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Revue de presse
18/01/2011 à 20h16
themumbly écrivait:
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> ameli écrivait:
> ---------------
>
> > Quand on est médecin, on doit être mû par l'intérêt général, et ne pas être
> > uniquement sensible au fait d'aller vivre là où il fait beau et où on peut
> > gagner beaucoup d'argent.
>
> ENORME......je ne m'en lasse pas de celle-là
> ça fait du bien une bonne blague en fin de journée
T'as raison. On l'a lu avec mon assistante, on est morts de rire!
En plus, aucun rapport avec le début de ses propos.
Les planqués de la république ont une fâcheuse tendance à considérer la profession de santé comme un sacerdoce.
Je suis sûr que celui-ci serait sensible à l'idée, pour les sénateurs et autres députés, d'une représentation tournante des administrés et pingouins de Saint Pierre et Miquelon.
18/01/2011 à 20h22
jeff2 écrivait:
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> la révolte gronde chez les blouses blanches?
> les kinés, les biologistes, à qui le tour?
Les nonéopathologues ?
18/01/2011 à 20h24
Mark's a dit .
T'as raison. On l'a lu avec mon assistante, on est morts de rire!
Elle était sur tes genoux ? Séducteur va !
19/01/2011 à 01h10
mark's écrivait:
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> Les planqués de la république ont une fâcheuse tendance à considérer la
> profession de santé comme un sacerdoce.
Je fais une interprétation un peu différente de des propos. Je pense qu'il faut aller au-delà de la maladresse ou de la provocation.
On rejoint ce que je disais ailleurs : une profession de santé a des obligations légales de santé publique (art R4127-202 du CSP pour les dentistes) et on est en droit de nous les imposer à la lettre. On a effectivement une petite tendance à les oublier.
Ou alors nous sommes une profession commerciale et on installe notre boutique où on veut, et on pratique les tarifs qu'on veut.
19/01/2011 à 02h30
ameli écrivait:
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> On rejoint ce que je disais ailleurs : une profession de santé a des obligations légales de santé publique (art R4127-202 du CSP pour les dentistes)
art R4127-202:
"Le chirurgien-dentiste, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine.
Il est de son devoir de prêter son concours aux actions entreprises par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé."
Tiens aujourd'hui une bonne femme de l'UFSBD a appelé au cabinet, comme d'hab mon ad filtre, dit que je suis occupé et de rappeler (le temps de m'expliquer ce que veut l'interlocuteur et si je prends ou pas, donc je lui dis de me la passer la prochaine fois), donc la bonne femme rappelle 1/2 heure après et avec sa voix neurasthénique et apathique me demande si je veux bien gentiment aller présenter des diaporama sur M'T dents aux cp de l'école de mon coin !! si si !
C'est une mission que je dois exercer dans le respect de la vie et de la personne humaine ? Et je dois prêter gratuitement mon concours à la place des parents (ou des instituteurs (?)) à cette action entreprise en vue de la protection de la santé ?
Si j'avais dit oui, m'aurait-on rendu mon concours "prêté" comme dans l'art R4127-202 ? Et j'aurais été payé combien ou j'aurais eu un crédit d'impôt de combien ?
Aurais-je piqué le boulot d'un autre pour ce gracieux bénévolat ?
Aurais-je gagné un tube de dentifrice, une brosse à dent ou une tringle à rideau ?
Comme je suis sympa, je lui ai dit que pour la prévention mon cabinet était ouvert.. je crains le pire: je ne sais combien de dizaines de gosses vont débarquer demain pour prendre rendez-vous !! Heureusement que je ne bosse que le matin..
19/01/2011 à 05h45
C'est vrai que sans Améli Eugénol perdrait de son charme.
Heureusement pour donner forme à ses vœux, il y a tout un tas de docteurs, généralistes de leur état qui gagnent moins que des responsables de McDo grâce aux 22€ que la collectivité leur octroie généreusement pour soulager des malades. C'est ça la vraie justice sociale, quand le médecin est payé trois fois moins cher que le plombier, le saint-Graal collectiviste n'est pas loin.
Mais arrivé au pays de la technocratie, il me paraît tout-à-fait normal d'en prendre les travers. Il est toujours plus facile de donner la leçon quand on n'est pas ou plus concerné.
Prêter son assistance pour les missions de prévention ne signifie pas les faire bénévolement. Les jours de garde, ce n'est pas gratuit non plus.
J'ai fait une fois leur MTdents, ce n'est pas inintéressant, mais pendant que les enseignants se reposent et t'écoutent en étant payés, toi tu trimes au tarif de l'abbé Pierre.
Tu as vraiment l'impression que le système te prend pour un con !
Remarque pour Tulle, ce n'est vraiment pas une mauvaise idée, mais en déconventionné.
Je ne comprends pas que les praticiens en désert médicaux ne s'y mettent pas tous quand ils ont la possibilité de tourner le dos à la convention néanderthalienne. Un reste de masochisme conventionnel ? probablement. Quand les moutons sont bien éduqués, ils suivent le chemin de la tonte même quand ils ne le doivent pas.
19/01/2011 à 11h01
ratinox écrivait:
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> Prêter son assistance pour les missions de prévention ne signifie pas les faire bénévolement.
T'as gagné combien de tringles à rideaux ?
> Les jours de garde, ce n'est pas gratuit non plus.
Donc si c'est bien, tu ne serais pas contre prendre les gardes des autres et venir faire MTdents dans mon coin je suppose..
> J'ai fait une fois leur MTdents, ce n'est pas inintéressant,
Les enseignants et les gamins de cp t'ont appris plein de choses intéressantes ?
> mais pendant que les enseignants se reposent et t'écoutent en étant payés, toi tu trimes au tarif de l'abbé Pierre.
Pourtant tu dis plus haut que ce n'est pas fait bénévolement.
Franchement si j'ai du temps à consacrer à autre chose que mon travail dans mon cabinet, je préfère le passer autrement: loisirs, proches, activités enrichissantes etc..
19/01/2011 à 11h18
Vous prenez le problème à l'envers !
La profession a énormément changé ces dernières années. Les contraintes budgétaires sont très fortes, il y a un problème d'accès à la santé, la diminution des couts sociaux passe par la prévention, etc.
La profession fait donc le grand écart entre d'un coté ses contraintes économiques et de l'autre son rôle en santé publique. Elle doit faire un choix, qui jusqu'à maintenant allait de soi puisque les contraintes étaient faibles : elle s'inscrit en tant que professionnel de santé et accepte les contraintes, ou elle s'inscrit en tant que commercial.
On se trouve face à deux camps :
- les "libéraux" purs, qui prônent déconventionnement, dissolution de la sécu, installation où on veut quand on veut, et pas de prévention puisque pas de financement.
- les conventionnés, qui se considèrent comme professionnels de santé, et qui acceptent toutes les contraintes (mais en râlant). Un professionnel de santé doit s'occuper de santé et a un rôle social !
En premier, à mon sens, la profession doit se positionner. C'est clair que mon choix est fait.
Dans un deuxième temps, il faudra que les syndicats se bougent le cul pour faire admettre aux institutions que les règles ont changé et qu'on ne peut pas pas multiplier les contraintes sans mettre des financements en face (pour la prévention en particulier).
19/01/2011 à 11h36
ameli écrivait:
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> ...
Mais comme je l'ai dit à la madame neurasthénique de l'UFSBD mon cabinet est ouvert.
Bizarrement et contre toute attente aucun de ces petits gamins n'est venu prendre rendez-vous ce matin, mais bon la matinée n'est pas finie.. ou alors la madame de l'UFSBD n'a pas encore eu le temps de leur transmettre mon message, trop occupée qu'elle doit être.
Ils téléphonent aussi aux cardiologues, pneumologues et autres endocrino pour faire de la prévention dans les classes de cp et éduquer les générations futures sur leurs risques vitaux ?
19/01/2011 à 14h53
Améli, nous n'avons pas à être les dindons de la farce.
Tu penses que nous devons participer doublement aux problèmes budgétaires : avec des cotisations de fou et avec des honoraires de misère.
Tu décris effectivement une réalité car nous avons, nous dentistes ou médecins secteur 1 suffisamment idiots pour nous laisser faire. En ce sens tu as raison, on a ce qu'on mérite.
Mais on ne peut passer pour vilains de service ceux qui veulent redevenir de vrais libéraux et non des personnes payées par la Sécu car c'est ainsi qu'on est en général perçu par les politiques et les administrations. C'est un procédé démagogique et empreint de manichéisme politique. Nous ne sommes pas payés par la Sécu et les mutuelles et n'avons pas en aucun cas à payer les pots cassés comme c'est le cas actuellement avec des tarifs que les Polonais ne nous envient pas.
Être professionnel de santé n'est pas incompatible avec une indépendance financière d'exercice, même si on n'est plus indépendants actuellement et c'est la situation que tu souhaites voir perdurer. C'est toujours une position généreuse et courageuse de demander aux autres d'accepter de voir leurs revenus continuer à diminuer. Mais bon c'est le credo de certains d'étrangler les salauds qui gagneraient trop de pognon.
Ceux qui veulent faire du social, libres à eux, l'imposer à tous, c'est une vision particulière du fonctionnement d'une démocratie. Mais on trouve toujours de bonnes raisons à restreindre les libertés, ce n'est pas un apanage des opinions politiques de gauche ou de droite d'ailleurs.
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Tu ne m'as absolument pas compris Hop.
Je voulais souligner que les missions de service public ne sont pas nécessairement bénévoles. Mais ce service pour le bien public est payé une misère. Est-ce qu'on demande à des salariés de travailler le dimanche sans les payer en conséquence ? Non, mais on attend des praticiens médicaux une abnégation financière qu'ils ne peuvent s'offrir.
La Sécu nous a cloqué avec leur convention d'un autre âge et nous en sommes devenus les esclaves. Il est normal dans ces conditions qu'on nous traite comme tel.
La mission de prévention je l'ai faite gracieusement ce que j'entendais par tarif abbé Pierre. C'était par curiosité, c'est sympa d'enseigner la prévention à des enfants mais pour faire un boulot non rémunéré, qu'ils aillent demander aux donneurs de leçons. La prévention rapporterait énormément en termes d'économie de santé mais les idiots qui nous gouvernent et qui œuvrent au fonctionnement du système préfèrent nous taper dessus, ils trouvent ça plus utile et déstressant.
Les missions de l'Ufsbd je ne pense pas en refaire car au final on te prend pour un con.
19/01/2011 à 15h01
ratinox écrivait:
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> Je ne comprends pas que les praticiens en désert médicaux ne s'y mettent pas
> tous quand ils ont la possibilité de tourner le dos à la convention
> néanderthalienne. Un reste de masochisme conventionnel ? probablement. Quand les
> moutons sont bien éduqués, ils suivent le chemin de la tonte même quand ils ne
> le doivent pas.
On t'attend.
19/01/2011 à 15h14
hop écrivait:
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> Ils téléphonent aussi aux cardiologues, pneumologues et autres endocrino pour
> faire de la prévention dans les classes de cp et éduquer les générations futures
> sur leurs risques vitaux ?
Ben non, c'est encore une de nos spécificités, qui nous donne cette "mauvaise image" (selon ameli): nous sommes les seuls à faire de la prévention gratuitement.
En plus des gardes non rémunérées, des "factures", des "devis" préalable, de prendre en charge gratuitement les échecs thérapeutiques, etc...etc...
Dis-nous, ameli, pourquoi avons-nous une si mauvaise image, selon toi, alors qu'on fait beaucoup de choses que les autres ne font pas?
Peut-être parce qu'on est trop cons pour communiquer sur ces éléments positifs?
19/01/2011 à 15h34
ratinox écrivait:
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> Les missions de l'Ufsbd je ne pense pas en refaire car au final on te prend pour un con.
^^
C'est exactement ce que je me suis dit, mais bon ils auront essayé.
Et bizarrement aucun p'tit nenfant de ces classes de cp n'a pris rendez-vous à mon cabinet ce matin...
19/01/2011 à 15h47
Ha oui, j'allais oublier: dans dentiste conseil, il y a "conseil", donc plutôt que de chercher des pigeons qui bosseraient gratos, ils n'ont qu'à envoyer les DC donner des conseils aux cp, au moins nos impôts serviront à quelque chose.
19/01/2011 à 16h43
hop écrivait:
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> r
> Franchement si j'ai du temps à consacrer à autre chose que mon travail dans mon
> cabinet, je préfère le passer autrement:
>...., activités enrichissantes etc..
décidément, tu ne fais rien pour rien ;)
Perso, frais émoulu de la fac j'ai fait des vacations dans les écoles maternelles, de prévention, et de dépistage dans les collèges de Marseille.
Installé dans mon bled, j'ai naturellement continué avec mon épouse.
Jusqu'au jour où on s'est entendus dire que l'on faisait cela pour gagner des clients.
A regret, nous avons arrêté.
19/01/2011 à 16h45
Keyser Söze écrivait:
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>
> Dis-nous, ameli, pourquoi avons-nous une si mauvaise image, selon toi, alors
> qu'on fait beaucoup de choses que les autres ne font pas?
> Peut-être parce qu'on est trop cons pour communiquer sur ces éléments positifs?
C'est ça, on t'attendait... :)))))))))))
19/01/2011 à 17h12
Pourquoi payer les DC pour de la prévention ? Puisque le social ça doit être gratos et implique donc travail gratuit obligatoire.
Je n'ai vraiment pas le courage de partir dans un trou perdu pour les mêmes raison que je ne quitte pas ce pays pour des contrées plus vertes ou plus bleues : famille et amis, écoles (qu'on croit meilleures) pour les gosses. Sûrement ai-je tord.
Si t'as besoin d'un plombier et que tu n'as pas le choix tu ne vas pas t'abstenir parce qu'il n'est pas pris en charge par l'assurance. Maintenant tu trouveras toujours de gens prêts à faire x fois des trajets de 150 km pour que leurs soins soient remboursés. Mais les dentistes existaient avant que leurs actes ne soient fixés par la Sécu et exerçaient dans des conditions bien plus confortables.
Les praticiens se sont conventionnés à l'époque non par masochisme ou par intérêt social ou philanthropique mais parce que les tarifs alors fixés dans la Nomenclature étaient plus élevés que ceux qu'ils pratiquaient eux-mêmes. Depuis soixante ans ces tarifs n'ont pas évolué et ont été divisés par quatre ou cinq grâce à l'inflation, c'est un détail dirons-nous.
Moi le HN je n'osais pas le proposer avant. Je me disais, ce n'est pas remboursé, ils ne l'accepteront jamais... J'ai compris que mon seul frein c'était moi et mes doutes. Si je propose des inlays-onlays, libre au patient d'accepter, libre à moi d'accepter de lui mettre composite-amalgame ou de l'adresser dans des centres de santé sociale où ils recevront les soins de haute volée dont il souhaite bénéficier.
La Sécu nous prend pour des cons, libre à nous de jouer ou non la partition qu'ils nous servent.
19/01/2011 à 17h15
Pour Ameli : depuis que je suis sorti de la fac, je n'ai bossé que dans des endroits pommés ou à fortes proportions CMU. J'ai depuis racheté un cabinet dans un village de 1600 habitants, entouré d'autres villages totalisant environ 4500 habitants de plus.J'ai bonne presse et donc je travaille 50 heures par semaine (et pas derrière un bureau comme tu dois peut-être te souvenir) car je ne sais pas dire non.
Alors d'abord il faut dire que les intélligents parisiens ont qualifié géographiquement ma zone d'exercice comme étant à forte densité médicale alors que micro-géographiquement il est facile de comprendre que ce n'est pas le cas!
Ensuite je ne pense pas que lorsque tout le monde s'installe au même endroit ce soit pour l'argent comme tu (et les autres penseurs parisiens) voudrais le laisser penser. Je crois même savoir qu'un praticien du 59 gagne plus qu'un du 83.
Pour continuer, n'étant protocolé avec aucune mutuelle, j'ai appris que certains EX-patients avaient fait 80 km A/R, par séance, pour se faire soigner chez un potocolé sinon ils n'étaient que très faiblement remboursés... et d'autres avaient accepté de n'être que faiblement remboursés. Je pense que c'est un bon moyen pour maintenir le tissu social au sain d'un canton rural, n'est-ce pas ! Cela aussi est une brillante idée de nos grands penseurs de la "concurence".
Je ne vais pas continuer mais je peux te dire que si les contraintes continuent à s'amonceller, si l'on continue à nous traiter comme de la M...., à nous prendre uniquement pour des vaches à lait et à nous considérer comme les uniques responsables de la difficulté d'accès aux soins dentaires alors que la Cour des Comptes souligne l'abandon de ce secteur, je vais dévisser ma plaque et ciao la dentisterie et bonjour autre chose. Et d'autres devraient s'en inspirer, à ne rien dire et surtout ne rien faire avec la tête haute, on finit par être coupable aux yeux des autres !
20/01/2011 à 10h56
APM 19/01/11
18:32 Adoption au Parlement européen de la directive sur les soins transfrontaliers
STRASBOURG, 19 janvier 2011 (APM) - Le Parlement européen a adopté mercredi en deuxième lecture la directive sur les soins transfrontaliers
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2011-0007+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR
Résumé : comme avant, davantage de protection des patients, droit au demandes d'entente préalables sécu si une nuit d'hospitalisation pour soins programmés.
20/01/2011 à 11h19
ratinox écrivait:
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c'est
> la situation que tu souhaites voir perdurer. C'est toujours une position
> généreuse et courageuse de demander aux autres d'accepter de voir leurs revenus
> continuer à diminuer.
Je ne parle pas de revenus, ce n'est pas le sujet !
C'est une position de principes : sommes nous oui ou non une profession de santé ? ça me parait être un préalable.
Pour le moment, nous sommes catalogués parmi elles, et donc nous avons des obligations que la loi nous impose. C'est la loi ! Elle ne se discute pas. On peut râler, pleurer, mais c'est ainsi.
Que ces obligations et autres contraintes soient rémunérées, évidemment, ai-je dit le contraire ? ça, c'est un travail syndical.
Mais ce schéma de "professionnel de santé" semble remis en cause à l'intérieur même de notre profession,et le virage vers la commercialisation est indiscutable. La question peut être mise sur la table, car pour un commercial les règles sont assouplies ! J'ai un avis, mais ce n'est que le mien.
Il y a des contraintes et des charges de plus en plus lourdes dans de nombreuses professions et ça ne me parait pas scandaleux si c'est pour le bénéfice de l'intérêt général, mais ça crée des tensions et c'est compréhensible.
Exemple : je joue plusieurs fois par semaine au garde du corps pour la nana du service "transports sanitaires" chargée du contrôle-agrément des ambulances. Les règles se sont tellement durcies que les entreprises et/ou chauffeurs deviennent très agressifs et que la pauvre fille chargée de faire appliquer les textes subit les chapelets d'insultes et les menaces... mon employeur a décidé qu'un "mâle" doit désormais l'assister car ça devient un métier dangereux !
Si vous pensez que seuls les dentistes sont les dindons... eh bin non.
20/01/2011 à 13h09
Dentalproject tu te fatigues toi et ta santé pour le bien public, cela te donnera j'espère de la satisfaction de savoir que tu vivras moins longtemps grâce au stress et que ceux que tu aimes, tu en profiteras moins. Mais sois rassuré, c'est pour le bien public.
L'opposition tête de veau - paycul, c'est un peu dépassé. Il n'y a pas que des Parisiens hautains et des provinciaux crétins des alpages.
Les uns et les autres sont dans le même bain.
Profite de ta situation favorable démographique pour imposer des soins qui te rémunèrent à ta juste valeur, ça équilibrera ta patientèle automatiquement en diminuant ta charge de travail. Que certains aillent voir ailleurs, c'est leur affaire.
Maintenant chacun bosse comme il le souhaite et il n'y a rien à y dire.
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Tout-à-fait compréhensible que cette pauvre nana se fasse injustement insulter. Quand tu pousses les gens à bout ils se révoltent, ce n'est que très humain. Et le fait qu'elle ne fasse que son travail n'est en aucun cas une excuse. Les flics sous Vichy aussi ils ne faisaient que leur boulot les pauvres. Le trait est exagéré mais le parallèle est là, on lui demande de faire appliquer des décisions de merde.
Technocrates de la Sécu et politiques pensent que les professionnels de santé sont des vaches grasses qu'on n'a pas suffisamment trait.
On peut encore les pomper des cotisations et leur laisser des honoraires de daube à ces cochons de dentiste, faut donc continuer. Ils ont raison puisqu'on continue de courber l'échine et on a une grande part de responsabilité puisqu'on a choisi des syndicats de cons.
Quant à la dérive commerciale que tu dénonces tant à juste titre, elles n'est due qu'à l'impossibilité de vivre avec les soins que ta Sécu nous impose. La variable d'ajustement
prothétique est tellement mise à rude épreuve qu'elle est source d'énormes variations à l'origine de cette dérive commerciale.
Respecter les lois et donc la nomenclature est un impératif mais la liberté de cracher sur une convention monopolistique qui nous asservit aussi.
On peut rétorquer que ça ne fait rien avancer. Ce n'est pas totalement exact.
Nous avons encore la liberté de réaliser des actes qui échappent au diktat, nous devons nous y mettre de manière massive. Maintenant que des gens veulent aller en centres et autres Santéclair, qu'ils prennent leur voiture et qu'ils y aillent. Moi je n'y emmenerais pas mes enfants mais c'est leur problème.
Car la santé publique à mes dépens et ceux de ma famille, vous vous la gardez pour vous et les vôtres... L'équilibre soins à tarif de pauvre et prothèse à tarif de riche sur fond de cotisations en hausse et moins prises en charge n'est plus atteint.
La collectivité ne veut pas payer le coût réel des soins et elle nous demande à nous de régler la différence vu qu'on est tellement plein de pognon. Ce n'est que ça la vision de la santé publique que tu défends.
Nous avons une force énorme, celle que nous confère une densité démographique largement à notre avantage. Mais nous sommes plus cons que des ouvriers Sncf puisqu'on ne s'en sert pas.
Le levier du déconventionnement a déjà été utilisé avec succès dans les Dom et Tom et on écrasera technocrates et politiciens quand on s'en servira. Mais mon petit doigt me dit que ce n'est pas demain la veille vu la solidarité inexistante en place dans l'hexagone parmi nous. Si il y avait d'autres preuves à trouver pour prouver que nous sommes des dindons je ne les vois pas.
20/01/2011 à 14h01
ratinox écrivait:
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> le fait qu'elle ne fasse que son travail n'est en aucun cas une excuse. Les
> flics sous Vichy aussi ils ne faisaient que leur boulot les pauvres. Le trait
> est exagéré mais le parallèle est là, on lui demande de faire appliquer des
> décisions de merde.
Le parallèle est simplement odieux.
Connais-tu ces "décisions" avant de parler de merde ? Je suppose que non, mais moi si. Ces décisions ne sortent pas du chapeau !
Avoir des draps propres, des gants à usage unique, du matériel de secours dans une ambulance, c'est anormal comme décision quand on fait du transport "sanitaire" ?
Il y a 30 ans, en dentaire, on était fier de stériliser au Poupinel, et maintenant c'est de la m. Les normes changent dans toutes les professions, et en sanitaire, ça va vite. Chez moi, y a même une personne chargée de suivre les tatoueurs ! Si on ne veut pas s'adapter à ces normes ou suivre les progrès de la science, on fait de l'homéo ou on va à la messe, mais on ne fait pas de sanitaire. Ah, bien sur, s'adapter aux nouvelles références demande un effort, et certains ne veulent pas. Tant pis pour eux.
20/01/2011 à 14h19
ameli écrivait:
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> Ou alors nous sommes une profession commerciale et on installe notre boutique où
> on veut, et on pratique les tarifs qu'on veut.
Tu veux dire une profession libérale...
20/01/2011 à 14h34
ameli écrivait:
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> il y a un problème d'accès à la santé, la diminution des couts sociaux passe par la prévention, etc.
> La profession fait donc le grand écart entre d'un coté ses contraintes économiques et de l'autre son rôle en santé publique.
Tiens au fait ameli, quel est le %age d'EBD envoyés aux petits patients qui finissent chez un cd et le %age de ces mêmes EBD qui finissent dans la poubelle des parents et qui ne sont donc pas renseignés avec l'absence de prévention qui en découle ?
As-tu les chiffres ? Par région ?
20/01/2011 à 14h40
ratinox écrivait:
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> Quant à la dérive commerciale que tu dénonces tant à juste titre
Est-ce que qqun pourrait m'expliquer en quoi ça consiste exactement la "dérive commerciale", avec svp des exemples concrets ?
Merci d'avance.