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HN ou pas ....
02/09/2010 à 10h00
chatondecarte écrivait:
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> Et ameli ne m'a toujours pas répondu : en quoi
> la sécu peut être dérangée par un ED sur tous les soins?
Si tu parles bien d'ED, il s'agit simplement d'un non-respect flagrant du texte conventionnel. Quand on signe un contrat, on le respecte. Il ne s'agit pas de finances, car effectivement, la sécu ne perd rien. C'est une position de principe : certains actes sont opposables, d'autres ne le sont pas, d'autres sont "non inscrits".
Cette opposabilité est un choix politique. Elle a pour but de permettre l'accès à des soins de base pour tous. Si elle n'existait pas, l'accès à la dentisterie serait réduit, et entrainerait un grave (couteux) déficit en santé publique. Par ricochet, les ED massifs sur les soins, en provoquant des renoncements aux soins pour les populations défavorisées, couteraient très cher à la sécu par les maladies induites.
Le problème majeur de la profession est le niveau beaucoup trop faible de cette opposabilité, peu réaliste. Ce n'est pas l'opposabilité qu'il faut vaincre, mais son niveau de rémunération.
Si tu parles d'HN, il n'y a rien à dire.
Je parle simplement de vision professionnelle, de gestion du patient, et de gestion de notre image auprès de la population... et de ceux qui négocient nos conventions avec nous.
02/09/2010 à 10h04
En prenant le train en route et relisant quelques messages , on s'aperçoit que l'équation est difficile à résoudre .
Il n'y a pas une seule sorte de patient , une seule sorte de praticien , et jamais un acte ne ressemble à un autre , ainsi essayer de trouver une seule solution...
Je pense que la simple loi des vases communicant restera applicable quelques décennies , ceci associé à la non revalorisation des actes , et la résignation au quotidien de se dire que finalement , on n'a moins de problème de pognon que le quidam lambda , même si...
On pense alors au mec qui tombant du 7 ème étage , ce dit que "pour l'instant tout va bien" jusqu'à ce qu'il s'éclate sur le trottoir .
Aujourd'hui jour de la rentrée , je suis heureux de ne pas en être à ce stade , les pauvres petits .
Je le concède mon propos ne fait pas avancer le débat , je vous lirai donc avec intérêt , et retourne au bac à sable .
Bonne journée ( j'ai pris la mienne ) .
A+.
02/09/2010 à 10h19
ameli écrivait:
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> Cette opposabilité est un choix politique. Elle a pour but de permettre l'accès
> à des soins de base pour tous. Si elle n'existait pas, l'accès à la dentisterie
> serait réduit, et entrainerait un grave (couteux) déficit en santé publique.
C'est là que nos opinions divergent :
L'ED sur les soins ne permet pas un meilleur accès aux soins.
Pour gagner notre vie, les praticiens sont poussés au surtraitement : pas d'endo sans couronne, onlay quasi systématique.
Du coup, au lieu de payer 250€ euros d'endo, le patient paye 600€ de couronne. Au de payer 100€ pour un compo, il paye 350 pour un onlay.
Faut savoir qu'on se débrouillera toujours pour gagner correctement notre vie. Certains bosseront mal au tarif sécu, d'autre bosseront bien avec un peu de surtraitement. Dans les deux cas, c'est le patient qui paye tôt ou tard.
02/09/2010 à 10h21
chatondecarte écrivait:
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> Mais il ne s'agit pas de grappiller quelques sous à droite à gauche, il s'agit
> au final de faire rémunérer son endo correctement.
C'est bien là le problème : l'acte.
Traites-tu le canal dentaire ou le patient ?
Ceux qui traitent le canal veulent une rémunération immédiate. C'est normal.
Ceux qui traitent le patient savent qu'ils seront rémunérés un jour très normalement, avec intérêts, avec le sourire, sans froisser personne, et sans déclencher l'ire des médias et du patient.
02/09/2010 à 10h26
Marc Apap écrivait:
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> On se fait respecter quand on se montre efficace, consciencieux et attentifs aux
> préoccupations des gens. Pas en leur brandissant un devis à tout bout de champ
> et à tout propos.
> D'ailleurs, si on en croit les remarques qu'on lit partout, nous ne sommes
> justement plus respectés à cause de guignols qui veulent grappiller trois sous
> (ou quatre) à la moindre occasion.
> Si tu veux attirer du monde et avoir la confiance de tes patients, commence par
> montrer ton savoir faire.
> Mais c'est parfait : tous les jours j'ai de nouveaux patients qui se sont enfuis
> en courant des cabinets où on se comporte de la sorte. Pourvu que ça dure !
Entièrement d'accord pour une fois, ça s'appelle faire pousser la branche sur laquelle on va s'assoir...
Je m' inscris totalement dans cette logique peut etre un peu old-fashion mais beaucoup plus efficace à tous points de vue
02/09/2010 à 10h33
ameli écrivait:
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> Ceux qui traitent le patient savent qu'ils seront rémunérés un jour très
> normalement, avec intérêts, avec le sourire, sans froisser personne, et sans
> déclencher l'ire des médias et du patient.
OUF !
"Un jour" on sera rémunérés, alors il suffit juste d'être patient :-)))
En attendant on se contentera du sourire du patient en guise de paiement et des campagnes de dénigrement des médias.
Cette vision trés poétique et trés philosophique du monde me comble d'aise, elle est très Panglossienne ^^
Le candidat NS il y a trois ans nous disait : "Et je veux enfin poser la question du remboursement des prothèses dentaires, ce n'est pas un luxe, et du remboursement des lunettes ».
Il suffit donc juste d'être également patient et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Vraiment dans quelle médiocrité nous trainons nous les forçats de la turbine :-)
Heureusement que de sages penseurs veillent à nous remettre dans le droit chemin.
CC.
02/09/2010 à 10h33
ameli écrivait:
---------------
> chatondecarte écrivait:
> -----------------------
> > Et ameli ne m'a toujours pas répondu : en quoi
> > la sécu peut être dérangée par un ED sur tous les soins?
>
> Si tu parles bien d'ED, il s'agit simplement d'un non-respect flagrant du texte
> conventionnel. Quand on signe un contrat, on le respecte. Il ne s'agit pas de
> finances, car effectivement, la sécu ne perd rien. C'est une position de
> principe : certains actes sont opposables, d'autres ne le sont pas, d'autres
> sont "non inscrits".
> Cette opposabilité est un choix politique. Elle a pour but de permettre l'accès
> à des soins de base pour tous. Si elle n'existait pas, l'accès à la dentisterie
> serait réduit, et entrainerait un grave (couteux) déficit en santé publique. Par
> ricochet, les ED massifs sur les soins, en provoquant des renoncements aux soins
> pour les populations défavorisées, couteraient très cher à la sécu par les
> maladies induites.
> Le problème majeur de la profession est le niveau beaucoup trop faible de cette
> opposabilité, peu réaliste. Ce n'est pas l'opposabilité qu'il faut vaincre, mais
> son niveau de rémunération.
> Si tu parles d'HN, il n'y a rien à dire.
> Je parle simplement de vision professionnelle, de gestion du patient, et de
> gestion de notre image auprès de la population... et de ceux qui négocient nos
> conventions avec nous.
>
mais comment font-ils dans les autres pays industrialisés?
l'état bucco-dentaire dans l'ensemble de leurs populations est-il plus mauvais qu'en France malgré des soins plus justement rémunérés?
ameli et Marc, vous cautionnez un système injuste. Injuste pour tous, pour le praticien qui est obligé de répercuter sur le ED et surtout pour les patients qui casquent pour ces ED. Ce système a une responsabilité importante dans la désertification de notre profession dans certaines zones géographiques, la plupart des praticiens désirant s'installer de préférence là où ils espèrent que la population pourra financer beaucoup d'ED et HN. L'exercice de la dentisterie en France s'en trouve biaisé.
La vérité c'est que le gouvernement ne veut (peut?) pas donner plus d'argent pour les soins opposables et la répercution sur les ED les arrange bien.
"Ce n'est pas l'opposabilité qu'il faut vaincre, mais
son niveau de rémunération." tout à fait d'accord. Qu'attend-on pour le faire sérieusement pour sortir de ce système hypocrite?
02/09/2010 à 10h39
gianni écrivait:
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> Entièrement d'accord pour une fois, ça s'appelle faire pousser la branche sur
> laquelle on va s'assoir...
Donc on ne fait pas de prévention non plus, puisque ça nous éloigne de la vente de couronnes ?
02/09/2010 à 13h39
"Pensez-vous qu'on ait envie de retourner dans un établissement qui libelle sa carte comme suit ?
MENU TOURISTIQUE à 11 €
Oeufs durs (3 € en sus pour la mayonnaise)
Steak tartare (5 € de supplément pour la sauce, au choix)
Salade de saison (4 € de plus pour la vinaigrette)
Glace vanille (3 € de supplément pour la chantilly) "
C'est triste parce que cela veut dire que nos voisins type Angleterre, Allemagne et d'autre sont donc d'après toi des dentistes qui ne pensent qu'au fric. De vilains dentistes qui font (en fonction des pays) payer au nombre du canaux, si anesthésie ou pas, digue ou pas etc. A vrai dire on est une exception niveau nomenclature. Ils ont surement tous tort et ce sont des dentistes mercantiles, ou bien ils se font rémunérer de façon plus juste tout simplement. Ce que le HN permet en partie. Après que cela nous donne mauvaise presse parce que le français est assisté et râleur, alors là je me contrefout. Qu'il aille se faire soigner chez nos voisins tient. J'en ai plusieurs qui ont été surpris de leur facture pour les soins de base.
Encore que cela va dans le sens d'ameli. Pour avoir une bonne image de notre profession il faut s'estimer heureux de pouvoir soigner le quidam et espérer qu'il revienne faire un soin qui nous rémunèrera. Incroyable d'entendre cela quand on regarde les cotations et tarifs à l'étranger. Toujours d'après une comparaison d'ameli, vouloir se faire payer à sa juste valeur son endo sans penser global c'est se rabaisser au niveau d'un garagiste. Tout nos confrères étrangers sont compris dans le lot?
Quand je vois ce genre de discours je repense toujours aux patients étrangers qui se marrent quand je leur donne ma note d'honoraire et qui insistent pour me laisser un pourboire.
02/09/2010 à 13h50
Je ne dis pas cela, simplement il ne faut pas avoir une vision court-termiste du patient. Si tu le "rinces" sur ton premier devis de plan de traitement, il le fera peut etre parce que tu es doué en com mais l' impression qu 'il gardera sera celle d'avoir été... rincé. J'essaie d' avoir une vision plus globale. Le problème est que les français ont engrammé le fait de ne pas payer de sa poche les soins médicaux avec le fameux: " c'est remboursé?" qui revient à longueur de journée comme un gimmick. Il est vrai qu' ils cotisent pour cela. Demandons nous ( j' en appelle encore à ces fameux "syndicats dentaires"...) comment on peut modifier les mentalités pour que plus de gens acceptent, en échange de soins conformes aux données acquises de la science, de débourser une partie du devis. Je suis résolument contre le fait de faire du HN à chaque partie d'acte qui sort un peu de la convention. Parce que ça ne résout pas le problème à long terme de l' adéquation, très défavorable pour nous j' en conviens parfaitement, entre la qualité de nos soins et leurs justes rétributions. Ce ne sont pas les patients qui doivent payer des années de laxisme, de refus de voir les choses en face ou de renoncement aux réformes nécessaires et il est vrai douloureuses, de la part de tous les gouvernements depuis 30 ans. C'est sur eux qu 'il faut faire pression. Ne nous trompons pas de cible.
02/09/2010 à 14h27
Le Choixpeau magique écrivait:
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> gianni écrivait:
> ----------------
> > Entièrement d'accord pour une fois, ça s'appelle faire pousser la branche sur
> > laquelle on va s'assoir...
>
> Donc on ne fait pas de prévention non plus, puisque ça nous éloigne de la vente
> de couronnes ?
bien, vu plus il y a de dégats plus les honoraires sont importants. Solution faire comme les assureurs instaurer une prime dentaire pour chaque dentiste et si dégats il y a c'est le dentiste qui soigne gratos. Evidemment controles obligatoires les assureurs n'indemnisent pas le poivrot qui se cartonne en voiture !
02/09/2010 à 14h46
gianni écrivait:
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> Je ne dis pas cela, simplement il ne faut pas avoir une vision court-termiste du
> patient. Si tu le "rinces" sur ton premier devis de plan de traitement, il le
> fera peut etre parce que tu es doué en com mais l' impression qu 'il gardera
> sera celle d'avoir été... rincé.
Chiffre au hasard :
20 euros la dépose d'une CCA + Screw-post Amalgame
40 euros la provisoire
80 euros la dépose/découpe de bridge métal
C'est ça être rincé ?
>Ce ne sont pas les patients
> qui doivent payer des années de laxisme, de refus de voir les choses en face ou
> de renoncement aux réformes nécessaires et il est vrai douloureuses, de la part
> de tous les gouvernements depuis 30 ans. C'est sur eux qu 'il faut faire
> pression. Ne nous trompons pas de cible.
Donc selon toi, c'est nous qui devons payer pour ça ?
Tu es spectateur de ton infortune, tu attends que "la profession" gère ce problème pour toi, tu culpabilise de faire payer tes patients qui ne sont pas responsables des carences du système, tu compenses ce comportement en étant persuadé d'avoir fait un choix éthique honorable et tu attends, à défaut d'honoraires, une récompense morale à ton dévouement.
Combien d'articles de Presse, de reportages ou autre font état de ce dévouement ?
CC.
02/09/2010 à 14h59
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> gianni écrivait:
> ----------------
> > Entièrement d'accord pour une fois, ça s'appelle faire pousser la branche sur
> > laquelle on va s'assoir...
>
> Donc on ne fait pas de prévention non plus, puisque ça nous éloigne de la vente
> de couronnes ?
Je vais arrêter les implants et revenir aux bridges. Arrêter les surfaçages et revenir aux extractions, ... La prévention, c'est pas l'affaire de la sécu.
02/09/2010 à 15h03
+1000 sur le dernier post de CC et celui de Choixpeau.
Il n'y a rien de plus dangereux, médicalement, que d'être rémunéré en revenu horaire de manière différente selon les actes.
Le système qui fonctionne très bien, commercialement, est celui que nous proposent nos deux anciens, plus dentiste pour l'un ("je ne supportais plus la pression de la salle d'attente" dixit) et dentiste pour le plaisir pour l'autre.
Nous savons tous ici ce que, dans les faits, "faire gratuit", signifie à long terme "ne plus faire": pas ou plus de traitement paro, pas de mainteneur d'espace, pas de coiffes pédo, pas de provisoires, pas de prévention, pas de caries initiales, etc...
J'aimerais bien qu'un de nos deux vieux jars (ça c'est pour les "coquelets dressés sur leurs ergots") me cite une seule profession médicale qui bosse gratuitement ou à perte pour "gagner la confiance du patient", à moins de bosser en région parisienne ou en bord de Méditerranée, nous n'avons pas besoin de le faire...
Quant à notre image, elle est unique dans les professions médicales car nous sommes les seuls (avec les chir esthétiques) à faire des DEVIS. Ce n'est pas en ne faisant pas de HN qu'on améliorera notre image mais en maintenant notre revenu sans jamais avoir à parler d'argent avec nos patients, avec une opposabilité réévalué constamment et un remboursement de tous les actes, comme les autres (qui a déjà entendu que les radiologues étaient des escrocs?)
Nous savons que c'est impossible.
Donc il faudrait, selon ameli, espérer, d'on ne sait quelle institution, qu'on change le cadre ubuesque dans lequel nous exerçons et attendre patiemment que notre revenu s'étiole ou diminuer notre qualité de soins.
Nous serions censés gagner notre vie sur la prothèse, mais pourrons-nous augmenter nos honoraires (pour ceux qui le font...) chaque année, pour compenser l'augmentation des contraintes de tout ordre et l'augmentation du coût de la vie, sachant que les remboursements des mutuelles n'évoluent pas en conséquence et que c'est notre seule marge de manoeuvre.
Pour ne pas diminuer notre revenu, deux solutions:
1/ Ne faire progressivement plus que les actes les plus rentables (les couronnes) et fermer les yeux sur tout le reste en attendant la récolte. On pourra encore tenir un peu mais il y aura un point de rupture. Les patients ne vont pas y gagner.
2/Faire comprendre aux patients que la dentisterie n'est pas remboursée en France, par choix politique, et pas que les "couronnes et les appareils". Mais il faudrait que tous ne s'engagent pas dans la voie précédente, en se taisant sur eugenol ou en n'y venant jamais.
Il y aura toujours ceux qui vont bientôt arrêter et ceux qui ont arrêté pour venir donner des leçons de pseudo-humanisme.
Bref, on est mal barrés.
02/09/2010 à 15h09
gianni écrivait:
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> Ce ne sont pas les patients
> qui doivent payer des années de laxisme, de refus de voir les choses en face ou
> de renoncement aux réformes nécessaires et il est vrai douloureuses, de la part
> de tous les gouvernements depuis 30 ans. C'est sur eux qu 'il faut faire
> pression. Ne nous trompons pas de cible.
1/Les patients cotisent, mais pas pour le dentaire, sinon ils seraient remboursés.CQFD.
2/Qui doit payer, alors, les dentistes en diminuant leurs revenus, ou les patients en ayant des soins de merde?
3/Ils vont avoir peur, "les gouvernements" en te lisant. Mdr.
02/09/2010 à 15h53
Bjorn Again écrivait:
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> +1000 sur le dernier post de CC et celui de Choixpeau.
>
> Il n'y a rien de plus dangereux, médicalement, que d'être rémunéré en revenu
> horaire de manière différente selon les actes.
>
> Le système qui fonctionne très bien, commercialement, est celui que nous
> proposent nos deux anciens, plus dentiste pour l'un ("je ne supportais plus la
> pression de la salle d'attente" dixit) et dentiste pour le plaisir pour l'autre.
> Nous savons tous ici ce que, dans les faits, "faire gratuit", signifie à long
> terme "ne plus faire": pas ou plus de traitement paro, pas de mainteneur
> d'espace, pas de coiffes pédo, pas de provisoires, pas de prévention, pas de
> caries initiales, etc...
>
> J'aimerais bien qu'un de nos deux vieux jars (ça c'est pour les "coquelets
> dressés sur leurs ergots") me cite une seule profession médicale qui bosse
> gratuitement ou à perte pour "gagner la confiance du patient", à moins de bosser
> en région parisienne ou en bord de Méditerranée, nous n'avons pas besoin de le
> faire...
>
> Quant à notre image, elle est unique dans les professions médicales car nous
> sommes les seuls (avec les chir esthétiques) à faire des DEVIS. Ce n'est pas en
> ne faisant pas de HN qu'on améliorera notre image mais en maintenant notre
> revenu sans jamais avoir à parler d'argent avec nos patients, avec une
> opposabilité réévalué constamment et un remboursement de tous les actes, comme
> les autres (qui a déjà entendu que les radiologues étaient des escrocs?)
> Nous savons que c'est impossible.
>
> Donc il faudrait, selon ameli, espérer, d'on ne sait quelle institution, qu'on
> change le cadre ubuesque dans lequel nous exerçons et attendre patiemment que
> notre revenu s'étiole ou diminuer notre qualité de soins.
> Nous serions censés gagner notre vie sur la prothèse, mais pourrons-nous
> augmenter nos honoraires (pour ceux qui le font...) chaque année, pour compenser
> l'augmentation des contraintes de tout ordre et l'augmentation du coût de la
> vie, sachant que les remboursements des mutuelles n'évoluent pas en conséquence
> et que c'est notre seule marge de manoeuvre.
>
> Pour ne pas diminuer notre revenu, deux solutions:
> 1/ Ne faire progressivement plus que les actes les plus rentables (les
> couronnes) et fermer les yeux sur tout le reste en attendant la récolte. On
> pourra encore tenir un peu mais il y aura un point de rupture. Les patients ne
> vont pas y gagner.
> 2/Faire comprendre aux patients que la dentisterie n'est pas remboursée en
> France, par choix politique, et pas que les "couronnes et les appareils". Mais
> il faudrait que tous ne s'engagent pas dans la voie précédente, en se taisant
> sur eugenol ou en n'y venant jamais.
>
> Il y aura toujours ceux qui vont bientôt arrêter et ceux qui ont arrêté pour
> venir donner des leçons de pseudo-humanisme.
>
> Bref, on est mal barrés.
>
>
résumé très lucide Bjorn
02/09/2010 à 16h02
Je me demande où Bjorn a pu lire que le praticien doit renoncer à ses honoraires, les diminuer, ou faire des cadeaux.
J'ai juste dit qu'on peut dans certains cas dissocier les actes réalisés et les honoraires, et qu'on ne doit pas s'en priver.
S'obstiner sur la seule rémunération à l'acte est contre-productif. Cela n'encourage pas la confiance du patient, nous rend suspect de surproduction d'actes intentionnelle et injustifiée.
02/09/2010 à 16h22
Bjorn Again écrivait:
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> Il n'y a rien de plus dangereux, médicalement, que d'être rémunéré en revenu
> horaire de manière différente selon les actes.
Ah bon, et tu le démontres comment ? C'est une affirmation entièrement gratuite. ça m'étonne que tu te laisses aller à de tels aprioris, tu sembles pourtant être un vrai cartésien, et pas un poète.
C'est le système en place en Angleterre et dans les pays nordiques, avec un taux de morbidité bien meilleur que le nôtre.
C'est aussi le système adopté, expérimentalement, par certains toubibs en France, comme le permet l'article 44 de la loi HPST.
Les premiers retours sont très favorables, tant pour les comptes sociaux, que pour les toubibs (qui ne veulent pas revenir en arrière et gagnent davantage tout en faisant de la prévention), que pour les patients.
Pour préciser, il s'agit d'un mélange de forfait par pathologie et de capitation, et fonctionne pour le moment seulement pour les malades chroniques.
Les résultats sont si bons que les associations de maisons de santé pluridisciplinaires suggèrent l'adoption de telles rémunérations expérimentales dans les secteurs à faible densité médicale, car c'est une mesure très attractive et médicalement efficace !
02/09/2010 à 16h39
ameli écrivait:
---------------
>
> Pour préciser, il s'agit d'un mélange de forfait par pathologie et de
> capitation, et fonctionne pour le moment seulement pour les malades chroniques.
> Les résultats sont si bons que les associations de maisons de santé
> pluridisciplinaires suggèrent l'adoption de telles rémunérations expérimentales
> dans les secteurs à faible densité médicale, car c'est une mesure très
> attractive et médicalement efficace !
La capitation pourrait avoir le désavantage potentiel de pouvoir choisir des patients qui sont plus faciles à soigner que d'autres à cause de leurs caractéristiques démographiques ou autres, désavantageant ainsi les patients dont les soins sont plus lourds ou nécessitant plus de temps, p. ex. les patients âgés, et laissant ces patients aux collègues qui n'exercent pas selon le modèle de la capitation.
S'il s'agit d'encaisser 80€ par an et par patient pour les suivre et d'inclure d'éventuels soins prothétiques dans ce forfait, je pense que toute la profession va se ruer sur ce système ^^
Les medecins généralistes en sont fous d'ailleurs :-))
http://www.uniongeneraliste.org/decryptage/les-capi-pour-les-nuls.html
"S'obstiner sur la seule rémunération à l'acte est contre-productif. Cela n'encourage pas la confiance du patient, nous rend suspect de surproduction d'actes intentionnelle et injustifiée."
Ah bon, et tu le démontres comment ? C'est une affirmation entièrement gratuite. ça m'étonne que tu te laisses aller à de tels aprioris, tu sembles pourtant être un vrai cartésien, et pas un poète.
CC.
02/09/2010 à 17h08
"S'obstiner sur la seule rémunération à l'acte est contre-productif. Cela n'encourage pas la confiance du patient, nous rend suspect de surproduction d'actes intentionnelle et injustifiée."
je m'en fiche de la façon dont le grand public interprète ma façon d'exercer, nous avons aussi un devoir d'éducation. Et faire plaisir au patient par des actes gratuits pour mieux se rattraper plus tard, pratique de commerçant, moi ça me dérange.
02/09/2010 à 17h37
Comme je n' ai pas le temps de répondre à toutes les inepties que je vois passer sur ce sujet, j' arreterai là dans cette discussion où l' indignité, l' immaturité et meme l' ignorance prennent le pas sur l' objectivité et le sens des responsabilités. Vous prenez le pire de notre époque et en négligez le meilleur. Mais ne vous étonnez pas de n'etre ni aimés ni respectés car vous avez des etats d'esprit qui font tout pour. Je vous laisse à vos diatribes stériles.
02/09/2010 à 17h49
+1000 avec Gianni : ça vole aussi haut, même si c'est dans un style différent, que doctissimo.
02/09/2010 à 19h10
Marc Apap écrivait:
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> +1000 avec Gianni : ça vole aussi haut, même si c'est dans un style différent, que doctissimo.
D'accord.
02/09/2010 à 19h30
Candide Candida écrivait:
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> "S'obstiner sur la seule rémunération à l'acte est contre-productif. Cela
> n'encourage pas la confiance du patient, nous rend suspect de surproduction
> d'actes intentionnelle et injustifiée."
>
> Ah bon, et tu le démontres comment ?
Rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du risque, quasiment tous les ans, lis le !
+ émissions télé sur notre image de magouilleurs avides et nantis, et campagnes médiatiques multiples
+ cours de sciences-po Tabuteau : économie de la santé