Cookie Consent byPrivacyPolicies.comStandards de soins, sélection et formation initiale - Eugenol

Standards de soins, sélection et formation initiale

r2d2

02/11/2007 à 06h43

J'ai lu ici de nombreux fils sur l'inadaptation massive de la profession aux "standards" actuels exigés pour nos actes.
Je suis surpris que l'on puisse s'en étonner.
On nous demande d'exercer une activité qui s'apparente de plus en plus à une chirurgie classique.
Les compétences médicales, techniques, et cliniques requises sont du même ordre. Nos rémunérations elles-mêmes se situent dans les mêmes tranches.
Par contre jamais nous n'avons été sélectionnés et formés comme peuvent l'être les chirurgiens.
Pour des professions dont les niveaux d'exigence deviennent de plus en plus proches, que de différences :
- la durée des études.
- la sélection de type internat.
- l'apprentissage des gestes par un long travail hospitalier.
- l'indispensable travail en équipe pour acquérir l'expérience et la maîtrise, etc...

Nous n'avons pas été formés, mais pire que tout nous n'avons pas été sélectionnés.
Un étudiant en médecine qui se révèle inapte à pratiquer la chirurgie (et il n'y a pas de déshonneur à cela) pourra s'orienter vers une autre spécialité.
Un étudiant en dentaire fera nécessairement de la chirurgie au terme d'une formation courte et détachée de la réalité clinique quotidienne.
Certes certains d'entre nous, grâce à leur talent et à un véritable apprentissage post-universitaire, se distinguent et arrivent à travailler suivant les standards actuels.
Malheureusement ils sont une infime minorité.
Nous faisons pour la plupart avec application et honnêtement un boulot pour lequel nous n'avons suivi aucune véritable sélection/formation initiale.
La formation continue ne peut palier cette carence que partiellement et pour très peu d'entre nous.
Alors faut-il que la chirurgie dentaire soit enseignée (et exercée) comme une chirurgie à part entière et après le même cursus hospitalo-universitaire ?
Je ne pense pas que se soit réaliste sur le plan économique, médical et social.
Alors quelles solutions ?...


annickromand

02/11/2007 à 09h58

Pas de solution, mais la volonté de chacun de se former en chirurgie notamment. Dans un service de stomato, proposer, bénévolement une matinée par semaine (ou plus) à tenir les écarteurs d'un chir, poser les bonnes questions, regarder, demander du boulot et accepter de se faire critiquer si on patauge, un vrai apprentissage!
J'ai fait mes stages d'étudiante à la Salpétrière ou je suis restée plusieurs années après mon diplôme,je ne regrette pas cette excellente formation !Et je me suis souvent faite engu...r, leçons qui ont marqué mon exercice...Il m'était arrivé, entre autres, en extrayant une 48 incluse, surveillée par un stomato, d'enrouler le nerf dentaire autour du mandrin de ma fraise ! heureusemant il n'a pas cassé ! je m'en souviens encore, je sais que les nerfs dentaires mand. peuvent se trouver là ou on ne les attend pas!
tentez votre chance.


Bjorn

04/11/2007 à 17h45

r2d2 Ecrivait:
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>
> Par contre jamais nous n'avons été sélectionnés et
> formés comme peuvent l'être les chirurgiens.
>

C'est une blague?

Les chir ne sont pas sélectionnés sur leurs aptitudes manuelles, ne font pas de chir avant leur 7è année d'étude et ceux qui sont nuls terminent leur cursus comme les autres (tout le monde se fout d'eux par derrière mais eux ne savent pas qu'ils sont nuls...).