Reprendre après une longue interruption

Bonjour, nouvellement inscrite et ancienne consoeur, je viens vous demander conseil.

J'ai arrêté d'exercer il y a 7 ans quand je me suis mariée avec un marin. 6 déménagements et 3 gnomes plus tard, je souhaiterai reprendre, et c'est là que j'ai besoin de vos conseils.
J'avoue avoir un peu peur de me relancer dans le grand bain comme cela. J'aurai besoin d'une remise à niveau, mais comment faire? Les formations ont un coût non négligeable pour un extérieur (pas de déduction ou de prise en charge sécu), par la fac (je suis dans une ville universitaire)? Directement en cabinet, avec un exercice soft au début (hygiéniste de luxe...)? Mutuelle...?

Je n'avais fait que 2 ans de rempla et 2 de collaboration (petite ville de campagne) jusqu'à mon interruption.

Je suis preneuse de toutes vos idées et conseils, et éventuellement de vos expérience si vous avez été concernés.

J'ai fait le même chemin il y a 20 ans... mais sans le marin:-(

A la fac , rien n'est prévu, pas la moindre petite vacation, pas la moindre écoute, niet, dehors les mamans , votre sort ne nous concerne pas! Retourner à vos couches.
Massacrer vos patients si vous en trouvez: on s'en fout.

Les formations continues ne sont pas adaptées du tout: on y va pour 'faire des frais', parce que c'est obligatoire, pour voir les confrères et consoeurs , manger des p'tits gâteaux et applaudir des bons conférenciers comme si on était au théatre...Mais on a bien du mal à les mettre en pratique quand on bosse , alors quand on n'est pas dans le bain....

Personnellement, j'ai sonné à la porte d'un confrère qui était dans mon jury de thèse: Bonjour, j'ai besoin de bosser,je n'ai pas touché une fraise depuis 6 ans et je ne sais rien faire ! Il m'a proposé les 4 demi-journées où son fauteuil était libre, J'ai pris! Et pendant 4 ans j'ai bossé - salariée-(en collaboration ce n'est pas rentable) avec ce petit rythme, très confortable... Mon premier patient je m'en souviens encore: pulpite sur 46! Et bien crois moi si tu veux mais je le soigne encore ! La dentisterie, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

Je te souhaite de trouver ce genre de situation, avec un titulaire compréhensif qui te trie les cas et t'aide en cas de besoin. Une sorte d'apprentissage quoi .
^ ... ^
Ô"""Ô
= o = Bonne chance.--

Bonjour Belette, merci de ta réponse. Je me doutais que d'autres avait eu la même démarche.
Je pensais que les formations n'étaient pas adaptées à mon cas. Dans mes souvenirs c'est 20% de trucs intéressants pour beaucoup de café-repas-discussions...

La solution du salariat/collaboration sur quelques 1/2 journées me tente bien, reste à savoir si des dentistes sont à l'aise avec un cas comme le mien. Des avis à ce sujet sont les bienvenus.

Pour le dentiste compréhensif, ça existe, mes 2 anciens titulaires étaient top pour cela, je les regrette encore.

Un petit conseil:adresses-toi à des mères de famille qui:
1)on connu les memes problèmes,ou en tout cas les connaissent
2)seront peut-etre bien contentes de laisser le cabinet quelqus demi-journées

ploc

06/11/2010 à 21h46

bons conseils ds l'ensemble:)

j'ai juste un bemol sur les formations soi disant inutiles ou presque à lire certains
si tu sais
-cibler(comme pr les CD, le bouche à oreille en faveur de tel ou tel formateur fonctionne bien) celles que tu utiliseras de suite et ts les jours et commencer par celles où tu te sens le plus de lacunes
-privilégier une formation en gpe restreint(20 est un maxi)qui met l'accent sur les TP et la manipulation des produits et des instruments
- aller voir des copains travailler,ceux qui bossent bien et repondront sans se lasser à tes questions
petit à petit tu progresseras
les gdes confs magistrales style ADF,laisse tomber(ne m'incendiez pas j'adore aller à l'ADF pr les aperos de fermeture de stands et certains conferenciers qd mme!) et economise pr t'en offrir de plus petites moins connues :on dit bc de bien des formations organisées par clinic all par ex(aucun pourcentage,promis!)

danger de mes conseils:tu vas devenir accro de la dentisterie

Merci de vos réponses, je note, je cogite...

pour les formations, à l'époque je sortais juste de la fac: même sujets, même profs, juste l'occasion de revoir les potes de promo. Maintenant c'est vrai que j'ai quelques lacunes depuis le temps...

Que pensez-vous des sitres internet de formation? Ca vaut le coup de s'inscrire?

arrete de te dévaloriser , comme dit belette , la dentisterie c'est comme le vélo , çà s'oublie pas !

Y a plein de confrères surchargés qui t'attendent ! dans le tas , y en aura bien un qui saura te remettre le davier à l'étrier !

ploc

06/11/2010 à 22h29

mèrelouve écrivait:
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> > Que pensez-vous des sitres internet de formation? Ca vaut le coup de s'inscrire?

bof!
tout depend sans doute des caractères:j'ai besoin de voir, toucher, manipuler,poser des questions et avoir de suite les reponses
l'internet n'est qu'un plus consultable à tout moment et qui va te rappeler des connaissances ou t'y preparer
à mon avis...

J'ai eu une période d'arrêt d'un an et demi.
Pour la reprise, je me sentais pas trop en confiance du coup, j'ai trouvé un poste auprès d'un confrère compréhensif en exposant clairement la situation sous cette forme: "je vous fait tous les détartrages pendant un mois, puis extraction simple et caries simples pendant un deuxième mois et derrière, on verra".
Et bien à faire des détartrages du matin au soir, les réflexes de bases (point d'appui, vision indirecte) reviennent en moins de trois jours (du coup, je lui ai demandé de me mettre des patients de la deuxième catégorie au bout d'une semaine) et au bout d'un mois je me sentais largement au moins au même niveau qu'avant.

Après, comme tu as arrêté 7 ans, tu peux te plonger dans la lecture de deux trois bouquins synthétiques (comme la collection memento ou encore atlas de poche), là aussi, ça revient vite.

hop

07/11/2010 à 00h39

L'idéal serait que dans chaque département le CO recrute des cabinets qui intègrent ces reprises de boulot des femmes en reprise d'activité.
Il pourrait y avoir deux façons pour remédier à ce gros problème:
1) on pourrait d'abord, et sur le volontariat, mettre en relation des cabinets bénévoles qui veuillent bien prendre les femmes demandeuses de vacations: ceci permettrait qu'elles fassent des tournantes entre divers cabinets, ainsi elles s'amélioreraient grâce aux différentes techniques, différents horizons et modes de fonctionnements, et de cette façon elles goûteraient à l'éclectisme dentaire et à l'enrichissante largeur d'esprit du milieu sur l'ensemble de sa gamme...
2) et sinon, donc si ça ne marche pas (pas assez d'offre), contraindre les confrères réfractaires à cette intégration à recevoir nos consoeurs multipares, toujours sous forme de vacations orientées. Fixons par exemple ces vacations les dimanches et jours fériés: ainsi les femmes demandeuses de réintégration pourraient quand même jouir de cette diversité de cabinets dentaires et les cabinets receveurs pourraient ouvrir à tour de rôle le dimanche et les jours fériés pour le bien être de tout. Du gagnant/gagnant, quoi..

et la solution mutuelle ????

Déjà, je suis rassurée de voir que la reprise n'est pas si difficile, merci de vos expériences.

Pour la mutuelle, j'y ai pensé, surtout qu'elles recrutent par chez moi. Pour le côté cool par contre, je crois que ce n'est pas le top, mais bon.

Sinon, ne croyez pas que je me plaigne de ma situation, elle résulte d'un choix de ma part; j'ai privilégié ma vie familiale à ma vie professionnelle, l'aspect financier n'était pas un problème (même si le marin tout diplômé de naval et gradé qu'il soit gagne la moitié de ce que vous déclarez en moyenne). C'est juste que je souhaiterai reprendre dans les meilleures conditions pour moi, mais surtout pour les patients, histoire de ne pas trop jouer les bouchers à la reprise...

Sinon, je suis preneuse de vos bouquins préférés dans les domaines les plus courant de l'omnipratique.

Deux petits bouquins très bien pour éviter tout doute (personnellement, ils sont toujours au cabinet et je n'hésite pas à aller vérifier dedans au cas où):

Les médicaments en odonto-stomatologie (Kazutoyo YASUKAWA, Maloine)
L'urgence en odontologie (Daniel PERRIN, CDP collection Memento) (je crois qu'il y en a un quasi identique chez Maloine mais je ne l'ai jamais ouvert)

Pour la pratique en elle-même, tu as tout un tas de petits bouquins très bien rédigés et iconographiés, très synthétiques mais en même temps assez complets.
Je cite celui-ci pour exemple (je l'ai feuilleté il y a un mois):
Atlas de poche d'endodontie (Rudolf BEER et co, Flammarion Médecine-Sciences)

Les collections memento, atlas de poche et guides cliniques répondent très bien à cette exigence je trouve (revoir un domaine dans sa globalité et rapidement), à toi de voir dans quelle branche tu te sens des failles.

Bonjour Merelouve,
peutetre peux tu aller faire un tour chez qqs confreres sympas qui travaillent bien, pour regarder et parler technique, avant de reprendre ton velo.
J'ai une amie qui a fait cela apres un arret de 5 ans : elle allait chez le titulaire chez lequel elle avait été collaboratrice.
Déja, au bout d'une après-midi (d'observation), tu auras envie de prendre les instruments et apres une semaine (au fauteuil), tu auras retrouver tes reflexes.
Bon retour en Dentisterie

mac

07/11/2010 à 22h53

belette écrivait:
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>
> Les formations continues ne sont pas adaptées du tout: on y va pour 'faire des
> frais', parce que c'est obligatoire, pour voir les confrères et consoeurs ,
> manger des p'tits gâteaux et applaudir des bons conférenciers comme si on était
> au théatre...Mais on a bien du mal à les mettre en pratique quand on bosse ,
> alors quand on n'est pas dans le bain....
>
>

je sais pas si je dois en rire ou en pleurer!!!

sinon si vous voulez faire des frais, envoyez moi des chèques, je vous envoie les factures sous 2 jours, avec attestation de présence et tout, c'est pas une blague.