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Revue de presse
04/01/2017 à 00h46
Si, si, je crois qu'il y croit ...
Par contre il ne doit pas croire à la différence entre la théorie et la pratique.
Mais on adore recevoir les conseils de ceux qui ne touchent plus un instrument, un patient : ils sont toujours tellement pleins de bons sens ... ;-)
Si les CDC passaient autant de temps à expliquer à leur hiérarchie que c'est la faiblesse des remboursements et le peu de moyens financiers de la SS alloués au dentaire qui contribuent directement à tout ce qu'ils dénoncent dans leur propos (refus de soins, qualité des soins médiocre ...) on ferait un grand pas.
Mais l'éloignement du cabinet doit sûrement y être pour quelque chose ... alors ils sont tout excusés ... ;-)
--
En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
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04/01/2017 à 01h02
Houla… Bon, nous pouvons peut-etre réfléchir et agir, ou, disons, réfléchir avant d’agir.
Sur le fond, la notion d’unité mobile de soins a apporté les preuves de son efficacité et effectivement le système de remorque est moins onéreux qu’un bus.
Pour ce qui est du paiement, il semble donc acquis que les autorités vont valider le système du paiement à l’acte. Ca sera un bide.
Je crois savoir cependant que les prérogatives discrétionnaires des ARS permettent de débloquer des budgets destinés à honorer des actions de santé publique spécifiques. Dont acte. Nous savons tous ce qui en découle lorsque les enveloppes sont insuffisantes ou dépassées.
Si je reprends l’exemple évoqué plus haut des deux extractions chez mon patient âgé atcd AVC, AVK, IRC, DNID, HTA, Cardiopathie ischémique… Cotation DC 16 + DC 16 /2 ( rappel, ici en N.C. on est en NGAP ) Je ne reprends pas les détails de l’intervention chez un patient spastique que l’on ne peut pas installer sur un fauteuil dentaire . Donc DC 24 pour 1h30 en ayant passé plus de la moitié du temps à gérer l’installation du patient, les relations avec les accompagnants, les transmissions du dernier INR qui n’était pas dans le dossier, les courriers aux médecins etc … donc 45 minutes à « ne rien faire » et 45 minutes « à faire ce que je peux, de mon mieux, dans ce contexte »
Question que va proposer l’ARS pour rémunérer ce type d’acte qui est banal en EHPAD ? Sur une personne handicapée ou dépendante ou très âgée, le moindre geste va être extrêmement chronophage. Je maintiens que le paiement à l’acte n’est pas adapté et que le déblocage de budgets complémentaires sera vite dépassé.
C’est fort dommage car le principe de l’unité mobile est excellent et qu’il a fait ses preuves. Il permet notamment d’avoir des contacts avec les équipes soignantes, et de développer sa culture médicale.
Je suis convaincu que des praticiens seraient motivés pour exercer dans ces unités mais à condition de ne pas se faire avoir. Pour cela il faut avoir une visibilité sur le mode de rémunération et il faut savoir que les activités de santé publique sont TOUJOURS DEFICITAIRES lorsque la rémunération est faite sur la base du tarif conventionné.
Il faudra donc une majoration applicable sur la base du TC… Oké ! Quel coefficient ? Combien d’actes par vacation ? Quels actes ?
C’est très dommage, on risque de ruiner une bonne idée par une mise en œuvre inadaptée…
C’est le genre d’activité qui aurait pu m’intéresser mais connaissant les spécificités de la pratique sur personnes en situation de handicap, je pense que vous allez dissuader beaucoup de talents et de bonne volontés.
04/01/2017 à 01h32
Oui c'est un désavantage que d'etre éloigné du robinet à pognon.
Au fait qui paie les charges des cabinets des volontaires pour exercer dans ces structures mobiles ? -)
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04/01/2017 à 07h30
Valls voudrait suprimer le numerus clausus pour remplir les zones sous dotees .
En meme temps ,fermer des hopitaux et des maternites ,et suprimer les depassements .
Faut prendre des actions dans les fabricants de roulottes 😁
04/01/2017 à 09h21
Il est donc pour les formations privées ? -)
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04/01/2017 à 10h08
Dr_EG écrivait:
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> Si, si, je crois qu'il y croit ...
> Par contre il ne doit pas croire à la différence entre la théorie et la
> pratique.
>
> Mais on adore recevoir les conseils de ceux qui ne touchent plus un instrument,
> un patient : ils sont toujours tellement pleins de bons sens ... ;-)
>
> Si les CDC passaient autant de temps à expliquer à leur hiérarchie que c'est la
> faiblesse des remboursements et le peu de moyens financiers de la SS alloués au
> dentaire qui contribuent directement à tout ce qu'ils dénoncent dans leur propos
> (refus de soins, qualité des soins médiocre ...) on ferait un grand pas.
>
> Mais l'éloignement du cabinet doit sûrement y être pour quelque chose ... alors
> ils sont tout excusés ... ;-)
>
>
ce n'est pas ce que l'on excuse par responsable mais pas coupable et qui provoque un rictus incontrôlable ?
06/01/2017 à 09h43
Convention médicale: un premier avenant conclu sur la Rosp du médecin traitant de l'enfant 05/01/2017
PARIS, 5 janvier 2017
Un avenant à la nouvelle convention médicale étendant la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) au médecin traitant de l'enfant a été signé par trois syndicats représentatifs des médecins libéraux et l'assurance maladie, a fait savoir jeudi la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) dans un communiqué.
Remarque : les "actes" ne sont plus le monopole des rémunérations des médecins, avec l'accord des syndicats.
09/01/2017 à 09h38
Guillaume T écrivait:
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> Je crois savoir cependant que les prérogatives discrétionnaires des ARS
> permettent de débloquer des budgets destinés à honorer des actions de santé
> publique spécifiques. Dont acte. Nous savons tous ce qui en découle lorsque les
> enveloppes sont insuffisantes ou dépassées.
Exact. Il s'agit du FIR (fonds d'intervention régional). Il était fixé à 3,254 milliards pour l'an dernier pour la France entière, et est modifié (augmentation légère) tous les ans. Les ARS fixent localement les priorités en fonction des "urgences" et autres aléas.
Pour l'exemple, les MSP (en création prochaine) sont très aidées par ce moyen si un financement externe (subvention politique) est improbable et si un besoin local est important. Les ARS ciblent les besoins importants.
Cette somme est remise à l'ARS par la sécu... et elle le redistribue.
> Question que va proposer l’ARS pour rémunérer ce type d’acte qui est banal en
> EHPAD ?
L'ARS peut aider grace à ce FIR, en fixant certains objectifs sanitaires, et en vérifiant qu'ils sont atteints. Il ne s'agit pas de rémunérer des "actes", mais d'assurer une fonction : on rémunère un engagement.
C'est similaire aux rétributions (par la sécu) des "options" des centres de santé signataires de l' "accord national". Ce n'est pas une fortune, mais c'est un appoint qu'on ne peut négliger. Ce n'est pas une rétribution pour un professionnel, mais pour un groupe de professionnels. D'où l'intérêt des "SISA".
Pour ces cabinets mobiles, comme c'est un problème de santé publique important, la sécu intervient mais le ministère aussi. Pour le ministère, c'est 15 millions pour l'investissement (en France), et 10 millions pour le fonctionnement. Par an, le ministère se fixe 12,5 millions par an. L'objectif est de "faciliter" 100 "bucco-bus" en France pour commencer, avec 2 par région.
Une curiosité : pour un de ces investisseurs, cette somme dédiée à l'investissement par le ministère a parue surestimée ! ça ne sert à rien de construire des milliers de "mobiles", et ça coute beaucoup moins cher de contruire un mobile que de contruire un fixe !!! Cet investisseur m'a dit "ces Français sont cons, ils compliquent tout, je fais un chouette mobile pour 150 000, et votre état veut me donner 200 000, je serais con de dire non, mais ils sont cons de me les donner"...
Je maintiens que le paiement à l’acte n’est pas
> adapté et que le déblocage de budgets complémentaires sera vite dépassé.
Tu as peut être raison... mais faut s'adapter à ces handicaps, et adapter son propre comportement.
Cette note ministérielle précise : "Dans le cadre de la négociation dentaire, les actes spécifiques pourront bénéficier de cotations majorées".
Bref, on ne sait pas encore tout... parce que tout change, tout doit s'adapter, y compris notre organisation.
09/01/2017 à 09h53
amelit écrivait:
----------------
> Convention médicale: un premier avenant conclu sur la Rosp du médecin traitant
> de l'enfant 05/01/2017
>
> PARIS, 5 janvier 2017
> Un avenant à la nouvelle convention médicale étendant la rémunération sur
> objectifs de santé publique (Rosp) au médecin traitant de l'enfant a été signé
> par trois syndicats représentatifs des médecins libéraux et l'assurance maladie,
> a fait savoir jeudi la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs
> salariés (Cnamts) dans un communiqué.
>
> Remarque : les "actes" ne sont plus le monopole des rémunérations des médecins,
> avec l'accord des syndicats.
>
C'est surement une des dernières fois, car l'article 74 de la LFSS 2017 indique que dans le du R.O.S.P. la révision des objectifs se fera sans recours à un avenant à la convention.
11/01/2017 à 09h47
Les crédits du FIR ont été légèrement dépassés en 2015 (rapport d'activité)
Les agences régionales de santé (ARS) ont consommé la totalité des 3,239 milliards € de crédits délégués via le fonds d'intervention régional (FIR) en 2015 et ont dû puiser 70 millions € supplémentaires dans leurs fonds de roulement pour financer les dépenses engagées, selon le rapport d'activité 2015 du fonds.
Remarque : C'est la nouvelle du jour et ça date !!! ... et explique probablement les augmentations régulières des FIR.
11/01/2017 à 17h55
http://www.egora.fr/sante-societe/international/218422-le-paiement-la-performance-n%E2%80%99ameliore-pas-les-donnees-de-sante
"..........
Le paiement à la performance n’améliore pas les données de santé
Le paiement à la performance (Pay for Performance, P4P), établi sur des indicateurs de santé, est une tendance à la mode, aux Etats-Unis comme en Grande-Bretagne ou en France avec la ROSP. Pour autant, ces boni améliorent-ils réellement les données de santé ? On peut en douter à la lecture des résultats d’une méta-analyse publiée le 10 janvier 2017 sur le site de la revue Annals of Internal Medicine.
Les auteurs, de l’Université de Portland, ont repris 69 études publiées entre juin 2007 et février 2016, relatives à l’analyse du paiement à la performance sur les indicateurs de santé. La plupart de ces études avaient été menées en Grande-Bretagne où le P4P est apparu en premier, au sein du NHS ; 58 de ces 69 études concernaient les soins ambulatoires. Bien que les études analysées offrent des faiblesses méthodologiques, notamment avec l’absence de groupe témoin, il existe actuellement peu sinon pas de preuve que le paiement à la performance améliore substantiellement les indicateurs de santé, sauf si à T0 ces indicateurs sont suffisamment mauvais ! Dans leurs commentaires, les auteurs disent qu’il y a peu d’évidence que le P4P ait un impact significatif sur la santé des patients ou sur le taux de réhospitalisation.
Dans un éditorial lié à cette méta-analyse, le Dr Teryl K. Nuckols (Médecine interne, Cedars-Sinai Medical Center, Los Angeles) estime quant à lui qu’un système de bonus est réputé moins performant qu’un système opposé, c’est-à-dire de malus sanctionnant des pratiques professionnelles se traduisant par de mauvais indicateurs de santé.
Cette controverse naissante est importante dans la mesure où il y a une tendance à la généralisation de ces systèmes de prime à la soi-disant qualité ; aux Etats-Unis par exemple, le MIPS (Merit-based Incentive Payment System) se généralise progressivement en évaluant la qualité des soins délivrés aux patients relevant de Medicare (personnes de plus de 65 ans). MIPS est doté d’un système de bonus-malus mais avec une évaluation faite à deux ans de distance du soin analysé. Toujours est-il qu’un système de prime à la performance est sans doute peu efficace pris isolément, il pourrait en revanche être un contributeur efficace dans un modèle plus global de prise en charge coordonnée, plurioprofessionnelle, de patients chroniques, où la coordination est effectivement organisée et où un système d’information permet à la fois le partage de l’information et l’analyse des données.
Sources :
Aaron Mendelson et coll. The Effects of Pay-for-Performance Programs on Health, Health Care Use, and Processes of Care: A Systematic Review. Ann Intern Med. Publié en ligne le 10 janvier 2017
http://annals.org/aim/article/2596395/effects-pay-performance-programs-health-health-care-use-processes-care
.........."
12/01/2017 à 01h45
Franchement, Ameli, ce que tu nous apprends sur le financement de ces bucco bus me gêne et me met en rogne ! Sur le fond, le projet est extrêmement intéressant et la mise en service de 100 unités mobiles est un défi ambitieux et utile… mais financer à hauteur de 200 kE un bien qui en vaut 150 en dit long sur l’impéritie des équipes responsables de la mise en œuvre .
Il suffit de quelques bugs , de quelques décisions « inappropriées » pour planter un super projet.
Je suis d’accord avec toi, il nous faut accepter une bonne part de remise en question de nos habitudes et de nos certitudes. Mais si la gestion des ressources matérielles est à ce point fantaisiste , qu’en sera-t-il du volet RH ? …
Si les réseaux pilotes ont bien fonctionnés, c’est en général parce que des praticiens « surmotivés » s’y sont investis, sous la coordination d’universitaires qualifiés. Transposer ce qui a été possible pour deux ou trois bus à une centaine est une chose difficile !
Comme cela a été dit plus haut la santé publique se mesure à l’aide d’indicateurs qui sont le fondement de toute démarche qualité.
J’avais bossé sur le sujet et remis une note de synthèse à mon employeur l’alertant sur les désastres qui peuvent être engendrés par de mauvais indicateurs qualité ou, pire, par des indicateurs bricolés sur un coin de bureau par des responsables peu ou mal informés.
Je ne vous parlerai pas ici de ma lointaine expérience de CDC , lorsqu’il s’était agi de promouvoir les ASP (actions de santé publique) en allégeant l’AIP (DEP etc ) le tout sans PSN ( protocole standardisé national) et évalué avec de la compta analytique ( au temps passé ) …
Ca me hérisse d’autant plus que je suis pour ma part économe des deniers publics lorsque je bosse dans mon dispensaire . Il ne faut pas oublier que chaque dépense engagée représente le travail d’un contribuable. Lorsque j'étais arrivé dans mon actuel CMS, j'étais tombé sur un gros stock de compos périmés ! il y en avait pour des centaines d'euros ! ca me fait criser.
12/01/2017 à 08h10
Guillaume T écrivait:
---------------------
> J’avais bossé sur le sujet et remis une note de synthèse à mon employeur
> l’alertant sur les désastres qui peuvent être engendrés par de mauvais
> indicateurs qualité ou, pire, par des indicateurs bricolés sur un coin de bureau
> par des responsables peu ou mal informés.
La courbe du chomage s'inverse tu n'es pas au courant ? -)
Si les chiffres ne vont pas dans ton sens tu t'arranges pour les tordre.
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12/01/2017 à 08h18
Guillaume T écrivait:
---------------------
>Pour cela il faut avoir une
> visibilité sur le mode de rémunération et il faut savoir que les activités de
> santé publique sont TOUJOURS DEFICITAIRES lorsque la rémunération est faite sur
> la base du tarif conventionné.
j'adore cette réponse éloquente d'un ancien CDC.
Mais j'en pose une autre : l'exercice de la chirurgie dentaire, dans sa globalité, n'est pas une activité de santé publique ?
Les CD libéraux ne soignent-ils pas de patients poly-pathologiques, handicapés, aux revenus limités souvent ...
Les centres de santé dentaires de la SS, mutualistes (je ne parle pas des centres low-cost) accrédités moralement du label "santé publique" accueillent essentiellement des patients aux revenus limités qui trouvent là une solution moins onéreuse (possible grâce aux subventions, avantages fiscaux, mais je ne critique pas), mais pas plus de poly-pathologiques.
Et l'écart de coût (pour le patient) est de quoi, 20%-25% environ par rapport aux tarifs pratiqués en libéral ...
Donc si les activités de santé publique sont toujours déficitaires pour les uns, on peut aussi concevoir qu'elles le sont pour les autres, sans subventions, sans avantages fiscaux.
__________________________________________________________
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Et je vois qu'il n'y a pas eu de réponses à ma question sur l'investissement de la SS dans le dentaire et les conséquences sur la population (je recopie le post à la suite) : peur de critiquer son employeur (ce serait compréhensible ...) ?
03/01/17 à 17h29 :
"Mais on en revient toujours à la même chose Ameli, honore les soins à leur juste valeur et REMBOURSE les (par la SS), donc fait en sorte que le patient ait un remboursement décent sur cette valeur des soins et tu verras que les Français n'auront plus de problèmes dentaires.
Et si tu veux être vraiment efficace, rend OBLIGATOIRE une visite annuelle pour que la prise en charge (à sa juste valeur bien entendu ...) soit effective, car santé publique (celle qui te tient tant à coeur) rime avec prévention publique, mais nécessite une responsabilisation des patients.
Et la responsabilisation des Français ... c'est un coup à retrouver au moins ... 100000 personnes dans les rues, ... bref la France entière comme titreraient les médias ;-), ça fait trop peur ... c'est trop avant-gardiste ...
Je te rappelle juste pour mémoire :
dépense dentaire de l'Assurance Maladie en France : < à 3.5 Mds d'euros, pour environ 9.5 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 35%) pour 66 Millions d'habitants soit un rbt de 53€ par hab
dépense dentaire de l'Assurance Maladie en Allemagne : 12.4 Mds d'euros, pour 18.2 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 10%) pour 82 Millions d'habitants soit un rbt de 151€ par hab
Y a pas une différence d'investissement dans la santé publique bucco-dentaire ???
Et avec des résultats : http://www.dental-tribune.com/articles/news/france/23034_le_systeme_de_soins_de_sante_dentaire_allemand_se_distingue_en_europe.html
Tout le reste n'est que beaux discours : mais la réalité, c'est qu'on ne peut pas contraindre la profession à faire sans arrêts des actes à perte, ce qui mène à toutes les dérives : soins baclés, refus de prise en charge de certains patients car non solvables ... "
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13/01/2017 à 04h39
Bon… Bien évidemment, la pratique dentaire contribue dans sa globalité à la santé publique, c’est une évidence.
Il suffit pour s’en convaincre de se reporter à un article récent de l’ID relatant une hausse spectaculaire du CAO en Ardèche consécutive à l’interruption de des dispositifs incitatifs et à la baisse de la démographie professionnelle.
Une « action de santé publique » vise un objectif spécifique au sein d’une population donnée.
Exemple de cible pour les bucco-bus : comorbidité entre les foyers infectieux bucco dentaires et les pneumopathies chez les personnes âgées dépendantes ( respirateurs buccaux, parkinson, dyskinésies respiratoires etc etc … )
Il va falloir faire du dépistage, réaliser des actes de prophylaxie (en attendant que les infirmier et AS spécifiquement formés le fassent – réseaux pilotes en Bretagne, je crois… ) et surtout faire des extractions et des soins… En polypatho et en paiement à l’acte ce n’est pas rentable, évidemment. Je ne parle même pas du temps qu’il va falloir consacrer à la saisie des paramètres et autres indicateurs de suivi.
Idem, si tu dois faire face à un afflux de soins pédiatriques dans ton cabinet, tu auras une baisse de chiffre.
Les cabinets dentaires de nos dispensaires sont déficitaires en termes d’actes cotés. Pour ce qui me concerne je n’ai tout simplement pas le temps de m’occuper des « petits édentements » et ne fais de prothèse que lorsque la fonction masticatoire est altérée. Des urgences tous les jours, des cellulites sévères nécessitant parfois des hospitalisations sans parler évidemment des polycaries… Ca ne peut pas être rentable au tarif NGAP.
Je n’ai été CDC que durant trois ans, et ce dans deux régimes différents mais ça a changé mon regard sur le métier. Je pense qu’il faut pouvoir compléter l’offre soins libérale par des actions de santé publique ciblées, planifiées, pilotées et suivies, avec le concours d’universitaires et d’administrateurs.
C’est probable, installer une unité dentaire dans un hôpital local coûterait plus cher qu’un bucco bus. Ensuite il faut réfléchir… et peut être, accepter de se planter pour corriger ?
La pratique hospitalière m’aurait tenté, mais j’ai passé mon PH bien trop tard pour oser espérer un poste intéressant.. . alors je reste dans ma « brousse » et là, c’est bientôt le week-end, la mer est calme et je vais commencer à me préoccuper d’un tout autre matos !!
13/01/2017 à 11h11
Guillaume T écrivait:
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> Les cabinets dentaires de nos dispensaires sont déficitaires en termes d’actes
> cotés. Pour ce qui me concerne je n’ai tout simplement pas le temps de m’occuper
> des « petits édentements » et ne fais de prothèse que lorsque la fonction
> masticatoire est altérée. Des urgences tous les jours, des cellulites sévères
> nécessitant parfois des hospitalisations sans parler évidemment des polycaries…
> Ca ne peut pas être rentable au tarif NGAP.
Tu es salarié ? Bénévole ?
Parce que vois tu un cabinet libéral en déficit il disparait. -)
A quels tarifs sont les prothèses dentaires dans ton dispensaire ?
Pas de fixe que de l'amovible ? En combien de temps tu arrives au complet haut et bas, en moyenne ? -)))
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13/01/2017 à 11h28
En dentaire plus tu attends et plus ca te coute cher. C'est le message qu'il faut faire passer.
C'est la meilleure des préventions. -)
Réduire les restes à charge est contre productif.
Ceux qui ne comprennent pas ca tu peux te contorsionner dans tous les sens jamais tu ne pourras les aider tout au mieux les accompagner dans la déconfiture de leur bouche et du boulot que tu leur fais. . . On ne peut pas aider les gens contre leur volonté.
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13/01/2017 à 12h05
Supprimer la rémunération à l'acte c'est cher si on veut que ça marche.
Ça demande des administratifs en rab, et pas des manches si on vise un pilotage/contrôle correct.
Et sans contrôle à postériori ça deviens encore plus la foire qu'à l'acte.
Sinon plutôt d'accord avec GuillaumeT, prendre les systèmes existant, qui sont portés par des gens motivés et qui souvent sont à l'initiative du truc, et le transposer avec des équipes pour qui ça va être de l'alimentaire.... on verra bien si on peut se passer de la carotte de la rémunération à l'acte.
14/01/2017 à 08h44
Ici nous sommes salariés de la DASS avec un salaire fixe, sans intéressement au chiffre. Il y a un impératif de santé public et le gouvernement de la Nouvelle Calédonie finance les dispensaires. Il y a bien évidemment des objectifs ( CAO par tranche d'age, taux de comblement de sillons etc ) et des suivis et des cohortes ( RAA et bientôt diabète ). La prothèse n'est vraiment pas une priorité, elle est réalisée au tarif NGAP. Ceci étant en France, je suis à peu près convaincu que les CMS municipaux de la banlieue parisienne ne couvrent pas leurs frais. Il n'est pas impossible que les impôts locaux renflouent les budgets.
Nous sommes tout à fait dans cette logique évoquée plus haut, nous tentons d'intervenir en amont de la pathologie. Ca prend du temps et en acte côté c'est pineutsse.
Le problème de fond à trait à la valorisation du travail !
16/01/2017 à 09h31
Grippe: l'idée d'une vaccination obligatoire des soignants "mérite d'être explorée" (ordre infirmier)
Grippe: le président de l'ordre des médecins exhorte les soignants à se faire vacciner
16/01/2017 à 10h08
Dr_EG écrivait:
---------------
> Je te rappelle juste pour mémoire :
> dépense dentaire de l'Assurance Maladie en France : < à 3.5 Mds d'euros, pour
> environ 9.5 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 35%) pour
> 66 Millions d'habitants soit un rbt de 53€ par hab
> dépense dentaire de l'Assurance Maladie en Allemagne : 12.4 Mds d'euros, pour
> 18.2 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 10%) pour 82
> Millions d'habitants soit un rbt de 151€ par hab
http://www.argusdelassurance.com/acteurs/allemagne-un-systeme-moins-liberal-dossier-depenses-dentaires.99618
Je me demande quel système est le meilleur ! on croit que c'est toujours mieux ailleurs. Puis on va vérifier et on a des surprises !
J'ai connu le système prussien qui a bloqué (tarifs et fiscalité) les prix et qui a eu des conséquences énormes : pourquoi les praticiens allemands se sont expatriés et vont bosser 2 jours par semaine en Hongrie, en Pologne (et en France) ? ... parce que une multiplication par deux du nombre d'endos en un mois, fait diviser par deux la valeur de l'endo ! Les tarifs changent très vite, en fonction du nombre de travaux faits !
Nous, on se plaint du fonctionnement de notre sécu et des tarifs. En Allemagne c'est incroyablement complexe, tout change, par "Land", et par assurance ! Certaines assurances payent, d'autres non. On n'y comprend plus rien. Pour les maladies, c'est pareil.
Une chose est sure, j'ai TOUJOURS connu le tiers payant généralisé (il y a 30 ans voire plus). Et personne ne se plaint, personne ne pleure. Même mon proto, allemand (!), était payé directement par la sécu pour ses travaux allemands (le dentiste était payé pour son travail, et le prothésiste pour le sien). Si j'avais choisi un prothesiste allemand, c'est qu'ils sont très très bons en prothèse mobile (titane presque partout, dents céram partout, gerber presque partout), et travaillent très-très vite (de nuit comme de jour). Le coursier venait chez moi 2 fois par jour, et un travail complexe était livré en 2 jours.
Nous, pauvres Français, on ne ne veut pas du 1/3 payant, puisqu'on est génétiquement cons.
16/01/2017 à 10h12
amelit écrivait:
> Nous, on se plaint du fonctionnement de notre sécu et des tarifs. En Allemagne
> c'est incroyablement complexe, tout change, par "Land", et par assurance !
> Certaines assurances payent, d'autres non. On n'y comprend plus rien. Pour les
> maladies, c'est pareil.
C'est curieux ca. les allemands auraient ils le choix de leur assurance ? -)
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16/01/2017 à 10h25
amelit écrivait:
----------------
>
> Nous, pauvres Français, on ne ne veut pas du 1/3 payant, puisqu'on est
> génétiquement cons.
Tu sais pourquoi les allemand ont plus de boites intermédiaires que les français.
En France, les délais de paiement par l'administration empêchent pas mal de boites de petite taille de pouvoir accéder aux appels d'offres publics car ils ont plus de chance d'être en faillite le jour où ils seront payés.
En Allemagne, Le payeur public paye en temps et en heure sans rechigner.
Sinon, le tiers payant pour les prothésiste marche si bien qu'il y avait eut une arnaque à l'origine de la prothèse en Allemagne de grande ampleur avec des assureurs qui avaient payé pour des prothèses allemandes des prothèses étrangères.
22/01/2017 à 12h29
amelit écrivait:
----------------
> Dr_EG écrivait:
> ---------------
> > Je te rappelle juste pour mémoire :
> > dépense dentaire de l'Assurance Maladie en France : < à 3.5 Mds d'euros, pour
> > environ 9.5 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 35%)
> pour
> > 66 Millions d'habitants soit un rbt de 53€ par hab
> > dépense dentaire de l'Assurance Maladie en Allemagne : 12.4 Mds d'euros, pour
> > 18.2 Mds dépensés par les patients (et reste à charge d'environ 10%) pour 82
> > Millions d'habitants soit un rbt de 151€ par hab
>
> http://www.argusdelassurance.com/acteurs/allemagne-un-systeme-moins-liberal-dossier-depenses-dentaires.99618
>
> Je me demande quel système est le meilleur ! on croit que c'est toujours mieux
> ailleurs. Puis on va vérifier et on a des surprises !
> J'ai connu le système prussien qui a bloqué (tarifs et fiscalité) les prix et
> qui a eu des conséquences énormes : pourquoi les praticiens allemands se sont
> expatriés et vont bosser 2 jours par semaine en Hongrie, en Pologne (et en
> France) ? ... parce que une multiplication par deux du nombre d'endos en un
> mois, fait diviser par deux la valeur de l'endo ! Les tarifs changent très vite,
> en fonction du nombre de travaux faits !
> Nous, on se plaint du fonctionnement de notre sécu et des tarifs. En Allemagne
> c'est incroyablement complexe, tout change, par "Land", et par assurance !
> Certaines assurances payent, d'autres non. On n'y comprend plus rien. Pour les
> maladies, c'est pareil.
> Une chose est sure, j'ai TOUJOURS connu le tiers payant généralisé (il y a 30
> ans voire plus). Et personne ne se plaint, personne ne pleure. Même mon proto,
> allemand (!), était payé directement par la sécu pour ses travaux allemands (le
> dentiste était payé pour son travail, et le prothésiste pour le sien). Si
> j'avais choisi un prothesiste allemand, c'est qu'ils sont très très bons en
> prothèse mobile (titane presque partout, dents céram partout, gerber presque
> partout), et travaillent très-très vite (de nuit comme de jour). Le coursier
> venait chez moi 2 fois par jour, et un travail complexe était livré en 2 jours.
> Nous, pauvres Français, on ne ne veut pas du 1/3 payant, puisqu'on est
> génétiquement cons.
Eh bien excuse-moi, mais la lecture de ton article me fait plus envie que le système français actuel où la SS s'est totalement désengagée du dentaire.
Et encore une fois, je te le répètes, le 1/3 payant ne sera accepté par la profession que quand les soins seront CORRECTEMENT honorés (et correctement remboursés, avec le même taux de ticket modérateur qu'aujourd'hui par ex) COMME PARTOUT DANS LES PAYS DEVELOPPES QUI PRATIQUENT LE 1/3 PAYANT.
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En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
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