Cookie Consent byPrivacyPolicies.comLes M.S.P Maisons de Santé Pluri-professionnel - Eugenol

Les M.S.P Maisons de Santé Pluri-professionnel

Ass.dent51

14/09/2010 à 17h32

Bonjour à tous,

Je suis à la recherche de professionnels ( prat. et assistante) exercant dans une M.S.P.
En effet, le projet de construire une M.S.P dans notre " ville " est engagé.
Nous recherchons donc tout les témoignages possibles ( pour et contre ) ce type d'exercice, afin de pouvoir nous prémunir des éventuels causes d'échec.

Merci à tous


55 s2ba7n - Eugenol
Bjorn Again

15/09/2010 à 01h03

Bonsoir,
les MSP ne présentent aucun intérêt pour les Cd, qui ont une surface financière suffisante pour employer du personnel et construire un local.
Très intéressant pour les Mg et tous leurs auxiliaires, les premiers pouvant jouer les chefs de service, les seconds étant assurés qu'ils leur envoient du monde via leurs prescriptions.
Il faut aussi savoir que les différences de revenus et de qualité de vie supposés entre professionnels de santé peuvent induire des tensions.


Rorschachwhite tx6rqr - Eugenol
Candide Candida

15/09/2010 à 09h49

Bjorn Again écrivait:
---------------------
> Il faut aussi savoir que les différences de revenus et de qualité de vie
> supposés entre professionnels de santé peuvent induire des tensions.

:-))

Je ne l'aurais pas mieux exprimé.

Mais qques exemples au hasard : mutualisation des travaux d'entretien de nettoyage, ou du personnel, rénovation, décoration, répartition des charges communes (papier toilette, eau, revues dans la salle d'atente), etc ..

Le fait que notre CA (j'ai dit CA ^^) soit facilement à un zero de plus que d'autres confrères nous fait relativiser ces frais (dés que je vois n'importe quel truc à moins de 300 euros : je souris, mais eux ils ne sourient pas, mais alors pas du tout même en divisant le total par le nombre de profesionnels de santé..) donc discussion à n'en plus finir, jusqu'au moment où tu craques et tu prends tout à ta charge parce que ça te saôules de faire une réunion le soir pour un truc qui va te prendre 5 minutes à régler tout seul.

Mais est-ce que cette solution est viable psychologiquement à long terme ?

CC.


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

15/09/2010 à 10h52

Ass.dent51 écrivait:
--------------------
> Bonjour à tous,
>
> Je suis à la recherche de professionnels ( prat. et assistante) exercant dans
> une M.S.P.
> En effet, le projet de construire une M.S.P dans notre " ville " est engagé.
> Nous recherchons donc tout les témoignages possibles ( pour et contre ) ce type
> d'exercice, afin de pouvoir nous prémunir des éventuels causes d'échec.
>
> Merci à tous

Pour l'instant ca dépend fortement de ce que mutualise la MFP.

Tu as bien des cabinets de groupes avec d'autre profession médicales qui ne mutualisent que les mur voir le personnel d'entretien.

Ce qui est chiant, est que tu as une association qui va devoir se réunir pour certaines décisions (lorsque les exercices sont distincts, normalement éviter d'associer trop de choses) après tu peut tenter de mutualiser certaines choses mais c'est à la marge (frais incendie, Oxygène médical, défibrillateur cardiaque, déchets). Globalement, une maison de santé coute aussi cher qu'un exercice seul.

Après globalement chaque association est particulière, donc les règles de répartition se feront au cout par cout en fonction de la situation. Pour certains profs, l'association c'est comme le mariage avec son lot d'avantages et d'emmerdes et un contrat de mariage à faire dés le départ pour prévoir le maximum possible de choses.


55 s2ba7n - Eugenol
Bjorn Again

15/09/2010 à 11h53

Candide Candida écrivait:
-------------------------
> Bjorn Again écrivait:
> ---------------------
> ça te saôules de faire une réunion le soir
> pour un truc qui va te prendre 5 minutes à régler tout seul.
>

C'est exactement ça!

> Mais est-ce que cette solution est viable psychologiquement à long terme ?
>

Non. ;-)


ameli

15/09/2010 à 16h31

Vous cumulez les erreurs, par incompréhension sur le sens des mots.
D'abord, l'abréviation MSP signifie "maison de santé pluridisciplinaire".
Ensuite, cette maison a un sens juridique précis, fixé par des textes référencés, et répondant à un cahier des charges national (référencé aussi), pouvant être décliné par un cahier des charges régional (en phase terminale d'écriture par les ARS).

Votre interprétation de la MSP se limite à une communauté de moyens.
Or, la MSP est avant tout un projet de "santé". Vous comettez un contresens.

Si je vous lis, je croirais presque que ces MSP n'ont pas d'avenir, sont des utopies communautaires, et mettent en place une accumulation de contraintes ! C'est assez marrant.
Mais pourquoi donc, alors, les projets fleurissent-ils à grande vitesse ? Les professionnels libéraux seraient-ils devenus fous, à se précipiter ainsi vers le fonctionnariat ou le communisme ?

En toute objectivité, les MSP sont de très beaux projets, apportant un grand confort de vie professionnelle, et ont bien plus d'avantages que d'inconvénients.
Bien entendu, et là, je suis d'accord, pour que le projet fonctionne en harmonie, il faut que la répartition des charges entre les différents participants soit bien évaluée, mais c'est le cas pour toute forme d'association.


RépondreCiter
ameli

15/09/2010 à 17h01

http://infos.lagazettedescommunes.com/43582/le-fonctionnement-des-maisons-de-sante-pluridisciplinaires-en-details/


http://www.localtis.info/cs/BlobServer?blobcol=urldata&blobtable=MungoBlobs&blobkey=id&blobwhere=1250163677826&blobheader=application%2Fpdf


Si on veut partir à la recherche de renseignements sur le sujet, il y a deux sources fiables :
- dans chaque ARS, il y a une direction "accès à la santé" qui comprend un ou plusieurs référents MSP.
- dans chaque région, il existe des associations ou fédérations de MSP libérales, qui se chargent d'apporter des éclaircissements ou des aides aux montages des projets, qui donnent des tuyaux pour les financements, qui servent parfois d'interface avec l'ARS, etc. Pour connaitre leurs noms et leur n° de tel, il suffit de téléphoner au Conseil de l'Ordre des méecins.


Rorschachwhite tx6rqr - Eugenol
Candide Candida

15/09/2010 à 17h27

ameli écrivait:
---------------
> Bla bla bla bla, j'ai une vision idéale de la vie, des gens, de la société, bla bla bla :-)))


> Bien entendu, et là, je suis d'accord, pour que le projet fonctionne en
> harmonie, il faut que la répartition des charges entre les différents
> participants soit bien évaluée,

Voilà la seule phrase sensée.

> mais c'est le cas pour toute forme
d'association.

Justement la plupart des associations qui ont foirées que j'ai connu ce sont empalées là-dessus, et le "projet de santé" quand on se croise et que l'on ne se dit même plus bonjour, ou que l'on communique par post-it, ça me fait bien rigoler :-))

Je pense que tu as une haute idée des avantages du versant administratifs de ces structures et une ignorance à la hauteur, des challenges humains et des difficultés de la vie au-jour-le jour qu'elles imposent.

C'est génial l'ARS : c'est elle qui va gérer l'achat et le stock des rouleaux de PQ de la MDS, la place de parking des uns et des autres, de la couleur des murs, etc... ??

Une MDS c'est gérer à plusieurs des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul.

C'est bien pour commencer et juste pour se dire au bout de 10 ans : fuyons !

Mais... je dois surement me tromper, par erreur ou incompréhension, surement, et si d'autres qui se trompent aussi veulent bien témoigner de leur erreur ça me ferait plaisir de me sentir moins seul ;-)

CC.




P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

15/09/2010 à 17h44

@ameli.

Le projet de soin, pour en avoir discuté c'est plus une déclaration de bonne intention pour justifier des subventions que réellement un projet de fonctionnement.

Au niveau fonctionnement, le seul projet est la répartition des charges entre les différents intervenant. Et non la mutualisation de moyen ne permet pas de dégager des gains important de gestion.

Après il bon de voir l'ensemble des expériences sur le sujet qui donneront des points de vus différents.

Les maisons de santé sont intéressante aujourd'hui car elles sont subventionnées. Le problème c'est qu'elles le sont de moins en moins et les seront encore moins à l'avenir.

La réalisation d'un projet permet de limiter les autres projets à proximité. Non les politique ne donneront pas des subventions pour chaque communes.

Aujourd'hui c'est intéressant, pour les médecins (dentistes) au bord de la retraite car cela leur permettra de vendre leur clientèle. Où pour remettre au norme certains cabinets de campagne.

Après tous les projets ne se valent pas, mais le projet de soin est globalement déjà une question de prise en charge des soins plus que de local.


ameli

15/09/2010 à 18h02

Je suis désolé de te le dire ainsi, mais je ne vois pas d'autres moyens : ne parle pas de ce que tu ne connais pas !

Tu parles d'association ! Or, je parle, moi, de maison de santé pluridisciplinaire, donc, d'un cadre précis, formalisé, écrit, signé. Ce n'est pas la même chose.

Si tu penses que c'est du blabla, que c'est une vision utopiste, veux-tu des noms d'associations de professionnels de santé (libéraux) qui se démènent (bénévolement) pour monter ces projets ?
Si je suis, moi, utopiste, je ne suis pas le seul ! Je vois le résultat : tous les participants à ces MSP (avec un bon projet) sont ravis et n'en sortiront plus.
De plus, de nombreux "stages" réalisés dans ces MSP entrainent des installations en MSP, ou de nouveaux projets !
Si tu penses que c'est un échec, je me demande ce que tu qualifieras de réussite.
Le seul point où je suis en accord avec toi est la répartition des charges, mais ce n'est pas spécifique aux MSP, et celà doit être décidé avant la création de la MSP. Une MSP avec un mauvais volet de "partage" est condamnée. C'est pourquoi l'ARS veut voir le projet en entier, y compris le volet architectural, avant de le cautionner financièrement.

Par contre, et là, je suis d'accord, les MSP, quand le projet est bon, apportent une nouvelle vision de la profession médicale (et para-médicale). Et ça, ce n'est pas à la portée d'esprits coincés et passéistes, dentisto-centrés.
ça me paraît être ton cas.


ameli

15/09/2010 à 18h32

barbabapat écrivait:
--------------------
> Le projet de soin, pour en avoir discuté c'est plus une déclaration de bonne
> intention pour justifier des subventions que réellement un projet de
> fonctionnement.

Ne t'en fais pas, je connais le sujet ! Je ne suis pas naïf.
Le référent dont je parlais plus haut, c'est moi !

Evidemment, le projet est déclaratif. Cependant, il est très souvent (de plus en plus) suivi d'effets, car on vérifie que les moyens sont mis en place, et, éventuellement, on les donne. De plus les assoces, très performantes sur ce sujet, donnent un énorme coup de pouce.
Il est évident que chaque projet est lu avec attention, et qu'on perçoit assez facilement la motivation (ou non) des participants.
De plus, ces associations n'ont pas intérêt à apporter leur aide à des projets dont la crédibilité est douteuse, car les financements des projets crédibles en seraient amputés d'autant.
Ne le cachons pas, les ARS n'ont pas les moyens pour vérifier tout ça, et ce n'est pas forcément leur travail (des réunions de suivi auront lieu quand même). Par contre, l'ARS s'appuie sur les associations-fédérations de MSP, qui ont une vision de la médecine et de la santé originale, convaincante et efficace. Il suffit de les laisser faire ! Elles font ça mieux qu'une administration.

Contrairement à ce que tu dis, les MSP sont (pour le moment) de plus en plus subventionnées. Je ne dis pas que ça durera toujours !
Outre les financements d'état pour 250 MSP en 3 ans (ce qui est peu, mais suffisant pour faire une belle annonce politique), il y a les financements ARS (le FICQS), et ceux qui sont "politiques" (conseil général, régional). L'Europe peut donner aussi. Les communes aussi.
Mais chaque financeur prendra langue avec l'ARS pour l'analyse du dossier, sans être tenu par le respect du cahier des charges ou l'avis de l'ARS.
On risque cependant de voir arriver (j'en ai déjà vu) des dossiers peu crédibles (genre "belle coquille vide"), montés à la va-vite, à cause de cet effet d'aubaine. A nous, ARS, d'être vigilants, mais on s'entoure de précautions, et on conseille les promoteurs tout en vérifiant leur motivation.

Il faudra aussi faire un tri entre des projets géographiquement proches. En milieu rural, tenir compte de l'agglomération, avoir une vision davantage "intercommunale" (ou cantonale) que communale, privilégier les contacts pour aboutir à une seule MSP lorsque 2 projets sont proches...


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

15/09/2010 à 18h44

Projet de soins, une réunion, avec des intervenant au niveau des personnels de santés à la mairie ou anciennement à la communauté de commune qui ont écrit ce que voulait entendre le politique.

Répartition des charge et financement, déjà une dizaines de réunions et toujours non bouclé. Un médecin qui a lâché le projet en voyant le provisionnel des couts. Le deuxième qui part à la retraite dans 3 ans et qui cherche à monter le projet dans l'espoir d'avoir quelque chose à vendre à un successeur.

Alors oui tous les projets ne se valent pas, il y a un effet d'aubaine de certains médecins qui savent clairement qu'il ne vendront rien sans de tels projet, un jeune médecin ayant intérêt aujourd'hui à s'installer à son compte et non à reprendre une clientèle.

Après que les médecins et les infirmiers aient besoin de se voir pour la prise en charge des patients dépendants c'est certains. Mais tu surévalue notre possibilité de faire des choses sans financement ni de la secu, ni de la mutuelle et des patients qui trouvent un projet prothétique trop cher quand il s'agit de redonner une mastication à un patient partiellement où complètement édenté.


Rorschachwhite tx6rqr - Eugenol
Candide Candida

15/09/2010 à 18h47


Ta réponse est bien formatée "administration", bravo !

Mon esprit coincé te remercie, j'ai bien lu que tu n'avais aucune réponse à mon descriptif des problèmes humains rencontrés dans ces structures (c'est surement un problème de projet mal défini à l'origine..).

Il s'agissait de répondre sur "sa propre expérience" à la demande d'une consoeur (ou assistante) sur ces projets, ayant visiblement quelque chose a lui apporter j'ai choisi de la mettre en garde sur un point évoqué précédemment par Bjorn : la mise en commun des moyens et des différences majeures qui existent entre notre profession et celle exercée par d'autres confrères issus du milieu médical et para-médical.

Maintenant à elle de relativiser ce que j'ai ai dit (expérience personnelle) ce qu'en a dit Bjorn (expérience personnelle, ça j'en suis sûr :-) ), ce qu'en a dit Barba (à lui ou elle de dire) vs ton "avis éclairé".

Manifestement et contrairement à ce que deux ou trois pauvres dentistes coincés et passéistes, dentisto-centrés, ces projets sont un francs succès, j'en suis ravi.

CC.


Blason dql7mj - Eugenol
growler

15/09/2010 à 18h54

aucun intérêt pour un CD qui a l'esprit libéral.


ameli

15/09/2010 à 19h10

ameli écrivait:
---------------
> On risque cependant de voir arriver (j'en ai déjà vu) des dossiers peu crédibles
> (genre "belle coquille vide

Pragmatique, j'ai catalogué de façon informelle les projets en 2 camps : ceux dont le promoteur est professionnel de santé, et ceux dont le promoteur est politique. Bien sur, cette séparation est arbitraire.

Avec le PS, le projet avance seul. On est informé en dernier, quand tout est quasi ficelé, et souvent, ça va tout bien.
Bon, il peut arriver qu'on suggère des retouches, mais c'est très bien admis, car on est dans le domaine de la logique (superficie, respect des textes sur les DASRI, etc).
le PS voit cependant l'ARS avec méfiance. Il craint que la subvention soit accordée en échange d'une contrainte, et préfère renoncer à cette subvention si elle est conditionnelle. Cette crainte est normale, mais dans ce cas injustifiée. Je suis parfois obligé de les convaincre de demander l'argent, car dans la totalité (ou presque) des cas, les MSP en projet respectent l'intégralité du cahier des charges. Il ne manque que la formalisation.
En effet, parfois, je ne suis informé du projet que par ricochet : le promoteur PS dépose en mairie une demande de permis de construire, qui est envoyé en préfecture. Le prefet n'y connait rien, et envoie en ARS, et je trouve ça sur mon bureau !
Et c'est donc moi qui suggère au professionnel de demander des sous...

Avec les politiques, on joue sur un autre terrain. Il veulent leur MSP, l'ont votée, distribué des tracts, mis un article dans la revue municipale avec leur photo, actionné le préfet, le parti, le député, le sous-prefet, le président du conseil général qui est un copain, écrit au dirlo de l'ARS en exigeant ceci ou cela et en le menaçant de foudres élyséennes, car il est aussi un copain de celui-là. D'ailleurs, il a beaucoup de copains, partout, et dans tous les camps.
C'est la stratégie du rouleau compresseur.
Et souvent, la coquille est vide. J'ai vu un tel projet estimé à 1M€, 800m², pour un (1) médecin et un (1) kiné; qui viendraient en location. Une ruine pour le contribuable.
Mes patrons, courageux, m'ont laissé monter en première ligne, causer aux prefét-député-conseiller général-maire réunis spécialement pour ce projet vide (pour ne pas dire creux). Dire non sans dire non (pour la subvention état et ARS), de façon diplomatique, en suggérant de représenter le dossier plus tard, et en donnant les pistes d'amélioration. Je sais faire, et oserais-je le dire, j'aime le faire.
Mais il n'est pas exclu que j'apprenne que ces subventions soient accordées quand même. Plus grand chose ne m'étonne...


ameli

15/09/2010 à 19h28

Candide Candida écrivait:
-------------------------
> Ta réponse est bien formatée "administration", bravo !
> Mon esprit coincé te remercie, j'ai bien lu que tu n'avais aucune réponse à mon
> descriptif des problèmes humains rencontrés dans ces structures (c'est surement
> un problème de projet mal défini à l'origine..).

Effectivement, je n'apporte aucune réponse à ces problèmes humains.
Car ces problèmes humains sont hors sujet, ne concernent pas les MSP. Ces problèmes humains existent dès qu'on met 2 être humains dans la même pièce ou dans le même lit ou à la même terrasse de bistrot au moment de payer l'addition : il y a toujours un risque de s'engueuler.
Il faut le prévoir et le savoir, c'est tout.

La seule façon de limiter le risque est d'écrire une charte (projet de santé + projet professionnel + projet architectural) et de la respecter. Autrement dit : la base de fonctionnement d'une MSP.
Et il faut travailler la répartition des charges en amont.
Mais malgré les précautions, le risque demeure.
Si on veut l'éliminer complètement, il faut se former dans une situation monopolistique : dentiste de poules dans les iles Kergelen, par exemple. Normalement, les frictions professionnelles devraient être réduites au minimum.


Grueavatar nptrc9 - Eugenol
Le Choixpeau magique

15/09/2010 à 19h53

Ou alors être dentiste conseil.


ameli

15/09/2010 à 19h58

Candide Candida écrivait:
-------------------------
> la mise en commun des moyens et des différences majeures qui existent entre
> notre profession et celle exercée par d'autres confrères issus du milieu médical

Pour moi, cet aspect est une vue de l'esprit.
Chaque profession a des différences majeures avec une autre ! Pourquoi nos différences seraient-elles différentes de leurs différences ? Pourquoi les nôtres seraient-elles plus majeures que les leurs ?
Exemple : un toubib a un faible plateau technique, un fort taux de présence, subit une forte sollicitation de renseignements, et est centralisateur des dossiers.
Un kiné a un important besoin de superficie.
Un infirmier, surtout quand il y a SSIAD ou EHPAD à coté, n'est jamais là et fonctionne par téléphone (intérêt du standard). Un bureau inf peut être partagé par 4 infirmiers !

Nos différences essentielles sont autant essentielles que les leurs.
Il y a toujours moyen de s'entendre, quand on veut s'entendre.
Si on ne veut pas, on n'y va pas, c'est tout.
Mais dire que c'est impossible de s'entendre, c'est une curieuse vision de notre vie professionnelle !


ameli

15/09/2010 à 20h00

Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> Ou alors être dentiste conseil.

;-)
La proposition ne tient pas !
C'est un métier dans lequel on devient très vite infréquentable.


Rorschachwhite tx6rqr - Eugenol
Candide Candida

15/09/2010 à 20h36

ameli écrivait:
---------------
> Candide Candida écrivait:
> -------------------------
> > Ta réponse est bien formatée "administration", bravo !
> > Mon esprit coincé te remercie, j'ai bien lu que tu n'avais aucune réponse à
> mon
> > descriptif des problèmes humains rencontrés dans ces structures (c'est surement un problème de projet mal défini à l'origine..).
>
> Effectivement, je n'apporte aucune réponse à ces problèmes humains.
> Car ces problèmes humains sont hors sujet, ne concernent pas les MSP. Ces
> problèmes humains existent dès qu'on met 2 être humains dans la même pièce ou
> dans le même lit ou à la même terrasse de bistrot au moment de payer l'addition
> : il y a toujours un risque de s'engueuler.
> Il faut le prévoir et le savoir, c'est tout.


Je te remercie de montrer ici publiquement ton ignorance et ton incompétence à apprécier, qualifier, juger ou prévoir ce problème mineur (enfin que tu juges mineur).

Donc pour éviter les frictions "il suffit" de le "prévoir et de le savoir" formidable, dire que des générations de psychologues attendaient cette révélation :-))

J'aime bien l'ellipse : "Car ces problèmes humains sont hors sujet, ne concernent pas les MSP.", je la trouve trés savoureuse, en gros le projet MSP est un succés, une réussite totales, sans tous ces cons qui ne peuvent pas s'entendre entre eux ^^

Et parler c'est mal, c'est vilain, ça tue le projet ?

> Si on veut l'éliminer complètement, il faut se former dans une situation monopolistique : dentiste de poules dans les iles KergUelen, par exemple.
> Normalement, les frictions professionnelles devraient être réduites au minimum.

Plutôt basique l'ironie de l'antithèse, mais bon faute d'arguments on fait avec ce que l'on a, je comprend..

> Nos différences essentielles sont autant essentielles que les leurs.
> Il y a toujours moyen de s'entendre, quand on veut s'entendre.
> Si on ne veut pas, on n'y va pas, c'est tout.
> Mais dire que c'est impossible de s'entendre, c'est une curieuse vision de notre
> vie professionnelle !

Quand tu sais pas tu y vas, tu découvres et tu essaies de t'adapter puis ... et je vais pas te raconter ma vie, mais j'ai partagé pendant 13 ans une maison de santé où se sont croisés 25 professionnels de santé divers et varié, je pense avoir 2-3 trucs à dire la-dessus (et un peu sur les rapports humains aussi, si tu le permet aussi), et même si tu me vois mieux aux Iles Kerguelen je reste assez sociable pourtant :-)

Je pense qu'il est 100 fois plus facile de travailler avec UN autre dentiste que de partager qquechose (et quoique cela soit) avec X professionnels différents de notre profession, je pense aussi que les rapports humains ne sont pas un problème mineur qui sont prévisibles ou anticipables, qu'ils sont à la base de tout les problèmes que l'on rencontre en association et que plus on est nombreux et différents plus ils sont difficiles à prévoir et à gérer.

CC.


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hallboy

15/09/2010 à 21h02


Il suffit d'avoir assisté une seule fois a une reunion de copropriétaires;) Et pourtant, il y a un syndic ,un reglement de copro, des parts, des centiemes, des votes etcetc...
Les pbs de copropriété ne sont jamais dus au reglement interieur maisbien aux coproprietaires.
Ecarter cette partie là du PB, c'est effectivemennt tout resoudre ou presque;)

--
envoyez ceci:
>
> http://www.lofficedentaire.com/qui.html
>
> là
>
> http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/a-propos/nous-contacter.html


ameli

15/09/2010 à 22h23

Je ne nie pas la possibilité de problèmes relationnels, je conteste l'affirmation (qui ne repose que sur des aprioris) selon laquelle un dentiste ne peut s'associer avec un autre professionnel, sous le prétexte qu'il est dentiste.
Je conçois que le dentiste est un être d'exception qui doit conserver sa pureté, mais je pense qu'il peut conserver son âme tout en acceptant un métissage limité.
Sans rire, pour qui on se prend ? C'est quoi, ce gonflage de tête ?
Car à ce compte, pourquoi n'en serait-il pas de même pour un kiné, qui a aussi un mode d'exercice particulier et des charges particulières (entre autres, une surface importante pour un rendement au m² limité) ?
Mais pour moi, c'est clair : il me parait évident, à lire certains, qu'ils ne sont pas mûrs pour un tel projet, et il ne faut surtout pas qu'ils y entrent, car un tel état d'esprit ne peut conduire qu'à une impasse.
On n'est pas motivé ? C'est simple, on n'y va pas.

Heureusement, les candidats ne manquent pas. C'est une autre façon d'exercer, fondée sur un partage d'informations et une entraide, tout en conservant l'aspect libéral. Et ce partage est formalisé, afin qu'il ne se délite pas après la belle flambée enthousiasmante du début. Les partages d'informations en mode réseau qui échouent, se terminant par des post-it, doivent leur échec à cette absence de formalisme.
Je comprends que tout le monde n'adhère pas à cette idée. Chez les médecins, cette même appréhension existe aussi. L'individualisme existe chez tous les PS ! Souvent, cette crainte ne disparait qu'après une visite d'une MSP existante, et une discussion avec des professionnels y travaillant. Certains projets présentés il y a 3 ou 4 ans, qui avaient provoqué un tollé (comme ici), ou des réunions brouillonnes et bruyantes sans concrétisation, n'arrivent que maintenant dans la phase active. Il faut parfois du temps, réfléchir à cette petite révolution, puis, on y vient, dans le calme. La vitesse, dans un tel montage, ce n'est pas un atout.


ameli

15/09/2010 à 23h30

hallboy écrivait:
-----------------
> Les pbs de copropriété ne sont jamais dus au reglement interieur maisbien aux
> coproprietaires.
> Ecarter cette partie là du PB, c'est effectivemennt tout resoudre ou presque;)

Mais bien évidemment !
D'où la confusion : une MSP n'est pas une SCM. Elle peut y être "accolée", mais il n'y a pas confusion des deux.
Une MSP est une maison de soins, et seulement de soins. Le mode de partage des frais communs, de proprio, de loyers, de personnels, est discuté ailleurs, dans une SCM, une SCI ou je ne sais quoi, ou avec le proprio ou entre les proprios, ou entre les intervenants. ça ne regarde pas la MSP, d'où mon affirmation : hors sujet. Ce qui ne veut pas dire que le sujet n'existe pas, mais qu'il existe ailleurs, et partout ailleurs, dans tous les modes associatifs, quels qu'ils soient.
La MSP n'a qu'un but : mettre des professionnels de santé dans un cadre facilitant leur coopération médicale, et seulement médicale. Son but n'est pas de les envoyer ensemble en vacances ou de discuter de la couleur du papier peint.
Certains accusent la MSP de choses qui ne la concernent en rien, mais qui concernent la SCM.
Je sais que ça peut être chaud, parfois. Mais il en est ainsi dans toutes les associations, et parfois même dans mariages ou associations de boulistes ! : ce sont des conflits personnels ou financiers, pas des conflits inhérents à la nature d'une MSP.

C'est pourquoi, d'ailleurs, que de nombreuses MSP ont choisi de fonctionner par locations de locaux, et non par acquisition, afin de pouvoir partir si ça devient trop chaud !
Ces MSP confient la construction à un promoteur-proprio, et les intervenants y sont locataires. C'est un choix privilégié par les médecins, surtout en zone rurale : ils savent qu'ils ne vendront pas, et donc, ne veulent acquérir.
Mais on trouve de tout, même des mixtes, des promoteurs qui pratiquent la location ou la vente dans une même maison, des promoteurs qui pratiquent des loyers très bas (les communes, dans ce cas, faut être con pour acheter), des promoteurs-rapaces qui veulent un loyer global par maison (piège : les restants paient pour celui qui quitte, faut se dépêcher de trouver un successeur)...
Le mode de fonctionnement financier des locaux-personnels-charges est très divers, certains avantageux, d'autres piégeux. La MSP s'appuie dessus, mais la MSP (c'est dans le titre) s'occupe uniquement du volet "santé".

Quant au partage des charges de fonctionnement du volet médical (secrétariat, personnel, etc), il faut s'approcher des associations. Les expériences les ont conduites à un barême adaptable, et adapté aux diverses professions, qui tient compte du temps de présence, de la surface, etc. Ce "modèle" se négocie entre les intervenants, et donne des idées. Exemple : un secrétariat-accueil commun (généralement des mi-temps) se partage, mais un toubib paiera bien plus qu'un dentiste (qui n'en a besoin que ponctuellement) ou qu'un orthophoniste, et une infirmière partagera ses locaux (donc ses charges) avec d'autres infirmières, car elles s'y relaieront.
Ce barème peut, d'ailleurs, être transposé sur les loyers si on veut.

Par contre, et il y a unanimité sur le sujet, quel que soit le professionnel, une MSP a des frais de fonctionnement plus élevés qu'un mode d'exercice unitaire. ça ne décourage personne, car chacun y trouve son compte, les avantages en confort de travail étant bien supérieurs à ce surcroit de charges.


ameli

15/09/2010 à 23h51

Candide Candida écrivait:

> Une MDS c'est gérer à plusieurs des problèmes qu'on aurait jamais eu tout seul.

Comme le mariage.


55 s2ba7n - Eugenol
Bjorn Again

16/09/2010 à 00h12

ameli écrivait:
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> Mais pourquoi donc, alors, les projets fleurissent-ils à grande vitesse ? Les
> professionnels libéraux seraient-ils devenus fous, à se précipiter ainsi vers le
> fonctionnariat ou le communisme ?

Pas les professionels libéraux, les GENERALISTES!
La plupart ne veulent pas du paiement à l'acte, sont déjà salariés indirects de la sécu et veulent l'être de manière encore plus claire.

Ils, ou plutôt ELLES (70% de femmes en médecine) veulent être salariés, de préférence à l'hôpital, dans une spécialité sans stress et avec peu de gardes réelles, avoir des collègues de travail pour boire le café, manger au self. C'est raté avec la mg, donc on leur construit des petites maisons pour qu'elles aillent faire le boulot pour lequel elles ont été formées, ça gomme bcp de difficultés à l'installation.
Les autres professionnels (certains spécialistes et tous les paramédicaux) suivent le mouvement pour boire les prescriptions à la source (compèrage légalisé).
Pour les cd, aucun intérêt, les mg sont à mille lieux de comprendre ce qu'est une bouche (ils ont eu deux heures de cours de stomato) et les traitements qui la concernent, cela ne les intéresse pas, il n'y a aucun "projet de soin" possible entre cd et mg, c'est de la terminologie de technocrate...

>
> En toute objectivité, les MSP sont de très beaux projets, apportant un grand
> confort de vie professionnelle, et ont bien plus d'avantages que
> d'inconvénients.

J'ai presque envie de te dire ta gueule.
Tu bosses en libéral dans une Msp? Non.
Alors cesse tes discours purement théoriques et essaie toi-même ce type d'exercice, arrête de lire des rapports et des "études" de merde, tu pourras parler après...


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