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l’aspartame

azerty

18/01/2011 à 15h46

Vous 17/01/2011 à 00h00
«Il faut réévaluer les risques de l’aspartame»
InterviewSanté. Selon le chercheur italien Morando Soffritti, l’édulcorant aurait des effets cancérogènes.

46 réactions
Par ELIANE PATRIARCA


(CC Sarah Korf / Flickr)

Des boissons aux yaourts, en passant par les desserts, bonbons ou chewing-gums, les produits «light» ou «sans sucre» se multiplient pour soulager nos consciences. Aujourd’hui, l’aspartame est l’édulcorant de table (sucrette) et l’additif alimentaire le plus utilisé. Faible en calories, il a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du sucre de table. Plus de 6 000 produits, dont 500 pharmaceutiques (vitamines, sirops antitoux) en contiennent et, selon le Réseau environnement santé (RES), 200 millions de personnes dans le monde en prendraient «régulièrement».

Les plus gros consommateurs sont les enfants et les femmes en âge de procréer. Leur absorption quotidienne est estimée à 2,5 à 5 mg par kg de poids corporel. La dose journalière admissible établie par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg/kg. Mais depuis sa mise sur le marché dans les années 80, l’aspartame a régulièrement été suspecté d’effets néfastes sur la santé. Le revoilà aujourd’hui dans le collimateur, avec deux études scientifiques relayées, il y a quelques jours, par le RES. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement (Anses) a indiqué qu’elle allait les examiner «sans délai» afin, éventuellement, de «proposer de nouvelles recommandations aux autorités françaises» et «une saisine de l’EFSA pour une réévaluation du bénéfice risque». Un poison à retardement que ce «faux sucre» ?

La première étude, danoise, publiée fin 2010 (1), a porté sur 59 934 femmes enceintes. Verdict : la consommation d’au moins une boisson gazeuse par jour contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme.

La deuxième étude, menée sous la direction de Morando Soffritti à l’Institut de recherches en cancérologie environnementale Ramazzini à Bologne, parue en septembre (2), corrobore deux études publiées entre 2005 et 2007 par la même équipe sur les effets cancérogènes de l’aspartame chez les rats. La méthodologie avait alors été contestée par l’EFSA qui avait conclu, en 2009, à l’absence d’«un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène [cancérogène, NDLR]». Les chercheurs italiens ont persisté et resignent aujourd’hui : leurs derniers travaux sur des souris montrent que l’édulcorant accroît les risques de cancers du foie et du poumon chez les mâles exposés depuis leur conception jusqu’à leur mort naturelle.

Invité par le RES, Morando Soffritti, directeur scientifique de l’Institut Ramazzini, structure dédiée au lien entre cancer et environnement, détaillera ses résultats vendredi à Paris, lors d’une conférence publique. En avant-première, ce chercheur, qui milite pour une révision de la réglementation européenne sur l’aspartame, répond aux questions de Libération.

Vos premières études avaient mis en évidence des effets cancérogènes de l’aspartame sur des rats. Qu’apporte cette troisième étude ?
Elle renforce nos premiers résultats et démontre que l’aspartame est cancérogène non seulement pour les rats mais aussi pour les souris, pour deux espèces donc. Cela accroît la potentialité de risque cancérogène de cet édulcorant chez l’homme. En outre, l’étude met en évidence, chez les souris mâles qui ont ingéré de l’aspartame avec leur alimentation depuis la vie in utero (du douzième jour de la gestation) jusqu’à leur mort naturelle, une incidence accrue des tumeurs du foie et du poumon.

Pourquoi ces tumeurs apparaissent-elles chez les souris mâles, pas chez les femelles ?
Dans l’espèce dite Swiss de souris que nous avons utilisée, les femelles sont génétiquement moins promptes à développer des tumeurs que les mâles, c’est ce qu’on appelle une protection de genre.

Fin 2009, l’EFSA a contesté la méthodologie de vos études antérieures et conclu qu’il n’y avait pas lieu de réviser la dose journalière admissible.
C’est toujours la même histoire : les autorités sanitaires décrètent qu’il y a une bonne science et une mauvaise science, celle qui dénonce. Sur le dossier de l’aspartame comme dans celui du bisphénol A, par exemple. Mais on oublie de dire que, souvent, les experts des autorités sanitaires sont aussi consultants pour des laboratoires !

Concernant l’aspartame, les seules études réalisées et publiées par le laboratoire américain Searle, qui a mis au point cet édulcorant, portaient uniquement sur ses effets sur le cerveau et concluaient à l’innocuité. Aucune des autres études relatives à l’impact sur d’autres organes que Searle est censé avoir réalisées pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché n’a jamais été rendue publique.

En quoi vos travaux seraient-ils plus significatifs ?
Les études de Searle ne portaient que sur des panels de 30 rongeurs mâles et 30 femelles, ce qui ne répond plus aux normes actuelles : on considère que pour être significative, une étude doit porter sur un panel d’au moins 50 femelles et 50 mâles. Notre troisième étude a porté sur 852 animaux et testé 4 doses différentes d’aspartame. Notre étude de 2006 a utilisé 1 800 animaux avec 7 doses différentes. En outre, nous avons étudié les animaux sur des périodes longues, de la vie prénatale (douze jours in utero) jusqu’à la mort naturelle, vers trois ans. Or la période prénatale est cruciale, car l’aspartame fait partie de ces substances chimiques capables de traverser la barrière placentaire, et de passer de la mère au fœtus.

Que préconisez-vous ?
Sur la base de nos résultats, nous pensons qu’il faut réviser la réglementation en vigueur pour l’aspartame. Il faut aussi réévaluer les risques de tous les édulcorants : aucun, de la saccharine à l’acésulfame K, en passant par la sucralose et la récente Stevia, n’a fait la preuve de son innocuité.

(1) American Journal of Clinical Nutrition. (2) American Journal of Industrial Medicine.


Rape p0as4f - Eugenol
rapelapente

18/01/2011 à 16h04

Encore un coup de l'industrie sucrière ;-)
Beghin se venge.
il parait que les truc homéopathiques sont fait à l'aspartame ;-))))))


Keyser Söze

18/01/2011 à 16h25

Ce qui est cool, c'est que les études de Soffritti ne portent que sur des rats et des souris, et que les sujets n'ont pas l'air d'avoir une espérance de vie diminuée par l'APM (si c'était le cas, ils auraient eu grand plaisir à le signaler) en bouffant de l'aspartame quotidiennement en commençant dans le ventre de leur mère.

Reste à choisir son poison: saccharose ou APM?

Sinon , il y a d'autres trucs cancérigènes pour le rat et pas pour l'homme:
http://www.paratsite.fr/rat-domestique-installation/les-aliments-interdits/

Donc, en attendant...


Maxime34

19/01/2011 à 03h29

il y a des études contradictoires, et comme d'habitude, la conclusion, l'aspartame c'est bien, mais à partir de 400 kh par jour, c'est un facteur de risque pour K etc.

--
D3 Montpellier


mark's

19/01/2011 à 20h21

p....! même la stevia est dangereuse? faich! ce macaroni!


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