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J'ai rien contre Mai 68
04/05/2008 à 22h44
Merci et grâce à cette discussion j'ai cherché sur Wikipédia. Le point Godwin c'est donc çà !
04/05/2008 à 23h01
Sur Nonol, on parle de loi Sarkowin:
« Plus une discussion sur Eugénol dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant Sarkozy approche de 1.»
;.)))
S'applique aussi à la CMU...
07/05/2008 à 13h49
Ce qui me fait le plus marrer, c'est quand je repense à ces jeunes en 68 qui se foutaient de la gueule des anciens combattants qui commémoraient leur guerre et 40 aprés ces anciens combattus qui viennent doctement commémorer leur revolution...
07/05/2008 à 20h09
"descendez-vous à la prochaine, jeune homme"
Paroles - Jacques Prévert (juste après guerre)
"... vous parliez de la guerre... c'est nous qui vous descendrons... etc.."
68 a été au départ une révolte de la jeunesse étudiante, contre: les dernières réminiscences de combats coloniaux ou guerres impérialistes dans plus aucune desquelles la jeunesse voulait un jour se trouver enrôlée, l'autoritarisme et le despostisme des Maîtres et mandarins universitaires, les patrons paternalistes et de quasi droit divin, les maris et pères faisant abus d'autorité vis à vis de la gent féminine et de leur progéniture, le moralisme sexuel qui interdisait la mixité et le droit à l'épanouissement voire à la plus élémentaire satisfaction d'un instinct naturel, le conformisme d'un bonheur matériel asservi au cercle vicieux boulot-douros-auto etc.
Alors oui, parmi ceux qui crachaient sur d'anciens résistants devenus tortionaires on trouve des convertis à l'interventionisme militaire international, parmi d'anciens angiographes de la révolution culturelle se comptent des partisans du boycott de jeux olympiques qui symbolisent la trêve entre d'antiques combattants sanguinaires, parmi les ennemis d'une société de consommation aliénante on découvre des chefs d'entreprises commerciales faisant la guerre au piratage internet.
Et alors?
La libération de la femme, la représentation du personnel et des élèves ou étudiants dans les comités d'établissements, la floraison d'organismes de défense des consommateurs et des citoyens contre certains abus d'administrations ou entreprises commerciales ayant pignon sur rue, l'instauration du principe de concertation qui a fait régresser celui archaïque de la lutte des classes, la notion plus générale de représentabilité de groupes socio-professionnels, dont hélas dérive le principe de lobbying, ne valent-ils pas quelques commentaires d'"anciens combattants" parmi lesquels toutefois on observe une forme de mea culpa qui a plus longtemps tardé dans la bouche de certains de nos anciens autres combattants?
08/05/2008 à 09h09
Mark, je crains fort que tu ne sois tombé dans le piège de la réécriture nostalgico-romantique de mai 68 qui sévit en cette période de commémoration. Non mai 68 n'était la révolte de quelques étudiants altruistes. Les dirigeants de ce mouvement étaient des gens d'extrême gauche qui voulaient instaurer la révolution communiste.
Voici quelques jours sur Europe 1 Pierre Mauroy donnait des explications très éclairantes sur la vraie nature de mai 68. Avec Mitterrand et Mollet ils avaient rencontreé les dirigeants communistes. Les socialistes s'avouaient débordés par ce mouvement et ne savaient pas comment y apporter leur contribution. Pensant que cette rencontre avec les communistes allait les y aider, ils furent étonnés par la seule préoccupation des communistes, savoir si eux les socialistes, comme eux les communistes, avaient aussi déjà réquisitionné des pompes à essence pour pouvoir continuer à circuler.
Quand on a ce genre de préoccupation c'est qu'on a des objectifs précis. Trouvant certainement que les socialistes n'étaient pas prêts ou pas fiables, les communistes, qui à l'époque pouvaient compter sur un vote sur quatre, ne poussèrent pas plus loin mai 68 et le laissèrent s'épuiser entre les mains de l'extrême gauche.
Mai 68 est tout sauf un mouvement de libération. C'est une chappe d'idéologie maxiste qui est tombée sur la France. Aucun dirigeant politique n'a depuis pu instaurer de réformes profondes structurelles de la société française sans se heurter à l'idéologie soixante-huitarde et devoir renoncer.
Si mai 68 avait libérer la femme, alors pourquoi aujourd'hui le salaire des femmes serait inférieur de 30% à celui des hommes ? Ont plus certainement libérer la femme la pilule et la nécessité de devoir travailler.
Vous ne le savez peut-être pas ou vous l'avez oublier. Jusqu'en 1967 une femme ne pouvait pas ouvrir un compte bancaire et obtenir un chéquier sans l'autorisation de son mari. Les femmes ont obtenu le droit de vote à la libération. La participation des salariés aux bénéfices de l'entreprises a été décidé par De Gaulle en 1967. Giscard en 1974 a donné la majorité aux jeunes de 18 ans.
Les réformes se sont faites avant et puis après malgré mai 1968.
08/05/2008 à 12h18
où étiez vous en mai 68 ?
Personnellement sur la plage, il faisait beau, j' avais 15 ans, rien ne semblait fonctionner, mon plus beau moi de mai...à ne rien foutre !
08/05/2008 à 14h01
Ne crains rien plouf, je suis moins prisonnier de nostalgie que tu l'es d'idéologie, mais on peut en reparler si tu veux.
Ma vision de cette année me vient de documentaires plus que de l'interprétation a posteriori de parties prenantes.
Mauroy et les communistes se sont inquiétés? la belle affaire! ils n'étaient, pour une fois, pas à l'origine du mouvement de revendication, d'origine étudiante cette fois-ci.
Mieux encore, cette contestation était avant tout générationnelle, donc disqualifiant les partis et syndicats à la papa, ensuite internationale, donc hors de contrôle des instances politiques nationales, toutes tendances confondues.
Les maos et trotskistes se sont emparés du mouvement? Ben, oui! la situation de guerre froide, franchement réchauffée au Vietnam, la contestation de la jeunesse américaine (qui, je te le rappelle était à l'origine du mouvement mondial de contestation étudiante) étaient une aubaine pour des groupuscules auxquels seule l'action violente pouvait donner existence visible!
Crois tu que cette idéologie ait vraimment triomphé de ces circonstances? pour autant qu'elle ait ue la moindre chance de déboucher sur quoique ce soit? Arrête ton numéro de vieillard terrorisé par un phantasme...
Reparlons de tes camarades... les maos et autres gauchistes ont été soigneusement tenus éloignés des ouvriers par les syndicats eux-mêmes, décidés à défenre leur part de marché, et "protéger" leur outil de travail donc finalement les entreprises. Pas fous! Après la "revolution" il fallait encore pouvoir travailler pour bouffer.
Finalement cette maneouvre a été une aubaine, puisque Grenelle a permis aux gouvernants de racheter la paix sociale et libérer les pompes à essence, moyennant, quoique tu en penses, des petits progrès dans les rapports sociaux.
Si mai 68 ne peut se targuer d'aucun bilan propre, refuser l'idée qu'il a créé les conditions de changements de mentalités dont les esprits les plus réactionaires ne réalisent même pas qu'ils ont pu en être bénéficiaires, c'est à désespérer de tous ceux qui en sont restés à la bible de leur enfance, ou pire en sont réduit au marbre de leurs certitudes...
Salut papy! :)
08/05/2008 à 23h39
Je crois, plouf, que c'est toi qui réécris l'histoire !
mai 68 a été vécu par ses participants comme une grande fête de libération. Que des syndicats ouvriers s'y soient greffés, que des militants extrémistes aient été ravis, c'est bien possible, mais ce n'est pas essentiel, tout mouvement crée une aspiration et des récupérations.
Si, la société a changé après 68. Les moeurs se sont assouplis, l'individu a pris une place plus grande. La revendication essentielle à son origine était le droit à la liberté. Mais ce mouvement a aussi créé sa propre dérive : la liberté individuelle plus grande mais parfois au détriment de la vie sociale et à l'intérêt général.
Les priorités avaient changé : le je est devenu plus important que le nous. Avant 68, l'individu était brimé, on peut s'interroger si maintenant ce n'est pas la société qui l'est.
Je trouve que j'étais pas si mal, avec mes cheveux sur les épaules, et ma chemise à fleurs...
09/05/2008 à 12h37
Convenons-en 68 n'a rien laissé que cette soif de liberté des peuples, de part et d'autre des blocs impérialistes ou staliniens... et le sens des affaires plus ou moins équitables...
Le communisme en est (presque) mort.
Le plaisir et la réussite individuels sont devenus des valeurs étalon.
Le terrorisme s'est épanoui et s'auto-alimente sur le fumier des déséquilibres et injustices économiques et géo-politiques.
Seuls comptent la paix occidentale, les vacances sécurisés et les contrats commerciaux internationaux.
Et non content de cracher sur ce merveilleux bilan, on tend la main à l'ennemi séculier:
10/05/2008 à 12h09
mark Ecrivait:
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> Convenons-en 68 n'a rien laissé que cette soif de
>
> Le communisme en est (presque) mort.
>
> Le plaisir et la réussite individuels sont devenus
> des valeurs étalon.
>
> Le terrorisme s'est épanoui et s'auto-alimente sur
> le fumier des déséquilibres et injustices
> économiques et géo-politiques.
>
> Seuls comptent la paix occidentale, les vacances
> sécurisés et les contrats commerciaux
> internationaux.
>
> Et non content de cracher sur ce merveilleux
> bilan, on tend la main à l'ennemi séculier:
serais-tu en train de nous vendre Mai 68 en France (sujet de ce fil) comme l'étincelle de la liberté des peuples, de la fin du communisme et donc quelque chose de fantastique pour l'humanité ??!? cocorico ?? ;))
comme dirait l'autre: mdr.
10/05/2008 à 16h01
A l'évidence, 68 a, au moins en ce qui te concerne, sérieusement affecté l'apprentissage de le lecture :)))
10/05/2008 à 19h51
Pour ceux qui douteraient encore que les étudiants ont vraimment foutu le bordel en 68, un dessin rigolo, d'époque:
17/05/2008 à 22h45
Plus que deux semaines de célébration de mai 68 !
Après y a deux semaines de foot.
Au fond, les souvenirs de soixante huitards c'est pas si mal : Thierry Roland quinze jours. Help.
18/05/2008 à 15h22
Salut framboise! Finalement , les gens en ont rien à foutre de cet anniversaire et c'est tant mieux!!
Hormis quelques intellectuels de gooooche germano pratin , des journaleux en manque d'articles ou quelques etudiants trosto-trentenaires , personne n'en parle!
"Le mepris et l'indifference sont la meilleure des reponses"
Beaumarchais ( ?)
18/05/2008 à 15h25
Attila, tu sais que Framboise n'est pas framboisine, oui?
non, je dis ça parce que souvent, les gens confondent.
18/05/2008 à 15h29
framboisine Ecrivait:
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> Attila, tu sais que Framboise n'est pas
> framboisine, oui?
> non, je dis ça parce que souvent, les gens
> confondent.
J'avais compris , mais vous êtes toutes les 2 fort sympa!
18/05/2008 à 15h32
Attila Ecrivait:
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> J'avais compris , mais vous êtes toutes les 2 fort
> sympa!
Euh.... non, je suis pas très très sympa justement.
18/05/2008 à 15h34
framboisine Ecrivait:
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> Attila Ecrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> > J'avais compris , mais vous êtes toutes les 2
> fort
> > sympa!
>
>
> Euh.... non, je suis pas très très sympa
> justement.
>
>
Dés fois on est sympa sans faire exprés!
18/05/2008 à 20h50
... pour en finir avec 68
http://www.cerium.ca/spip.php?page=video_index&id_article=6862&video=http://www.cerium.ca/video/2007-2008/cohn_bendit_01/conference.asx
Bien sûr il faut y consacrer une heure; ça n'est pas à la portée de ceux qui préfèrent le raccourci de leurs certitudes.
19/05/2008 à 14h09
pour tous ceux qui ont une heure (un peu plus ..1h15') à tuer et qui veulent s'affranchir de la pensée unique:
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr
19/05/2008 à 18h10
Tout le monde est d'accord pour fustiger la pensée unique...
Cependant, il semble, à la lumière des dizaines de lectures qui nous ont été proposées pour ce 40ème anniversaire, (un peu plus de 100 bouquins édités... je ne les ai pas tous acheté rassurez-vous) que 68 n'est malheureusement pas définissable.
Irréductible à des causes, irréductible à des conséquences.
Aujourd'hui, quand le candidat sarkozy (a y est point godwin bis) raconte vouloir liquider 68 parce qu'il est responsable -entre autres- du capitalisme fou, c'est ou bien de l'ignorance ou pire de la malveillance appuyée. Je conseille à Plouf la lecture du joyeux "La situation de la classe laborieuse en Angleterre" de F. Engels (oui oui le pote à Karl) pour voir que la misère des exploités par les patrons voyous ventripotent n'a même pas attendu le XXème siècle !
Quant à la chappe Marxiste qui sclérose tout... MDR LOL ! ;-)