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DAM
25/02/2011 à 00h41
chers confrères,
je suis spécialiste en parodontologie depuis peu, et je vous avoue mon incapacité a poser un plan de traitement qui ma satisfait concernant les cas de dysfonctionnements de l'appareil manducateur,
j'ouvre ce sujet en éspérant bénéficier de vos expériences personnelles, de vos conseils et recommandations
25/02/2011 à 01h31
On en est tous plus ou moins là;)
il est de + en + generalement admis que c'est un Pb de type comportemental au mm titre que de se ronger les ongles ou tout un ensemble d'addiction.
Nous ne sommes donc pas forcement les mieux placés pour traiter ce genre de choses.
Le traitement symptomatique et reversible par gouttieres dures, et augmentation de la DVO donne 30 a 40% de resultats satisfaisant mais avec un nombre de recidives important passé 6 mois, nombre qui augmente avec le temps.
Les traitements comportementaux ( gomettes un peu partout mantras sur le positionnement de la langue , les levres, les dents ) sont la direction prise actuellement, et devrait donc logiquement conduire vers l'hypnose ou la sophrologie ( c'est plus ou moins la mm chose )
un groupe de canadiens qui travaillent aussi sur les apnéees du someil sont de ce coté les plus en pointe.
un Confrere belge travaille aussi de son coté sur des theories qui sont loin d'etres ininteressantes , mais pour ce que j'en sais ne sont pas encore abouties: hors d'un petit groupe de praticiens, les resultats ne paraissent pour le moment pas transposables......
L'origine dento-dentaire est a peu pres totalement ecartée, sauf par un groupe US qui a une ecole à Vegas ( la formation coute un rein et pas de publications )et pour partie par la version moderne des dentosophes( la formation coute l'autre rein et pas de publications ).
Voili, voila.......
Désolé.
25/02/2011 à 08h53
En gros: gouttière=placebo
Indication gouttière en occluso: usures dentaires dans un but de protection
Thérapeutique admise actuellement et appliquée dans les centres de la douleur: prise de conscience comportementale, arrêt des tics, relaxation (méthode de schultz la plus efficace).
Ne pas passer à côté de névragie du V ou de migraines dans le diagnostic différentiel.
Claquement/craquement non douloureux = pas touche. Juste conseils pour éviter la surfonction.
25/02/2011 à 11h56
aquarium écrivait:
------------------
> En gros: gouttière=placebo
> Indication gouttière en occluso: usures dentaires dans un but de protection
> Thérapeutique admise actuellement et appliquée dans les centres de la douleur:
> prise de conscience comportementale, arrêt des tics, relaxation (méthode de
> schultz la plus efficace).
> Ne pas passer à côté de névragie du V ou de migraines dans le diagnostic
> différentiel.
> Claquement/craquement non douloureux = pas touche. Juste conseils pour éviter la
> surfonction.
Pas tout à fait d'accord: la gouttière permet certes la protection de l'usure dentaire, elle participe à le prise de conscience comportementale.
C'est vrai, ce n'est pas qu'un bout de plastique claqué en bouche et sans suivi...
Il est également vrai que sans traitement conjoint psychologique, tu cours à l'échec.
Les DAM sont à l'intersection du psyché et du soma.
25/02/2011 à 12h23
Sauf que la prise de conscience c'est pour la journée, et la gouttière c'est pour la nuit!
25/02/2011 à 12h26
aquarium écrivait:
------------------
> Sauf que la prise de conscience c'est pour la journée, et la gouttière c'est
> pour la nuit!
Euh la gouttière c'est la journée aussi...
la nuit, ce n'est qu'en phase de rémission.
25/02/2011 à 12h34
Bon ben on a pas la même façon de travailler, mais recherche un peu dans pubmed et tu changeras peut-être ta façon de travailler.
25/02/2011 à 15h50
salut, et merci pour vos réponses,
je vais paraitre un peu naif peut etre, mais je crois encore qu'outre leurs action cognitive (et sur ce point je suis d'accord avec johnjohn), et de protection de l'usure, les gouttières occlusales peuvent aussi etre utiles dans le traitement progressif des déplacements discaux et de la compression articulaire a condition d'etre bien réalisées,
qu'en pensez vous?
25/02/2011 à 16h26
Ce que tu penses est une chose, la réalité en est une autre.
Il faut aussi que tu fasses la différence entre les gouttières de libération plane, utilisées dans les cas de bruxisme, et les gouttières de repositionnement qui sont abandonnées au profit du travail sur le comportement des patients.
Toutes les études montrent que les gouttières de repositionnement, outre engendrer de gros frais au patient (ODF ou prothèse), ne sont pas plus efficaces que ne rien faire en bouche et travailler sur le comportement. Avec le temps et l'arrêt de la dysfonction, l'amélioration est la même avec ou sans repositionnement.
C'est blindé de biblio là dessus depuis 10 ans.
03/04/2011 à 13h32
En quoi le bruxisme serait il une pathologie vu que la moitié de nos patients sont bruxo, et que d'autre part, les enfants et méme des bébés avec 4 dents de lait bruxent?:-D
03/04/2011 à 13h42
Le bruxisme n'est pas une pathologie en soi. Mais quand ça commence à faire mal il faut s'en occuper!
Les gens qui bruxent, qui pètent pas leurs dents et ne développent pas de douleur c'est pas très gênant, sauf qu'à long terme ça peut dégénérer. C'est de la compensation de stress, comme certains se rongent les ongles.
18/06/2011 à 23h46
Entièrement d'accord avec l'aspect psychologique, il peut être le plus important. Mais le côté occluso joue aussi en proportion variable en fonction des patients.
Prenez les écrits de Begg avec ses photos des aborigènes, ils seraient actuellement étiquetés bruxomanes à cause des abrasions naturelles dues à l'alimentation dure.
Un patient avec les dents abrasées possède ma meilleure occlusion qui existe : l'articulé totalement balancé. Surtout ne pas perturber cet équilibre.
Mais si l'abrasion est accompagnée d'une perte de DV, là la pathologie s'installe.
Il faut alors rétablir une DV correcte tout en reproduisant l'articulé balancé. Toute tentative de fonction canine ou même de fonction de groupe est vouée à l'échec.
Le traitement psychologique en dehors de notre compétence doit être effectué afin de supprimer les tensions musculaires nocturnes et parfois aussi diurnes afin d'éviter lune récidive de la perte de DV.
19/06/2011 à 13h39
"Le traitement psychologique en dehors de notre compétence doit être effectué afin de supprimer les tensions musculaires nocturnes et parfois aussi diurnes"
J'ai un doute sur l'efficacité musculaire de ce type de traitement. Pourrais-tu préciser à quelles thérapies tu penses ?