accompagnent dans cette régression par un bain de paroles..
des médiateurs tels que la peinture, la pâte à modeler, la terre, le conte, etc etc
Ajoutez à cela quelques neuroleptiques (c'est la grande mode du Risperdal en ce moment..en éludant les effets secondaires.."votre enfant sera un peu ralenti pendant quelques temps" !!
Les réponses aux questions des parents ?
"votre enfant grandit bien" "il évolue bien" ou alors "ça reste encore difficile pour lui".

Il y aurait encore un tas de choses à dénoncer, des mentalités à changer !!

On y bosse en ce moment :)
continuez à croiser les doigts..pour tous ces enfants et leurs parents.

ploc

15/09/2007 à 02h18

dentinole Ecrivait:
-------------------------------------------------------
>
> Les réponses aux questions des parents ?
> "votre enfant grandit bien" "il évolue bien" ou
> alors "ça reste encore difficile pour lui".
>

tu as oublié
"il a trouvé sa place ds le groupe"
et variante:
"il a encore un peu de mal à se positionner ds le gpe mais nous y travaillons quotidiennement "

:)
>
>

"Ma dentinole, on connait ton intéressement direct au sujet,qui touche de nombreuses familles , parmi les notres aussi parfois, mais c'est LA VIE RELLE, et non une exploitation médiatique...."

Mon Adhoc :)

Si exploitation médiatique il y a, le but du film est avant tout de faire connaître la réalité des faits.
Alors oui, Sandrine Bonnaire se sert de sa notoriété..oui, elle s'en est servi pour permettre l'ouverture d'une structure..oui, elle continue à s'en servir pour alerter les pouvoirs publics....et alors ?

On peut certes lui reprocher d'attribuer la dégradation du comportement de sa soeur uniquement aux traitements et à l'hospitalisation en psychiatrie..et encore !!
ce n'est que la réaction bien compréhensible d'une soeur bouleversée par l'image de sa soeur aujourd'hui.

Je demandais aux CD de faire part de leurs expériences de soin quant à la prise en charge d'enfants autistes, pour la raison suivante :
il n'y a actuellement aucun suivi, ni conseils donnés aux parents sur ce plan..et puis, va trouver un dentiste qui accepte de prendre du temps..Pourtant, y a du boulot !! ces enfants présentent souvent un bruxisme pratiquement permanent, ajouté à celà la prise de neuroleptiques et bien sûr, les caries..ils en souffrent (même si leur perception de la douleur présente des anomalies)...la différence ? ils ne peuvent pas le dire ou le faire comprendre !
Un CD est prévu dans la structure ;)

hop

16/09/2007 à 14h38

au fait dentinole, c'est quoi la méthode Tomatis (pas toutatis hein !!) ? c'est une secte ?
car j'en ai entendu parler..il parait que c'est pas glop pas glop.

ploc

16/09/2007 à 15h08

dentinole Ecrivait:
-------------------------------------------------------
>
> Je demandais aux CD de faire part de leurs
> expériences de soin quant à la prise en charge
> d'enfants autistes, pour la raison suivante :
> il n'y a actuellement aucun suivi, ni conseils
> donnés aux parents sur ce plan..et puis, va
> trouver un dentiste qui accepte de prendre du
> temps..Pourtant, y a du boulot !! ces enfants
> présentent souvent un bruxisme pratiquement
> permanent, ajouté à celà la prise de
> neuroleptiques et bien sûr, les caries..

la 1ère chose à faire à mon sens est l'education des parents et des soignants sur l'hygiène,et les methodes pr brosser les dents chez ce type d'enfants ou des enfants très jeunes et opposants
combien savent mme chez les CD?

-l'utilisation de doigtiers ou compresses imbibées de betadine ou autres si vraiment la brosse à dents pose pb,ce ds un premier temps
-la gestion de l'hyposialorrée dûe aux neuroleptiques
-l'application de gels fluorés
-les soins
comme tout l'approche se fera par etapes progressives

il y a tant d'autres composantes à gérer que c'est vrai,l'hygiène bucco-dentaire passe en arrière-plan,ce qui est une erreur la souffrance ds la bouche,etant très mal vecue,le stade oral restant très present chez ces enfants

et des CD tu devrais en trouver surtout si c'est une vacation par semaine
l'ideal serait d'anticiper et de prévoir l'installation du MEOPA et l'autorisation d'utilisation ds la structure,ce qui ne devrait pas poser pb mais la demander ds le package des demandes administratives en ts genres que neccessite l'ouverture d'une structure
après reste trouverle CD détenteur du DU sans lequel on ne peut l'utiliser légalement

mais comme disait un copain:il n'y a pas de pb,il n'y a que des solutions:)

>
>

hop Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> au fait dentinole, c'est quoi la méthode Tomatis
> (pas toutatis hein !!) ? c'est une secte ?
> car j'en ai entendu parler..il parait que c'est
> pas glop pas glop.


tiens voilà un petit lien qui t'en diras plus :)
http://www.tomatis-group.com/frame.htm

cette méthode a été utilisée par les orthophonistes et par certains psychomotriciens.
J'en ai vu l'utilisation pour des patients atteints de névroses, mais c'était dans une démarche trés personnelle.
Comme toute méthode, il faut se méfier des dérives et de l'utilisation qui en est faite.
Regarde la Programmation Neuro Linguistique : c'est une technique utilisée en psychiatrie lors des entretiens.
La PNL est maintenant considérée comme une dérive sectaire. Elle a effectivement été récupérée par des illuminés :)
Comme la méthode Tomatis, c'est une technique parmi tant d'autres.
Elles n'ont rien de magique et miraculeux.
Maintenant, je me dis qu'avec les recherches en neurologie, les découvertes sur le fonctionnement du cerveau, on pourrait expliquer scientifiquement ces méthodes sans y mettre de la psy style "qu'est ce que vous ne voulez pas entendre ?" etc etc

ploc

16/09/2007 à 15h50

il y a qd mme une difference ds le motivations de départ:
Tomatis est un clinicien dt le but a été au départ d'aider les personnes avec un défaut d'audition,que ce defaut soit d'origine physique ou à connotation psy
alors que la PNL s'est basée sur des observations de réussite sociale pr extraire des recettes de cuisine

la methode Tomatis a aussi dérivé vers coaching et attrape-gogo?

la PNL est issue de l'observation fine de trois praticiens ayant atteint l'excellence dans leur domaine.
Ces trois personnes sont:

- Fritz Perls: neuropsychiatre et psychanalyste qui créa la gestalt-thérapie.
- Virginia Satir: mère de thérapie familiale.
- Milton Erickson: célèbre psychiatre américain hypnothérapeute.

La PNL s'intéresse au comment ça fonctionne plutôt qu'au pourquoi.

Maintenant, comme avec toutes méthodes, il y a toujours des pseudos professionnels qui s'en emparent et ça donne du grand n'importe quoi, y compris pour la méthode Tomatis :)

jeff2

16/09/2007 à 21h21

Moi je prefere le LSD, c'est sympa et cela a permis a un certain Grof de faire sortir plein d'irrecuperables des "prisons" psychiatriques.

je sais, le LSD est interdit, mais bon c'est vrai que les bonnes idées passent souvent à la trappe

Grof ? le pére du rebirth ?

jeff2

16/09/2007 à 23h00

oui bien sur Dentinole, comment veux tu qu'on arrive aux même etats (pack)?
Bien sur, c'est choisi et non pas imposé

Reste que je crois que beaucoup de choses doivent etre changées dans le systeme psychiatrique.

Honnetement je ne sais pas lesquelles, tout ce que je peux voir c'est l'influence de certains medocs sur des patients que je suis depuis 25 ans.
Voila pourquoi le film de Bonnaire m'a remué les tripes