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Les petites phrases qui tuent...
30/01/2012 à 18h56
PAL écrivait:
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enfin une histoire de PAL !
Même le p'tit Canadien trouve cela très drôle !
Sont pittorestes vos patients !
MDR
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Céramik
30/01/2012 à 22h45
Salut à toutes et à tous. Nouveau sur nonol et premier post, ça fait du bien de pas se sentir seul au monde...
Une qui m'est arrivée.
Le gars retraité, chevelure brushinguer jusqu'aux épaules et d'un tel noir que ça sent la coloration blanche-neige... Manque les plumes sur la tête et on obtient Geronimo.. Première visite au cabinet.
-Je viens vous voir car je cherche un odontologiste et il n'y a que vous qui avez été en faculté d'odontologie (ou la la...)
-Heu... tous les chirurgiens dentistes sont odontologistes (une bonne 20n dans l'agglo)
-Non. Sur leurs plaques c'est écrit faculté dentaire (! il s'est fait toutes les plaques!?)
-C'est pareil. Par exemple Dr Titulaire et moi sortons de la même faculté, lui pas mal années avant moi
Regard vide quelques secondes, le ciel lui tombe sur la tête... On reprend.
-Je vous écoute...
-Je viens pour des implants et je veux des Core-Vent. J'ai vu une encyclopédie médicale et je veux des implants Core-Vent, et posés par un odontologiste. (ça commence à faire pas mal de voyants rouges ça...)
-Ok...
touche 1, décollage...destination examen clinique, Snif, Snif... ou la la ! paro à revoir sérieux...
-Pour les implants une radio panoramique est nécessaire. En avez vous fait une récement ?
-Oui il y a quelques semaines chez Dr Truc (non non, ça sent pas bon...)
-Bon, avant d'envisager les implants il va falloir s'occuper des gencives et patati et patata... Moi je ne pose pas d'implant (heureusement bibi pas encore formé à cette époque) mais mon confrère à l'autre bout du couloir, lui en pose. Donc je vous invite à rappeler l'AD quand elle sera là.
-Ok je rappellerai.
Encaissement, au revoir... Sacré numéro celui là (non, la 205 n'a pas le monopole), bizarre mais cordial que je me dis, comme quoi...
Deuxième visite. Rendez vous avec Dr Titulaire et là il me tue !
Moi papotant avec les 2 AD à l'accueil. La porte s'ouvre énergiquement, pas de bonjour, me voit et me lâche, ton rancunier, énervé :
Géronimo : Vous n’êtes pas dentiste !
Visagepassipâle : !!!
Géronimo : Dans le dictionnaire, la définition du dentiste c'est celui qui traite les dents. La dernière fois, vous ne m'avez pas traité donc vous n’êtes pas dentiste !
CQFD. Je suis tombé sur le c*l ! Chute tellement surprenante qu'il me l'a coupé (la répartie bien entendu...)
Dans quel dico il l'a trouvé sa définition ? Au bistro de Chez Robert (le petit) ou dans le Lablonde...
Et pas de cliché MGEN sioux plait, je vous imagine déjà penser ça. Non je déconne : prof d'art plastique...
30/01/2012 à 23h10
T'aurais pu lui répondre que toi t'avais pas besoin d'aller voir la définition du mot connard!!!
Rien à voir mais récemment, j'ai une patiente qui m'a demandé si je faisais les blanchisseries.....???
...Elle est pas mal celle là je trouve!
30/01/2012 à 23h44
Une femme téléphone au cabinet durant la pause déjeuner de l'assistante, je réponds donc. Elle demande un RDV pour son fils, ok, je demande son âge... 22 ans... L'est pas un peu vieux pour vous têter le sein comme ça ? Bref, je demande pour quelle raison il veut me voir. Elle me dit que c'est pour un contrôle, et embraye en me demandant sur un ton suspicieux "combien ça va coûter ?".
Je me fais plus patient que je ne suis, et lui explique que ça dépendra, s'il y a un détartrage et/ou des radios par exemple. Elle me coupe et affirme "non non juste un détartrage, pas de radio, il a pas mal!". J'essaie naïvement de lui expliquer que ça n'est pas la question, elle me coupe à nouveau pour répéter que non, définitivement il n'a pas mal. Suis-je con, je pourrais essayer de comprendre aussi !
Soit. Envoiez-le moi donc votre nouveau né de 22 ans, je verrai s'il est plus aimable que sa chère mère.
Le patient arrive donc, il n'est pas tellement plus jeune que moi effectivement, et originaire d'une des charmantes banlieues au nord de Paris qui font la fierté de notre patrie et le bonheur de nos touristes.
Consultation classique, détartrage, au moment de faire mes radios il les refuse catégoriquement (sa môman l'avait manifestement brieffé par avance, après tout elle a raison, puisqu'on sait bien que ces voleurs de dentistes ils vivent grâce aux Z6 surfacturés). Soit, je baisse les bras, et me lance dans la paperasserie pour qu'il se barre.
Et là, le patient se sentant en confiance, me demande si je suis de Paris. Je réponds un "oui" assez froid, le genre de truc qui n'ouvre pas une conversation théoriquement. Il ajoute alors "ah oui, Neuilly c'est ça ?", avec un sourire en coin genre "je les connais les mecs comme toi".
Devant tant de connerie et de clichés stupides, je vous avoue que je ne savais pas quoi répondre. J'imagine qu'un "et toi vu ta tronche tu dois être de Sarcelles et dealer de la drogue ?" aurait été plus que déplacé, bien que tout à fait équivalent à sa remarque. Je me suis donc abstenu, je l'ai simplement regardé comme on regarde un demeuré profond.
Il a fini la séance en me demandant mon avis sur les blanchiments, parce qu'il voulait en faire un, mais dans un bar à sourire. Inutile de dire que j'ai rien fait pour essayer de l'en dissuader. Et bon courage à eux, la porte est par là, prenez-là vite.
31/01/2012 à 08h21
Omnidentiste, c’est super varié, comme taf.
La spécialisation, c’est bien joli, mais y a pas que des avantages. Pour faire le cake et engranger la thune, c’est sûrement valable. Mais pour le reste…
Prenons les confrangins qui croient futé, aussitôt thésés, d’embrayer sur l’orthodontie. Au final, ils auront passé leur carrière à faire du rangement dans la grignoteuse des mioches et des boutonneux de bonne famille. Mais jamais ils n’auront eu le plaisir de se farcir un malfaisant balafré, une poivrote imbibée, une nonne rabougrie, un jongleur déjanté ou un scribouillard dépressif.
Enfin moi, pour les originaux et les timbrés, ça va, j’ai mon fourniment à l’effectif, n’en jetez plus !
On croyait avoir tout vu, mais avec la nouvelle pointure qu’on s’est tapée la semaine dernière, on a définitivement pris conscience qu’en matière de louferie humaine, c’est no limit !
Tout a commencé quand le bigophone a dringué l’autre matin. J’ai entendu l’assistante :
- « Cabinet du Dr Pal j’écouuute. Ouiiii, c’est possible, la semaine prochaine. ..Alors vous êtes Madame… ? Oui… Et votre prénom ? Anne-Gaëlle ? »
A ce moment précis, je l’ai vu tirer un masque torve, puis sortir les avirons et ratatouiller :
- « Comment ? Yann-Gaël ?? Ah… euh, scuzez frbrzk oui, c’est ça, au revoir Mad… Monsieur. »
Débriefing instantané. Selon elle, l’impair était inévitable, le nouveau étant doté d’une voix de châtré, pour ne pas dire de perroquet femelle, qui aurait enduit dans l’erreur le plus sagace des correspondants.
Huit jours plus tard, je pousse la lourde de la salle d’attente avec une pointe d’appréhension. Je découvre alors un trentenaire à écharpe, pâlot et bouffi, qui mouche vert et carcasse comme un tubard. A défaut d’être franchement gai, le mec tient à manifester ostensiblement ses inclinations sodomites. Des fois qu’y en aurait qui s’en seraient pas douté au premier coup d’œil !
Le gonze étant maintenant défrusqué et assis en face du moi, bien cambré et les mains jointes, je commence à le sonder. Enfin… à l’interroger.
- « Alors, Monsieur, qu’est-ce qui vous amène ? »
- « Ben mes dents, évidemment ! »
- « Je m’en doute bien ( °°° connard °°°) mais quel est précisément le problème ? »
- « Ce n’est pas montrable, mais z’ enfin… » me susurre-il, la bouche en fion de chapon.
- « Qu’est-ce qui n’est pas montrable ? »
- « Oh vous allez bien voir, faudra bien que j’ vous montre, j’ai pas l’ choix. »
Tandis que je note discrétos sur ma fiche : 1. il en est. 2. il est spé. , la folle m’expose son cas en moulinant des menottes :
- « Alors voilà, j’avais une dentiste, très bien et tout, qu’est associée avec mon docteur généraliste, qu’est très bien aussi, mais bon voilà, on s’est fâché tous les deux, pour des bêtises, des broutilles, c’est vrai, mais bon maintenant, je n’ose plus y aller, de peur de tomber sur lui. »
Oui, mais bon, faut encore que ça tombe sur moi !
Et comme métier ? On le verrait bien coupe-douilles, ce grand garçon ! Me goure-je ?
- « Non, j’ travaille pas, chuis adulte handicapé. Enfin… j’ m’occupe quand même, hein ! Je gère un site de discussion. »
Il est quasi modo, quoi !
- « Avez-vous des problèmes de santé générale ? »
- « J’ai pas le Sida, si c’est ça que vous voulez savoir ! Ni l’hépatite, ni la peste, ni le choléra. J’ai juste un gros rhume, j’espère que vous z’allez pas l’attraper. Vous avez un masque, j’espère ?! »
Oh putain, ça sent le champion ! Je le connais depuis trois minutes et j’ai déjà envie de lui foutre des grands coups de pompes dans le fignard !
En fait de « pas montrable », le guignol présente une ratiche pétée tout ce qu’il y a de banal. En moins de deux, la zone est réduite au silence et je dégaine le syndess pour faire sauter le pan baladeur.
- « Vous z’êtes sûr que c’est bien anesthésié ? Passque moi, j’ me méfie d’ mes réactions, hein, dès qu’ je sens un p’tit quekchose, attention ! »
Oh, chochotte, va falloir maintenant boucler ton gicleur et laisser marner l’artiste !
En prévision d’une provisoire, je malaxe un double silicone. L’autre arrête pas de débagouler un flot de billevesées que je n’écoute même pas. Pour le faire taire trente secondes, j’envoie une rasade d’agoua dans la timbale et le somme de se doucher le cornet. A la volée, j’ y enquille le porte-empreinte dans le claque-merde, mais ça ne lui coupe même pas la chique ! Le nave continue à donner du baragouin :
- « Fa fait comme un fouim-gom ! »
- « Ne parlez plus, s’il vous plait !! »
- « Vaccord, vé compris ! »
L’élasto réticulé, j’estime que ça suffat comme ci et l’invite à s’extraire. Comme tous les gourdassots dans son genre, au lieu de reposer le gobelet à sa place, il le garde en pogne et semble ne pas savoir quoi en foutre.
- « Laissez ça là. » lui fais-je aimablement.
- « Pourquoi ? Vous allez vous en resservir ? »
Quoi ?? Mais de quoi est-ce qu’on nous accuse t-on, aussi fielleusement?
- « Bien sûr que non ! »
- « Alors je peux bien l’emmener ! »
- « ?? Si vous voulez, mais pour quoi faire ? »
- « Ben pour faire des économies de gobelets ! »
Ce type est complètement givré, me dis-je. Eh oh, c’est pas la manufacture des gobelets, ici ! Mais l’autre toqué enchaîne :
- « Je peux emmener vos gants, aussi ? »
- « Mais que voulez-vous en foutre ?? »
- « Et ben j’ m’ en sers pour faire le ménage ! »
C’en est trop !
- « Non, Monsieur, ce sont des gants sales et contaminés…»
- « Mais c’est mes microbes, quand même !! »
- « …et nous avons l’obligation légale de faire détruire tous nos déchets contaminés par des organismes spécialisés. Alors il n’est pas question que je laisse sortir d’ici des gants souillés ! »
Le cinglé change alors de ton et de tronche, arborant une piteuse mine de cocker martyrisé.
- « Ah mais, je savais pas. Tant pis, c’est pas grave !….. Vous m’en voulez ? »
Ah il va pas se mettre à chialer, maintenant !
- « Mais non ! Bon, mercredi prochain, 15 heures, ça va ? »
- « Ah non, plutôt le matin, l’après-midi, je vais chez ma psychiatre. »
Je me disais aussi !
Une semaine plus tard, à la vue de la foldingue qui se dandine devant moi, je confesse une légère difficulté à faire risette. A peine entré dans le cab, il attaque de son insupportable voix de castra :
- « Bon ben c’est une catastrophe ! »
- « Quoi ? Qu’est-ce qui est une catastrophe ? »
- « Le gobelet. J’ai pas pu m’en servir. Il était percé ! »
31/01/2012 à 10h37
"-Bonjour monsieur . Voilà je vous explique mon cas...vous faites partie du groupe ama ?
-Non .
-Parce que mon mari , il a cassé son appareil....
-Je suis un praticien indépendant .
-Merci , au revoir monsieur .
-Bonne journée madame ."
01/02/2012 à 08h32
je rédige un devis pour implant:
dent n°36 implant à x€ HN
la patiente téléphone pour me dire: j'ai soumis mon devis et ma mutuelle ne rembourse qu'une seule marque d'implant !!!!
je lui réponds de m'envoyer le nom de cette fameuse marque parce que cela m'étonne beaucoup (quoique par les temps qui courent!)
elle arrive le lendemain au cabinet et me tend un papier où elle a inscrit cette fameuse marque: SPR
:)))
pourrait avoir comme slogan: "SPR le seul implant à connexion comique"
01/02/2012 à 09h04
growler écrivait:
-----------------
> je rédige un devis pour implant:
>
> dent n°36 implant à x€ HN
>
> la patiente téléphone pour me dire: j'ai soumis mon devis et ma mutuelle ne
> rembourse qu'une seule marque d'implant !!!!
> je lui réponds de m'envoyer le nom de cette fameuse marque parce que cela
> m'étonne beaucoup (quoique par les temps qui courent!)
>
> elle arrive le lendemain au cabinet et me tend un papier où elle a inscrit cette
> fameuse marque: SPR
>
> :)))
>
> pourrait avoir comme slogan: "SPR le seul implant à connexion comique"
excellent !!! :)
--
Dr Cingulum
-----Ancien interné----
----Attaché à l'apex----
http://www.clinic-all.fr/ formation par passion
01/02/2012 à 17h19
Une (encore) jeune femme sur la défensive, en urgence.
Extraction simple et rapide après beaucoup de simagrées et de requêtes insatisfaites (position, rinçage, pas de piqûre etc...)
En sortant, à son amie:" Ca y est! J'avais tellement peur! La dernière fois que j'ai vu un dentiste pour une extraction, il m'a sorti un engin, comme ça!
- Ah! mais moi aussi j'ai un engin comme ça! Mais je ne le sort jamais la première fois!"
02/02/2012 à 19h42
Cet après-midi, à mon assistante:
" Bistouri N°11.
- C'est c'lààà ouiii!
- . ?!"
La patiente sur le fauteuil pouffe.
L'assistante s'éloigne.
" KOI K'ESYA!!
- Vous m'avez demandé, un TOURNEVIS N°11 !
- ah... hum!"
Et je saisis le bistouri demandé par un lapsus...
02/02/2012 à 22h14
vu en urgence il y a qque tps
la mère affolée"il a avalé une bague"
moi "sérieusement?"
l'ado (14ans) " oui j'ai la sale manie de machouiller des pneus de minis voiture...et je sais pas comment mais j'ai tout avalé"
je vérifie en bouche et effectivement la bague molaire a disparu...
moi "bon beh j'espère que tu aimes les asperges..."
moralité de l'hist: je vais rajouter les pneus sur la liste des trucs à éviter avec un multi-attache.
02/02/2012 à 23h04
- vous avez une brosse à dente dure? moyenne? souple?
- dure, mais quand je la mouille elle devient souple!
--
je plie et ne romps pas.
03/02/2012 à 10h45
mark écrivait:
--------------
> - Vous m'avez demandé, un TOURNEVIS N°11 !
> - ah... hum!"
> Et je saisis le bistouri demandé par un lapsus...
dans ces cas là, ne jamais avouer son erreur ou lapsus devant le patient, tu fais discrètement ton lambeau avec un tournevis tampis, ça marche relativement bien.
05/02/2012 à 00h27
Un homme entre dans le cabinet et demande un RDV à mon assistante.
Celle-ci lui répond: " Nous allons faire un dossier : comment s’appelle votre enfant ?".
L'homme lui tend une carte vitale et lui dit "Je ne sais pas, il faut regarder sur la carte".
Ce à quoi mon assistante répond "Et bien vous reviendrez prendre RDV quand vous connaîtrez le nom de votre enfant. Au revoir."
J'imagine qu'il voulait faire soigner son gamin avec la carte vitale du voisin...
07/02/2012 à 14h15
labelledeK10 écrivait:
----------------------
> - dure, mais quand je la mouille elle devient souple!
> --
> je plie et ne romps pas.
Moi souple la mienne, mais quand on la mouille elle devient dure, bizarre !
Je mollis et ne romps pas.
07/02/2012 à 18h40
cet aprés midi, une patiente m'explique qu'elle a était convoquée par l'instit de sa fille. La maitresse a demandée à une gamine de la classe où elle avait rangé son crayon, la fille de ma patiente (3ans ½) à répondu ... "dans ton c.. " Le papa a été prié de modérer ses propos en présence de sa fille.
10/02/2012 à 20h29
Eviction de dentine ramollie à la fraise boule céramique pourtant très douce sur une gentille blonde pusillanime.
Elle m'interrompt par des protestations:
"Hon! Non!
- ouiii...?
- Ca résonne dans mon cerveau!
- Pourquoi? C'est vide? Y'a de l'écho?"
14/02/2012 à 16h01
Patiente de 60 ans, hygiène médiocre, état buccodentaire général du même niveau, des racines à extraire en bouche, une parodontite bien avancée non traitée manifestement.
Elle vient car la contention qu'un confrère lui a faite en lingual des incisives ne tient plus (pour cause, c'était collé sur le tartre ! ), elle en veut donc une autre en vestibulaire en plus...
Je jette un coup d'oeil, et je lui dis simplement que je vais lui faire quelques radios. Elle se redresse alors d'un coup sur le fauteuil et pousse un superbe "et ça va me coûter combien tout ça encore ?!?" bien accusateur en criant assez fort pour que tout le cabinet l'entende.
J'ai donc remis en place mon générateur, et lui ai simplement répondu "si c'est des soins de merde que vous voulez, comme ce que vous avez eu jusqu'à présent, ça ne sera pas avec moi."
Cette connasse m'a plombé le moral pour toute la journée, se prendre comme ça en pleine face la rancoeur et la hargne d'une patiente que j'essayais naïvement d'aider bah c'est un peu raide je trouve.
14/02/2012 à 16h21
J'aurais eu exactement les mêmes sentiments que toi, mais il faut voir les choses sous leur bon côté : tu t'es défoulé en envoyant chier une connasse; tu as évité de t'emmerder avec un traitement peut être voué à l'échec, tu a montré que tu ne te laissais pas faire par des gens qui te prennent pour un voleur alors que toi, tu sais que tu as ton droit pour toi.
Allez, respire et savoure ta victoire !
14/02/2012 à 16h22
doagui écrivait:
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>
> Elle vient car la contention qu'un confrère lui a faite en lingual des incisives
> ne tient plus (pour cause, c'était collé sur le tartre ! ), elle en veut donc
> une autre en vestibulaire en plus...
>
>
C'est une patients pour pelé (Bost)?
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Céramik
14/02/2012 à 17h55
Il paraîtrait, dixerunt deux ou trois aminches à mézigo, que pour éviter les prises de tronche, coups de nerfs et claquages de fusibles, y a un truc sensass, c’est le bouddhisse. Mouais…Permettez-moi de circonspecter, les gars. C’est bien gentil d’être fringué en crevette et d’agiter des grelots, mais quand tu tombes sur un gus comme Abou, c’est râpé, la zénitude ! Lui, j’ te garantis qu’en moins de deux et sans forcer, il te foutrait en pétard un monastère entier de rinpochés tibétains.
Ce mec est né pour m’entortiller les cylindraxes, ou il est payé pour ! Déjà, pour me mettre en conditions favorables, il zappe trois rancarts sur quatre. Ce matin, c’est le quatrième, alors il se radine, comme d’hab à la bourre de vingt minutes, bénaise, tranquillos, sans presser la démarche ni esquisser un soupçon d’excuse. Mais que vois-je, là derrière ? Enfer !!! Il a ramené toute la tribu ! Oh nooon !
En moins de deux, ma salle d’attente - la pôvre, ma salle d’attente- est bourrée à craquer avec ses grosses frangines, sa meuf et quatre ou cinq gniards surexcités et braillards, qui entament déjà un championnat de trampoline sur mes chauffeuses sans que les nénesses en grand blabla n’y voient rien à redire !
Inutile de préciser, mais je le fais quand même, que je boue intérieurement à gros bouillon avant même de mater dans le gicleur du gazier. Lequel gicleur n’est pas fait pour me décrisper. M’est avis, vu le fumet âcre qui s’en dégage, que le zigomar doit se laver les ratiches avec ses chaussettes.
La première fois, je m’étais pété la sorbonne à essayer de lui vulgariser les bases de l’hygiène, mais j’ai jamais rebiffé. Il n’y a pas l’ombre d’un frémissement du commencement d’un fifrelin d’une petite présomption de doutance, il est con comme la lune, et avec lui, t’as jamais une éclipse !
Pas moyen de me concentrer une seule seconde en esgourdant le Pinder Circus qui baroufe au bout du couloir. Mon diagnostic (trou dans l’ chicot) étant posé en un clin d’œil, j’y plâtre un eugénate à la volée, en l’enjoignant de se pointer tout seul et à l’heure la prochaine fois. Mais, réflexe à la con, je lui demande si mon « plâtrage » ne le gêne pas. Merde, j’avais oublié qu’en plus, c’est le genre indécis, mais qui n’en est pas sûr ! Il me sort aussitôt son sketch habituel : il lève les yeux au plafond - enfin, pas les yeux, l’œil, parce qu’il a les chasses à l’estorgue, et tellement divergents que le second se balade tout seul au niveau des plinthes- et il se fout à gigoter du système manducateur dans tous les sens. On dirait qu’on lui a filé un gorgeon de picton millésimé à la déguste ! Le hic, c’est qu’il est cap de faire ce cinoche sans rien dégoiser pendant dix minutes ! Faut lui beugler dans le pavillon : « Alooors ?! » pour obtenir toujours le même verdict vaseux : « Ben, non… ça va… j’ crois… enfin, c’est …difficile à dire... »
Moi j’ dis que ça va ! Reste plus qu’à le lourder vite fait :
« Bon, M’sieur, on se revoit la semaine prochaine ?
« A quelle heure ? »
« Attendez… d’abord, quel jour pouvez-vous ? Mercredi ? Jeudi ?… »
« A quelle heure ? »
« Je sais pas, moi, dix heures ? »
« Non, j’ peux pas, j’ travaille. »
« Bon ben alors lundi ? »
« A quelle heure ? »
« Mais…. à quelle heure vous pouvez ? »
« Quand, lundi ? »
« Bé oui lundi. »
« Non pas lundi…. »
« Mrfrsk…Mardi, alors ? »
« A quelle heure ? »
« Ffff…j’ai qu’une place, à quinze heures. »
« Quinze heures ? »
« Oui, trois heures l’après-midi, si vous préférez. »
« Trois heures et demi, plutôt. »
« Mais non !! Je viens de vous dire que je n’ai qu’une place !! »
« Bon, d’accord, trois heures…..Quel jour, vous dites ? »
« Ahhrrrr !! MARDI !!! »
« Mardi ? »
« C’est ce que je viens de dire. (T’as d’ la merde dans les écoutilles, z’ou quoi ?) Bon alors, ça va, mardi 15 heures ? »
« Attendez…. »
« J’attends… (léger sifflotement). Alors ? »
« C’est pas possible, jeudi ? »
« Jeudi ? Si, mais bord…vous venez de dire que vous trav… »
« A quelle heure ? »
« Bon, écoutez, z’allez voir ça avec l’assistante, hein, parce que là, moi …. »
Allez, raousse, je le pousse dans le corridor et claque la lourde. Mais déjà, derrière, le pataquès a envahi tout l’espace, ça vocifère, ça tonitrue, ça sprinte dans tous les sens, ça ouvre les portes, ça escalade la banque d’accueil. L’assistante, la pôvre, l’assistante…
Enfin, la horde sauvage se débine. Ah, le silence ! J’ suis rincé. Tiens, si j’avais un p’tit tapis, je me foutrais en position du lotus pour faire dix minutes de méditation transcendantale.
Mais pas le temps de glander ! Y a saccage et dévastation, faut rénover le cabinoche à toute biture avant l’arrivée du suivant. C’est Waterloo dans la salle d’attente : stores ouverts et bistournés, sièges en vrac avec traces de semelles, magazines déchirés, miettes éparses, schlipotage insupportable de l’atmosphère. Quant aux goguenots, je surkiffe, ils sont maculés d’éclaboussures d’origines diverses piétinées avec entrain.
Bon, si y a un lama à tambourin qui connaît une technique pour ne pas faire un pic de tension dans des conditions pareilles, je me convertis illico !
18/02/2012 à 23h29
petites images qui tuent. J'ai trouvé sur face de plouc.
Balèze PAL : tu pourrais faire une compilation de tes histoires : mémoires d'outredents...
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"je suis le pire de la profession" dixit marbeuf, chapitre 1 verset 1
19/02/2012 à 00h24
Achète achète !
http://www.omnidentiste.com/
PS: je fais de la pub pour un confrère, vous croyez que je risque le bannissement ?
19/02/2012 à 05h32
Ce n'est pas une phrase mais une suite de situations qui n'ont pas mal tourné, par chance je n'ai rien dit par sécurité.
Me vient, semaine dernière, une minette sympa qui me demande de lui refaire quelques dents du sourire car elle va se marier à la fin de l'année. Ok, devis en place, prévoit un règlement en plusieurs fois, et rendez vous pris pour cette semaine mercredi.
Mardi cette semaine, je revois un ancien patient R.. qui, à la fin du rendez vous, me dit que je dois voir sa copine le lendemain pour lui refaire les dents et que c'est lui qui va régler par des chèques qu'elle me remettra.
Ce mercredi, la jeunette arrive, me remet les chèques, et me dit de ne surtout pas dire que c'est R... qui a payé... à son mari qui va venir l'après midi!
Là, au bout d'un moment j'ai comme un doute et lui demande comment va t-elle se marier à la fin de l'année si c'est son mari que je dois voir?
Réponse: le divorce se termine et je dois me marier avec J... à la fin de l'année, mais surtout le dis pas à R.. qui est pas au courant, faut qu'il me paie mes dents.
Là y a un blanc de 15 secondes, je gobe les mouches sous mon masque et elle me sort : c'est quand même facile de couillonner les hommes.