Le dentiste-conseil m'a demandé un entretien pour parler de la bonne pratique en endo ...

bjc Ecrivait:
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> "Question mentalité,le DC a fait le choix de sa
> vie,de ses capacités."
>
> C’est ce qui t’a guidé pour choisir de devenir
> dentiste ?
>
>
>
C'est une question d'ordre.

bouboule Ecrivait:
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> Si les DC se penchaient plus souvent sur ce type
> de structure,...

Ils le font, pas assez, à mon avis.
Mais vous vous cachez la vérité. Des mauvais et bacleurs, il y en a chez les libéraux comme chez les salariés des centres. Des très bons aussi.
Ce n'est pas parce qu'on a choisi un mode d'exercice que la qualité du travail s'en trouve modifiée.
Ceux qui choisissent le salariat dans un centre choisissent un mode de vie plus tranquille, dans lequel les lourdes contraintes administratives sont prises en charge par l'employeur. C'est tout.
Je fais des "entretiens", quand j'annonce "pas de gants, pas de masque, c'est faute lourde et dehors", quand j'annonce toutes les exigences qualitatives du boulot, ça rassure le postulant, ça ne le décourage pas ! Si ça le décourage, il ne m'intéresse pas, c'est rare.
Ce qui manque, dans les centres, ce sont des vrais dirigeants qui connaissent le métier. La grosse erreur, c'est que le comptable soit dirigeant, et c'est souvent le cas. Souvent, on nomme un dentiste-chef, devant servir de relais... c'est bien, si ce "chef" n'est pas choisi pour sa veulerie et sa soumission à la direction... et parfois, passons...
Pour combler un déficit, il y a 2 méthodes : limiter les dépenses, ou améliorer la qualité (d'organisation surtout, la qualité des soins suit). Les comptables choisissent la première méthode. Mon boulot est de faire la promotion de la deuxième, et de convaincre le comptable. Parfois ça marche, parfois non.

bouboule Ecrivait:
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> Tout ça était connu du centre CPAM, qui a mis 2
> ans à le virer après que des patients aient déposé
> des plaintes... pourquoi????????????

Parce qu'on est dans une administration, dont les employés sont protégés par une Convention Collective en béton... que les procédures sont lourdes, compliquées et longues.
Il est parfois plus simple et plus rapide de négocier un départ. C'est ce que je "conseille", mais je ne suis que "conseil". Et aligner un chèque, sans que ce soit imposé par les prud'hommes, ce n'est pas dans la culture de l'entreprise.

ameli Ecrivait:
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> bouboule Ecrivait:
> --------------------------------------------------
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> > Tout ça était connu du centre CPAM, qui a mis 2
> > ans à le virer après que des patients aient
> déposé
> > des plaintes... pourquoi????????????
>
> Parce qu'on est dans une administration, dont les
> employés sont protégés par une Convention
> Collective en béton... que les procédures sont
> lourdes, compliquées et longues.



Mouai ou pas...
Dans ce même centre, les praticiens "ultra-rentables" étaient deux. Le premier s'est fait virer comme raconté ci-dessus.
Pour la deuxième, à force que les autres prat gueulent d'avoir les retours de bouzes, on l'a juste changée de centre pour un plus gros où ses conneries seraient dilués dans la masse.Aux dernieres nouvelles elle y est toujours...
Z allaient pas virer une deuxième poule aux oeufs d'or non? Pas trop de plainte de patients alors on déplace juste et on continue à faire de la tune...

bouboule risris?

dentissimo

06/06/2008 à 08h59

j'ai eu le plaisir de soigner un directeur de centre de soin Sécu (implant).un gars sympa mais désespéré.. il connait ses frais fixes à l'année et sait qu'il va déjà être déficitaire...quant aux CD y travaillant ce n'est pas leur motivation que de participer à l'équilibre financier de la structure... et comme il sont "EUX CHIRUGIENS-DENTISTES" ils SAVENT ce qui est nécessaire au patient et se foutent de savoir s'ils se payent ou non .ils seraient incapable de survivre en libéral.. quant aux labo sécu.. la couronne sortait à plus de 180 €.. c'est fermé...... il sagit bien d'un problème de gestion, de syndicats (quand le gars qui coule le plâtre est payé comme un cadre et comme le céramiste). bref une vrai GABEGIE...

sans vouloir faire de l'antifonctionnaire primaire....un prof de fac m'affirme que dans l'hôpital ou il exerce 1/3 de personnel est engagé pour combler l'absentéisme...

mais cela est un autre problème...

dentissimo Ecrivait:
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> j'ai eu le plaisir de soigner un directeur de
> centre de soin Sécu

Les propos que tu rapportes sont très vrais, parfois.
Certains praticiens (les anciens) sont absolument indifférents aux contigences financières de ces oeuvres. Il m'est arrivé de dire à certains que l'aspect social de ces cabinets est tourné vers les patients, et non vers le personnel qui y travaille. Je me fiche qu'un cabinet soit déficitaire si j'arrive à justifier le déficit par des actions en santé publique. Mais s'il n'y a pas d'activité, il n'y a pas de bénéfice en santé publique, c'est de l'aide sociale accordée au praticien !
Ces praticiens sont rares, mais ils existent.
Par contre, il ne faut pas dédouaner l'administration des centres des multiples erreurs qu'elle a pu commettre. Erreurs d'organisation, erreurs de choix stratégiques, indifférence (passée) absolue en terme d'efficience, gestion du personnel faite de courbettes aux syndicats, manque de courage, refus d'investissements, la liste est longue.
A force d'erreurs, le personnel s'est démotivé et inverser la tendance est très difficile. L'absentéisme (surtout des AD) est lié à cette démotivation. Une bonne équipe, une bonne ambiance, de bonnes conditions de travail, et il n'y a plus d'absentéisme bidonné, hors les rares indécrottables fainéants. Et ça, c'est la responsabilité de l'employeur.
Alors, flinguer les cabinets et/ou les praticiens parce que le gestionnaire a cafouillé, je trouve qu'on se trompe de cible.

C'est beau le social. Comme les mutualistes qui ne prennent pas les CMU...