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Rions toujours..........
12/09/2007 à 03h31
la réponse est là dedans ?
les lazzis ont été suprimés, donc ça, ça a changé:
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Un univers de bas-fonds
Observer et interpréter les divers éléments de l’unique décor. Ce lieu rappelle une arrière-cour dans un quartier populaire. Il est fermé par des murs de parpaing mais il paraît mystérieux et malfamé comme le suggère le préambule muet ; Scapin et ses acolytes n’ont pas peur de se bagarrer et de jouer du couteau. Il regorge de cachettes et de recoins d’où lon peut guetter sa proie. C’est la niche où Scapin et Sylvestre se réfugient pour surprendre Argante ou encore le tunnel obscur d’où sort Carle. La voix de Scapin qui résonne en écho suggère un dédale de ruelles. Seul Scapin arpente joyeusement tous les espaces de la scène, et saute le mur avec agilité ; cet espace clos, à l’horizon borné ne gêne jamais les comédiens qui peuvent librement se battre, danser, tourbillonner dans des scènes collectives. Seuls quelques barils et quelques cageots traînent ici et là en attendant leur utilité.
Repérer enfin les quelques détails qui, suggérant un univers de dockers, viennent rappeler que la pièce se déroule à Naples à proximité du port.
Un monde interlope
La pièce de Molière multiplie les références aux langues étrangères. Relever ces références : la galère turque, la bohémienne Zerbinette élevée par des Égyptiens, le spadassin turc et l’Allemand dans la scène du sac. Rappelons également que Molière rendait hommage à la commedia dell’arte en situant sa pièce à Naples. Les origines italiennes de Scapin ont été soulignées par la gestuelle du comédien qui imite par moment la désinvolture des truands italiens. À cela s’ajoutent les chansons espagnoles et brésiliennes. Zerbinette, la jeune fille sans éducation et sans cervelle, est ici tout autant gitane que beurette et lance des bordées d’injures en arabe. Le conflit des générations entre Géronte et Léandre est ainsi habilement réactualisé.
Dans ce monde populaire se rencontrent toutes les classes sociales. On peut l’observer à partir des chapeaux des personnages : Borsalino pour Scapin, casquette de « titi » pour Sylvestre, canotier du jeune oisif Léandre, chapeau melon et haut-de-forme pour Argante et Géronte.
Un univers de fête
Analyser le rôle de la musique dans les relations entre les personnages. Dans cette comédie, le goût de la musique unit les jeunes maîtres et les jeunes valets : les premiers aiment chanter la romance et danser, alors que les seconds sont tous de bons musiciens. Mais aucun des vieillards ne chante ni ne joue d’un instrument. C’est cet amour de la fête qui justifie la présence des jeunes bourgeois dans les coupe-gorge que fréquente Scapin. La jeunesse dorée des années folles aime s’encanailler la nuit dans les univers populaires. Étudier le rôle de la musique dans l’action dramatique. Elle permet d’annoncer l’entrée en scène d’un nouveau personnage ou rythme une action en train de se dérouler. Sylvestre pince les cordes de sa guitare pour narguer son maître Octave ou scander la répétition de l’entretien avec le père.
Relever des moments de pure fantaisie qui montrent que la fête est autant dans la salle que sur scène. Juste avant l’acte II, le spectateur croit reconnaître une mélodie au piano qui est très vite détournée. Quand Argante se cache derrière un bidon, Scapin en profite pour esquisser très rapidement un portrait du barbon à la craie à destination du public. De même, la nourrice Nérine passe dans les rangs pour quêter de l’argent pour les musiciens sortis après la chanson de Hyacinthe. Enfin, la noce très rock'n'roll se termine par une présentation non pas des comédiens, mais des personnages de Molière. Dans tous les cas, il s’agit de surprendre sans cesse le spectateur.
Une transposition de la pièce au XXe siècle
Comment les personnages sont-ils modernisés ? Pourquoi Scapin paraît-il proche de la sensibilité du XXe siècle ? Loin d’être un simple valet fourbe, il est présenté comme un solitaire, une sorte de traîne-savate qui relève les défis pour le plaisir de plastronner mais qui s’avère être l’éternel perdant, le « looser ». Zerbinette est l’autre personnage très effronté intéressant à observer. Elle devient ici une jeune fille très vulgaire : elle boit à la bouteille, adopte des postures très provocantes, lance des illades à Scapin.
Relever ensuite des procédés comiques qui ressortissent à une esthétique du XXe siècle. La mise en scène abandonne les lazzis de la commedia dell’arte et emprunte des procédés burlesques au cinéma muet. Ainsi, on reconnaît l’opposition comique entre Argante, le gros homme au chapeau melon, et Géronte, le maigre au chapeau haut de forme, les gifles à répétition que reçoit Sylvestre tout au long de la pièce. Le monde de la foire avec ses haltères et le personnage du cul-de-jatte est également un thème fréquent du cinéma muet.
La théâtralité
Scapin, homme aux mille stratagèmes, recourt à la dissimulation, au déguisement et ressemble beaucoup au metteur en scène. Relever toutes les scènes dans lesquelles Scapin agit en homme de théâtre. Il met en scène Octave pour le préparer à avouer à son père son mariage avec Hyacinthe pendant que Sylvestre bat le rythme de la comédie avec sa guitare. Puis il encourage son compère dans la grande scène du spadassin enragé en lui adressant des signes dans le dos d’Argante. De même, la scène de la galère est annoncée et amplifiée avec l’écho dans la ruelle. Remarquer que les intermèdes musicaux contribuent à créer un effet de distanciation.
Étudier le bref lever du rideau et montrer que, dès lors, le spectateur est prévenu qu’il entre dans l’univers de l’artifice où Scapin règne en maître. Nous croyons assister à un spectacle de foire quand survient très rapidement un policier et tout se défait. Subitement, le cul-de-jatte se révèle être Scapin qui montre ostensiblement au public que les haltères étaient extrêmement légers. Tout n’est que tromperie.
12/09/2007 à 09h07
Est-ce qu'à l'époque le mot galère était employé pour désigner autre chose qu'un bateau ?
12/09/2007 à 09h50
cette replique reprise par molière faisait allusion à la pièce "le pedant joué" de cyrano de bergerac et la caricaturait?
12/09/2007 à 10h05
sans doute à l'époque Molière se foutait-il de la gueule de Louis XIV qui avait des petits problèmes avec sa guerre contre les Corsaires des Barbaresques et qui avait du sortir pas mal de rançons...
12/09/2007 à 10h16
pitchoune Ecrivait:
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> Est-ce qu'à l'époque le mot galère était employé
> pour désigner autre chose qu'un bateau ?
C'est bien un bateau.
12/09/2007 à 10h18
ploc Ecrivait:
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> cette replique reprise par molière faisait
> allusion à la pièce "le pedant joué" de cyrano de
> bergerac et la caricaturait?
non.
12/09/2007 à 10h21
Alain Ecrivait:
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> sans doute à l'époque Molière se foutait-il de la
> gueule de Louis XIV qui avait des petits problèmes
> avec sa guerre contre les Corsaires des
> Barbaresques et qui avait du sortir pas mal de
> rançons...
Ah ! ça chauffe, mais ce n'est pas du roi qu'il se foutait. Il est effectivement question de pirates.
12/09/2007 à 10h32
Par analogie, une galère est une situation particulièrement pénible et désagréable, tout comme l'était certainement la vie sur une galère pour un galérien. Ce sens a pour origine un passage des Fourberie de Scapin de Molière : « Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère ! ».
copié colle wikepedia
12/09/2007 à 11h01
ameli Ecrivait:
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>>
> mais ce n'est pas du roi qu'il se
> foutait.
du duc de beaufort et sa défaite?
>
12/09/2007 à 12h04
c'est en rapport avec l'attaque française sur les turcs au pays de Candie (ya des méchants et des gentils) en Crète qui eu lieu en 1669 ?
12/09/2007 à 12h06
ou la bataille de Solebay en 1672 (juste après Fourberie de Scapin, donc hasard).
12/09/2007 à 13h52
jeff2 Ecrivait:
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> Par analogie, une galère est une situation
> particulièrement pénible et désagréable, tout
> comme l'était certainement la vie sur une galère
> pour un galérien. Ce sens a pour origine un
> passage des Fourberie de Scapin de Molière : «
> Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère !
> ».
> copié colle wikepedia
Comme quoi, wikipedia, des fois, c'est faux ! dans ce cas bien précis, ce n'est pas une analogie, c'est un bateau avec des rameurs-esclaves... Par contre, cette expression de la pièce a été à l'origine de l'analogie passée dans le langage commun.
Wikipedia n'y voit qu'une analogie littéraire, une belle phrase. La vérité est plus subtile : c'est un fait, qui, ironisé, en est devenu une analogie au fil du temps, parce qu'on a oublié le fait.
Je ne sais pas si je suis bien clair, là !
12/09/2007 à 13h57
C'est bien un fait qu'il faut chercher, mais ceux que vous avez trouvé ne correspondent pas à une moquerie.
Une piste : de quel fait est-on susceptible de se moquer ? ... d'un fait contestable, d'un prétendu fait...d'une prétendue galère.
Après ça, vous allez pas dire que je suis radin et que je veux pas payer une tournée.
12/09/2007 à 14h06
donc il faut chercher de qui se moque-t-on (au second degré, vers qui vont les sarcasmes).
c'est sûrement du roi.
on parle bien d'un fait qui est détourné en sarcasmes par une cette réplique satirique ameli ?
donc si c'est du roi, qu'a-t-il fait ou mal fait ou raté pour se voir ainsi moquer ?
quels sont les "erreurs", politique, militaires ou autres de Louis XIV ?
12/09/2007 à 14h37
C'est pas le roi. Il n'aurait pas osé.
Quelle grande puissance, autre que le roi, peut attirer quelques sarcasmes ? Non, il n'aurait pas osé non plus, il est plus malin...
Mais s'il avait raillé un représentant de cette puissance, il était intouchable, surtout avec un tel double-sens.
12/09/2007 à 14h53
'tain...l'église bien sûr...je vais chercher ce soir...
moi, ce qui me plait dans ton énigme (à part l'intérêt culturel), c'est:
1) me faire payer un coup par un dc
2) qu'il fera passer en note de frais donc par la sécu
ça me dit bien l'idée d'être arrosé par la sécu et de picoler à ses frais.
12/09/2007 à 14h55
l'eglise?
zut hop m'a battue de 2 mn:on compte les minutes? ou seulemnet les quarts?
auquel cas ex-aequo si la reponse est bonne et 2!!!apéros:tu vas devoir boire 2 fois ameli,tu supporteras?
12/09/2007 à 15h02
l'eglise:
le diable renforce l'idée -dixit ameli.
et voir le lien au dessu.
mais pourquoi "galère"...c'est par là qu'il faut chercher now.
12/09/2007 à 15h09
hop Ecrivait:
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> l'eglise:
>
> le diable renforce l'idée -dixit ameli.
>
> et voir le lien au dessu.
>
> mais pourquoi "galère"...c'est par là qu'il faut
> chercher now.
>
>
ben l'esclavage, non?