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sujet de philo
18/06/2011 à 14h47
pas mécontent que Lagache se retrouve tout couillon de voir le ministre le laisser en plan, ce qui est amplement mérité tant il fait les questions et les réponses, coupant la parole à celui qui tente de répondre de manière argumentée.
C'est quand même incroyable, il pose des questions, interrompt son interlocuteur au milieu de ses réponses, l'empêchant de présenter entièrement ses arguments et embraye sur de nouvelles questions ou affirmations qui auraient été balayées par les explications du ministre si celui-ci avait pu les présenter
Je te pose une question, merci de ne pas répondre car sinon ma deuxième question paraitra débile. C'est du Isabelle Giordano tout craché.
journalisme de bas étage.
18/06/2011 à 15h01
+1
Un journaliste qui n'a pas préparé son sujet face à un ministre qui connait son dossier.
18/06/2011 à 17h28
Pas d'accord du tout.
Journaliste, c'est un métier, comme homme politique.
Les uns ont besoin des autres, et il y a de nombreux journalistes qui servent la soupe et ne posent jamais la question qui fâche.
Chacun choisit son interlocuteur. Alors si Besson fait sa mijaurée hors caméra et sans aucune agressivité apparente du journaliste, il a raison, qu'il se casse : il ne sert à rien. Mais pourquoi donc est-il venu ?
C'est très simple : certains politiques ne veulent entendre que des questions qui font plaisir et sur lesquelles ils sont à l'aise. C'est très facile d'être homme politique quand on a affaire à des journalistes gentils.
Pour moi, le journalisme doit être un contre-pouvoir. Sous la droite, il doit être de gauche, et sous la gauche, il doit être de droite. Un journaliste doit être interrogatif, soupçonneux, pervers, énervant, irrespectueux, et doit essayer de piéger son interlocuteur, de le prendre en flagrant délit d'incompétence, de mensonge ou de malhonnêteté. C'est son métier. Les passeurs de plats qui font copain-copain avec un ministre sont parfaitement inutiles, ils ne font pas de journalisme, mais de la propagande.
Si Besson connaissait bien son dossier, il serait resté et aurait flingué ce reportage. Mais comme il ne le connait pas, il a préféré fuir. La qualité de Besson, c'est d'être un bon soldat aux ordres, pas d'être un connaisseur de dossiers techniques. En fuyant, Besson a montré ses limites : il est incompétent et susceptible.
18/06/2011 à 17h59
bien sûr qu'un journaliste doit poser des questions qui dérangent, mais en l'occurrence ici le ministre est constamment interrompu dans son argumentation, comme-ci Lagache avait un besoin impérieux de poser toute sa liste de questions afin de faire passer son message.
En l'empêchant de s'exprimer, il veut faire passer le ministre pour incompétent faute d'arguments.
La moindre des choses quand on pose une question à quelqu'un c'est ensuite de lui laisser exprimer sa réponse. Mais le risque pour le journaliste est alors de se retrouver coincé par l'argumentaire de celui qui répond et de ne plus pouvoir placer la question dérangeante suivante. C'est insupportable.
Isabelle Giordano avait fait de même avec son émission radiophonique sur les prothèses dentaires, une question, début de réponse du CD (à peine le début de sa phrase) et hop nouvelle question en forme d'affirmation. C'est à se demander pourquoi il y a un invité puisque le débat n'a pas lieu et dans ces conditions il ne faut s'étonner que celui-ci décampe.
Que dirait-on si le ministre empêchait le journaliste de poser complétement ses questions?
Ici la question dérangeante ne laisse même pas place à une réponse fusse-elle, elle aussi, dérangeante pour le journaliste.
on ne peut donc pas savoir si ce ministre est incompétent sur le sujet. Qu'il soit susceptible? on le serait à moins.
On peut vouloir bousculer son interlocuteur tout en le respectant. Mais à notre époque il semble qu'il faille agir ainsi pour faire de l'audience.
18/06/2011 à 18h19
Je ne sais pas de quoi tu parles améli, moi je parle d’un journaliste ni gentil, ni méchant, mais tout simplement mauvais.
Toi tu éprouves des sentiments haineux et tu fais semblant d’analyser et de voir ce qui n’est pas : la sortie de Besson n’est pas une fuite, mais un constat qu’en dessous d’un certain niveau ce n’est pas la peine de rester.
18/06/2011 à 19h19
albert écrivait:
----------------
> Je ne sais pas de quoi tu parles améli, moi je parle d’un journaliste ni gentil,
> ni méchant, mais tout simplement mauvais.
> Toi tu éprouves des sentiments haineux et tu fais semblant d’analyser et de voir
> ce qui n’est pas : la sortie de Besson n’est pas une fuite, mais un constat
> qu’en dessous d’un certain niveau ce n’est pas la peine de rester.
Sur un point, tu as raison, je ne regarde ni M6 ni les chaînes-spectacle, et je ne sais pas si le journaliste est bon ou mauvais !
Mais un point demeure : Besson, qui n'est pas né d'hier, doit savoir où il met les pieds. S'il met les pieds dans cette émission, c'est qu'il pense pouvoir convaincre, gagner ce duel, donc il assume. S'il pense qu'il ne pourra pas argumenter, il n'y va pas.
Je ne suis pas haineux. Mais je ne supporte pas qu'un homme politique ne rende jamais de comptes sur ses actions.
Un homme politique est un homme de pouvoir, ses actions doivent être constamment remises en cause, tous les jours, et pas seulement lors des élections. Il est légitime et nécessaire qu'on l'interroge durement afin qu'il n'abuse pas de son pouvoir. Un homme politique est aux ordres du peuple et non l'inverse, c'est nous le patron, pas lui !
La démocratie, ce n'est pas les élections ! c'est le contrôle permanent des actions de nos gouvernants, de leurs administrations, de leurs hauts fonctionnaires. Dans mon travail, je rends des comptes à ma hiérarchie, sans m'offusquer ; les hommes politiques doivent en faire autant à leur hiérarchie sans s'indigner quand on les harcèle, leur hiérarchie, c'est nous !
Comme nous électeurs, ne pouvons le faire que tous les 5 ans, et que nos députés ne le font pas assez, je suis heureux quand un journaliste le fait. Sommes nous assez riches pour nous passer de faire une chasse impitoyable aux corruptions, conflits d'intérêt, petites magouilles et incompétences ? Un homme politique doit répondre à toutes les questions qu'on lui pose, même les plus insolentes, et ne jamais dire (comme Woerth) : je suis indigné, je ne réponds pas à ces attaques vulgaires, et je vous méprise.
J'ai une grande admiration pour la petite blonde de Canal, le dimanche, et dont le nom m'échappe. Elle cache derrière un grand sourire une vraie hargne. Elle fait un excellent job, et ne laisse rien passer. On sent qu'elle est capable de laminer un menteur, ou lui mettre le nez dans la m si nécessaire, tout en souriant et en étant polie.
ça, c'est la démocratie. J'aurais aimé que nos députés le fassent aussi.
18/06/2011 à 23h05
Lapix? non?
Je ne regarde pas, ni Capital (à cause du nom, sans doute... :)))
Ce Lagache a la gâchette facile et si growler le compare à Giordano je crois comprendre dans quelle catégorie il le range.
Bien sûr que le journaliste qui connaît peu son sujet, qui appréhende son intrelocuteur et ne veux ni lui servir la soupe, ni se faire "promener", se croit obligé de "passer" toutes ses questions dans le temps imparti.
Il est vrai que beaucoup de politiques manient quant à eux assez bien l'art de répondre trois fois la même chose et si possible délivrer leur réponse indépendamment de la question posée.
C'est la fameuse stratégie des "éléments de langages", cher à Nico qui en dresse la liste chaque semaine pour ses petits soldats. Revoir quelques extraits à ce propos, du Petit Journal de Barthez...
La question posée était le courage politique.
En faut-il pour se barrer en méprisant celui qui vous a invité ou pour rester et lui faire la démonstration de sa mauvaise foi?
Si ce genre de comportement devait se généraliser on ne verrait plus personne chez Bourdin, Elkrief, Lapix (?), FERRARI (sisi!), Pujadas, Ruquier (ben oui!) et ses sbires, Ardisson, sans parler des compagnes ou ex de Borloo et Montebourg...
On est bien loin des De Virieu, Duhamel, Colombani etc... non?
Il nous reste Chabot (ah, non ! elle a été virée), Calvi, Giesbert, Durand (naan j'déconne!!)
Et si l'agressivité exprimait un refus de se laisser manipuler par plus doué en communication que soit?
Alors le départ de Besson serait effectivement un aveu de faiblesse... ;)
une tendre pensée pour Anne Gaillard. :)))
Tout le reste n'est que parti pris.
18/06/2011 à 23h26
et tu viens la ramener sur une émission que tu n'as même pas vue ! dis plutôt que tu ne peux encadrer Besson, le traître pour les Bobos.
ameli écrivait:
---------------
> Dans mon travail, je rends des comptes à ma hiérarchie, sans
> m'offusquer ;
les comptes sont faits, faites vos jeux. et à ce petit jeu là, fournis-tu aussi à ta hiérarchie ce lien internet
http://www.eugenol.com/eugenoliens/690-ameli
depuis 2005, combien de fois as-tu eugénolisé sur ton lieu de travail ?
ah oui, comme tu ne réponds jamais aux questions qui fâchent, tu vas encore nous parler des RTT..
18/06/2011 à 23h33
ameli écrivait:
---------------
>
> J'ai une grande admiration pour la petite blonde de Canal, le dimanche, et dont
> le nom m'échappe. Elle cache derrière un grand sourire une vraie hargne. Elle
> fait un excellent job, et ne laisse rien passer. On sent qu'elle est capable de
> laminer un menteur, ou lui mettre le nez dans la m si nécessaire, tout en
> souriant et en étant polie.
> ça, c'est la démocratie. J'aurais aimé que nos députés le fassent aussi.
Tu veux dire, celle qui pose des questions cons, ne comprend pas les réponses et interrompt les gens sans cesse à la limite de l'impolitesse ?
19/06/2011 à 00h51
bud écrivait:
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> et tu viens la ramener sur une émission que tu n'as même pas vue ! dis plutôt
> que tu ne peux encadrer Besson, le traître pour les Bobos.
Je n'ai pas vu l'émission, mais j'ai vu l'extrait de sa fuite, et je n'ai vu aucune agressivité ou incorrection dans l'attitude du journaliste qui avait son reportage à lancer.
Besson n'est pas un politique, il ne défend pas un idéal, c'est un opportuniste, et je n'ai effectivement aucune sympathie pour les opportunistes obéissants. Mais ce n'est pas le seul à chercher à bouffer dans les meilleures gamelles.
Mais je ne parle pas de Besson, je parle du principe démocratique : un élu ou un homme de pouvoir doit rendre des comptes à la population, qu'il soit conseiller municipal, maire, député, ministre ou président. Se lever pour éviter d'être mis sous pression par des questions embarrassantes n'est pas démocratique.
Conseiller municipal, quand on m'interroge, et même si on me demande pour qui je vais voter pour les sénatoriales, je n'envoie pas mon interlocuteur sur les roses, je réponds. ça fait partie de la vie démocratique. Je rends des comptes. Je n'admets pas qu'on joue à l'indigné vexé pour ne pas répondre.
"Où est donc la Democratie, sinon dans ce troisième pouvoir que la science politique n'a point défini, et que j'appelle le contrôleur ? Ce n'est autre chose que le pouvoir, continuellement efficace, de déposer les rois et les spécialistes à la minute, s'ils ne conduisent pas les affaires selon l'intérêt du plus grand nombre. Ce pouvoir s'est longtemps exercé par révolutions et barricades. Aujourd'hui, c'est par l'interpellation qu'il s'exerce". Alain, dans "Elements d'une doctrine radicale".
Je trouve normal et sain qu'on interpelle. Celui qui refuse d'être interpelé doit être écarté du jeu démocratique, car il devient un despote qui ne rend plus de comptes.
> depuis 2005, combien de fois as-tu eugénolisé sur ton lieu de travail ?
> ah oui, comme tu ne réponds jamais aux questions qui fâchent, tu vas encore nous
> parler des RTT..
Je rends des comptes à ma hiérarchie, pas à toi. Ma hiérarchie connait mon temps de travail et mon job, pas toi.
Mais rassure-toi, je fais mon boulot et je ne compte pas mes heures. Et mon tel portable reste ouvert même pendant mes congés, et je trouve ça normal, car je dois un service au contribuable.
19/06/2011 à 00h57
king_zoulou écrivait:
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> Tu veux dire, celle qui pose des questions cons, ne comprend pas les réponses et
> interrompt les gens sans cesse à la limite de l'impolitesse ?
Oui, c'est bien elle, la Lapix !
Elle pose les questions, et les repose jusqu'à ce qu'on y réponde, et ne se laisse pas influencer par une réponse à une question non posée.
Et comme tu dis, elle reste à la limite, et interrompt les gens, quand ils répondent à une question non posée.
Ah, c'est sur, chez Drucker, c'est plus tranquille...
19/06/2011 à 11h07
Sarkozy, Royal, Chevènement, Lefebvre, Tapie, Le Pen, Mélenchon, Balkany, Montebourg, Marchais, De Villiers,
voilà des politiques qui ont fait ou qui font face devant la piétaille médiatique tout en respectant (plus ou moins, hein?) des journalistes plus respecteux mais pas forcément flexibles! ;)
Et parmi ces noms des traîtres notoires... pas vrai bud? :)))
Alors, Besson est à ranger au rang des émotifs mal armés.
Si ça se trouve , c'est simplement un idéaliste mou du genou... :)
Mais de courage politique ?
1. Non s'il s'est senti poussé à fuir sans avancer le moindre argument.
2. Oui s'il a eu conscience de créer un évènement en discréditant un interlocuteur d'avance imperméable à ses éventuelles réponses.
Perso, je vote 1.
19/06/2011 à 14h25
ameli écrivait:
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> Je n'ai pas vu l'émission
on avait compris, mais ton côté Luc Ferry ne t'a pas empêché d'en écrire des tartouilles pour autant.
http://www.m6bonus.fr/videos-emissions-4/videos-capital-146/emission_du_19_06_2011/video-eric_besson_quitte_le_plateau_de_capital_sequence_en_integralite-79278.html
19/06/2011 à 14h52
http://www.m6.fr/emission-capital/
bon, voilà, je viens de me fader l'intégralité d'une émission de merde.
Lagache devrait se renommer Latache, voire Lagrossetache...
Il est con, son parti pris est à pleurer, ses interruptions de l'invité n'ont aucun sens, ses arguments sont en bois.
Il est plus soucieux du tombé de sa mèche que de l'à propos de ses interventions.
Besson fait preuve de calme, voire d'une salutaire ironie, mais hélas on ne saura jamais pourquoi il pète un fusible alors que le plus dur semblait fait.
Ce n'est donc pas un manque de courage, juste un manque de nerfs.... :)
Il va falloir que nos politique apprennent à envoyer ch.... les roquets incapables plutôt que de les fuir et leur laisser la conclusion.
Ici, en l'occurrence, Lagaffe nous offre le spectacle pitoyable de ses limites (le départ du ministre n'était pas inscrit sur ses fiches... le con!!!), tel un lapin à cours de pile...
19/06/2011 à 21h48
Pour ce qui est du contre-pouvoir médiatique en France :
Avec des journalistes tous de gauche ça ne marche pas toujours.
Mais les patrons de presse sont de droite.
Avec des journalistes majoritairement cons (pour s'adapter à l'auditoire ?) on a un système médiatique que le monde entier nous envie.
20/06/2011 à 00h27
Arnaud Go écrivait:
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> Pour ce qui est du contre-pouvoir médiatique en France :
Il y avait, il y a environ un mois, un n° de Courrier International consacré à la vie politique française vue de l'étranger. La presse internationale est nettement plus dure avec nos représentants politiques que nos gentils journalistes...
> Avec des journalistes majoritairement cons (pour s'adapter à l'auditoire ?) on a
> un système médiatique que le monde entier nous envie.
Comme en Italie ?
Ou comme la presse-poubelle anglo-saxonne ?
Nous avons de bons analystes, une bonne presse politique écrite. Je lui reproche principalement son obséquiosité : elle manque de mordant, elle est trop polie, surtout la presse télévisée.