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taches de déminéralisation après dépose des brackets
02/09/2010 à 20h15
Quelle solution esthétique au niveau des incisives lorsque après un traitement ortho on observe des traces circulaires bien visibles et assez étendues après la dépose des brackets?
J'ai réalisé un polissage soigneux mais sans aucun effet visible. L'hygiène semble correcte avec un jeune patient indemne de caries bien suivi mais qui a certainement un peu négligé la brosse pendant le traitement ortho...
Fluoration topique? Microabrasion? Que faire au niveau esthétique?
C'est l'orthodontiste qui me l'adresse... et j'avoue ne pas avoir de solution efficace sous la main.
04/09/2010 à 02h47
tahiti1 écrivait:
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> Quelle solution esthétique au niveau des incisives lorsque après un traitement
> ortho on observe des traces circulaires bien visibles et assez étendues après la
> dépose des brackets?
> J'ai réalisé un polissage soigneux mais sans aucun effet visible. L'hygiène
> semble correcte avec un jeune patient indemne de caries bien suivi mais qui a
> certainement un peu négligé la brosse pendant le traitement ortho...
> Fluoration topique? Microabrasion? Que faire au niveau esthétique?
> C'est l'orthodontiste qui me l'adresse... et j'avoue ne pas avoir de solution
> efficace sous la main.
Photo ?
Merci
--
Céramik
04/09/2010 à 13h13
> L'hygiène
> semble correcte avec un jeune patient indemne de caries bien suivi mais qui a
> certainement un peu négligé la brosse pendant le traitement ortho...<
affirmatif:-)
J'aime bien verre ionomere fuji9 puis compo 1 an apres (on observe une petite reminéralisation partielle quand l'hygiene est parfaite.)
Double couche si la demineralisation est plus profonde.
D'autres preconisent gouttieres gel de fluoration pendant un trimestre, puis composites.
Stat perso: a peu pres un gamin (rarement gamine!!!) sur 15 cas.
25/10/2010 à 18h22
le produit de chez DMG (sorti début 2010) dont je n'ai plus le nom en mémoire,
qui traite notamment les carie proximales de petite taille, on ne voit plus rien sur la radio après traitement,
agirait aussi sur l'aspect esthétique des déminéralisations.
quelqu'un a t-il essayé?
25/10/2010 à 20h08
Bonjour,
J'ai deja pose la question a propos de ce produi qui s'appelle Icon, mais je n'ai pas eu de reponses concretes.
Je vous remets le lien afin de consulter de nouveau ma question car le semble presenter une bonne solution a ce probleme.
http://www.eugenol.com/sujets/390410-icon-de-gdm-qu-en-pensez-vous
--
A suivre...
Said
15/02/2014 à 15h20
C'est une problématique déjà évoquée sur Eugénol mais à mon avis plus fréquente qu'il n'y parait. Mais malgré la lecture des différents posts sur le sujet je reste sur ma faim alors qu'il doit bien exister une solution adéquate.
Donc, face à un patient qui consulte spécifiquement pour le caractère inesthétique de taches blanches consécutives à un traitement ortho, que faites-vous? Avant de me jeter sur l'émail crayeux avec mes instruments diamantés et/ou avant de me fournir en matériaux à l'efficacité non documentée (genre comme Icon déjà cité sur Eugénol mais juste au niveau publi-reportage), je souhaiterais avoir le retour de praticiens qui ont déjà traité ce problème. Dans le cas présent il est généralisé.
15/02/2014 à 16h39
c'est le ICON que tu cherches,
mise en oeuvre pas trop difficile,
resultat semble probant(mais manque encore de recul personnellement)
mais surtout pour un acte opposable c'est tres cher!!!
indiqué pour caries proximales et taches blanches vestibulaires, çà marche un peu selon le principe de la réparation d'un eclat sur pare-brise, infiltration de resine etc
hn à negocier ferme vu le cout, au risque d'etre attrapé pour hn sur acte opposable....
bye
15/02/2014 à 17h13
Merci pour le retour sur ce matériau.
Ce qui m’embête là c'est qu'il ne s'agit pas de camoufler une ou deux taches, mais qu'il s'agirait bien de gérer des taches circulaires autour des restes de colle sur toutes les faces vestibulaires. Hier j'ai fait deux compos vestibulaires chez un patient avec le même type de problème mais uniquement là où c'était franchement carié, les taches blanches par ailleurs lui passaient un peu au-dessus de la tête.
Pour le cas où la demande est esthétique j'ai un peu peur que les solutions thérapeutiques donnent un résultat très en deçà de ce qui est attendu. Je pense également qu'il serait excessif de proposer des facettes de 5 à 5. Sinon bien-sûr je ne proposerais pas autre chose que du HN, mais il vaut mieux assurer derrière vu que la demande est esthétique, sinon c'est source d'ennuis sans fin.
D'autres retours d'habitués à ce cas de figure ou des praticiens qui font de l'ODF qui le gèrent eux-même?
15/02/2014 à 17h14
http://www.pred.fr/divers.puboralb.home.cescreen
Il y a bien ça comme retour, mais j'appelle ça du publi-reportage, même estampillé JP Attal.
Et le "cas" (pardon, l'exemple) présenté n'est pas vraiment caractéristique.
15/02/2014 à 21h08
Merci pour la réponse et la relance de ce sujet. Le produit Icon et sa mise en oeuvre dans la présentation commerciale paraissent très bien effectivement mais je n'ai pas encore ce produit dans mes tiroirs...Depuis quand est commercialisé ce produit?
Qui doit réaliser ce traitement? l'orthodontiste j'imagine... Puisqu'il n'y a aucune prise en charge et que cela va apparaitre dès la dépose des brackett. Ce traitement ponctuel devrait faire partie d'un acte de fin de traitement puisque ce sont surtout les orthodontistes qui voient ça en premier!
Que cet acte particulier soit HN et que les parents et l'enfant en ait été averti dès le début du traitement (du risque de déminéralisation si mauvais hygiène) est bien normal...
16/02/2014 à 07h32
Pendant le traitement un traitement orthodontique si le patient n'est pas très assidue niveau hygiene tu peut utiliser des produits pour protéger la dent.
Ca s'applique avant ou après la pose des bracket et ça reste ne place presque deux ans.
Il y a pro Seal and opal seal qui sont assez connue. J'ai eu de bon écho de Opal seal.
Sinon le conseil de base c'est d'utiliser des loupes optiques pendant la pose pour bien s'assurer qu'il n'y a pas composite en excé au niveau des bords.
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หมอจัดฟัน
16/02/2014 à 17h41
Bonjour
Il y a de très nombreuses questions dans ce message.
La première question concerne les mécanismes d'apparition de ces lésions. S'intéresser à ces mécanismes (fréquence, localisation, sévérité) nous permet de mieux les combattre. L'absence d'hygiène est certes un élément capital dans cela mais le choix du matériau d'assemblage des brackets et/ou la technique de préparation des surfaces sont également importants. De même, les traitements préalables (recouvrement des surfaces avant collage, fluoration, etc.) ont une grande influence dans la survenue des problèmes. En présence d'un haut risque carieux, la démarche clinique doit être adaptée et "ajustée" tout au long du traitement.
La deuxième question concerne la notion de responsabilité et notamment les obligations médico-légales du praticien. Cette question a été évoquée à demi-mot dans un des messages ! Vaste débat !
La troisième question concerne le diagnostic de ces lésions de déminéralisation. Si l'examen visuel suffit dans la grande majorité des cas, des outils modernes peuvent détecter mieux. Il est d'ailleurs toujours très intéressant de prendre des photos avant de commencer les "réparations".
La quatrième question concerne l'attitude thérapeutique. En effet, nous disposons de nombreux outils pour cela avec des objectifs thérapeutiques différents. Si l'invisibilité est l'objectif, les facettes les plus mutilantes pourraient constituer le meilleur choix thérapeutique !!! Si nous sommes seulement concernés par la préservation des structures dentaires, la fluoration topique est une réponse fondée et élégante, même tardive (!), en l'absence de lésions cavitaires. Si l'amélioration de l'aspect esthétique est un objectif (on y est), alors nous pouvons opter pour la micro-abrasion amélaire, pour l'érosion/infiltration ou encore pour des restaurations adhésives directes (ou indirectes) à minima. Nous voyons ainsi que le moins invasif n'est pas forcément le meilleur mais à résultat égal (donc à objectif prédéterminé), le moins invasif est forcément le meilleur. A partir de ce constat, il faudra connaître les limites de chaque technique, sachant qu'au sein d'une même dent, nous pouvons constater des variations pathologiques (correspondant à des degrés d'atteintes différents). Nous savons par exemple que l'infiltration, comme la micro-abarsion, ne donne pas de résultats probants lorsque les taches sont opaques. Nous savons que la micro-abrasion modifie le profil des dents dans les cas sévères et qu'elle n'est pas toujours indiquée pour les lésions très cervicales où le manque d'émail est manifeste. Elle est souvent contre indiquée dans ce type de lésions. Nous savons également que les collages sur l'émail hypominéralisé est source de problèmes, même si l'infiltration de cette dernière par l'adhésif le renforcerait très localement, sur le plan mécanique. Nous savons par ailleurs que les composites sont "moins invisibles" dans ces situations où la qualité des tissus adjacents à la "cavité de restauration" est médiocre (avec des variations chromatiques liées aux variations structurelles).
Concrètement, l'infiltration résineuse peut donner des résultats très intéressants dans ces situations bien particulières. Certains praticiens recommandent de passer directement à cette étape avant toute tentative de fluoration afin de disposer d'une "porosité" davantage réceptive. La restauration en composite pourrait, dans certaines situations, s'envisager, avant ou après, pour pallier les insuffisances de cette technique. Enfin, il ne faut pas oublier l'apport des ciments verres ionomères dans ce type de situations. Le CVI (et plus particulièrement le CVI-MR) permet la gestion rapide des lésions cavitaires. La fluoration peut alors s'envisager. Le traitement définitif sera ainsi remis à plus tard. Loin d'être un choix excellent, certaines situations cliniques (inflammation gingivale, interruption temporaire du traitement, etc.) font cependant de celui-ci le meilleur choix thérapeutique.
Notre démarche thérapeutique va dans ce sens (prévention/préservation/performance). Cela dit, de nombreux facteurs font varier le choix thérapeutique, notamment en l'absence d'une codification scientifique des techniques nouvellement introduites. Nous avons du pain sur la planche !
Amir CHAFAIE
18/02/2014 à 18h19
Amir CHAFAIE écrivait:
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> Bonjour
>
> Il y a de très nombreuses questions dans ce message.
>
> La première question concerne les mécanismes d'apparition de ces lésions.
Concernant la chronologie d'apparition, est-ce-que ces lésions peuvent parfois apparaitre longtemps après la dépose des boitiers ou est-ce que généralement on l'observe au cours du ttt multi-attaches, ce qui permettrait d'adopter une attitude thérapeutique appropriée?
> La deuxième question concerne la notion de responsabilité et notamment les
> obligations médico-légales du praticien. Cette question a été évoquée à demi-mot
> dans un des messages ! Vaste débat !
Certes. Et facilement polémique.
> La troisième question concerne le diagnostic de ces lésions de déminéralisation. (...) Il est d'ailleurs toujours très intéressant de prendre
> des photos avant de commencer les "réparations".
Ca c'est ce que tout le monde m'a conseillé, (avant de me conseiller de ne pas me lancer la-dedans)
> La quatrième question concerne l'attitude thérapeutique.
La patiente, jeune, comprend mal que je ne puisse lui faire des soins au tarif sécu pour ce type de lésions.
> de nombreux facteurs font varier le choix thérapeutique, >notamment en l'absence d'une codification
> scientifique des techniques nouvellement introduites. Nous avons du pain sur la
> planche !
>
> Amir CHAFAIE
En fait je pense botter en touche, mais comment retourner à l'envoyeur sans être anti-confraternel? Ca serait pourtant pas mal qu'il voit ce que donnent les pâtés de colle qu'il a laissé sur les faces vestibulaires.