Cookie Consent byPrivacyPolicies.comTarif d'autorité,quelle escroquerie ! - Eugenol

Tarif d'autorité,quelle escroquerie !

Roger federer 300x217 eqdnuv - Eugenol
Patatrasse

02/06/2011 à 22h02

A méditer

TARIF  D'AUTORITE
 
 
Ne confondons pas les tarifs conventionnels qui sont ceux des différentes lettres-clés et le tarif d'autorité qui concerne la valeur de base  définie pour le remboursement des patients qui ne consultent pas un praticien. Cette valeur de base est  insignifiante, obligeant de la sorte le praticien à se conventionner pour que son patient soit mieux remboursé.
 
En 1978, Bernard PONS, député, avait déposé un projet de loi visant à supprimer ce tarif d'autorité jugé inapte  au bon fonctionnement démocratique de véritables conventions qui se devaient être basées sur la concertation et non la coercition.
 
Depuis, certains parlementaires me font remarquer qu'ils sont plus libéraux que nos représentants des syndicats signataires, c'est peu  dire ! En effet, à chaque fois que l'on parle de l'aberration de ce tarif d'autorité qui bloque toutes les avancées conventionnelles, ce sont les syndicats signataires, dits conventionnistes selon leurs propres propos, qui sont les plus farouches partisans de ce tarif d'autorité qui, pour eux, est l'essence même de la convention.
 
Avec l'évolution de la société, les cotisations sociales se sont  fiscalisées par le biais de la CSG qui est considérée comme un impôt, puisqu'une partie n'est pas déductible. Tout citoyen payant des impôts ne peut subir une discrimination, ce qui est le cas avec ce tarif d'autorité. Le citoyen également assuré social est obligé de consulter un praticien conventionné s'il veut obtenir un remboursement décent de ses soins qui eux sont dévalorisés pour le praticien. Il s'agit d'une atteinte au libre choix, car un patient devrait avoir la possibilité de consulter n'importe quel praticien avec le même remboursement, quitte à payer un reste à charge  dans le cas d'un praticien non conventionné. C'est son choix. Non, c'est l'Etat qui choisit pour lui en imposant une forte pénalité financière en cas de velléités de liberté.
 
Pour les partenaires sociaux, le tarif d'autorité est devenu un instrument idéal pour minimiser la valeur d'un acte médical au titre de l'accès aux soins pour tous à  un moindre coût,  pour augmenter les contraintes administratives que l'on fait rentrer dans le champ conventionnel, pour ne pas respecter les engagements conventionnels. Ce tarif d'autorité, véritable tarif de coercition est une ineptie  pour notre société.
 
Comble de l'horreur, ce tarif d'autorité est devenu, pour la CNSD et l'UJCD, un élément justifiant le remboursement discriminatoire de la part des mutuelles suite à l'adoption par l'Assemblée  Nationale sans débat  de l'amendement  de la loi Fourcade qui officialise l'amendement DOOR et BUR.  
 
Au lieu de mettre les Complémentaires en face de leurs responsabilités, car elles vont être prenantes dans les discussions conventionnelles, on officialise la suprématie de la logique commerciale par rapport à la déontologie médicale. Pour les Assureurs, ce qui compte pour eux ce sont les parts de marché car ils sont en concurrence. Ceci se fera au détriment du Professionnel de Santé qui va subir la double peine. Tarif d'autorité pour les soins à perte et remboursements discriminatoires pour la partie que la Sécurité Sociale va laisser aux mutuelles.
 
La FSDL  toujours empreinte de la recherche d'un équilibre respectueux des différents acteurs du système de santé ne peut que constater que l'indépendance intellectuelle et technique sera bradée sur l'autel  des financiers avec la participation majeure de certains de nos représentants professionnels.
 
La FSDL ne traite pas "d'escroquerie"  les problèmes posés par la convention. Quand on signe en connaissance de cause, il serait plus judicieux de se remettre en question plutôt que d'avoir des propos ultras pour sauver la face  vis-à-vis de ses confrères. Il nous est reproché par nos confrères signataires de conventions  de n'avoir rien signé, donc d'avoir un esprit non-conventionniste. La justice semble nous donner raison puisque toutes les conventions  signées avec vice de forme ont été cassées par le Conseil d'Etat.  Pour celle de 2006, suite aux déclarations de la FSDL, le Directeur de l'UNCAM  avait proposé de repousser la signature à un an pour étudier les points délicats soulevés par la FSDL. Nous avons dit oui, mais les autres ont signé cette convention à problèmes. Etre vigilant et conscient de l'avenir n'est  pas avoir un esprit non-conventionniste.
 
Pour nous,  être conventionniste c'est avoir une vision sur l'avenir et non de s'engager dans des négociations qui nous mènent dans une impasse.
 
Pour nous, être conventionniste c'est avoir la capacité de faire table rase des déboires et rancunes du passé pour construire quelque chose de sain.
 
Faut-il encore esquisser avant les négociations conventionnelles de véritables débats avec l'ensemble de la profession, syndicats signataires ou non signataires de la convention et l'Ordre National.  Ce débat permettrait à la profession de se retrouver en interne, de mettre "au placard les esprits de Chapelle" et de déboucher enfin sur un véritable projet à présenter et à soutenir à nos partenaires sociaux. Nous l'avons fait pour le devis unique. Nous y avons mis du temps, mais nous avons pu concrétiser ce devis unique, qui a été ensuite avalisé par les Complémentaires. Nous sommes désolés de constater que c'est la petite cuisine entre signataires et partenaires sociaux qui est encore de règle. Ces petites cuisines  aux recettes incertaines sont en général indigestes.  
 
Tant que le tarif d'autorité restera dans sa forme, il est illusoire de faire croire aux praticiens que l'on pourra faire évoluer le système conventionnel. On pourrait suspecter ceux qui défendent le tarif d'autorité d'y trouver un moyen pour pérenniser les adhésions en faisant croire qu'en adhérant chez eux ils pourront faire changer les choses. Un syndicat qui se dit pour le tarif d'autorité ne peut que vous vendre des illusions  dans ses publications pour obtenir votre adhésion. Il le sait mais vous ne le dit pas, c'est le principe du commercial qui pèche par omission d'information.
 
Réponse de responsables syndicaux signataires des conventions : Sans tarif d'autorité, je me déconventionne ! Ma question alors restée sans réponse à ce jour : Pourquoi tu te bats alors pour son maintien, être libre de passer une convention nationale sur d'autres bases plus saines te dérange-il ?  A suivre………….

Auteur : A. Le Bourhis
 
 
 


Ico v for vendetta08 jzhpep - Eugenol
Ratinox

05/06/2011 à 04h23

Tu prêches des convertis...

Rappel lexical utile quand on lit les contrats de mutuelles :
Tarif de remboursement = tarif d'autorité (si non conventionné) ou tarif conventionnel


ameli

05/06/2011 à 21h23

Je ne comprends pas très bien le sens de tout ça.

A ma connaissance, une convention, ou n'importe quel contrat entre des partenaires, c'est un échange.
Pour cette convention, par exemple, c'est :
- le dentiste offre une prestation soumise à certaines règles.
- en échange, on lui garantit un certain tarif, discuté avec les représentants des dentistes.
Pour le non-conventionné, on lui garantit généreusement (en échange de rien) un petit tarif de remboursement ridicule, appelé tarif d'autorité, mais il a le droit de faire payer ce qu'il veut, remboursement avec lequel le patient ne peut pas se payer le bus pour rentrer. C'est vrai que c'est pas lourd, mais c'est mieux que rien.

Pourquoi vous voulez supprimer ce petit pas-grand-chose ? Je trouve que c'est pas très confraternel pour les non-conventionnés !


endomaitre

05/06/2011 à 23h20


Ameli,il y a déterioration des termes de l'échange et tu le sais parfaitement!
Le point d'usure est dépassé ,si la revalorisation avait été indexée sur le cout de la vie on en serait pas la et cette dispute serait infondée.Ta moquerie sent mauvais et discrédite quelque peu tes positions anterieures.
--
CNSD what for?
FSDL we can!


Little shop of horrors brzqjx - Eugenol
chatondecarte

06/06/2011 à 00h08

endomaitre écrivait:
--------------------
>
> Ameli,il y a déterioration des termes de l'échange et tu le sais parfaitement!
> Le point d'usure est dépassé ,si la revalorisation avait été indexée sur le cout
> de la vie on en serait pas la et cette dispute serait infondée.Ta moquerie sent
> mauvais et discrédite quelque peu tes positions anterieures.
> --
> CNSD what for?
> FSDL we can!


Mais la revalorisation a été indexé sur le coût de la vie.
Tout comme les modalités d'attribution du DP devait être revu avant fin 2006...


La sécu n'a jamais respecté sa part du marché, mais nous on est trop con pour en faire autant.


ameli

06/06/2011 à 00h58

endomaitre écrivait:
--------------------
>
> Ameli,il y a déterioration des termes de l'échange et tu le sais parfaitement!

Bien sur que je suis taquin ! ;))
Bien sur que les termes de l'échange ne sont pas glorieux pour la profession, mais l'échange a été fait et signé. Et on savait lors de cette signature que les termes étaient valables 5 ans.
Je voudrais aussi signaler que la suppression de ce tarif "d'autorité" vide complètement la convention de sa substance, puisque c'est le seul moyen dont dispose la sécu pour pousser au conventionnement. Quel autre moyen a-t-elle ? OK, elle paie encore un peu certaines cotisations, mais pas tant que ça, n'est-ce pas ?
La disparition du conventionnement est liée à ce tarif d'autorité, elle n'oblige plus la sécu à rembourser les patients... et ramène par obligation les assureurs privés dans le jeu. En plus, elle supprime les juridictions ordinales conventionnelles, et ça va être la foire d'empoigne avec les assureurs.
Mais c'est sans doute ce que tu souhaites ?


Little shop of horrors brzqjx - Eugenol
chatondecarte

06/06/2011 à 01h32

ameli écrivait:
---------------
Quel autre moyen a-t-elle ?
> OK, elle paie encore un peu certaines cotisations, mais pas tant que ça,
> n'est-ce pas ?


Peut être que le moyen de nous faire signer sera que la convention soit moins contraignante pour le professionnel de santé.

La disparition du tarif d'autorité entrainera un déconventionnement massif, je te l'accorde.
Mais une disparition de l'opposabilité des actes supprimera l'intérêt de se déconventionner.

Le problème de la convention actuelle c'est qu'il n'y a que des contraintes et aucun avantage. Les cotisations ne sont plus payées par la convention (comme quoi la sécu n'hésite jamais à changer les règles du jeu en milieu de partie... C'est de notre faute, on se laisse faire...)
La convention ne donne plus aucun avantage.

Et je te vois venir, tu vas me dire que le remboursement au tarif conventionnel est le principal avantage de la convention. Et non le remboursement du patient est un droit, car il cotise. Et quelque soit le praticien qu'il consulte, il cotise pareil, donc il doit avoir le même remboursement.

Le non remboursement des praticiens non conventionné, c'est juste un flingue sur la tempe.


Salamandre

06/06/2011 à 02h33

C'est clair qu'il y a mélange des genres. Le remboursement du patient est d'abord un droit du patient avant d’être un avantage du praticien conventionné. La preuve: le remboursement des soins hongrois. Une personne qui cotise a le droit d’être remboursé. Mais comme l'état fait ce qu'il veux et ne respecte pas le principe d'égalité...


X ray 03 medium zvq18j - Eugenol
cyber_quenottes

06/06/2011 à 10h02

tu plaisantes j'espere quand tu parles des "garanties" offertes par la convention ???!!!???

encore il y a peu , l'urssaf a essaye de nous baiser avec une histoire de soins dentaires qui seraient "hors convention"

la nomenclature est devenue tellement "petite" par rapport a notre activité réelle que
1/ on voudrait nous conventionner pour delivrer un remboursement ridicule aux assurés sur notre activité globale

2/ on voudrait nous taxer davantage pour ce qui n'est plus dans la nomenclature ( la faute a qui )

3/ nos cotisations sont basées sur un depassement par rapport a un atrif et une cotation d'avant jesus

et je ne parle qu'a peine des engagements de la convention qui ne sont ni tenus ni "garantis" ....


ameli écrivait:
---------------
> Je ne comprends pas très bien le sens de tout ça.
>
> A ma connaissance, une convention, ou n'importe quel contrat entre des
> partenaires, c'est un échange.
> Pour cette convention, par exemple, c'est :
> - le dentiste offre une prestation soumise à certaines règles.
> - en échange, on lui garantit un certain tarif, discuté avec les représentants
> des dentistes.
> Pour le non-conventionné, on lui garantit généreusement (en échange de rien) un
> petit tarif de remboursement ridicule, appelé tarif d'autorité, mais il a le
> droit de faire payer ce qu'il veut, remboursement avec lequel le patient ne peut
> pas se payer le bus pour rentrer. C'est vrai que c'est pas lourd, mais c'est
> mieux que rien.
>
> Pourquoi vous voulez supprimer ce petit pas-grand-chose ? Je trouve que c'est
> pas très confraternel pour les non-conventionnés !


--
--------------------------
signez la pétition
pour demander a la CNSD
de se barrer du proctocole
ici:
http://goo.gl/mER9


Roger federer 300x217 eqdnuv - Eugenol
Patatrasse

06/06/2011 à 10h36

Au vu Ameli de ce qui vient de se passer au Parlement où le Code de la Mutualité a été modifié pour permettre aux complémentaires d'instaurer des différences de remboursement en fonction des praticiens consultés ( signataires ou non de ces protocoles).
On est en train de se diriger vers un CONVENTIONNEMENT avec les dites complémentaires. Certains refuseront ,d'autres accepteront comme d'habitude ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez.
Du coup, on crée une 2nde convention dans une première existante qui nous lie déjà pieds et mains.
Pour les anciens qui se souviennent de la première signée il ya quelques décennies, le procédé était le même ,on nous vantait monts et merveilles,l'accès aux soins pour tous et donc un bénéfice pour tout le monde,praticiens et patients.
Quand on voit le résultat aujourd'hui on se rend bien compte qu'on s'est fait plumer comme des pigeons et que la marche lente vers notre "asservissement" auprès des caisses et bientôt des complémentaires ne fait que s'accroitre.

Quelle attitude adopter ???????
Voter CNSD bien sûr ( je plaisante)
Supprimer ce tarif d'autorité et se déconventionner pour essayer de se libérer les pieds (au moins)ou attendre que le tarif de convention soit triplé lors des prochaines négociations (oui je sais ,plutôt aller bruler un cierge à Lourdes)?
Bon ,ben sinon ,il reste une troisième solution : continuer à se faire plumer jusqu'à la perte totale de motivation pour ce métier qui au départ semblait intéressant mais que les mesures successives gouvernementales ont rendu plus qu'indigeste au regard de la qualité proposée pour les soins dentaires et des tarifs miséreux encaissés.

Bon début de semaine à tous quand même en espérant ne faire que de la prothèse et un minimum de soins comme d'habitude, quelle tristesse.


ameli

07/06/2011 à 01h51

chatondecarte écrivait:
-----------------------

> Le problème de la convention actuelle c'est qu'il n'y a que des contraintes et
> aucun avantage.

T'exagères !
Il y a un inconvénient majeur : une prise en charge des soins insuffisante. Mais c'est un inconvénient majeur; le reste est supportable.

> La convention ne donne plus aucun avantage.

C'est pas l'opulence, je te l'accorde, mais les revenus moyens continuent de monter gentiment, peu, mais de façon plutôt continue.
L'inconvénient, ce n'est pas les revenus, c'est la répartition de ces revenus.

Et quelque soit le praticien qu'il consulte, il
> cotise pareil, donc il doit avoir le même remboursement.

ça, c'est une vue de l'esprit.
C'est contredit par les faits, et légalement inattaquable, puisque c'est dans le CSS.
Et comme le dit patatrasse un peu plus haut, la même règle va bientôt entrer dans le code de la mutualité.
Cet angle de contestation est fichu, faut en trouver un autre. Le gouvernement ne fera pas machine arrière, la pression des complémentaires est trop forte, et les complémentaires sont très très influentes.

J'ai déjà donné mon avis : je pense très sincèrement que la sécu, la convention sécu est le meilleur des systèmes tant pour les patients que pour les praticiens indépendants, car il donne une règle sur laquelle les "complémentaires" doivent s'appuyer.
Sans cette règle générale, les complémentaires fixeront les leurs, qui seront sans aucun doute bien plus contraignantes. On les voit arriver avec leurs gros sabots, non ?
Ce qui ne veut pas dire que cette convention ne doive pas être améliorée !, et même largement améliorée !
Moi, je trouve que les syndicats, en renonçant à la "sécu-convention", jouent battus, sont défaitistes, et bien peu pugnaces.

> Le non remboursement des praticiens non conventionné, c'est juste un flingue sur
> la tempe.

On est bien d'accord ! Mais c'est du bluff !
Supprimer ou imposer de telles conditions qu'on pousse à la disparition du système conventionnel à moins d'un an des présidentielles, ça sent la défaite. La sécu a une tutelle, le ministère, qui n'osera jamais prendre ce risque.
Pour moi, c'est le moment idéal pour négocier. Par contre, comme pour les médecins, faudra accepter une petite sortie du paiement exclusif à l'acte.


Little shop of horrors brzqjx - Eugenol
chatondecarte

07/06/2011 à 09h34

ameli écrivait:
---------------
> chatondecarte écrivait:
> -----------------------
>
> > Le problème de la convention actuelle c'est qu'il n'y a que des contraintes et
> > aucun avantage.
>
> T'exagères !
> Il y a un inconvénient majeur : une prise en charge des soins insuffisante. Mais
> c'est un inconvénient majeur; le reste est supportable.

Pas d'accord. La prise en charge insuffisante de la prothèses est un inconvénient.
L'opposabilité des soins au prix qui nous est imposé est juste une tragédie qui nous entraine vers de gros problèmes de santé publique.
Ce n'est pas un problème de prise en charge, ça à la limite on s'en arrange, c'est un problème de rémunération des soins de bases. C'est justement ces soins de bases bien réalisés qui évitent les soins onéreux pour le patient et pour les complémentaires. C'est pas là qu'il faut faire des économies.
Les patients paient 700€ sur des actes remboursés 75. Ne me dit pas qu'il serait choqué de payer 90 pour des actes remboursés 28.


>
> > La convention ne donne plus aucun avantage.
>
> C'est pas l'opulence, je te l'accorde, mais les revenus moyens continuent de
> monter gentiment, peu, mais de façon plutôt continue.
> L'inconvénient, ce n'est pas les revenus, c'est la répartition de ces revenus.

A quel prix ces revenus montent? Surtraitement? abandon des actes les moins rémunérateurs ? Travail de merde ? Libertés d'interprétation de la nomenclature? Dépassements d'honoraires illégales (même si justifié)? Complément HN sur les actes opposables?

>
> Et quelque soit le praticien qu'il consulte, il
> > cotise pareil, donc il doit avoir le même remboursement.
>
> ça, c'est une vue de l'esprit.
> C'est contredit par les faits, et légalement inattaquable, puisque c'est dans le
> CSS.
> Et comme le dit patatrasse un peu plus haut, la même règle va bientôt entrer
> dans le code de la mutualité.
> Cet angle de contestation est fichu, faut en trouver un autre. Le gouvernement
> ne fera pas machine arrière, la pression des complémentaires est trop forte, et
> les complémentaires sont très très influentes.

Je suis d'accord avec toi.
Les mutuelles sont très puissantes. Nous on est incapable de se mettre d'accord sur quoi que ce soit. Il suffirait par exemple de se mettre d'accord pour que TOUS les praticiens cotent les compo comme des onlay pour que la sécu plie. La démographie est largement à notre avantage et on est trop con pour en profiter...

>
> J'ai déjà donné mon avis : je pense très sincèrement que la sécu, la convention
> sécu est le meilleur des systèmes tant pour les patients que pour les praticiens
> indépendants, car il donne une règle sur laquelle les "complémentaires" doivent
> s'appuyer.
> Sans cette règle générale, les complémentaires fixeront les leurs, qui seront
> sans aucun doute bien plus contraignantes. On les voit arriver avec leurs gros
> sabots, non ?
> Ce qui ne veut pas dire que cette convention ne doive pas être améliorée !, et
> même largement améliorée !
> Moi, je trouve que les syndicats, en renonçant à la "sécu-convention", jouent
> battus, sont défaitistes, et bien peu pugnaces.

Je suis également d'accord (décidément...)
C'est pour quoi je propose que les dentiste qui le demande obtiennent le secteurs 2 sur tous leurs actes.
Même si on garde le même système.
Qu'on nous laisse être payé ce qu'on estime valoir.
Si on ne vaut pas ce qu'on demande, le cabinet se videra et on sera bien obligé de diminuer les prix...

>
> > Le non remboursement des praticiens non conventionné, c'est juste un flingue
> sur
> > la tempe.
>
> On est bien d'accord ! Mais c'est du bluff !
> Supprimer ou imposer de telles conditions qu'on pousse à la disparition du
> système conventionnel à moins d'un an des présidentielles, ça sent la défaite.
> La sécu a une tutelle, le ministère, qui n'osera jamais prendre ce risque.
> Pour moi, c'est le moment idéal pour négocier. Par contre, comme pour les
> médecins, faudra accepter une petite sortie du paiement exclusif à l'acte.

Les gouvernements quels qui soit n'ont aucun intérêt à penser au long terme. Ils sont la que pour 5 ans et ne veulent surtout pas que les effets bénéfiques de leurs politique puissent être attribué au gouvernement suivant...


Roger federer 300x217 eqdnuv - Eugenol
Patatrasse

07/06/2011 à 10h27

Bonne analyse Chaton ,nous n'avons que des inconvénients et aucun avantage avec cette convention sauf celui d'être "protégés" des protocoles vicieux des mutuelles sur les soins.
Mais la question essentielle est :"peut on continuer longtemps à être rémunéré correctement sur 30% de notre activité et travailler à perte pour les 70 % restants ?"
Quelle profession accepterait une telle escroquerie ?
Quelle profession accepterait que le remboursement pour les actes prothétiques soit inférieure à la cotisation URSAFF
payée sur chaque dépassement à entente directe ?
Quelle profession accepterait en plus d'être trainée dans la boue par des journalistes ignares et incompétents ?
Quelle profession accepterait des normes,contrôles ,certificat de conformité,affichage des tarifs dans la salle d'attente et sur le net,obligation de résultats et non plus de moyens etc... sans la moindre reconnaissance publique exceptée celle d'être traité de "magouilleurs de prothèses chinoises" ?

Nous sommes devenus des moutons de Panurge représentés par un Syndicat majoritaire qui ne défend plus rien excepté son monopole sur la profession,et nous aurons bientôt ce que nous méritons, un exercice entièrement encadré qui n'aura plus rien à voir avec une forme d'exercice libérale.
A moins que la prochaine Convention signée entraine enfin le réveil de beaucoup d'entre nous (il serait temps à vrai dire)


X ray 03 medium zvq18j - Eugenol
cyber_quenottes

07/06/2011 à 10h41

Patatrasse écrivait:
--------------------

> Quelle profession accepterait que le remboursement pour les actes prothétiques soit inférieure à la cotisation URSAFF payée sur chaque dépassement à entente directe ?

======================
la réponse est simple :

- la base de remboursement des actes prothetiques n'a pas évolué du fait de l'incidence finacière que celà aurait eu depuis 25 ans sur les "ressources" nécessaires de la secu et donc sur les cotisations maladie des travailleurs

- le droit a depassement sur ces actes était une tolérance pour pallier aux insuffisances de financement

MAIS

la cotisation maladie des dentistes n'a strictement AUCUNE raison valable d'être calculé sur la base d'un dépassement par rapport à cette base non revalorisée

en conséquence il s'agit d'exposer cet argument afin que le calcul de ce "dépassement" contraint et forcé ( qui provoque aujourd'hui tant de problemes ) soit efectué sur la base d'une valeur de remboursement ré actualisée comme "elle aurait due l'être"

ainsi :

- la vraie valeur de remboursement des prothese qui a été refusée aux assujettis est rétablie

- notre cotisation sur de réels dépassements refleterait ce que nous devons réellement à la nation



dans le calcul urssaf on s'est bien fait baisér car nous n'avons pas su évoquer cet argument simple et logique à 100%


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

07/06/2011 à 11h08

Un dentiste ne dit plus "je te réserve un chien de ma chienne" mais "je te souhaite une bonne journée de soins" ))))


ameli

07/06/2011 à 12h08

Patatrasse écrivait:
--------------------
> Quelle profession accepterait des normes,contrôles ,certificat de
> conformité,affichage des tarifs dans la salle d'attente et sur le net,obligation
> de résultats et non plus de moyens etc... sans la moindre reconnaissance
> publique exceptée celle d'être traité de "magouilleurs de prothèses chinoises" ?

ça aussi, patatrasse, c'est un mauvais angle d'attaque, qui serait très mal compris ! Quoi, un professionnel de santé refuserait d'appliquer des normes qualitatives ?
Tu t'attaques à un fait de société, au principe de précaution qui est demandé par la quasi totalité de la population, et d'accord ou pas, on y est soumis.
Les garagistes, les restaurateurs, les coiffeurs, les tatoueurs, les éboueurs, et maintenant les marchands de concombres et les producteurs de soja y sont soumis aussi, tracent leur travail, et leur travail doit être parfait. Tout le monde subit cette pression.
Ce n'est pas que l'administration est toute puissante et exige ces contrôles et ces normes, c'est que la population exige que l'administration fasse ces contrôles et rédige des normes de plus en plus dures !
Nous vivons une époque de peur, le diable est partout, dans nos autoclaves et dans nos concombres.


Grueavatar nptrc9 - Eugenol
Le Choixpeau magique

07/06/2011 à 12h47

ameli écrivait:
---------------
> Tu t'attaques à un fait de société, au principe de précaution qui est demandé
> par la quasi totalité de la population, et d'accord ou pas, on y est soumis.

Attention, le principe de précaution c'est autre chose, un principe obscurantiste qui malheureusement effectivement se répand dans l'opinion, mais auquel rien ne nous soumet encore aujourd'hui, et espérons pas plus demain.


Abeille lzfkas - Eugenol
domi38

07/06/2011 à 12h55

ameli écrivait:
---------------

>...Quoi, un professionnel de santé refuserait d'appliquer des normes
> qualitatives ?


Lu trop vite ou fait semblant de ne pas comprendre?




> Patatrasse écrivait:
> --------------------
> > Quelle profession accepterait ... sans la moindre reconnaissance
> > publique ...




Y a-t'il la notion de refus dans la question de Patatrasse?


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

07/06/2011 à 13h00

ameli écrivait:
---------------
> Nous vivons une époque de peur, le diable est partout, dans nos autoclaves et
> dans nos concombres.

Un pote l'a bien compris et c'est réorienté dans l'assurance. Il suffit de racheter un portefeuille et avec 4 mois de formation c'est baché. Une réorientation professionnelle tout à fait envisageable.


Roger federer 300x217 eqdnuv - Eugenol
Patatrasse

07/06/2011 à 14h42

domi38 écrivait:
----------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> >...Quoi, un professionnel de santé refuserait d'appliquer des normes
> > qualitatives ?
>
>
> Lu trop vite ou fait semblant de ne pas comprendre?
>
>
>
>
> > Patatrasse écrivait:
> > --------------------
> > > Quelle profession accepterait ... sans la moindre reconnaissance
> > > publique ...
>
>
>
>
> Y a-t'il la notion de refus dans la question de Patatrasse?

Merci pour ce petit rappel Domi ;o)
Jamais je n'ai envisagé de travailler comme un sagouin avec aucune norme CE ,un appareil radio qui fuit,aucune traçabilité ou certificat de conformité MAIS en contre partie de ces efforts personnels ,j'aimerai bien que l'on arrête de me traiter de "vendeur de prothèse exotique aux marges énooooooormes" sous prétexte que 10% de la prothèse en France est importée de l'étranger.
Un peu de respect, ça ne mange pas de pain.

Je crois qu'au niveau qualitatif ,traçabilité et compagnie nous n'avons aucune leçon à recevoir de quiconque mais je m'étonne de devoir afficher mes tarifs sur un site comme Ameli.fr consultables par tous.Quel rapport entre le prix et l'acte médical en lui même si il n'y a pas une explication derrière (provisoire du labo ou pas ,cordonnet /expasyl ou pas ,silicone haut de gamme,essayage armature,biscuit ,type de scellement ) nous travaillons tous différemment et un écart de prix peut se justifier ou pas ,on ne vend pas des PEUGEOTS 306 !!!!!
Le patient va-t-il choisir son praticien en fonction des prix les plus bas ? Quelle avancée gigantesque, on dirait un site comparatif pour une machine à laver ou un micro ondes,c'est comme cela que nous perçoivent les grands pontes dans les Caisses d'assurances maladies ???? Demande-t-on la même chose à toutes les professions médicales ?????? J'en doute fort.


caiman

07/06/2011 à 20h16

ameli écrivait:
---------------
> Ce n'est pas que l'administration est toute puissante et exige ces contrôles et
> ces normes, c'est que la population exige que l'administration fasse ces
> contrôles et rédige des normes de plus en plus dures !
> Nous vivons une époque de peur, le diable est partout, dans nos autoclaves et
> dans nos concombres.

Comment ? Tu pousses un peu la non ?
Qui a inventé toutes ses normes et le reste ?
C'est l' EUROPE .
Les technocrates qui pondent plus que les poules des lois tous les jours à tel point que plus personne ne sait ou il en est, sauf peut eTre toi , parce que c'est ton boulot.

La population n'exige rien.Ce sont des moutons.
C'est toi qui est en milieu de chaine qui est le plus dans la soupe.
Tu dois controler et réprimander tout ce qui est Hors la Loi.
Tu n'en as pas les moyens .
Tu es débordé comme la sécu et le reste.

Et vive l'EUROPE et son collège d'emmerdements.
C'est comme les radois , nous sommes devenus des centrales nucléaires.

ps ; la populace .....Elle s'en fou .


ameli

07/06/2011 à 23h36

caiman écrivait:
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> Qui a inventé toutes ses normes et le reste ?
> C'est l' EUROPE .

Oui, mais...
Regarde en ce moment l'histoire des concombres. L'inquiétude démesurée qu'ont provoqué ces décès, la chute des ventes, la faillite des maraichers, etc.
L'Europe va donc réagir sous cette pression, et renforcer les contrôles, la traçabilité, et les normes concombrières.
D'accord, l'Europe rédige et pond les textes, mais sous la pression, l'émotion des peuples, et la pression économique sous-jacente.

Autre exemple moins connu et plus "sanitaire" : les irradiés d'Epinal, qui ont déclenché une vraie panique dans les hostos, dans les agences sanitaires, dans les ministères... car... et si d'autres cas, ailleurs, nous avaient échappé et vont nous tomber dessus dans 6 mois ou dans un an, et si, et si... et si ça ruinait tous les hostos en indemnités...
Résultat : normes renforcées, contrôles tatillons, pouvoir de l'ASN renforcé, hyperspécialisation des contrôleurs, visites de conformité par des équipes... et sueurs froides dans les hostos quand les contrôleurs débarquent.

C'est pas drôle, mais l'émotion, justifiée ou non, impose une réaction déclenchée par le politique, pour se protéger lui-même de la vindicte populaire exigeant une sécurité absolue. C'est normal, c'est la démocratie, car la démocratie n'est pas fondée sur la raison, hélas.


caiman

08/06/2011 à 12h36

Et oui j'ai l'impression que plus personne ne maitrise rien.
Et tout le monde ouvre le parapluie
Je pense que les médias y sont pour beaucoup, en mettant un peu la panique par l'intermédiaire des journalistes en quête de sensationnel.

Alors l'Europe pond des lois et des lois, à vitesse vertigineuse , parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire et plus personne ne suit..........

On invente des normes qui changent sans arrêt etc.
Pour en revenir un peu au tarif d'autorité, ca me fait penser que la première fois ou j'ai eu un AME et que j'ai fait une SPR 50 , j'ai été royalement réglé 70% de 107,50 euro.

J'étais ravi ..............


ameli

08/06/2011 à 15h31

caiman écrivait:
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> On invente des normes qui changent sans arrêt etc.


Les normes ne changent pas tant que ça. En fait, si on observe bien, ce sont les normes "constructeurs" qui s'affinent, et les normes "utilisateurs" sont à peu près stables.
Pour les premières, c'est logique, ne serait-ce qu'à cause des progrès matériels, et des progrès des sciences technologiques, qui permettent une construction et une utilisation plus sures.
Bien sur, pour le consommateur et l'utilisateur, ça a un cout qui n'est pas négligeable. C'est la rançon du progrès.
Imposer des normes de radio n'est pas illogique, le problème est de ne pas différencier les utilisateurs, parce qu'un dentiste et un centre d'oncologie n'en ont pas le même usage... donc, faudrait faire des normes de plus différenciant les catégories d'utilisateurs, et différenciant les procédures d'utilisation ! ;)

Mais les normes ne font pas toute la qualité. Le facteur humain, l'utilisateur, est primordial !
Une anecdote récente. Un incident assez sévère dans une radiothérapie, du à un mauvais paramétrage de la machine. L'inquiétude est légitime, car un paramétrage est relativement stable, et si un patient a été mal irradié, il est probable que plusieurs l'aient été. Donc, inspection urgente, déplacement de l'ASN, et vérification des procédures internes de l'établissement et de la machine.
L'inspection révèle une absence totale du chef de service. Non qu'il soit absent, mais il est sur son petit nuage, dans son monde, gentil, très fort aux mots croisés, et laisse faire les autres. Apprenant le cafouillage, il n'a reconvoqué aucun des patients précédents ou suivants qui sont passés sur la machine pour vérifier que la grosse gaffe était bien unique !... et le tout couvert par sa direction qui craint que la presse ne s'empare du sujet (appelé maintenant syndrôme d'Epinal), que l'hopital se vide, que la T2A ne rentre plus... : l'hopital a besoin de l'argent de la radiothérapie pour vivre. Faut pas risquer une fermeture du service par l'ARS...
Résultat, la machine n'était pas mauvaise, mais quelqu'un a joué avec les réglages, et le patron du service est un joyeux inconscient, qui s'est pris une grosse remontée de bretelles !
On ne peut vivre sans "contrôles", on ne peut pas compter sur la seule compétence professionnelle ou sur la validité des diplômes, car nous ne sommes que des hommes, avec nos qualités, mais aussi nos défauts, et qu'on a besoin de se faire parfois taper sur les doigts.

>j'ai eu un AME et que j'ai fait une SPR 50 , j'ai été royalement réglé
> 70% de 107,50 euro.
>
> J'étais ravi ..............

Tu as raison d'être content, c'est un beau geste, tu as fait une bonne action. Unique et nécessaire, certainement ;)... et je ne suis pas persuadé que tu le regrettes vraiment.
A contrario, si cette couronne avait été payée par l'AME 400€, tu aurais fait peut être 6 couronnes, dont 5 qui n'auraient pas été indispensables mais anticipées, tu aurais fait exploser les comptes sociaux, tu aurais râlé contre ces types qui sont gatés pourris par la générosité inconsciente de la nation, qui font augmenter tes impôts, et qui provoquent l'installation en face de chez toi d'une usine à dents lucrative et libérale de type Addentis.
Je reste convaincu que faire des couronnes CMU-AME à un tarif ridicule, même à perte, mais en nombre ultra-limité, est plus profitable au dentiste (je parle de vrai dentiste, pas d'Addentis) qu'une augmentation massive du cout des actes prothétiques AME-CMU, qui finit par ruiner à terme tout le monde, et accentuer la concurrence avec des centres dentaires spécialisés au comportement déontologique douteux.
Entre deux maux, choisissons le moindre, car il n'y a pas de bonne solution à ce problème.

Revenons aux fondamentaux : seuls les actes prothétiques indispensables doivent être exécutés sur les CMU. Tout le reste peut attendre qu'il retrouve un travail et qu'il puisse financer lui-même ce qu'il veut. Et pour que seuls les actes indispensables soient réalisés, il faut que le travail du dentiste soit mal rémunéré.
Je sais, je suis très dur avec toi. Mais c'est pour ton bien.


RépondreCiter
dentalproject

08/06/2011 à 15h43

Ameli écrivait : "Et pour que seuls les actes indispensables soient réalisés, il faut que le travail du dentiste soit mal rémunéré."

mode de pensée de nos dirigeants nationaux transposable aux soins dentaires de premier ordre et pour l'ensemble de la population.
AMEN.


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