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Traçabilité en stérilisation
27/03/2011 à 21h29
Au stand SciCan (le même groupe que Micro-Méga), un Français qui y travaille, vivant au Canada (Can) et membre de la commission Iso je ne sais quoi de stérilisation (les déliceuses accointances de l'industrie) m'a dit que les puces Rfid allaient arriver pour le suivi de sté, ils bossent dessus. Ils ont testé sur leur Statim grand modèle (j'aurai l'occasion de revenir sur la discussion que nous avons eu à ce sujet) des puces Rfid qui se trouvent sur le joint de la cassette.
Les 134°, le vide et la pression de vapeur ne font apparemment pas peur à ces puces fabriquées en Suisse.
Avec un système plus simple que la douchette, un simple tapis, on aura le suivi complet de l'instrument.
27/03/2011 à 21h46
"Avec un système plus simple que la douchette, un simple tapis, on aura le suivi complet de l'instrument."
I'm bored !
04/04/2011 à 18h50
alapex écrivait:
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> Tu achètes le système de la sonde embarquée et tu as toutes les infos sur un
> ordi , tu as une imprimante qui te fait les étiquettes après chaque sté et que
> tu mets sur tes sachets .
> Plus de carnets , tout est simple .
>
>
Peux tu nous dire quelle sonde tu utilises
Le coût de la sonde + logiciel
04/04/2013 à 19h27
Bonjour,
Existe-t-il des règles précises sur la durée de stockage des résultats de tests Autoclaves?
Quel moyens utilisez-vous pour stocker les différents tests (Prion, Helix, Bowie Dick)?
N'y a t il pas un risque que la feuille de test soit altéré s'il est stocké trop longtemps?
Existe-t-il des classeurs "professionnel" afin de mieux gérer cet aspect?
Merci d'avance pour votre aide.
05/04/2013 à 00h11
alexhygi écrivait:
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> Bonjour,
> Existe-t-il des règles précises sur la durée de stockage des résultats de tests
> Autoclaves?
puisque ça fait partie du dossier médical, en toute logique c'est a priori 30 ans à partir des 18 ans du patient, comme le reste (cf loi Kouchner)
>
> Quel moyens utilisez-vous pour stocker les différents tests (Prion, Helix, Bowie
> Dick)?
>
je scanne en couleur les intégrateurs prions, Helix et j'ai abandonné les B&D que je scannais aussi en couleur après avoir indiqué date et n°de cycle au stylo (peu de place sur la bandelette Helix, faut écrire petit!).
le test Helix a été annoncé comme remplaçant le B&D il y a quelques années, même si je n'ai pas lu de doc officialisant cette bonne résolution...
Perso, j'ai fait l'expérience d'un autoclave qui validait les B&D et pas le test Helix.
Donc j'ai plus confiance en un test Helix qu'en un B&D.
> N'y a t il pas un risque que la feuille de test soit altéré s'il est stocké trop
> longtemps?
>
probablement, sans parler de la difficulté de retrouver le bout de papier 30 ans après... quoi qu’avec une cave bien ventilée... ;-)
Sérieusement, la pérennité de ton fichier informatique sur 30 ans est aussi un problème qui mérite réflexion!
=> aucun système n'est vraiment parfait en la matière.
A l'heure actuelle, peu de confrères ont le même système informatique depuis 30 ans (1983)
D'autant que je doute qu'ils soient nombreux à tracer depuis aussi longtemps!
Autrement dit, on en reparlera dans 30 ans (enfin... sans moi ;-)))
> Existe-t-il des classeurs "professionnel" afin de mieux gérer cet aspect?
>
Malgré le questionnement sur la pérennité des systèmes informatiques, je ne me pose plus cette question et j'ai tranché: une clé USB ;-)
En fait, un peu plus, mais ça revient au même.
--
Franck LE BOURHIS
10/04/2013 à 08h52
alapex écrivait:
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Donc , un local top , un bac ci un bac ça , mise en sachet ...pas de cas avéré de maladie conosomiale , et voili .
et
> Tout à fait d'accord , pourtant le jour où un patient se pointe une maladie nosocomiale , en 3 clips , tu lui enlèves vite le doute des sourcils et le retourne vers son service hospitalier , lequel l'a opéré dans la même période
> que tes soins .
>
Juridiquement l’infection nosocomiale n’est pas opposable à notre profession en pratique de ville. Les publications officielles sont particulièrement claires. La circulaire du 13 octobre 1998 précise:
« …
- elle est contractée dans un établissement par tout patient après son admission, soit pour une hospitalisation, soit pour y recevoir des soins ambulatoires… »
De plus un cabinet dentaire n'est pas un établissement de santé
L'expression en vigueur actuellement est "infection liés au soins" ou plus prosaïquement "infection croisée"
Ne soyons donc pas plus royaliste que le roi. Même si les les conférenciers des sociétés savantes susceptibles de nous dispenser la formation continue abusent de l’expression « infection nosocomiale au cabinet dentaire » sans discernement. C’est regrettable et préjudiciable à notre profession.
10/04/2013 à 16h42
lai écrivait:
-------------
>
> Juridiquement l’infection nosocomiale n’est pas opposable à notre profession en
> pratique de ville. Les publications officielles sont particulièrement claires.
> La circulaire du 13 octobre 1998 précise:
> « …
> - elle est contractée dans un établissement par tout patient après son
> admission, soit pour une hospitalisation, soit pour y recevoir des soins
> ambulatoires… »...
Chacun interprète les mots comme il veut, n'empêche que le terme viendrait du grec nosos= maladie et komein= soigner et qu'il n'y a pas que dans les hôpitaux que l'on soigne des maladies.
N'ayant pas fait de grec gamin, ma source est: http://fr.wikipedia.org/wiki/Infection_nosocomiale
Si un helléniste distingué peut corroborer l'info, ce sera parfait :-)
En attendant, il y a le bête site du conseil de l'ordre qui explique toutes nos obligations, et elles sont nombreuses, pas que pour la sté!
11/04/2013 à 12h22
Franck LE BOURHIS écrivait:
---------------------------
>
> Chacun interprète les mots comme il veut, n'empêche que le terme viendrait du
>grec nosos= maladie et komein= soigner et qu'il n'y a pas que dans les hôpitaux que l'on soigne des maladies.
As-tu eu l'idée de revoir la définition littéraire du mot "maladie". Certes aujourd'hui l'odontologie est dénommé "médecine dentaire" mais ...!
11/04/2013 à 21h54
Franck LE BOURHIS écrivait:
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> Chacun interprète les mots comme il veut, n'empêche que le terme viendrait du
> grec nosos= maladie et komein= soigner et qu'il n'y a pas que dans les hôpitaux
> que l'on soigne des maladies.
> N'ayant pas fait de grec gamin, ma source est:
> http://fr.wikipedia.org/wiki/Infection_nosocomiale
>
> Si un helléniste distingué peut corroborer l'info, ce sera parfait :-)
En complément de mon précédent post, j'attire ton attention sur la définition donnée par le Petit Robert du mot nosocomial :
NOSOCOMIAL, IALE, IAUX adj. du lat. nosocomium, gr. nosokomélon "hopital". MÉD qui se rapporte à l'hôpital. Infection nosocomiale, qui se répandent dans les hôpitaux
Le dictionnaire Hachette dit :
Nosocomial, ale, iaux adj. MED Se dit d'une infection qui se contracte lors d'une hospitalisation
Conséquence il n'y pas de place "pour interpréter les mots comme on veut", même si tu le penses dur comme fer et tu l'écris avec conviction. c'est regrettable d'induire en erreur ceux qui te lisent n'est-ce-pas?
17/04/2013 à 02h30
Une bonne pèche due à une endo défectueuse ca passe en maladie nosocomachin ? On est blanchi si tout est tracé ? ))))))))
18/04/2013 à 16h32
lai écrivait:
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> Ne soyons donc pas plus royaliste que le roi. Même si les les conférenciers des
> sociétés savantes susceptibles de nous dispenser la formation continue abusent
> de l’expression « infection nosocomiale au cabinet dentaire » sans discernement.
> C’est regrettable et préjudiciable à notre profession.
Ton argument est juste, mais spécieux. Que l'infection soit nosocomiale ou non, que le cabinet soit ou non un établissement de santé, que tu exerces au sein d'un hôpital ou dans un cabinet de campagne, si tu transmets une pathologie, tu es planté, quel que soit le vocabulaire.
Article R4127-204
Le chirurgien-dentiste ne doit en aucun cas exercer sa profession dans des conditions susceptibles de compromettre la qualité des soins et des actes dispensés ainsi que la sécurité des patients. Il doit notamment prendre, et faire prendre par ses adjoints ou assistants, toutes dispositions propres à éviter la transmission de quelque pathologie que ce soit.
18/04/2013 à 18h01
ameli écrivait:
---------------
ulaire.
>
> Article R4127-204
> Le chirurgien-dentiste ne doit en aucun cas exercer sa profession dans des
> conditions susceptibles de compromettre la qualité des soins et des actes
> dispensés ainsi que la sécurité des patients.
Merde on est tous conventionnés !)))))))))
D'ailleurs le "ton argument est juste, mais spécieux" on peut te le ressortir quand tu dis qu'on a le choix d'être conventionné ou pas. Mais on craint rien, il y a bien un "responsable mais pas coupable" mouillé jusqu'aux ouïes dans le scandale du sang contaminé qui est ministre des affaires étrangères.
Je t'admire d'être aussi détendu pour en parler d'autant qu'un souci de ce genre ne risque pas de t'arriver n'est ce pas ?
19/04/2013 à 14h30
chicot29 écrivait:
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> Je t'admire d'être aussi détendu pour en parler d'autant qu'un souci de ce
> genre ne risque pas de t'arriver n'est ce pas ?
C'est bien vrai.
Je ne fais rien.
Toi, tu bosses et t'es enquiquiné par des contraintes.
Un de nous deux est plus malin que l'autre.
20/04/2013 à 13h35
>Tout-à-fait le patient sait que ses lots d'instruments appartiennent à tels cycles de sté.
Et le contraire un cycle de sté à plusieurs patients. <
On est donc en présence d'une application surjective entre l'ensemble des patients et l'ensemble image des cycles de sté!
25/04/2013 à 19h01
ameli écrivait:
---------------
>
> Ton argument est juste, mais spécieux. Que l'infection soit nosocomiale ou non,
> que le cabinet soit ou non un établissement de santé, que tu exerces au sein
> d'un hôpital ou dans un cabinet de campagne, si tu transmets une pathologie, tu
> es planté, quel que soit le vocabulaire.
>
> Article R4127-204
> Le chirurgien-dentiste ne doit en aucun cas exercer sa profession dans des
> conditions susceptibles de compromettre la qualité des soins et des actes
> dispensés ainsi que la sécurité des patients. Il doit notamment prendre, et
> faire prendre par ses adjoints ou assistants, toutes dispositions propres à
> éviter la transmission de quelque pathologie que ce soit.
Soit. Mais tu précises bien « si tu transmets une pathologie ». J’ajouterai pathologie connue comme par exemple HIV, hépatite A, B,…
Bien évidemment dans ce cas je serai traduit en justice. Mais je pense que le juge, au regard des textes, ne peut considérer comme une infection nosocomiale, la pathologie que le patient dit avoir contracté au sein de mon cabinet. A mon sens, l’enquête demandée par le juge ne peut avoir le même objectif. D’un côté la vérification portera sur le respect ou pas de l’art. R4127-204 (je pense ici à la chaîne de stérilisation en vigueur au cabinet) et de l’autre côté, c’est l’examen bactériologique en autres qui prévaut, avec au final, probablement, la mise en évidence d’un germe spécifique qui a provoqué la maladie inattendue.
Ceci étant dit mon propos n’est pas d’inciter à ne pas respecter l’Art. R4127-204. Mon propos est de ne pas accepter qu’en enseignement initiale ou continu, les conférenciers, souvent universitaires, puissent enseigner ce qui est faux, ce qui ne colle pas au texte légal donc à nous transmettre des données infondées que nous transmettrons à notre tour aux autres. Dois-je alors penser que leur ignorance est à retenir dans ce cas ? Ou dois-je penser que c’est volontaire de leur part ? Dans ce cas quelles sont leurs motivations ?
Je citerai 3 autres exemples d’enseignement qui me semble peut conforme à l’éthique médical et qui peut porter préjudice à la profession :
1 – On a enseigné et on enseigne encore (ADF récemment) que la radiographie est la propriété du malade. D’où, les conférenciers, tiennent-ils ces informations ? Or aucun texte officiel ne fait mention de cette caractéristique ? Même si vous leur en faites la remarque, il n’en démord point. Pourtant depuis 2009 la profession dispose d’un élément intéressant qui doit nous amener à être vigilent et critique à l’égard de leur enseignement. En effet il est précisé dans la NGAP depuis 2009, Chap. VII, sections III, art.2 : « Le ou les clichés radiographiques pré-opératoires, dont la nécessité médicale est validée scientifiquement, sont conservés dans le dossier du patient ». Reste bien entendu, la problématique du dossier du patient. Appartient-il au praticien ou au patient ?
2 – L’oxygène est obligatoire au cabinet. Moralité les cabinets sont encombrés d’un matériel de plus auquel il faut ajouter l’entretien obligatoire. Quant à moi, je suis perplexe car ici aussi il n’y a aucun texte qui le préconise. De plus, les premiers gestes qui sauvent en attendant le SAMU ne nécessitent pas une bouteille d’oxygène. Même les médecins urgentistes ne l’utilisent pas en première intention. Par contre, un ballon auto-remplisseur est utilisé en première intention.
Certes nous sommes tenu à une obligation de moyen, mais un ballon auto-remplisseur n'est-il la preuve du moyen nécessaire et suffisant?
3 – Les composites sont des obturations plastiques qui présentent des effets indésirables patents et non de moindre : reprotoxicité, perturbateur endocrinien, cancérogène, possibilité de conséquences néfastes sur le foetus. Pourtant en EPU, aucun conférencier en parle. J’ai l’impression que l’omerta est la règle absolue puisque le spécialiste des composites, le Dr Michel Degrange, et les conférenciers des sociétés savantes et les auteurs des articles des revues professionnelles s’abstiennent de nous en parler.
Par contre ils nous incitent à placer à outrance, après dépose des amalgames d’argent dont l’étanchéité est compromise, des composites foulés ou coulés sous prétexte que l’esthétique est la priorité de nos patients, et ce malgré les effets indésirables des composites dont le Bis-phénol A « est relargué dans la bouche lors de la pose et se retrouve dans la salive 3 heures après ».
Il y a eu l’affaire Médiator, peut-être, qu’un jour la profession connaîtra l’affaire des composites. Ce qui n’est pas souhaitable.
Ici, il me faut remercier et féliciter le professeur Michel Golberg d’avoir fait une publication très instructive sur les composites : « Le Bis-phénol A des résines dentaires : effets adverses et conséquences thérapeutiques » CDF, n° 1507, 8 déc. 2011.
Bibliographie
1 - Al-Hiyasat AS, Elbeteiha AM. Effects of resin dental composite on fertilyti of male mice, Eur J Oral Sci 2002, 100 : 44-47
2 - Al-Hiyasat AS, Elbeteiha A. Effects of bisphenol A on adult male mous fertility, Eur J Oral Sci 2002;110: 163-167
3 - Barbier G. Les perturbateurs endocriniens, le temps de la précaution ; Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique, Rapport, 12 juillet 2011.
4 - Ferrari M., Garcia F. Sealing ability of new generation adhesive-restorative materials placed on vital teeth, Am J Dent 2002 ; 15 : 117-128
5 - Grégoire G. Les effets secondaires des matériaux polymères dans la cavité buccale, Réalités cliniques, V5, n° 4, décembre 1994, pp. 405-410
6 - Lucas C., Hein-Halbgewachs L., Anastasio D. Les biberons plastiques : toxicité biologique et rôle dans l’apparition des caries de la petite enfance, Revue francophone d’odontologie pédiatrique, V 6, n°4, 2011, pp. 157 – 160,
7 - Le Monde. Le distilbène aurait des effets sur trois générations ; 5 avril 2011
8 – Michel Golberg. Le Bis-phénol A des résines dentaires : effets adverses et conséquences thérapeutiques, CDF, n° 1507, 8 déc. 2011
8 - Sultan C : Risques chimiques au quotidien : éthers de glycol et polluants de l’air intérieur. Quelle expertise pour notre santé, Compte rendu des auditions (tome 2), 7 février 2007
9 - Que Choisir. N° 486, nov. 2010 :
10 – Que Choisir. N° 497, novembre 2011