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Posturelist
09/08/2007 à 05h58
Amibien Ecrivait:
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> C'est comme je l'ai dit auparavant, personne n'est
> éjecté du forum si ce n'est pas lui-même...
il faut dire que tu l'aides a prendre sa decision en traitant :Bataille a décidément la pompe à merde cérébrale branchée sur "maximum"..
> Souhaitons bon vent au noble Bataille qui voit le
> mal partout!
c'est pas maintenant qu'il fallait etre poli ,monsieur le president!
autant je suis convaincu de ce que nous apporte patrick
autant je suis convaincu de ton implication dans ce projet d'envergure qui est de faire connaitre le crroc et que toi seul me semble en mesure d'organiser
autant je deplore ces ecarts de langage qui ne sont pas , AMHA, dignes de la fonction qui est la tienne
en toute amitié
parce que l'amitie c'est aussi dire ce qu'on pense
rene
09/08/2007 à 07h06
Orthix, je ne capte pas tout dans ta réponse.
"je crois que percuter un muscle ou un tendon ne donne pas du tout la même réponse"
Comment peut-on mettre cette différence en évidence ? Est-ce qu'une flexion d'un doigt n'étire pas et le tendon et le muscle de l'extenseur ?
Dans quelles circonstances voit-on une variation de fréquence de l'information proprioceptive ? En dehors de l'expérimentation bien entendu. Et à partir de quelle fréquence l'information proprioceptive n'est-elle plus perçue comme des informations brèves consécutives mais comme une info continue, donc ce que nous appelons longue. En acoustique, on serait en-dessous de +/- 17 Hz grosso modo, succession de claquements, d'infos brèves.
je me dis aussi que ton contact physique (j'imagine qu'il y en a un) ne peut être qu'une information somesthésique (au sens large comme tu le précises) longue.
Comment évalues-tu la normalisation du tonus obtenue ? S'agit-il du tonus d'un muscle ou d'un groupe précis ou de la posture en général ?
09/08/2007 à 07h10
"puisque nous pensons que la station debout semble quoi qu'on en dise fondamentale de l'humain."
Nous aussi, nous ne disons pas le contraire, mais sans avoir les compétences et les outils pour l'évaluer.
Ce qui nous tracasse, c'est l'altération de l'effecteur, petite brique nécessaire dans l'édification hautement complexe de la posture. Notamment.
09/08/2007 à 09h43
rene, cela ne sert à rien de chercher à rapprocher deux aimants dans le mauvais sens, la différence de polarité est encore trop marquée, c'est trop tôt, je le savais, et puis l'accrochage avec Bataille remonte à beaucoup plus loin et tu n'étais pas là...
il n'a pas fallu grand chose pour "décourager" le noble Bataille, réfléchis sur ceci, il dit qu'il ne viendra pas nous rendre visite le 29 septembre à cause de notre "agressivité" et pour cause il donne ce jour là une conférence au Danemark !
alors si déjà il raconte des bobards d'entrée de jeu comment peut-on imaginer que cela puisse bien se passer ?
09/08/2007 à 09h48
je ne comprends pas pourquoi vous continuez a vous exciter a vouloir convertir des gars comme ça.
Si ils ne veulent pas comprendre et qu'ils veulent rester à l'age de pierre, grand bien leur fasse.
Nous on fait notre truc tranquille, on apprend, on evolue, on est peinard dans notre site. Pourvu que ça dure.
09/08/2007 à 11h44
pepe54 Ecrivait:
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> je ne comprends pas pourquoi vous continuez a vous
> exciter a vouloir convertir des gars comme ça.
> Si ils ne veulent pas comprendre et qu'ils veulent
> rester à l'age de pierre, grand bien leur fasse.
> Nous on fait notre truc tranquille, on apprend, on
> evolue, on est peinard dans notre site. Pourvu que
> ça dure.
Je te rejoins à 100 %, il y en a certains bien intentionnés qui se fatiguent pour rien, ils comprendront bientôt, nous cela fait deux années qu'on rame et qu'on se fait jeter, ils ne voient pas encore qu'ici c'est sans espoir...
09/08/2007 à 13h11
il ne sera pas present mais son occluso sera bien la et donc il saura tout ce qui a ete dit
,c'est un copain a algi , qui travaille avec les techniques de hartmann cad infiltration des pterygoidiens avec de l'anesthrsie
09/08/2007 à 16h50
rene Ecrivait:
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> il ne sera pas present mais son occluso sera bien
> la et donc il saura tout ce qui a ete dit
> ,c'est un copain a algi , qui travaille avec les
> techniques de hartmann cad infiltration des
> pterygoidiens avec de l'anesthésie
rene, mon grand ami, il est important de ne pas rééditer les erreurs commises lors des premières rencontres sur le thème de l'occlusion selon Isaïe, je pense qu'il faut rester sobres pour la première rencontre officielle dans le cadre du CRROC, il y a encore trop de questions qui se posent sur le modèle avancé pour déjà risquer de se mélanger les pinceaux d'entrée de jeu
une anesthésie par infiltration des ptérygoïdiens n'est déjà pas mesurable ni reproductible et quid des effets collatéraux ?
tout le monde est le bienvenu mais je tiens cette fois-ci à ce que l'esprit confraternel et d'ouverture raisonnée soient bien présents sinon on va se retrouver avec un beau b.... !
une ligne directrice, l'observation, ne s'attacher qu'au mesurable et au reproductible
merci à toi et à algi pour votre engagement que je devine pétri d'enthousiasme bien marseillais, je vous trouve fantastiques ! (sans rigoler)
merci à Isaïe de me corriger ou de pondérer mes propos et d'apporter son avis de chercheur génial...
09/08/2007 à 17h09
Le peu que j'ai lu d'Hartmann date un peu, mais m'a semblé très intéressant. Des observations peuvent être faites sur l'anesthésie, elle permet notamment de se poser des questions sur la transmission du type d'information que nous essayons de cerner.
Je n'ai pas le dernier mot à ce propos, mais je penche de plus en plus pour une information vibratoire qui n'est pas acheminée par l'innervation sensitive.
Il ne faut pas hésiter à soumettre une hypothèse à toutes les vérifications, à toutes les contradictions et tout le monde est bienvenu, surtout des occluso expérimentés. La raillerie, les moqueries, l'autorité d'un praticien, son âge, l'abondance de ses publications sont des arguments dont je m'efforce de ne pas tenir compte.
09/08/2007 à 21h57
"je ne comprends pas pourquoi vous continuez a vous exciter a vouloir convertir des gars comme ça."
Avoir raison tout seul dans son coin ??? c'est dans la confrontation qu'on grandi et qu'on avance.
09/08/2007 à 22h01
)tout le monde est le bienvenu mais je tiens cette )fois-ci à ce que l'esprit confraternel et )d'ouverture raisonnée soient bien présents sinon on )va se retrouver avec un beau b.... !
c'est pourquoi il faudra etablir le programme pour le 29
09/08/2007 à 22h09
je voudrai savoir qui tu es orthix !
dentiste ou autre profession medicale
merci de me le dire sur le forum ou en MP
bien sur on grandit en se confrontant
mais quand une technique est nouvelle , qu'elle fonctionne , qu'elle donne des resultats superbes, la confrontation aboutit a des deflagrations entre les tennants de l'ancienne doctrine et les nouveaux
c'est ce que charon a vecu quand il a devoilé son modele de trt paro
les paros exclusifs l'on discredité ,fait passé pour un malade
n'empeche aujourd'hui son modele est universellement reconnu
je souhaite le meme developpement au crroc et que isaie soit reconnu de meme pour ses recherches
10/08/2007 à 00h34
Amibien Ecrivait:
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> rene, cela ne sert à rien de chercher à rapprocher
> deux aimants dans le mauvais sens, la différence
> de polarité est encore trop marquée, c'est trop
> tôt, je le savais, et puis l'accrochage avec
> Bataille remonte à beaucoup plus loin et tu
> n'étais pas là...
>
> il n'a pas fallu grand chose pour "décourager" le noble Bataille, réfléchis sur ceci, il dit qu'il ne viendra pas nous rendre visite le 29 septembre à cause de notre "agressivité" et pour cause il donne ce jour là une conférence au Danemark !
>
> alors si déjà il raconte des bobards d'entrée de jeu comment peut-on imaginer que cela puisse bien se passer ?
TU y vas un peu fort Patrick, je crois scincerement que Mr Marignan serait bien venu le 29 surtout que c'est chez lui.
Le ton que tu emploies avec cette homme a de quoi le faire fuir et quelqu'un qui passe sur forum doit se demande de quoi tu as peur pour employer ce langage là et il faurait que tu te calmes, au rsique de desservir l'interet du CRROC.
Je crois que quand quelqu'un prend la peine de s'occuper d'un groupe de discution et qu'il a déja pas mal de boueile dans son métier et qu'il ait encore la curiosite de voir ce qu'il se passe ici, c'est déja quelqu'un comme nous qui doit avoir la priorite de la santé de ses patients
laisses lui la liberté de ne pas être d'accord avec nous et invitons le la prochaine fois.
10/08/2007 à 13h46
Jeff2, c'est quoi l'intérêt du CRROC ?
Le CRROC n'est pas le forum !
Posturelist également est privé et soumis à règlementation draconienne...
Je me rappelle comment j'y ai été reçu de façon cruellement épidermique ! Daniel aussi a été éjecté et lui sans explications !
Je trouve donc normal de rester sur la réserve, je provoque pour mieux cerner celui qui arrive et ce que j'ai vu me suffit pour l'instant.
Ne viens pas me faire passer pour un énervé du ciboulot qui menacerait l'avenir du CRROC, s'il-te-plaît. Le CRROC ne risque rien, le réflexe dento-cochléaire contient trop d'énergie pour disparaître.
J'estime que nous avons déjà demandé suffisamment aux posturologues, etc de nous donner des arguments contradictoires, rien ne vient... Franchement je commence à fatiguer avec ces approches avortées et qui jettent le trouble entre nous.
Et puis cela fait des lunes que je tente de diffuser l'information à gauche, à droite, dans les universités, etc... J'en ai pris plein la gueule. Certains n'ont pas hésité à m'humilier publiquement, qu'importe... D'autres par contre ont mordu à l'affaire comme cet ingénieur-chef du laboratoire national de la santé qui m'a étonné par son ouverture et sa capacité à saisir de quoi on lui parlait !
N'oublie pas que Bataille m'a dit que des hypothèses sur les acouphènes sortent régulièrement et qu'il n'y avait pas matière à me sentir cloué sur ma chaise quand isaïe m'avait appris ce qu'il avait découvert. Comment veux-tu que je reste gentil quand je vois un illustre "ce que tu veux" venir carrément dévaloriser le travail de Daniel SANS même avoir eu connaissance du modèle expérimental ? On lui demande d'argumenter et sa réponde est "je ne viens pas car il y a trop d'agressivité" ou "je ne comprends pas amibien" etc...
ça suffit !
Regarde Orthix, il agit différemment et pourtant nous l'avions bien malmené, mais il s'accroche, il a compris où est l'intérêt, apparemment il est maintenant des nôtres.
Ceux qui viendront au CRROC doivent savoir qu'il sera bien gardé...
10/08/2007 à 15h58
je suis kiné spécialisé en orthoptactie et en réhabilitation vestibulaire. j'ai aussi un DU de posturologie clinique et quelques autres petits trucs.
10/08/2007 à 16h20
Isaïe,
" Est-ce qu'une flexion d'un doigt n'étire pas et le tendon et le muscle de l'extenseur ? "
Bien sûr que si mais la physio des OTG n'est pas la même que celle des FNM (d'ailleurs je ne vois pas pourquoi la nature nous aurait dotés d'un récepteur tendineux et d'un musculaire s'ils racontaient la même chose au SNC)
"Dans quelles circonstances voit-on une variation de fréquence de l'information proprioceptive ?" tu parles de circonstances "naturelles", organiques ?
"Et à partir de quelle fréquence l'information proprioceptive n'est-elle plus perçue comme des informations brèves consécutives mais comme une info continue, donc ce que nous appelons longue." je ne sais pas te répondre parce que je ne sais pas où se situe la frontière et qu'intégration et modulation de la réponse doivent subir beaucoup de variations interindividuelles. En expé. il a été démontré que la peau répondait à des fréquences vibratoires de 20<40, hz alors que les tendons sont à 50<100hz, le vestibule à 60<100hz au TVOC. Quelle durée doivent-elles avoir pour être considérées comme brèves ou longues ? Au delà de la notion de seuil, ce facteur est-il important?
"je me dis aussi que ton contact physique (j'imagine qu'il y en a un) ne peut être qu'une information somesthésique (au sens large comme tu le précises) longue."
Par rapport à ce qui est habituel en thérapie manuelle, notre geste est bref (5 sec max)mais il nous arrive de le répéter 1 ou 2 fois pour créer une sommation.
"Comment évalues-tu la normalisation du tonus obtenue ? S'agit-il du tonus d'un muscle ou d'un groupe précis ou de la posture en général ?"
les post-effets sont segmentaires (libération immédiate et retardée des degrès de liberté articulaire concernés) et centraux (modification de la répartition du tonus postural et de l'économie de sa régulation) . L'évaluation avant-après se fait par comparaison des tests cliniques habituels ou par examen sur plate-forme de forces. Je m'intéresse peu à la posture macroscopique mais beaucoup plus à la variabilité de performance des boucles de régulation (ça ne me dérange pas que quelq'un soit "tordu" s'il est compensé et qu'il ne souffre pas; ce qui le tord m'intéresse davantage)
10/08/2007 à 16h28
"Ce qui nous tracasse, c'est l'altération de l'effecteur, petite brique nécessaire dans l'édification hautement complexe de la posture"
Alors nous avons le m^me centre d'intérêt, mais comme l'effecteur ne vaut rien sans la commande élaborée par le SN et le programme qui est derrière la commande... Nous allons donc devoir reparler des boucles de régulation (courtes=réflexes et longues=intégrées)du contrôle moteur ... je t'avoue mon peu d'intérêt pour le réflexe qui obère le versant cognitif du traitement de l'info périphérique par le cerveau humain.
10/08/2007 à 16h39
"J'estime que nous avons déjà demandé suffisamment aux posturologues, etc de nous donner des arguments contradictoires, rien ne vient... "
La posturologie est une discipline récente qui a encore bien du souci à se faire reconnaître, alors tu penses bien que les quelques fondamentalistes qui s'y investiseent y vont piano.
"Regarde Orthix, ... apparemment il est maintenant des nôtres."
Je ne sais pas si je suis des vôtres mais j'essaye de fonctionner avec un minimum d'à-priori, j'essaye d'être le meilleur pour mes patients et je me dis qu'on n'a pas encore tout inventé: alors pourquoi pas le modèle d'Isaïe. Argumentons,confrontons, soumettons à la critique (scientifique) et on verra bien : ça peut-être bingo comme flop. Chacun doit l'accepter.
10/08/2007 à 20h04
Orthix,
"...Quelle durée doivent-elles avoir pour être considérées comme brèves ou longues ? Au delà de la notion de seuil, ce facteur est-il important?..."
J'aurais tendance à penser que ce facteur temps est important parce que la réponse de l'effecteur semble différente. La frontière doit se situer en-dessous de la seconde, ce qui impliquerait que toute intervention manuelle est une information "longue" à moins de travailler en percussion musculaire, ce qui n'est pas fréquent à ma connaissance. Comme est une information musculaire longue le maintien en contact des arcades dentaires en IM (ou ailleurs). Nous pouvons considérer que ce temps de contact lors de la déglutition est un temps long.
Il faut noter aussi, à propos des Golgi et des fuseaux, que dans la vie courante, ces deux capteurs sont sollicités à peu près simultanément. C'est l'expérimentation qui fait la distinction.
Pourrait-on dire ceci pour expliquer la différence de la réaction suivant le temps de la stimulation : la réponse à la percussion est une contraction immédiate parce qu'il y a une connexion monosynaptique des fibres les plus rapides (Ia). La réponse de relâchement, si la stimulation devient longue, intervient plus tardivement pcq fibres (un peu) plus lentes (Ib) et mécanisme disynaptique au départ des Golgi ?
11/08/2007 à 09h43
Isaïe,
"J'aurais tendance à penser que ce facteur temps est important parce que la réponse de l'effecteur semble différente." Il sera bon de poser la question des différents modes de transmission de l'influx et de seuil à un fondamentaliste parce qu'il y en a peut-être qu'on ne connaît pas mais par contre le mécanisme de transduction est bien connu.
"toute intervention manuelle est une information "longue"
Probablement mais je ne suis pas sûr qu'on puisse raisonner comme ça en terme de stimulation "proprioceptive". Prends le mécanisme de l'entorse: tu mets le pied dans un trou et tu te tords la cheville. Quand le mouvement anormal met en tension la capsule articulaire, les muscles périarticulaire, la peau qui entoure l'articulation et celle qui recouvre le corps des muscles intéressés, une masse d'influx somesthésiques est pourtant envoyée au SN (spinal et supra-spinal)en moins d'une seconde mais on sait que la réponse réflexe de sauvegarde est trop tardive sinon personne ne se tordrait la cheville. Seul un renforcement du contrôle anticipé peut prévenir le mécanisme et il passe par l'imagerie cérébrale et par un traitement central de l'info qui permet en second lieu une distribution plus rapide des infos et des réponses.
"Pourrait-on dire ceci pour expliquer la différence de la réaction suivant le temps de la stimulation : ... pcq fibres (un peu) plus lentes (Ib) et mécanisme disynaptique au départ des Golgi ?"
Depuis Golgi et Ramon Y Cajal l'inhibition Ib-Ia par les OTG est connue mais il apparaît aujourd'hui que le mécanisme peut s'inverser(excitation Ib-Ia par les OTG)en condition gravitaire et selon les variations de poids (les oscillations posturales en sont de permanentes). C'est une des raisons pour lesquelles nous pensons que "manipuler" debout et couché n'a probablement rien à voir. Oui il y a des boucles courtes avec des réponses monosynaptiques mais il semble que l'intégration centrale permet au système de contrôle de prendre les devants avec des réponses anticipées probabilistes encore plus rapides.
11/08/2007 à 12h05
Orthix,
Dans ce concept de stratégies posturales, simples ou complexes, anticipées, quel serait le rôle de l'occlusion dentaire et par quel mécanisme ? D'autre part, si tu réfères à un dentiste, que demandes-tu et que vérifies-tu avant et après son intervention ?
18/08/2007 à 20h38
On ne le saura sans doute jamais.
Peut-être parce que le lien décrit habituellement entre posture et occlusion ne tient pas la route, comme les chaînes musculaires de Reboutix, gommées par Bataille de Marignan, comme le trijumeau régulateur de posture, comme la gravité qui niquerait le ptérygoïdien, etc... Alors je peux afficher "Machin-truc, prothésiste dentaire, Formation d'Equilibre Mandibulo-Postural (ATMOST). Spécialiste de l'occlusion dentaire et de l'équilibre postural".
Pas besoin de justifier ni d'argumenter.
Finalement occlusodontiste, c'est confortable, on ne doit rien démontrer, faut faire confiance, madame.
22/08/2007 à 23h24
"Dans ce concept de stratégies posturales, simples ou complexes, anticipées, quel serait le rôle de l'occlusion dentaire et par quel mécanisme ?"
Je vais essayer de te donner le point de vue d’un neurohysiologiste d’occasion !
Se tenir debout en résistant à la mise en flexion gravitaire semble fondamental de l’espèce humaine et cela nécessite qu’on dispose d’outils capables de prendre des références dans l’environnement et dans le corps propre pour pouvoir élaborer des stratégies posturo-cinétiques qui permettent de se stabiliser et de s’orienter sans gaspiller une énergie qui serait imputée aux tâches cognitives.
Il semble par ailleurs que nous disposons à la naissance d’un schéma corporel inné qui est actualisé tout une vie par l’intégration secondaire d’infos issues des organes sensoriels périphériques. Yeux, oreilles internes et somesthésie y concourent pour l’essentiel avec un rôle particulier pour la somesthésie puisqu’elle est aussi source de référence pour le système de contrôle. La proprioception est une facette particulière de la somesthésie mais les 690 moteurs musculaires, la somme de récepteurs cutanés qui envoient des infos simultanées au SN ne semblent pas autoriser un calcul efficace : il semble donc obligatoire de passer par une représentation interne de l’état du corps propre qui permettra de prendre de l’avance. Cette imagerie cérébrale actualisante devant être congruente avec le schéma corporel.
En temps normal lorsque les centre intégrateurs supraspinaux reçoivent une info vestibulaire x, ils s’attendent donc à recevoir des infos visuelles y et somesthésiques z cohérentes et inversement. Petit à petit s’installe une modélisation qui confirme le schéma corporel préétabli et permet au SNC d’établir des stratégies probabilistes qui concourent à réguler le contrôle par anticipation pour plus d’efficience et à coût énergétique minimal. Quand ça n’est pas le cas apparaît un biais dans la représentation cérébrale et une distorsion, un conflit schéma inné- actualisation (acquis) source de pathologie parce que le sujet passe alors son temps à faire du rattrapage spatiotemporel.
Soit l’origine de ces troubles se trouve dans un défaut de mise en place innée mais il est classiquement envisagé que des infos périphériques, somesthésiques oro-faciales entre autres (asymétrie, nociception chronique…) peuvent créer un conflit dans l’intégration combinée des infos somesthésiques vis-à-vis des signaux visuo-vestibulaires et derechef un biais dans la création de l’image cérébrale de l’état du corps. Le V qui récupère ces infos sensorielles et qui possède la plus grosse somatotopie (point par point) au niveau du TC et du cortex somesthésique semblant jouer un rôle particulier. C’est là où je serai tenté de placer le rôle (bon ou mauvais) de la distribution des forces endo et extra-buccales par le positionnement lingual et de l’occlusion .
Cependant je n’oublie par que les IRMf montrent que le cerveau ne consacre pas plus de 5 à 10% d’augmentation de flux sanguin au traitement des stimuli périphériques. Cela fait peu et laisse à penser que la réalité est plus complexe : pourquoi fait-il si peu attention à ces stimuli ? peut-être parce que son fonctionnement spontané et son corollaire cognitif sont probablement bien plus importants que la réaction à ces signaux. Exemple simple : tu te grattes à l’aisselle, ça te gratouille mais si c’est un tiers qui le fait ça te chatouille ! Ce sont pourtant les mêmes mécanorécepteurs et voies périphériques qui sont facilités mais le traitement cognitif du signal périphérique crée une réponse bien différente en terme de perception. C’est pour donner à ma manip périphérique un maximum de prégnance que je rajoute le facteur gravitaire aux facilitations du canal somesthésique pour mieux pénétrer ces boucles de régulation et obliger le cerveau à faire attention à ce que je lui raconte en touchant mon patient de façon aussi spécifique: ce que je veux manipuler c’est la perception que le sujet a de son corps. Je crois qu’il ne faut pas non plus oublier que Roll a largement montré (via les vibrations cutanées et tendineuses)que le codage central des infos somesthésiques relevait de processus cognitifs. Alors du réflexe il en faut sans aucun doute mais…
"D'autre part, si tu réfères à un dentiste, que demandes-tu et que vérifies-tu avant et après son intervention ?"
Encore faut-il trouver un dentiste ayant un langage commun pour référer!
Je m’intéresse à ce qui tord les gens, aux anomalies de l’organisation de la répartition des forces, en particulier antigravitaires ; moins aux anomalies anatomiques constituées avec lesquelles les gens devront composer (même si elles peuvent être le reflet d’un défaut lointain de répartition des forces). Quand j’ai un arthrosique entre les mains, ça n’est pas son arthrose qui me soucie mais la réversibilité de son impact sur l’économie fonctionnelle de ce sujet parce que c’est l élément sur lequel je peux agir. J’attends du sujet qu’il ait des signes d’appel et en particulier ceux qui expriment une désorientation spatiale. Comme la stabilisation précède obligatoirement l’orientation, ça va du mal de dos(les muscles spinaux profonds ne peuvent plus stabiliser les joints articulaires, que ça soit réel ou que le malade le perçoive comme tel) et des troubles somatiques aux défauts de calcul de trajectoire (tâches visuo-guidées, vertiges, locomotion, comportement manducateur…)et aux perturbations associées du SNA et du limbique. J’essaye de ne pas confondre tout ça avec des plaintes somatoformes.
En préambule et selon la plainte du sujet, j’essaye donc d’établir un indice de performance du système de régulation posturale en tenant compte de l’âge du patient et de ses signes d’appel ; entre un individu en maturation neurale et morphogénétique qui est très plastique et un qui le devient de moins en moins. Quid de l’organisation de la distribution des forces par les actionneurs, donc l’état de leur commande, donc la variabilité fonctionnelle des boucles de régulation ? Je pourrais dire en 1 : Quid de l’équilibre des forces contraires (parce que j’ai le sentiment que ce facteur est important pour le fonctionnement cérébral) ?
Au plan orofacial, mon intérêt va au positionnement lingual et aux fonctions associées ainsi qu’aux tensions optomotrices. Mon intervention sera de type « manipulatif » holistique pour le court terme et rééducatif ensuite si besoin . J’attendrai alors du dentiste qu’il débarrasse la bouche de mon patient de toute nociception organique potentiellement inductrice d’anomalie de répartition des forces et de biais dans la construction(via la somesthésie) de la représentation somatotopique de la région cranio-faciale (conflit neurosensoriel) dans cette imagerie centrale. J’attends aussi que nous soyons co-acteurs de la prise en charge de parafonctions qui sont à mes yeux un facteur déclenchant considérable.
Avant séance, au plan manducateur, je fais donc un examen des praxies linguales, des arcades dentaires et du comportement manducateur que je rapproche du contrôle postural en regardant ce qu’il advient de la répartition du tonus et des signes d’appel du sujet en faisant varier les configurations buccales et posturales. Ceci me sert de base de données (clinique et/ou instrumentale) pour mon après séance d’orthopractie (contrôle immédiat et retardé).
Il m’arrive aussi de bilanter des patients sur plate-forme de force à la demande de dentistes pour valider leur travail en prenant l’indice de performance du système de contrôle tonique comme paramètre pertinent, en association ou non avec mon travail via le canal somesthésique. Les deux ayant pour prétention que le sujet retrouve une perception physiologique de son corps propre et de sa représentation spatiale après les différentes interventions.