Cookie Consent byPrivacyPolicies.comEvolution de la dentisterie - Eugenol

Evolution de la dentisterie

PAL

20/11/2007 à 11h39

Sous la pression continue et exponentielle des industriels, relayés par une pléthore de revues vivant de pub, le milieu dentaire, déjà accablé de charges, se laisse submerger d’une hyper technologie qu’on voudrait imposer comme indispensable à tout cabinet et tout exercice. Un toujours plus qui confine à l’hystérie de consommation et d’investissement. L’endettement qui en résulte met en péril l’équilibre budgétaire des cabinets moyens et petits, ainsi que le moral des confrères convaincus d'être des has-been, ce qui fait les affaires des coachs dont l’idéal est la fuite en avant productive et l’horizon ultime l’explosion des chiffres d’affaire.
En réalité, cette avalanche de nouveautés, dont beaucoup n’en sont d’ailleurs pas, n’apporte le plus souvent qu’un mirage de progrès. On exploite commercialement les codes de la branchitude bo-bo ( l’obsession de l’esthétique, du « beau », du « jeune »), on flatte le sentiment des praticiens d’être à la pointe de la modernité, on les couvre de jouets hi-tech valorisants, mais dans le service réel rendu à l’ensemble de la population française, qu’apportent concrètement les lampes à blanchir, les exorbitants tomographes, lasers, microscopes, ou même les derniers nano-composites par rapport à leurs prédécesseurs ? On a oublié depuis longtemps les « révolutionnaires » soft lasers, le caridex, les seringues sans aiguilles…
Au mieux, cet emballement apporte un progrès relatif pour une frange très limitée des patients, évidemment la plus fortunée.
Tout est devenu mercantile et ruineux derrière de faux nez scientifiques : la stérilisation obsessionnelle ( car la seule cohérence avec les normes hospitalières prônées serait de déshabiller et désinfecter notre patient tout entier avant son entrée en salle de soins), la formation continue obligatoire et la radio protection où grouillent les vautours assoiffés de fric, qui nous vendent du vent pour très cher. Dans ces conditions, on pourra réclamer éternellement une augmentation des tarifs opposables, cela ne changera rien au fait que le fossé se creusera toujours plus entre une dentisterie élitiste et une dentisterie pour tous.
Les techniques traditionnelles ont fait leurs preuves, alors que les techniques pointues sont délicates et très opérateur-dépendantes. C’est ce qu’on maîtrise qui est le plus sûr. Il n’y a ni honte ni déshonneur à faire des endos soignées pâte+cônes, des amalgames ou des composites directs au tarif conventionnel. Il n’y a ni honte ni déshonneur à faire des PAP, ni des couronnes coulées dans la bouche des gens aux moyens limités.


Chicolata

20/11/2007 à 11h53

Une réflexion pleine de bon sens sur la tournure que prend notre activité...


annickromand

20/11/2007 à 11h54

BRAVO, BRAVO, BRAVO !!!ET je regrette qu'il n'y ait pas de majuscules plus grandes !!merci PAL, de dire "vrai" !


azerty

20/11/2007 à 11h55

que c'est bien dit...


LdL

20/11/2007 à 11h57

Surtout si c'est bien fait.


L'innovation technologique n'est à mon avis pas à jeter pour autant. Que l'on se fasse avoir par des pubs mensongères ou à peine honnête n'est pas très différent de la vie de tous les jours. Qui a besoin d'un écran plasma, quand le poste 70 cm cathodique fonctionne ? C'est la même chose, on se fait rouler, on se fait plaisir, et au final on rame pour payer. Mais on reste un pays libre, et personne n'est obligé d'achter, que ce soit un iPhone, un coaching sportif ou un NdYag. Mais on dit bien que ce n'est pas en cherchant à améliorer la bougie qu'on a inventé l'ampoule électrique. Sans une R&D à tout va dans les labos, on peut imaginer que nous n'aurions jamais vu de locapex. Et on dira ce qu'on veut sur le fait que c'est faisable sans etc, ok, mais c'est quand meme un "gadget" bien pratique. De même, sans une recherche d'hygiène poussée, à quoi sert une digue ? J'ai déjà écrit par là que je ne la mets meme pas pour les recommandations de l'anaes ou je ne sais quoi mais parce qu'elle procure un confort de travail inimaginable.
Maintenant, il faut quand même bien admettre que sans quelqu'un qui un jour s'est dit "j'en ai marre de faire de la PAP" personne n'aurait cherché à implanter quoi que ce soit en titane dans des machoires de lapin, puis d'humain. Et s'il faut mieux faire une bonne et belle PAP qu'un mauvais implant, cela n'enlève rien à la iatrogénicité à long terme de la PAP, et au fait que ce n'est pas LA solution.

Je précise que je ne pose pas moi même d'implants, que je fais des amalgames et des pap, hein.


jeanphy

20/11/2007 à 12h07

Joli, sympathique, frais et tellement vrai.
Bravo


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hallboy

20/11/2007 à 12h21

Oui, on peut faire du monocone pate. on peut faire des pap. On peut faire des amalgames.

l'evolution de la dentisterie, c'est aussi passer du necro à l'anesthesie. du dakin a la javel. de 2 à 6% quitte à le faire en manuel. Comprendre les pb paros pour regler une bonne partie d'entre eux avec du temps des brossettes et de la chlorexidine. permettre a un complet du bas de tenir sur 2 implants boule. reussir un collage suffisament pour ne pas fusiller une laterale. Faire un onlay compo plutot qu'une coiffe metal sur dent devitalisée, lintegrer une vision occlusale bien comprise dans ses cas de prothese.

rien de bien compliqué. rien dont je ne vois pas comment on pourrai discuter la necessité.

Le all on four; le blanchiment o la lampe plasma, le traitement global et le tout deram obligatoire, le refus des cmu sont d'autres problemes.

C'est pour cela qu'un discours global me parait ouvrir la porte à toutes les fenetres.

il faut simplement apprendre à maitriser ce que l'on ne connait pas (pa-pa ma-man ; pa-pa ma-man), et les charley resterons constants.

;) désolé pour le private joke.


Stéphane

20/11/2007 à 13h06

le progres medical c'est aussi ce qui a permis de faire evoluer en 20 ans l'esperance de vie de presque 10 ans.

C'est ce qui a permis aussi de vivre plus vieux et dans de meilleures conditions

En dentaire c'est ce qui a permis de faire baisser l'indice CAOD de facon considerable

C'est ce qui a permis de cosnerver les dents plus longtemps sur l'arcade et de les remplacer de facon durable par des implants

C'est ce qui permet de rendre la vie plus agreable aux patients, et de leur proposer un choix.

Ces evolutions sont progressives, et ne se font pas en un jour. Mais l'accomplissement est reel, et parfois il y a des rates (Caridex par exemple)

Mais aujourd'hui, pouvoir conserver une dent a quelqu'un et conserver sa fonction pour lui eviter de passer a une prothese amovible, tout cela sans douleur grace aux progres de l'anesthesie n'a rien de honteux. Au contraire. Il s'agit toujours de patients.

Annie sera contente d'un tel message, ca la confortera dans ses opinions.

Mais bien souvent ceux qui acceptent le compromis pour leurs patients n'hesitent pas, quand c'est leur tour de se faire soigner, de rechercher des techniques "elitistes issues du progres"
Des praticiens qui obturent pate+ cone, j'en ai eu un paquet sur mon fauteuil, et quand je leur demande pourquoi ils viennent me voir, ils ont un sourire derange, et m'xplique que bon d'accord, mais enfin bon ...

Le progres technologique quant a lui a permis a 87% de la population francaise d'avoir un telephone portable, alors qu'il y a 10 ans, il fallait une brouette pour deplacer le Radiocom 2000. Et sincerement n'est ce pas aussi futile qu'un eclaircissement ?
Preuve quand meme que les gens sont interesses pqr les futilites ! mais on peut aussi continuer a decider pour eux ce qui est bien ou pqs bien ...


Utilisateur banni

20/11/2007 à 13h15

hallboy Ecrivait:
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> l'evolution de la dentisterie,
c'est aussi passer du necro à l'anesthesie.
du dakin a la javel.
de 2 à 6% quitte à le faire en manuel.

Tu te lances dans le Slam maintenant?


Wra300x300 gotue6 - Eugenol
hop

20/11/2007 à 13h34

"les codes de la branchitude bo-bo " ;))

de l'arbre des bonobos ;)


eugenie grandet

20/11/2007 à 14h12

J'adore les praticens qui justifient leurs propres carences par des reflexion comme "moi je fais pas dans l'élitiste".


Bjorn

20/11/2007 à 14h41

Pour ma part, je ne mets pas la digue, je n'ai pas de pano ni d'outils "high tech" mais je trouve le texte de Pal assez convenu, voire complètement nul.


cyberquenottes

20/11/2007 à 14h44

EugénieGrandet

en même temps c'est assez subjectif comme réponse

de plus cela laisse entendre que moyennant un endettement maximal et un "étalage" de matos dernier cri , les compétences s'améliorent

c'est un concept interessant



bien entendu je ne pense a aucun moment que ta remarque vise l'auteur de ce texte , mais qu'il s'agit d'une remarque de portée plus générale

c'est préférable ( une attaque personelle m'eût gêné ) mais pas excusable pour autant


Logo vuaztn - Eugenol
mac

20/11/2007 à 14h47

Bjorn Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour ma part, je ne mets pas la digue, je n'ai pas
> de pano ni d'outils "high tech" mais je trouve le
> texte de Pal assez convenu, voire complètement
> nul.


tu peux développer.


Bjorn

20/11/2007 à 15h09

mac Ecrivait:
-------------------------------------------------------
>
>
>
> tu peux développer.

Je ne suis pas assez intelligent pour maintenir mon revenu en utilisant la digue (je veux bien exliquer avec précision pourquoi la digue diminue la rentabilité), avoir une assistante pour prendre les panos (au lieu d'envoyer les patients chez le radiologue)et en même temps faire toutes les autres choses que je considère comme importantes pour la qualité des soins.

Je dois avoir besoin d'un coach.


Wra300x300 gotue6 - Eugenol
hop

20/11/2007 à 15h12

bjorn:

"blabla...pour maintenir mon revenu en ...avoir une assistante pour prendre les panos au lieu d'envoyer les patients chez le radiologue.."

il y a peu de grosses dépenses aussi vite amorties qu'une pano..


endomaitre

20/11/2007 à 15h25

le texte de PAL n'a rien de nul bien au contraire,il met en lumiére les pseudo valeurs qui nous touchent à travers une merchandisation ubuesque exponentielle qui n'a pour but que le confort du praticien et est inutile au patient qui aurait besoin de philosophie en tabs et de psy en continu pour réevaluer le sens de sa vie.
Les contraintes que PAL décrit en sont l'acompagnement inévitable ,les gains de temps de nos coachs avides deviennent la norme opposable et demain elle sera montrée comme identifiée aux normes de paiement de nos soins.Le cone pate en obturation m'a rarement ,trés rarement déçu ,par contre le pro taper m'a beaucoup aidé.
Si on devait éssayer tout le nouveau proposé....quelle rigolade!
En étant honnéte,tout est de la vente reçue ou fournie à nos chers ,trés chers patients,combien d'entre nous proposent le bon amalgame sur la 37 qui restera bien longtemps et ne se voit pas bien sur.
Combien de techniques sont employées pour conforter le petit ego de praticiens qui se tirent la bourre dans des centres villes en surdensité professionelle?
Combien de traitements seront proposés pour amortir l'investissement?
L'economie du medical est bien à mal pour conforter une éthique ,qui elle n'a pas varié au cours du temps.Les nécessités de nos gains appartiennent à une gestion libérale lorsque les besoins de la population sont individuels et collectifs...ambiguité vous avez dit?
PAL je te suis completement ,mais prozac alors?


sapristi

20/11/2007 à 15h40

PAL Ecrivait:
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> Il n’y a ni honte ni déshonneur à faire des endos soignées pâte+cônes, des amalgames ou des composites directs au tarif conventionnel. Il n’y a ni honte ni déshonneur à faire des PAP, ni des couronnes coulées dans la bouche des gens aux moyens limités.
>


Bien sur que si PAL, c`est une honte. Tu es un affreux retrograde et un reactionaire. Et donc je le suis aussi puisque je suis d`accord avec toi a 100%. Seulement va faire comprendre ca a la frange sans cesse croissante de dentiste Brassarisé et Binhiassisé qui n`ont plus la faculté de penser par eux meme, et que l`on a persuadé d`agir pour le bien du patient.
On tombe de plus en plus dans le travers denoncé par Jules Romain avec Knock ou le triomphe de la medecine.
Et toi Bjorn, tu es incoherent. Ce doit etre l`effet des acides que tu prends pour oublier ta condition de dentiste maltraité.



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mac

20/11/2007 à 15h41

Bjorn Ecrivait:
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> Je ne suis pas assez intelligent pour maintenir
> mon revenu en utilisant la digue (je veux bien
> exliquer avec précision pourquoi la digue diminue
> la rentabilité



vas y exlique.


alhoun

20/11/2007 à 15h42

Pal, je t'ai connu bien mieux inspiré.
j'y reviendrai.


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ciwil

20/11/2007 à 16h28

PAL, t'es pas fou ?!
une diatribe anti-technologie en plein ADF !
tu veux la mort du petit commerce ou quoi ?
imagine, plus d'hotesses accueillantes et colorées sur les stands nichrominox, Nobel et autres !
au nom de quoi renoncerions-nous à ces avancées technologiques qui ne sont pas toutes des gadgets ?
au nom de la santé publique ?
pour moi, la dentisterie tient autant du commerce que de la santé publique.
il suffirait que tout le monde se brosse convenablement les ratiches pour qu'on ne se pose plus la question de quelle merveille technologique on va pouvoir s'équiper.
et pourquoi ne reste-t-il qu'une école dentaire en Suède, et dont les praticiens s'exilent chercher du boulot ?
vive les français ! tant qu'ils préfèreront s'acheter un paquet de clops qu'une brosse à dents, je continuerai à éplucher les catalogues de produits.
(qu'est-ce que j'aimerais croire ce que j'écris)


alhoun

20/11/2007 à 16h32

PAL Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Sous la pression continue et exponentielle des
> industriels, relayés par une pléthore de revues
> vivant de pub, le milieu dentaire, déjà accablé de
> charges, se laisse submerger d’une hyper
> technologie qu’on voudrait imposer comme
> indispensable à tout cabinet et tout exercice.


je considère que tout le monde est assez grand pour resister à la pression continue des industriels. le milieu dentaire accablé de charges, bon, nous ne sommes pas les seuls. quant à l'hyper technologie, elle est quand même loin de nos cabinets. la rvg? un capteur de base dont aucun appareil photo numérique ne voudrait! et le reste est à l'avenant. les implants? un tour numérique et c'est tout bon, n'importe quel décolleteur de cluses et des environs peut le sortir. mais aucune des innovations matérielles n'est considérée comme indispensable à notre exercice. car finalement, l'implanto et l'adhésion ne nécessitent aucun investissement particulier. c'est pourtant dans ces deux domaines que la révolution a eu lieu.











Un
> toujours plus qui confine à l’hystérie de
> consommation et d’investissement. L’endettement
> qui en résulte met en péril l’équilibre budgétaire
> des cabinets moyens et petits,

pour ça, tu auras toujours les fashion victims, et tu n'y peux rien. si l'on prend par exemple le laser: investissement important, dont je ne vois pas l'intérêt personnellement: combien de cabinets équipés? combien de cabinets mettront la clé sous la porte pare qu'ils ont acheté un laser? quant au reste du gros équipement, le plus courant et le plus indispensable? comment passer outre? comment éviter sa cherté en connaissant l'étroitesse du marché?








ainsi que le moral
> des confrères convaincus d'être des has-been, ce
> qui fait les affaires des coachs dont l’idéal est
> la fuite en avant productive et l’horizon ultime
> l’explosion des chiffres d’affaire.
> En réalité, cette avalanche de nouveautés, dont
> beaucoup n’en sont d’ailleurs pas, n’apporte le
> plus souvent qu’un mirage de progrès.

c'est très souvent vrai. mais encore une fois, j'estime que le praticien se doit d'avoir un minimum de discernement, et que les lucku luke du chéquier ne sont pas la majorité.




On exploite
> commercialement les codes de la branchitude bo-bo
> ( l’obsession de l’esthétique, du « beau », du «
> jeune »),


oui pal, j'ai tendance à penser comme toi, lorsque cela devient une obsession. mais quid des personnes à qui cela rend vraiment service de retrouver un sourire plus esthétique? vous êtes condamnés au A 4, puisque c'est écrit dans la bible?










on flatte le sentiment des praticiens
> d’être à la pointe de la modernité, on les couvre
> de jouets hi-tech valorisants,

encore une fois, tu prends beaucoup trop tes confrères pour des imbéciles. le cabinet d'aujourd'hui ne ressemble pas au cabinet d'hier, et bien heureusement.






mais dans le
> service réel rendu à l’ensemble de la population
> française, qu’apportent concrètement les lampes à
> blanchir,

on peut faire sans, c'est sûr.



les exorbitants tomographes,




oui, exorbitants, parce que tout nouveaux. mais le service rendu par ces bijoux est immense. il ne faut le comparer à une pano, mais il faut le comparer à un scanner. fais le calcul.




lasers,
> microscopes,

pose donc la questions aux endos qui récupèrent les merdes des dentistes de base sur l'utilité d'un microscope, et on en reparle.




ou même les derniers nano-composites
> par rapport à leurs prédécesseurs ?


pourquoi? tu as fait un crédit pour changer de seringue?






On a oublié
> depuis longtemps les « révolutionnaires » soft
> lasers, le caridex, les seringues sans aiguilles…


oui, mais tu les mélanges à de vrais évolutions comme l'implanto, l'adhésion, les nouvelles technologies de céramique industrielle comme l'alumine ou la zircone, et j'en passe.





>
> Au mieux, cet emballement apporte un progrès
> relatif pour une frange très limitée des patients,
> évidemment la plus fortunée.


on y est: sous prétexte que certains ne peuvent se l'offrir, le progrès,on fait de la merde pour tout le monde? ça me fait penser à jolivet ce midi: le vélib, c'est un scandale! les gens qu'ont pas de jambes, il font comment?







> Tout est devenu mercantile et ruineux


et ça fait un moment que ça dure, les seuls à ne pas s'en être aperçu, ce sont les dentistes.







derrière de
> faux nez scientifiques : la stérilisation
> obsessionnelle ( car la seule cohérence avec les
> normes hospitalières prônées serait de déshabiller
> et désinfecter notre patient tout entier avant son
> entrée en salle de soins), la formation continue
> obligatoire et la radio protection où grouillent
> les vautours assoiffés de fric, qui nous vendent
> du vent pour très cher. Dans ces conditions, on
> pourra réclamer éternellement une augmentation des
> tarifs opposables, cela ne changera rien au fait
> que le fossé se creusera toujours plus entre une
> dentisterie élitiste et une dentisterie pour
> tous.



> Les techniques traditionnelles ont fait leurs
> preuves,


oui, en ébénisterie, en taille de pierre, pour construire des pyramides. je suis mauvaise langue: j'oublie les saignées et les ventouses.








alors que les techniques pointues sont
> délicates et très opérateur-dépendantes.


oui pal: y a un jury qui un jour a dit que t'es apte. ce serait domage de le decevoir.







C’est ce
> qu’on maîtrise qui est le plus sûr.

on ne maîtrise que ce que l'on fait. c'est sûr. mais il faut faire ce qui existe et qui est prouvé. evidence based science? désolé, j'ai pas en stock. voulez pas un ratelier à la place?





Il n’y a ni
> honte ni déshonneur à faire des endos soignées


déjà, soignées, tu provoques!! tu fait dans l'élitisme. c'est quoi, soignées?





> pâte+cônes, des amalgames ou des composites
> directs au tarif conventionnel. Il n’y a ni honte
> ni déshonneur à faire des PAP, ni des couronnes
> coulées dans la bouche des gens aux moyens
> limités.
>


pour conclure, je viens de rencontrer l'une des équipes les plus pointues dans l'un des domaines les plus pointus de la médecine. alors tes états d'âmes de dentiste qui gagne de toute façon le double de ces mecs me fait rigoler. moi, la médecine élitiste pour tout le monde, je suis pour.


eugenie grandet

20/11/2007 à 17h12

C'est désolant de lire ce qu'écrit PAL. Finalement, il justifie toutes celles et ceux qui sortis de la fac depuis un bon bout de temps, se contentent de végéter dans leur trou à reproduire ce qu'ils ont appris il y a quelques années, en pensant que toutes ces techniques modernes ne sont fait que pour le fric. J'ai toujours cru qu'il fallait tirer la qualité vers le haut, tellement il y a de pratciens qui font de la m... (c'est pas moi qui le dit, je l'ai lu plein de fois ici), et là on lit un conservateur complètement dépassé par l'avancée des techniques, qui au lieu de se remettre en cause, préfère accuser les coaches, les industriel, et pourquoi pas un complot international. Et en plus qui crie au et fort, moiu je me contente de faire médiocre, puisque le muédiocre, ça fait partie des données acquises, pensez, ça fait des années qu'on sait faire.


Amibien

20/11/2007 à 17h21

PAL, je suis bien d'accord avec toi, il n'empêche que de poser des implants au lieu de mutiler des dents saines en guise de piliers pour sceller un bridge est plus indiqué et à fortiori que des PAP, os ou pas os puisque les greffes ça marche. Et puis les PAP sont bien des daviers déguisés, sans blague.

Maintenant les soft lasers, les caridex etc je n'y ai jamais cru depuis le début, je veux dire par là que quelque soit la nouveauté présentée il faut avoir cette sensibilité qui permet de décider "oui, je prends" ou "non, c'est du pipeau"...

Pourquoi gueuler sur tous ces gens-là qui veulent nous vendre des trucs, moi je trouve ça marrant !


PAL

20/11/2007 à 17h42

On peut à l’aise caricaturer les propos d’autrui, mais ce n’est pas un exercice bien intéressant. Personne ne dénonce les progrès scientifiques, les nouveaux traitements, les appareils qui rendent les soins plus efficaces et plus sûrs. Il y a toujours eu et il y aura toujours des pionniers qui font progresser les techniques, et nous avons bien sûr le devoir – c’est même un plaisir- de nous y intéresser de très près. Il n’y a pas de quoi pavaner, mais je suis correctement formé, je fait de l’implanto, du zircone etc.
Mais la dérive existe, par l’image du cabinet et des traitements que véhiculent certaines revues. Elle consiste à vouloir imposer comme des standards toutes les innovations matérielles, techniques ou esthétiques alors même qu’elles sont financièrement inaccessibles à 80 % des patients, et à discréditer dans le même temps les traitements simples et pris en charge qui, hier encore et non pas au moyen-âge, représentaient l’idéal académique.

Dans la confrérie, à la marge, il y a l’élite, qui travaille pour les bouquins, les conférences et une patientèle triée. A l’autre pôle, il y a des massacreurs sans scrupules. Entre les deux, on trouve la masse des confrères, des débutants aux presque retraités, qui travaillent honnêtement sur la base de leur formation initiale, essayant de l’actualiser en fonction de leurs moyens, de leur exercice, de leur vie, de leur être.
Au milieu de ceux-ci, il existe une certaine frange de praticiens, typiquement trentenaires ou quadras, souvent passionnés par leur métier et sans aucun doute excellentissimes cliniciens, mais qui souffrent d’un mal pernicieux : l’ hypertrophie du moi-docteur-chirurgien-dentiste. Ils exhalent par tous les pores la très haute idée professionnelle qu’ils ont d’eux-mêmes, d’où leur vulnérabilité aux coachs qui la flattent. Mais, plus gênant, ils alimentent leur auto-satisfaction par la dénonciation de la médiocrité des autres. Cela se traduit par de bruyantes indignations, des jugements péremptoires de mépris pour ces nullards qui ont des « carences », qui, quel scandale !, ne mettent pas la digue aux grands-mères ni ne condensent la gutta à chaud chez les paysans, mais appareillent en mobile leurs 20% de CMU édentés.
Les membres auto-élus de cette petite caste suffisante peuvent se permettre de parler haut et de virevolter dans les congrès, car ils ne sont pas de ces minables qui connaissent le doute, la faiblesse ni l’échec.
C’est beau, quelque part.
En attendant, les implants et le zircone pour tous, c’est une belle revendication !