Cookie Consent byPrivacyPolicies.comUn louzeur sachant louzer - Eugenol

Un louzeur sachant louzer

PAL

28/01/2009 à 12h01

C’est Bébert Camus qui disait : « Y a pas de honte à préférer le bonheur ! ». Certes, mais moi, après des années d’observation fine de mon aimable clientèle, et d’analyses sociologiques tout c’ qu’y a de pointu, j’en suis arrivé à la conclusion suivante : y en a qui préfèrent barboter dans la mouise.

Un exemple, un seul : le gazier qui devrait être là, allongé sur mon billard, et qui n’y est pas pour cause d’absence.

A vingt berges, le charlot a déjà tout faux. Remarquez, on se doutait bien qu’avec une dabesse comme la sienne, il avait peu de chances de s’incruster dans l’élite. La nénesse, ancienne patiente, est une poly-divorcée qui tenance un trocson mal famé dans un quartier de gare peu huppé. J’la dirais pas vraiment tapineuse, m’enfin … Extravertie et dégrafée comme elle l’est, elle rechigne certainement pas à se faire taper dans la frisette par tout consommateur libidineux qui y fait d’ l’ oeil. Par contre, c’est bézard, quand il s’ agit d’ouvrir le crapaud pour billancher ses bridges, on la sent timide. Et c’est une litote, on dirait plutôt qu’elle a un porc-épic dans le sac à main ! Par trois fois, il a fallu missionner le contentieux pour encaisser la soudure. Conséquemment, on l’a une fois pour toutes rayée des tablettes.
Mais son gniard, lui, n’y est pour rien. Alors quand il a phoné y a deux mois, on a eu la délicatesse de pas l’ envoyer péter.

Ca fait une paye que je l’ai vu ! En approchant du sas d’attente, je me remets en mémo un moutard tout sécot, craintif et docile.
Fichtre ! Il a poussé d’un bon mètre depuis la dernière fois ! Mais c’est bien le seul truc qu’il ait gagné. Avec ses clignots tout pochés, il est triste comme une purée froide et tout mou dans son jogainge blanc hard discount. Il s’est fait ratiboiser la colline chez le rase-tifs, mais c’est loin de suffire à lui donner le teint frais.
C’est à nous, gars !
« Alors, Stève…comment ? Stive ? Ah bon, c’est amerloque, comme préblase ? Bon alors Stive, que j’y fait, qu’est-ce que tu deviens-tu ? »
« Ben, disons… chuis un p’tchi peu tombé dans la délinquance, on va djire. C’est pour ça, j’ chors d’une peine de deux ans d’ prison, là quoi. Mais j’ voulais pas voir les dentchistes là-bas, parce c’est disons des djébutants. Alors là mes dents… c’est la catastrophe, on va djire. »
Deux piges de ballon ! Tout de même ! Une fois seulement j’avais osé demandé à un sauvageon pour quelle couillonnerie il avait chopé quatre ans de placard. Selon lui, au cours d’une innocente altercation, le plaignant était malencontreusement tombé l’œil droit sur la pointe de son schlass à cran d’arrêt. Les gens sont devenus procéduriers !
Mais glissons, et intéressons-nous à la sphère oro-faciale du minot.
A l’examen exobuccal, le patient se distingue par un menton en galoche qui ferait passer Grichka Bogdanoff pour un rétrognathe. On dirait qu’il s’est fait enfoncer le massif maxillo-tarinal par un chapelet de ramponneaux directs à la face. Avec un inversé d’articulé pareil, faut oublier les artichauts ! Ceci dit, c’est ach’ment pratique pour décapsuler !
Invitant le sujet à rebiquer les deux lippes par bandage synchrone des zygos, releveurs, modiolus et risorius, nous découvrons effarés la cata sus évoquée. Outre une haleine fécaloïde et une enflation gencivale généralisée, je note que toutes les ratiches sans exception sont perforées en profondeur. Le bilan est si déprimant qu’il m’évoque, in petto et en première pulsion, un plan de traitement monophase: tout à la benne !
Mais pétri des nobles sentiments philanthropiques qui sont l’apanage de la confranginerie, je me ressaisis aussi sec pour tendre au guignard une roulette secourable :
« Bon, Stive, maintenant que t’es sorti du gnouf, si tu veux morfaler autre chose que de la bouillie tiédasse, si t’espères rouler des galoches et décrocher un turf honnête, va falloir attaquer le chantier dare-dare! »
« Non mais là, chuis grave motchivé, on va djire ! »
« Bon alors Pal est ton homme ! Mais tu vas chercher illico tes papelards CMU, et tu te dégottes une brosse à chicots avec son mode d’emploi. »

Une semaine plus tard, cré fi d’ garne, le zig brille par son absence ! Un randève d’une plombe et demie que j’avais bloqué pour lui rafraîchir le bouclard ! Dis-donc, mecton, de qui s’ moque t-on ?

A l’aise benoît et toujours sans justifs de CMU, il débarque avec un petit mois de retard, les embouteillages sans doute, pour solliciter un autre rancard. De la part de l’assistante en chef, le muffleton essuie un moche coup de semonce, proportionnel au temps paumé, ce qui le décoiffe un peu sur les côtés.

Le coup suivant, il se pointe, et, double prodige, avec sa Vitale et ses fafiots ! Banzaï ! J’y saute au colbac pour le catapulter sur le fauteuil et, avant qu’il ait le temps de poser l’occiput sur l’appui-caboche, je lui ai déjà pétrifié tout l’étage moyen. Par Apical, je l’ tiens, s’agit de mettre la gomme !
Les pavetons sont toujours copieusement enduis d’une pellicule exogène patiemment acquise. Je n’espérais pas un premier coup de brosse, ça fait plus d’une décennie qu’il a « pas eu l’ temps aujourd’hui ».

Deux plombes non stop, fin des hostilités. Je suis rincé et le branque est groggy, mais il a presque repris figure humaine : d’un croc à l’autre, il arbore un fronton provisoire chiadé, net et sans bavures, ce qui contraste avec son jogainge. Cette sidérante productivité Steichennienne me semble de nature, en principe, à filer un coup de boost décisif à sa motivation.
J’ t’ en fous ! Absent pour la pose ! Encore une heure blanche pour ma rentabilité ! Heureusement que, rusé comme un goupil, j’avais télé-présenté la note à la caisse le jour de la commande au labo, sans quoi je l’avais encore dans l’oignon !
Un mois et demi plus tard, le dadais rapplique sans préviendre, une Ion dans la main. Y savait plus quand qu’il avait rendez-vous ! Coup de bol, j’ai un trou de vingt minutes. Ni une ni deux, je le pousse sous les spots et lui enchâsse la quincaille à toute berzingue.
Mate ça, mec ! C’est quand même aut’ chose, non ?
L’heure est à l’homélie selon St Pal :
« Ecoute-moi, ô jeune brebis égarée. Vois-tu, la solidarité nationale et moi-même ne demandons qu’à t’offrir sur un plateau (stérile) santé dentaire et harmonie visagale. Que ne saisis-tu point fermement cette main tendue ? »
« Oué, bon, j’ai déconné, on va djire, mais là, chuis bien motchivé pour tout faire. »

Pour tout faire en conneries, ouais ! On l’a pas revu !

C’est dommage, je me sentais bonne âme. Mais si ce louzeur préfère rester dans la panade, que voulez-vous que la bonne y fasse ?


cyberquenottes

28/01/2009 à 12h11

Bravo PAL !!!!

encore meilleure que les précédentes je trouve

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.SIGNEZ LA PETITION JULIE ICI :

!!!!!!! MERCI AUX 100 PREMIERS QUI ONT SIGNE !!!!!!!

http://www.mesopinions.com/pour-supprimer-les-nouveaux-controles-de-droits-inclus-dans-la-version-3-31-de-JULIE-petition-petitions-38d6097a26a6eb6b5db29a71c7a8bbdd.html


endomaitre

28/01/2009 à 12h24

A envoyer en urgence a toutes instances syndicoapouillante et le président de la rép et roselyne Bachelot
sous le titre soins aux CMU.
Aux medias itou


Calvin and hobbes lr0gvh - Eugenol
larome

28/01/2009 à 12h44

Du grand "Dentiste flingueur" !!

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La Rome


belette

28/01/2009 à 12h45

ouais, c'est côme ça la réalité, ch'vous jure, vous pouvez m' faire confiance, ch'cônais ça par coeur, moi, plus vré, y'a pas...


marcB55

28/01/2009 à 19h18

Excellent , t'es notre new Frederic Dard , PAL . J'étais un brin déprimé avec un petit coup dans la ch'tron pour les mêmes embrouilles , tu m'as bien fait poiler . Tous dans la même mouise , sauf que vu comme ça , c'est tellement plus drôle ! Mille fois merci.


Gaudi parc guell lezard  ntokms - Eugenol
lezard

29/01/2009 à 09h22

Poilant A Lire


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Art-dent

25/02/2009 à 21h35

J'adooore le passage sur l'artichaut!!