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Nouveau reportage A2
04/11/2010 à 17h00
hop écrivait:
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> Tu connais la définition de "profession libérale" ?
Moi : oui
ameli : oui, et il le prouve
et selon toi ?
--
moi j'aime garder mes plumes, vous connaissez la chanson...
'Je ne te parle pas, je chante pour moi-même...' Carmen, Bizet
04/11/2010 à 17h06
endomaitre écrivait:
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>
> Pour les grandes idées je suis pas contre,pour les controles à tout vas ,les
> contraintes sempiternelles qui nous obligent à passer plus de temps à nous
> battre qu'à travailler je dis stop.Il y avait une notion pour embrasser tout ça
> qui se nomme éthique ,elle a disparu de tous cotés ,mais au plus on vérifie
> ,controle,emmerde,le praticien,au plus il se défausse sur l'administratif et le
> légal .
Echange ca multiplicateur localisateur d'apex rotation continue rvg autoclave classe b contre tour à ficelles limek film argentique poupinel etc... bref un exercice des années 2000 contre un exercice des années 50 un monde sans réglementation et normes de merde, un monde sans taux urssaf ni ngap ni mutuelles!
04/11/2010 à 17h08
Alouette, gentil alouette écrivait:
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> hop écrivait:
> -------------
>
> > Tu connais la définition de "profession libérale" ?
>
> Moi : oui
> ameli : oui, et il le prouve
Pour ameli c'est clair, un libéral ça vit dans les mers plutot chaude, a de grandes dents et aspire à croquer le portefeuille des pauvres êtres qui croisent son passage.
Vision très "lutte des classes" (le terme est d'un moustachu célèbre).
Definition completement fausse.
Moi j'ai ça: "La profession libérale réglementée désigne toute profession exercée sur la base de qualification appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuel dans l'intérêt du client et du public.
Une profession libérale réglementée est celle exercée par des personnes ayant reçu un diplôme reconnu dans leur métier, qui sont tenues par un code de déontologie, et qui sont soumis au contrôle d'instance professionnelles."
(source, considérant no 43 de la directive à la reconnaissance des qualifications professionnelles n°2005/36/CE)
04/11/2010 à 17h09
Alouette, gentil alouette écrivait:
-----------------------------------
> hop écrivait:
> -------------
>
> > Tu connais la définition de "profession libérale" ?
>
> Moi : oui
> ameli : oui, et il le prouve
>
> et selon toi ?
Une définition, ce n'est pas "selon moi" ou "selon toi", ce qui sous-entend quelque chose de subjectif: "selon".
la seule définition:
"La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public".
04/11/2010 à 18h55
Saito et Hop ,sur la même longueur d'onde .......c'est beau la FSDL comme un chant d'Alouette.....ah non pas luiiiiiiiiii !
--
aux élections URPS du 16 décembre ,
FSDL What Else?
04/11/2010 à 23h14
hop écrivait:
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> la seule définition:
>
> "La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de
> qualifications professionnelles appropriées, à titre personnel, sous sa propre
> responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des
> services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public".
Non, ta définition est complètement dépassée, elle date du siècle dernier. Faut que tu te modernises et que tu intègres ton siècle.
Il n'y a pas de profession libérale. Il y a des formes d'exercice de professions qui peuvent être libérales, ce qui n'est pas pareil.
Dentiste est-il une profession libérale ? non, puisqu'on peut être dentiste salarié (donc, pas à titre personnel si je reprends ta définition désuète).
Adjoindre les mots "profession" et "libérale" n'a aucun sens.
Par contre, je note dans ta définition une bizarrerie : "dans l'intéret du public" !
Quand on prêche pour des revendications induisant automatiquement une restriction grave dans l'accès aux soins, est-on encore dans l'intérêt du public ? certainement pas.
Donc, même dans ta définition, certains ici ne peuvent prétendre faire partie de professions libérales.
Une profession chargée d'une mission de service public (art R 4127-202 du CSP) ne peut en aucun cas se prétendre libérale, quelle que soit sa forme d'exercice : il a une obligation légale. Libéral et obligation, ça ne va pas ensemble.
Quand on réduit le sens de libéral à son sens économique, cela signifie que le libéral ne connait qu'une loi : celle du marché et de la concurrence qui en découle. C'est le sens devenu commun dans la société actuelle. Dans ce cas, l'obligation de service public n'est pas d'actualité, et la santé dentaire devient le marché.
Je vais ouvrir un fil la-dessus en nonologie, inutile d'encombrer ce sujet avec des digressions.
04/11/2010 à 23h29
ameli écrivait:
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> Par contre, je note dans ta définition une bizarrerie : "dans l'intéret du
> public" !
> Quand on prêche pour des revendications induisant automatiquement une
> restriction grave dans l'accès aux soins, est-on encore dans l'intérêt du public
> ?
Encore faut-il le prouver !
Comme il l'a déjà été démontré, les extractions sont de moins en moins pratiquées par les dentistes qui préfèrent les adresser à des stomatos secteur 2.
Les véritables détartrages sont de moins en moins pratiqués, ils sont remplacés par des actes de parodontie HN.
Les restaurations en technique directe sont de moins en moins pratiquées, remplacées par des restaurations indirectes de type inlay, onlay ou couronne, qui permettent de gagner sa vie.
Les traitements et retraitements endodontiques sont de moins en moins pratiquées, certains ne les prodiguent qu'aux patients ayant déjà signé un devis pour un traitement prothétique, d'autres ont plus facilement recours à une restauration implantaire dés que l'issue est incertaine ou le travail trop laborieux.
Où est l'intérêt général dans tout cela ?
La sécu est encore dans un fonctionnement qui date de 1945, assurer l'accès aux soins pour tous, alors que c'est l'accès à la santé qu'elle devrait rechercher. L'important, c'est de dire "tant de CMU ont pu bénéficier de x actes", mais jamais de vérifier que l'état de santé bucco-dentaire de ces mêmes CMU s'est amélioré.
A vouloir faire du nivellement par le bas, on condamne l'immense majorité à recevoir des soins non satisfaisants, en essayant de se rassurer en se disant qu'on a amélioré l'accès aux soins.
> Une profession chargée d'une mission de service public (art R 4127-202 du CSP)
> ne peut en aucun cas se prétendre libérale, quelle que soit sa forme d'exercice
> : il a une obligation légale. Libéral et obligation, ça ne va pas ensemble.
Encore une fois tu confonds liberté et anarchie. Tout le monde n'a pas vocation à vivre dans un pays socialiste.
> Quand on réduit le sens de libéral à son sens économique, cela signifie que le
> libéral ne connait qu'une loi : celle du marché et de la concurrence qui en
> découle.
C'est toi qui fait cette réduction, si la majorité des praticiens ont choisi d'exercer une profession libérale, c'est entre autres pour la liberté.
> C'est le sens devenu commun dans la société actuelle. Dans >ce cas,
> l'obligation de service public n'est pas d'actualité, et la santé dentaire
> devient le marché.
Non, ça c'est le sens que certains, politiquement orientés, voudraient donner à une belle idée qui a plus de deux siècles.
05/11/2010 à 00h03
> ameli écrivait:
> ---------------
> > Par contre, je note dans ta définition une bizarrerie : "dans l'intéret du
> > public" !
> > Quand on prêche pour des revendications induisant automatiquement une
> > restriction grave dans l'accès aux soins, est-on encore dans l'intérêt du
> public
> > ?
Il faut entendre : une restriction grave dans l'accès au bricolage.
Les soins dignes de ce nom sont beaucoup plus cher grâce aux soins opposables car il nous est tout simplement interdit de réaliser les soins simples correctement. Donc on est obligé, par le système que tu défends, d'utiliser des techniques plus onéreuses, souvent plus invasive et parfois non remboursé (si on vise bien entendu une certaine qualité dans la réalisation du soin). Alors pour l'accès aux soin tu repasseras...
En fait je crois qu'on ne tombera jamais d'accord car on a tout simplement pas la même définition du mot soin.
05/11/2010 à 00h06
ameli écrivait:
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> hop écrivait:
> -------------
> > la seule définition:
> > "La profession libérale désigne toute profession exercée sur la base de qualifications professionnelles appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public".
> Non, ta définition est complètement dépassée, elle date du siècle dernier. Faut que tu te modernises et que tu intègres ton siècle.
Pas de bol ameli, c'est à toi de t'enlever ta toile d'araignée du cerveau et la poussière de tes yeux.
http://www.unapl.org/index.php?lien=definitions2.php
> Par contre, je note dans ta définition une bizarrerie : "dans l'intéret du public" !
Contrairement à toi, je ne vois aucun problème: on ne parle pas d'intérêts publics mais de "dans l'intérêt du public" ce qui veut dire que c'est ouvert à tous ceux qui veulent y aller pour échanger quelque chose. Après, aux contractants de se mettre d'accord, mais la porte est ouverte à tous, comme dans mon cabinet. Maintenant si Trucmuche refuse le plan de traitement, le devis ou le fonctionnement du cabinet, c'est son choix et sa décision et c'est lui-même qui s'exclue de ce fait, mais il avait le droit à...
Quant à "assurer les soins pour tous", c'est l'état qui le dit et donc c'est le rôle qu'il devrait endossé, pas celui des dentistes, donc si l'état veut des soins pour tous, qu'il ne se défile pas mais qu'il paye ou alors qu'il se taise.
05/11/2010 à 00h28
Bref, c'est toujours la meme rengaine le sale fric du privé qui subit un lavage en machine a laver par l'impot en ressort plus blanc que blanc et finance un service public completement désintéressé ....
05/11/2010 à 00h47
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Non, ça c'est le sens que certains, politiquement orientés, voudraient donner à
> une belle idée qui a plus de deux siècles.
Est-ce politiquement orienté que de se référer à ça ?
Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
Pour moi, il est dégradant d'attenter à la personne humaine en restreignant l'accès à la santé pour des motifs financiers ; ou de distinguer dans une clientèle, ceux qu'on soigne de ceux qu'on rejette.
Pour moi, le droit à la santé est un droit inaliénable et sacré, au même titre que le droit à l'égalité.
Qu'on me qualifie de socialiste, ou de naïf, ou d'utopiste, je m'en fiche.
Je ne suis que républicain. Je suis même, politiquement, un républicain radical : je ne transigerai jamais sur ces principes, je ne les négocie pas.
Les propos que je lis ne le sont pas. Ils ne sont pas républicains, car ils revendiquent une inégalité fondée sur un élitisme financier.
Et pour que les choses soient claires, j'ai le même avis pour les dérives de certains médecins spécialistes.
Faudrait pas que je sois à la place de Rocky : je ne servirais même pas une canette à non-républicain. Quant à négocier quelque chose qui sort du champ républicain, ce n'est même pas la peine d'y penser.
05/11/2010 à 00h56
hop écrivait:
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> tous ceux qui veulent y aller pour échanger quelque chose.
Tu confirmes ma pensée : tu considères la santé comme une marchandise.
Moi pas.
Il est donc tout à fait légitime de dire que tu revends la prothèse, puisque tu fais du commerce, ou du troc.
05/11/2010 à 01h41
ameli écrivait:
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> Il est donc tout à fait légitime de dire que tu revends la prothèse, puisque tu fais du commerce, ou du troc.
Tu confonds et mélanges tout, comme souvent en ce moment: je me fais rémunérer pour mon travail, celui de mon ad, femme de ménage, jardinier, proto (c'est dans cette case que tu mets ta prothèse), comptable etc.., pour mon savoir faire (diplôme, expérience, formation..etc..), pour mes investissements (matos, plateau etc..), pour payer l'état avec ses taxes et charges et la pension de retraite (par répartition) de mes vieux ex-confrères et enfin ! pour ma rémunération personnelle, re-etc....
Sans tout ça, pas de cabinet donc ACCÈS AUX SOINS POUR PERSONNE !
Dire que je revends ma prothèse est la même chose que dire que je revends ma fraise, ma turbine ou le temps de travail de la technicienne de surface, voire que je vends mon temps et mes compétences.
Toi tu bosses: tu es payé ou on ne te rémunères pas pour ton boulot ? Tu bosses gratos pour l'état (donc mes impôts) ? oui ? non ? tes notes de frais de bouche, de bagnole, d'hôtel etc.. et autres avantages dans le cadre de ton boulot, tu les payes en braquant des banques ?
L'état veut des soins pour tous ?
IL LES PAYE ! si c'est SA politique !! il ne demande pas aux particuliers (cd) de le faire UNE DEUXIÈME FOIS !! (double peine).. si il ne les paye pas et donc qu'il se défile (cf prise en charge de merde du dentaire => tarifs du tiers monde, cd qui perd de l'argent en les faisant) --> IL ! FERME !! SA !!! GUEUUUULE !!!!
Il se fout du dentaire ? Ce n'est pas aux autres de faire son boulot ! trop facile le "fais c'que j'dis mais pas c'que j'fais".
05/11/2010 à 02h14
hop écrivait:
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> L'état veut des soins pour tous ?
> IL LES PAYE ! c'est SA politique !!
C'est exactement ce que je demande, avec une nuance.
Ce n'est pas l'état, c'est nous tous, qui le demandons, et qui les payons, et c'est notre politique, car c'est notre république.
La couleur politique de nos dirigeants, je m'en fous, quoique en ce moment, je suis un opposant car nous sommes dans un système aristocratique-ploutocratique.
Mais en vertu du système républicain, notre système politique officiel, c'est chacun à égalité, et chacun a le droit de se faire bien soigner. Les soins 1è classe avec dépassement, et 2è classe pour le prolétariat, c'est le retour de la ségrégation sociale, de la lutte des classes, du communautarisme des riches contre les pauvres, la réapparition du tiers-état et de la bourgeoisie, c'est inégalitaire et anti-républicain.
Et c'est évident que je lutterai contre.
05/11/2010 à 02h23
ameli écrivait:
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> Faudrait pas que je sois à la place de Rocky : je ne servirais même pas une canette à non-républicain.
Tu n'es donc pas pour l'égalité puisque tu discriminerais certains selon la modalité républicain/non républicain.
houuu pas bien !
Heureusement que tu n'es pas cd car nous, nous acceptons tout le monde, sans discrimination de sexe, d’age, de race, de religion, de nationalité, de condition sociale, d’IDÉOLOGIE POLITIQUE, c'est à dire qu'il soit républicain ou non ou toute autre raison, en tant de paix comme en temps de guerre.
05/11/2010 à 07h33
C'est bien beau les phrases bo-bo branchées du types "la santé n'est pas une marchandise comme les autres" "la santé à un cout mais n'a pas de prix", j'en passe...
Discours qui n'a aucun sens pratique. Le professionnel de santé, lui, ne soigne pas par vocation sacerdotale. C'est son job, et avec le résultat duquel il fait vivre sa famille et paye ses impôts.
Il convient DONC (j'insiste sur le lien logique, aucune discussion à avoir là dessus sauf mauvaise foi) de le rémunérer. Et pas à perte comme actuellement cela va sans dire. Prétendre qu'il est "normal" (en vertu de quoi je me le demande?) que 70% des soins soient offerts (là aussi j'insiste, le dernier patient qui s'est indigné que refuse d'extraire une dent qui n'en avait pas besoin au motif de "mais je vous paie docteur!" s'est vu prendre la porte... les extractions, les endos, les soins, je les paie largement de ma poche et ce n'est pas l'aumône du tarif conventionnel qui va changer cet état de fait), prétendre qu'il est normal, donc, de réaliser 70% de nos actes en les finançant nous mêmes (on n'appelle pas ça du bénévolat?) car les 30% restant nous permettent de nous rattraper, tout en affublant ces 30% vitaux d'une soumission à l'accord d'un patient à la mise en concurrence avec les pays ou les soins sont rémunérés normalement, c'est se foutre de la figure des praticiens.
Ou la sécu revalorise les soins de façon qu'ils deviennent rémunérateurs (non amis communistes et marxistes ce n'est pas un gros mot, il faut pour vivre une rémunération), mais à l'en croire les caisses sont vides et on n'aura jamais ce qui est pourtant dû (à mon avis il suffirait de boucher les fuites et d'arreter de faire rembourser par l'assurance maladie quantité d'actes qui ne relèvent pas de la santé, cures thermales, homeopathie, arrets de travail "vacances", j'en passe). La seule solution, puisqu'il est inadmissible d'en rester à ces plafonds d'honoraires sous payés? Faire sauter le plafond. Et là, de fait, on se retrouvera avec une dentisterie à deux vitesses, deux prix, deux qualités.
Mais que ce soit clair: c'est l'assurance maladie, et à la faillite manifeste de ce système, d'assumer. C'est "sa" faute. Inutile de venir cracher sur les praticiens et de les affubler de divers qualificatifs à teneurs politiques ou de digresser sur leur bonté d'ame, leur deontologie, ou que sais-je encore.
La santé à un prix, d'autant que déontologiquement on se doit d'offrir les meilleurs soins, donc les plus couteux en terme de plateaux techniques, à nos patients. Prétendre affirmer l'accès de tous à ces soins là, ça implique que l'état paternaliste français doit payer les professionnels de santé. S'il ne le fait pas, ce n'est rien qu'une grande idée utopiste privée de sens comme tant d'autre, à ranger dans la case "débat philosophiques", "sociologie de comptoir". Bref, intéressant en soit, mais dénué de sens pratique et d'application. Du vent, quoi.
En clair, à moins que la sécu n'assume ses erreurs et redresse la barre des honoraires indignes des soins, et pas de deux centimes d'euros la lettre clé mais bien d'une multiplication par 2 ou 3 au moins, je défend la système d'une dentisterie à deux vitesses, parce que c'est le seul système qui permette l'accès aux soins de qualité et non au nivellement des soins par le bas au motif d'une prétendue égalité d'accès aux soins (sous entendus: de merdes).
05/11/2010 à 10h26
hop écrivait:
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> Tu n'es donc pas pour l'égalité puisque tu discriminerais certains selon la
> modalité républicain/non républicain.
Exact, en tant que responsable d'une institution républicaine financée par la solidarité, je ne discuterais que en restant dans le cadre républicain. Ce serait mon job.
Sortir de ce cadre ne peut pas faire partie du travail : c'est la base obligatoire de discussion.
Relis le rapport de la Cour des Comptes, et le rappel aux, fondamentaux républicains que se permet le rapporteur, c'est exactement ça, ni plus, ni moins. La critique contre le comportement de la sécu (et des décisions politiques en amont) est particulièrement dure et méritée, car elle oublie parfois son devoir et sa mission.
Sur ce sujet, je suis raide comme un piquet, un vrai fonctionnaire obtus : nous sommes en république, la sécu est un organe républicain.
Admettre une inégalité d'accès aux soins sur une base financière serait contraire à l'esprit de la république.
Boire une bière avec un aristo, je pourrais dans le domaine privé, en terrasse, oui, pourquoi pas. Je le ferais même avec toi et il est probable que je ne tape pas dessus. Mais c'est lui qui ne voudrait pas, je ne suis qu'un manant et pas assez bien pour lui.
> nous acceptons tout le monde,
ça, c'est normal. C'est le devoir imposé. C'est ce que je veux aussi.
... mais quand on demande la sortie de l'opposabilité des soins, de fait, on ferme automatiquement la porte à certains.
On n'accepte donc pas tout le monde.
Mais à vrai dire, il est possible que ça se passe ainsi, à mon grand désespoir... car si on prétend dans les discours être en République, les faits et les actes de notre prince démontrent l'inverse. Faut pas s'étonner que le bas peuple gronde.
05/11/2010 à 12h14
ameli écrivait:
---------------
>>.
> Sur ce sujet, je suis raide comme un piquet, un vrai fonctionnaire obtus : nous
> sommes en république, la sécu est un organe républicain.
> Admettre une inégalité d'accès aux soins sur une base financière serait
> contraire à l'esprit de la république.
>
La république a été instaurée pour abolir les privilèges des De Machin Chose..... Je pense qu'on a progressé, pour ce qui est de l'acces aux soins, les parlementaires qui bénéficient d'un régime spécial de remboursements sont d'accord avec toi! Mais peut etre que c'est ca la future convention : aligner le régime des manants sur celui des députés ! Vive la république ! Vive la France !
05/11/2010 à 12h22
Je plussoie fortement chicot, la "ségregation" tant honnie existe déjà actuellement, les aristocrates actuels (nos élus) jouissent d'un régime sécu leur permettant l'accès aux meilleurs soins, implants compris (alors qu'ils font partie de ceux qui pourraient déjà se les offrir de leur poche... elle est pas belle la vie de planqué de l'état?).
Et ça ne date pas de l'élection de notre dernier président en date, non, de ce point de vue là c'est pourri depuis fort longtemps, quel que soit le bord politique qui ai gouverné.
Pauvres français qui croient que les trois mots de leur devise sont pour l'Etat plus qu'un moyen d'attirer des électeurs...
05/11/2010 à 12h35
ameli écrivait:
---------------
> Sur ce sujet, je suis raide comme un piquet, un vrai fonctionnaire obtus : nous sommes en république
Oui -->
05/11/2010 à 12h36
ameli écrivait:
---------------
> Le Choixpeau magique écrivait:
> ------------------------------
>
> > Non, ça c'est le sens que certains, politiquement orientés, voudraient donner
> à
> > une belle idée qui a plus de deux siècles.
>
> Est-ce politiquement orienté que de se référer à ça ?
Tu fais semblant de ne pas comprendre.
Le socialisme, le collectivisme, le marxisme, comme tu veux, ce n'est pas la République.
La République Française c'est liberté, égalité, fraternité, la liberté n'est pas un terme accessoire.
L'opposabilité sur les soins ne va pas dans le sens de l'intérêt général, comme j'ai tenté de le montrer plus haut, ce que tu as superbement ignoré.
05/11/2010 à 13h05
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
>
> Le socialisme, le collectivisme, le marxisme, comme tu veux, ce n'est pas la
> République.
> La République Française c'est liberté, égalité, fraternité, la liberté n'est pas
> un terme accessoire.
>
> L'opposabilité sur les soins ne va pas dans le sens de l'intérêt général, comme
> j'ai tenté de le montrer plus haut, ce que tu as superbement ignoré.
Ne vous trompez pas le collectivisme, marxisme etc. c'est aussi la medecine à deux vitesses, c'est même le char à boeuf pour les un, et la rolls pour les autres. Y ayant vécu assez longtemps et ayant toujours de la famille et des amis là bas j'en sais quelque chose
05/11/2010 à 14h57
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Tu fais semblant de ne pas comprendre.
> Le socialisme, le collectivisme, le marxisme, comme tu veux, ce n'est pas la
> République.
> La République Française c'est liberté, égalité, fraternité, la liberté n'est pas
> un terme accessoire.
Mais je n'ai jamais fait référence au socialisme, collectivisme et autres machins, c'est toi y fais référence ! Tu cherches à me faire entrer dans une case qui ne me concerne pas et qui ne m'intéresse pas. Et qui, d'ailleurs, est hors sujet.
Je me demande pourquoi, à plusieurs reprises maintenant, le sujet dérive sur cet aspect. Les légitimes questions sur la solidarité, la liberté et l'égalité ne sont pas l'apanage des ismes de gauche.
De Gaulle, à qui on doit en grande partie la sécu, était-il socialiste ? Bismark, avant lui, était-il collectiviste ? L'Allemagne, qui a mis en place récemment des règles de sécu draconniennes pour les professionnels de santé, est-elle devenue communiste ? L'Angleterre, avec son système de médecine d'état, est-elle marxiste ?
Certains ici ont une culture politique extraordinairement simpliste, pour ne pas dire primaire, et ça crée une confusion très désagréable.
Bien entendu, que la liberté n'est pas accessoire ! Et elle concerne tout le monde, y compris le dentiste, y compris l'assuré social. Cependant, il ne faut pas oublier l'égalité des droits de tous les individus.
Ni la fraternité et son corrolaire : la solidarité.
Ni surtout le sens profond du mot "république" : le bien commun et l'intérêt de la société. L'intérêt commun prime sur l'intérêt particulier.
05/11/2010 à 14h59
ameli écrivait:
---------------
> L'intérêt commun prime sur l'intérêt particulier.
Comme chez les fourmis.
05/11/2010 à 15h15
Ameli, relis les réponses que tu as posté plus haut dans le fil et ose dire qu'on a tors de "te faire rentrer dans une case".
Quand on se refere à des principes et théories marxistes (lutte des classes, au passage ce n'est pas un synonyme du mot "révolution")), qu'on crache sur une catégorie de la population, au passage en dénaturant leur qualificatif (les "aristo", regarde la définition du mot dans un dictionnaire et revient me dire ici qu'ils méritent qu'on les décrie et qu'on les insulte), quand on porte au pilori les "libéraux" (ce n'est pas un synonyme de "capitaliste"), on se range soi même dans la case politique qui fait profession de foi de ces idées.
Lorsqu'on dit (et l'idée vaut ce qu'elle vaut qu'on soit ou pas d'accord avec) "la création d'un secteur 2 permettrait le degel des honoraire et l'accès pour au moins une part de la population a des soins de grande qualité malgré la faillite de la sécurité sociale dont c'est la mission" (je racourcis) , et qu'on te repond "bouh vilain aristo tu te prend pour un petit noblio qui regarde ses serfs et leur jette un crouton de pain, il faudrait refaire la révolution et clouer tes entrailles au bout d'une pique", il faut s'attendre à passer pour un partisan de Karl Marx ou de Besancenot.
Tu te ranges tout seul dans une boite très rouge, et nous ne sommes pas daltoniens.