Tous les forums
conduite à tenir après retraitement
12/08/2009 à 22h38
Besoin d'aide siouplait! J'ai retraité fin juin 11 et 12 sur une de mes patiente pour tenter de gérer le kyste qui se promène en dessous. Les endos ont été faites sous digue. Pendant le RTE de 12 j'ai pu drainer un peu et obturer une fois le canal asséché. dans la semaine qui a suivi les endos Mr Kyste s'est vengé en se reveillant bien méchamment! Douleurs +++ et apparition d'une tuméfaction palatine douloureuse à la palpation. J'ai drainé mis sous ATB et la tuméfaction a disparue. Aujourd'hui Rx de contrôle à deux mois et j'ai une disparition du petit kyste en regard du canal accessoire de 11 par contre le géant est toujours là... plus de douleurs et pas de mobilités. J'ai mis sous rpovisoire aujourd'hui mais je reste indecis sur la suite à donner: finir le travail et risquer que le kyste fiche tout par terre, attendre encore sous provisoir, envisager une résection apicale et les couronnes ensuite?? extraire?
Des avis siouplait!
13/08/2009 à 00h26
Salut,
Pour rappel un kyste ne se traite que chirurgicalement, par énucléation ou marsupialisation.
13/08/2009 à 00h42
Il existe des cas de disparition de kyste suite à des traitements endo mais à ma connaissance ça reste assez peu fréquent et puis faut attendre.
Il est clair que dans dans ton cas, maintenant que les endos sont faites et bien faites une petite éxérèse du kyste s'impose avec au passage une petit racourcissement de tes racines.
vu la taille, ce geste pourra se faire facilement sous anesthésie locale.
--
Canin
13/08/2009 à 01h08
La chir devrait pas poser de problèmes si l'abord se fait par voie vestibulaire. Mais quand le kyste s'est réveillé je me suis retrouvé avec une tuméfaction palatine et j'ai peur qu'en fait je doive me taper la muqueuse palatine à décoller pour pouvoir aller le chercher...
13/08/2009 à 11h25
Canin écrivait:
---------------
> Il existe des cas de disparition de kyste suite à des traitements endo mais à ma
> connaissance ça reste assez peu fréquent
Non.
Un kyste péri-apical ne régresse jamais suite à un traitement endo. Si l'image d'une lésion disparait après traitement de racine, c'est que l'on avait pas affaire à un kyste sensu stricto mais bien à un processus granulomateux primaire.
Par contre un kyste peut aussi se surinfecter et donc voir ainsi la symtomatologie modifiée.
Quoiqu'il en soit, kyste péri-apical = traitement chirurgical avec parfaite exérèse de sa membrane, point barre.
13/08/2009 à 11h32
Y a t'il des signes cliniques ou radio pour différencier un kyste d'un granulome ?
13/08/2009 à 11h52
>
> Un kyste péri-apical ne régresse jamais suite à un traitement endo. Si l'image
> d'une lésion disparait après traitement de racine, c'est que l'on avait pas
> affaire à un kyste sensu stricto mais bien à un processus granulomateux
> primaire.
> Par contre un kyste peut aussi se surinfecter et donc voir ainsi la
> symtomatologie modifiée.
> Quoiqu'il en soit, kyste péri-apical = traitement chirurgical avec parfaite
> exérèse de sa membrane, point barre.
inutile de se prendre la tête , le diagnostic différentiel entre un kyste et granulome ne peut se faire à la radio mais uniquement à l'anapath. donc dans le doute toujours faire comme si c'était un granulome et tenter le retraitement
17/08/2009 à 03h09
> Non.
>
> Un kyste péri-apical ne régresse jamais suite à un traitement endo. Si l'image
> d'une lésion disparait après traitement de racine, c'est que l'on avait pas
> affaire à un kyste sensu stricto mais bien à un processus granulomateux
> primaire.
> Par contre un kyste peut aussi se surinfecter et donc voir ainsi la
> symtomatologie modifiée.
> Quoiqu'il en soit, kyste péri-apical = traitement chirurgical avec parfaite
> exérèse de sa membrane, point barre.
Pas point barre du tout.
Désolé mais Canin n'a pas tort. A part que les cicatrisations de kystes sont même plus fréquentes qu'on ne le pense après traitement endodontique par voie orthograde.
Il existe 2 types de kystes (décrits déjà par Jim Simon en 1980):
1- Ceux dont la cavité kystique est complètement bordée d’un épithélium continu et sans aucune communication avec le canal (« bay cyst »),
2- ceux dont la cavité kystique bordée d’épithélium est en communication avec le canal de la dent concernée.
Ces 2 types de kystes ont été décrits par Nair sous les termes de kyste périapical « vrai », totalement bordé d’épithélium, et de kyste apical en poche (« pocket cyst »), communicant avec le canal.
Une étude histopathologique de Nair, réalisée sur 256 lésions a montré que 56% des lésions étudiées étaient épithélialisées, mais 15% uniquement étaient des lésions kystiques, dont 9% étaient des kystes vrais et 6% des kystes en poche.
Les kystes en poches, dont la cavité kystique est en rapport avec le canal, source de la contamination bactérienne, sont susceptibles de guérir dans la mesure où la source de la contamination est jugulée par une mise en forme, une décontamination et une obturation tridimensionnelle du système endodontique.
Par contre, les kystes vrais dont la cavité kystique est totalement bordée d’épithélium, ne peuvent pas guérir par un traitement endodontique conventionnel, dans la mesure où ces lésions évoluent sans communication avec le système canalaire de la dent concernée.
Quand au fait qu'il faut absolumment cureter l'ensemble de la membrane, c'est depuis longtemps relativement dépassé : le fait d'éliminer la source de l'infection par obturation à rétro, combiné au curetage qui laisse en place un caillot suffit sans aucun problème à faire cicatrisé, les macrophages se chargeant de faire le ménage dans le caillot dans les 1ère phase de la cicatrisation (voir toutes les études publiées par Harrison et Jurosky ainsi que les chapitres sur la cicatrisation dans le livre sur la chirurgie apicale de Harrison et Gutmann).
Dans le cas concerné, si le traitement a été correctement réalisé lors de la 1ère intervention, il est probablement indiqué de passer à la chirurgie périapicale avec résection et obturation à rétro.
Un scanner permettra de voir, entres autres, l'étendue de la lésion et de savoir si les 2 corticales sont détruites ou pas.
17/08/2009 à 20h14
Merci à tous! La chirurgie semble donc pointer le bout de son nez... L'ordonnance pour le scanner est faite depuis la semaine dernière.J e pense encore attendre 2 3 mois IC en place et après je m'y colle. De toute façon j'ai un gros plan de traitement avec pas mal de chose à faire ailleurs. J'en profiterai pour suivre régulièrement avec des retro alveolaires... Sans amélioration j'aurai plus qu'à me metrre à mon bistouri!!
08/11/2009 à 19h56
Suite de l'histoire: J'ai donc mis tout le monde sous IC et provisoires et continué le reste du plan de traitement. Aucune amélioration au rétro, la patiente est donc allée passer son scan la semaine dernière. Le verdict est sans appel, kyste de 13 mm de diam avec paroies vest et palatine quasiment effacées s'étendant sur 3 dents.
Intervention prévue dans 3 semaines!
10/11/2009 à 17h19
tu prends ce que la NGAP te dit de prendre DC15 , DC 30 (si étendu sur 2 dents) ou DC 50 si étendu sur un ségment important du maxillaire.
sans dépassement of course.
03/12/2009 à 00h49
Bah moi suis pas aussi pointu en NGAP. J'ai donné deux possibilités à ma patiente.
soluce 1 c'est moi qui m'y colle. Dans ce cas c'est 80 euros symbolique (vu le plan de tt de la dame et le côté sympa de l'intervention dans ce genre de cas de figure j'intègre les 80 euros dans le devis, mais bon c'est vraiment histoire de faire régler qqch...)
soluce 2 elle veut faire ça sous AG et j'ai pas cette possibilité au cab, dans ce cas je l'envoi au collègue qui fait mes AG et là niveau facturation mystère...
Ma patiente à choisi la deuxième solution c'est une grande angoissée.
Tant pis pour moi! restera plus qu'à poser les céramiques!!