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Ou vont les jeunes dentistes?
24/08/2011 à 15h05
Pour des raisons personnelles j'ai décidé d' arrêter mon activité libérale à 50 ans.
Mon cabinet, situé dans la Manche, en bon état avec du matériel convenable et une patientele fidèle n'intéresse personne.
C'est quand même un peu triste de fermer une structure fonctionnelle et je me demande ce que font les jeunes praticiens car il a 25 ans j'aurai été content d'avoir un cabinet pour 3 francs 6 sous...
24/08/2011 à 15h08
Déjà la manche ça doit pas forcément aider.
Tu pourrais nous donner quelques caractéristiques qui selon toi seraient susceptible d'attirer un jeune dans ton cabinet ?
24/08/2011 à 15h11
Malheureusement pour toi dans LE SUD !!!!!!!!!!!!!!
bonne retraite !!!
24/08/2011 à 15h29
Je vais te donner mon ressenti, je suis un futur jeune confrère, je suis en sixième année.
Je compte faire des remplacements dans des "déserts médicaux" au début avec mon amie consoeur. Je pense que c'est un bon moyen pour rendre service aux praticiens surmenés, pour se constituer un capital qui permet d'investir dans la formation, tout en faisant des cas assez complet.
Après, pour l'installation, cela dépend de beaucoup de choses. Les jeunes qui ont bossé et dont les parents on investi pour avoir des concours, sont dépités.
Les générations précédentes (baby boomers) nous laissent une profession en retard sur tous les pays développés ( cf le travail tableau de Kingzoulou), une dette énorme que nous allons devoir payer avec des revenus en chute, une insécurité croissante, et un modèle qui va droit dans le mur. De plus, ils râlent parce que les jeunes sans un rond, ne veulent pas reprendre leur cabinet.
La génération qui part à la retraite a connu l'age d'or, a capitalisé un maximum, détient le patrimoine immobilier, et laissent un pays dans un état bien mauvais.
Alors, oui, victoire, on a un iphone (pas moi).
Ce coup de gueule passé, je trouve assez navrant, que beaucoup de cabinet, qui représentent souvent le travail d'une vie, ne soit pas repris.
Je pense aussi qu'à cause de la féminisation de la profession, le travail salarié, et dans les zones urbaines capte pas mal de CD.
C'était peut etre plus facile quand le mari était au cab et la femme faisait le ménage à la maison...Mais ce n'est plus du tout le choix de vie de nos générations, ce qui me réjoui.
24/08/2011 à 15h38
2M écrivait:
------------
> La génération qui part à la retraite a connu l'age d'or, a capitalisé un
> maximum,....
C'est marrant, c'est exactement le même discours que j'entendais de mes profs quand j'étais moi-même étudiant en...1975 !
Allez, assez de catastrophisme. Il y en a qui sont plus malheureux que nous, et ils sont beaucoup plus nombreux.
24/08/2011 à 15h48
Marc Apap écrivait:
-------------------!
>
> Allez, assez de catastrophisme. Il y en a qui sont plus malheureux que nous, et
> ils sont beaucoup plus nombreux.
Entièrement d'accord, on aura toujours des raisons de se plaindre mais on a quand même un super boulot plutôt bien rémunéré,
alors si en plus on a le soleil !!!!!
24/08/2011 à 15h51
Je suis sur qu'on le retrouverai aussi écrit en latin, je me souviens avoir lu des textes sur la perte des valeurs de la jeunesse de Rome.
Je persiste toutefois, vérifier la hausse de l'immo, l'inflation, la nomenclature, l'insécurité, etc.
C'est sur,nous avons de la chance, et la réussite n'est pas que matérielle...
24/08/2011 à 16h00
J 'essaie juste de donner un ressenti pour justifier la non reprise de cabinet.
Je l’étayais d'arguments pour faire comprendre mon raisonnement.
Vous pouvez toujours vous montrer condescendant..
24/08/2011 à 16h03
2M écrivait:
------------
>
> Vous pouvez toujours vous montrer .
?????????????
24/08/2011 à 16h12
j'ai moi aussi le tableau de Kingzoulou,
(très instructif pour les patients qui se plaignent du tarif)
par contre j'ai aussi un iphone !!!( youpi)
je comprends tout à fait ce que tu veux dire cependant en reprenant un cabinet tu auras quand même nombre de satisfactions
24/08/2011 à 16h18
Enfin justement reprendre un cabinet dans la manche , ça doit être à peu prés le même prix qu'acheter un cabinet parisien il y'a 40 ans.
Et quand Cherbourg sera devenu une mégalopole , tu seras heureux de cet investissement bon marché.
24/08/2011 à 16h39
J'en parlais à mon coiffeur hier.
Il est prof en plus d'avoir un salon et y a vingt ans, tout le monde s'inscrivait à l'école avec l'objectif de devenir son propre patron et bosser 80 heures par semaine.
Alors qu'aujourd'hui, tout le monde s'inscrit avec l'objectif de devenir salarié et bosser 35 heures par semaine et si possible moins.
Pour le dentaire, ajoute à ça que la campagne ne fait plus rêver personne (surtout maintenant que l'état la déserte), que de plus en plus de confrères partent à l'étranger, que de plus en plus de consoeurs arrêtent de bosser un, deux, cinq ans ou plus dans leur carrière, que tout le monde te traite d'enculé dans les médias et tu comprendras qu'il y a de moins en moins de monde pour racheter ton cabinet.
24/08/2011 à 16h45
Très juste.
En plus pourquoi bosser en libéral alors que les mutuelles proposent de bosser 35 heures sans responsabilité d'entreprise à gérer...
--
http://soundcloud.com/narik/tracks
♪ ♪♪♪ d-.-b ♪♪♪ ♪
24/08/2011 à 19h01
Où vont les jeunes dentistes? C'est simple.
Tu as 2 fois plus de prats qui partent à la retraite que de nouveaux arrivants.
Dans ces nouveaux arrivants, un certain nombre choisiront de créer leur propre structure idéale plutôt que d'en modifier une existante. Une autre partie choisiront le salariat, par le biais des mutuelles ou de l'hospitalo-universitaire (qui n'est plus compatible avec la pratique libérale). Rajoute encore quelques-unes, pas si nombreuses à mon avis, qui décident d'élever leurs gniards à la maison, quelques uns qui décident de se tirer à l'étranger, et au final il ne reste plus grand monde prêt à reprendre un cab.
Donc le cabinet moyen-bon ne se revend plus, surtout si il est situé dans une région peu attractive, peu ensoleillée, loin de la montagne/mer/ville.
Surtout que dans ces régions désertées, il est souvent plus rentable pour un jeune de créer sa propre structure en face de celui qui ferme. Pour revendre, il faut que l'achat de patientèle soit attractif, donc soit avoir une patientèle sortant réellement du lot, soit dans une zone fortement pourvue en dentistes, ou le patient se fait rare.
Bref, une ville universitaire, ou une structure/patientèle exceptionnelle. Pour les autres, va falloir vous mettre au roumain.
C'est pas que les jeunes refusent de bosser, c'est juste qu'ils préfèrent le faire ailleurs. L'offre et la demande...
@+ Sethef
24/08/2011 à 20h42
je pense surtout que les jeunes veulent le beurre et l'argent du beurre
perso :installé en 86 en m'associant directement après une année de collaboration dans un autre cabinet financement à 100% sans apport perso avec un taux à 11% de 2/3 du chiffre du deuxieme fauteuil tenu par un collaborateur ,il est certain qu'il fallait en avoir un peu....
et les temps n'étaient pas meilleurs SIDA et nouvelles normes en pagailles
les jeunes doivent soit manquer de confiance car reprendre un cabinet ,surtout avec l'ancienne assistante c'est l'assurance de conserver la patientèle et de souvent pouvoir encore la valoriser avec ses nouvelles connaissances(sauf si on est une brèle ou que l'on a les crocs qui rayent le parquet).soit ètre d'une génération trop influencer par les années Mitterand ou l'on a fait croire aux jeunes que l'on pouvait bien gagner sa vie tout en bossant le moins possible.
le salariat est certainement un choix respectable mais
reliser la fable du chien et du loup...... de la Fontaine bien sur.
24/08/2011 à 20h57
"Je pense aussi qu'à cause de la féminisation de la profession, le travail salarié, et dans les zones urbaines capte pas mal de CD.
C'était peut etre plus facile quand le mari était au cab et la femme faisait le ménage à la maison...Mais ce n'est plus du tout le choix de vie de nos générations, ce qui me réjoui".
c'est de l'humour, le truc de la femme au foyer?! je suis assoçiée avec une consoeur depuis x années, mariée gamins..., 3 assistantes, qq vacances... tout va bien, aucune envie d'être salariées, ni de rester chez nous à faire le ménage.
J'ai racheté des parts du cab où j'étais collaboratrice, après avoir hésité pour une création, mais je n'avais qu'à m'assoir et travailler, le prix était déjà dérisoire, alors.. je n'ai pas regretté, cela ne nous à pas empêcher de changer l'organisation et le matos mais tout en travaillant ce qui est assez confortable, mais c'était en 1990 et c'est de l'ortho.
On ne vendra sûrement pas, mais je pense que c'est + facile et + confortable de reprendre un cab qui tourne, en tt cas ds une grande ville ou sa périphérie.
24/08/2011 à 21h22
2M écrivait:
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> J 'essaie juste de donner un ressenti pour justifier la non reprise de cabinet.
> Je l’étayais d'arguments pour faire comprendre mon raisonnement.
>
> Vous pouvez toujours vous montrer condescendant..
Franchement 2M change de discours tu me fais rire!
J'étais dans le même cas que toi il y a 28 ans et les choses n'étaient franchement pas mieux.
J'ai commencé à travailler quand Mitterrand est arrivé au pouvoir, c'est dire que la situation n'était pas forcément meilleure !
Les Impots avec Maurois étaient plus lourds qu'aujourd'hui je te l'assure!
Comme je n'avais pas le choix je me suis mis au boulot en libéral de suite et avec tous les emmerdes possibles (ayant ouvert 7 cabinets et un grave accident de la circulation pour ma gueule en sus).
D'autres confrères sur ce forum ont eu aussi des parcourts souvent plus difficiles que le mien.
Arrête de te lamenter et d'accuser les générations précédentes, elles ont fait ce qu'elles ont pu.
Tu as un diplome, c'est déjà pas mal, alors saute à l'eau.
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Kikcéti kiadi quélénonol nété pas une arène
Avé César
24/08/2011 à 21h26
hello écrivait:
---------------
> On ne vendra sûrement pas, mais je pense que c'est + facile et + confortable de
> reprendre un cab qui tourne, en tt cas ds une grande ville ou sa périphérie.
Et passer dix ans à rééduquer les patients parce que tu veux faire du traitement global sous digue alors que le confrère qui a vendu posait un amalgame au pouce toutes les quinze minutes ?
Tu l'auras compris, je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur ce point.
Enfin, tu as un cabinet d'ortho, les patients passent quatre ans et ne reviennent jamais, ce n'est donc strictement pas comparable à un cabinet d'omnipratique.
24/08/2011 à 21h55
king_zoulou écrivait:
---------------------
> Et passer dix ans à rééduquer les patients parce que tu veux faire du traitement
> global sous digue alors que le confrère qui a vendu posait un amalgame au pouce
> toutes les quinze minutes ?
> Tu l'auras compris, je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur ce point.
Toujours l'excès ! Pourquoi systématiquement évoquer des pratiques diamétralement opposées ? Les patients ne sont pas plus cons qu'on veut le dire. Il peuvent accepter le changement, pourvu que celui-ci soit motivé, progressif, et leur apporte un vrai plus.
Par exemple, commencer par changer de doigt. L'index est beaucoup mieux que le pouce : plus petit, il s'insinue partout, s'avère beaucoup plus maniable, et peut s'utiliser la bouche à demi-fermée, ce qui est nettement plus confortable pour les patients.
24/08/2011 à 22h04
Marc Apap écrivait:
-------------------
> king_zoulou écrivait:
> ---------------------
>
> > Et passer dix ans à rééduquer les patients parce que tu veux faire du
> traitement
> > global sous digue alors que le confrère qui a vendu posait un amalgame au
> pouce
> > toutes les quinze minutes ?
> > Tu l'auras compris, je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur ce point.
>
> Toujours l'excès ! Pourquoi systématiquement évoquer des pratiques
> diamétralement opposées ? Les patients ne sont pas plus cons qu'on veut le dire.
> Il peuvent accepter le changement, pourvu que celui-ci soit motivé, progressif,
> et leur apporte un vrai plus.
Bonsoir, en même temps King_zoulou n'a pas tout à faire tort.
Il faut souvent changer complètement les habitudes des patients qui souvent ne le comprennent pas (même si on leur explique), après la communication n'est peut-être pas mon fort... Exemple autre que le traitement global qui passe difficilement: ne pas soigner le patient assis, faire une endo qui ressemble à une endo (et donc qui prend plus de 3 min à réaliser), ne pas soigner au cas par cas mais regarder la bouche dans son ensemble.
Toutefois, il n'est pas nécessaire de racheter pour être embêté par des patients qui ont pris de mauvaises habitudes, je récupère souvent des anciens patients de praticiens à la retraite et me retrouve confronté à ce problème.
NB: il ne faut pas espérer "vendre" un cabinet en Normandie, il faut juste le donner pour 1€ symbolique, car personne ne viendra.
24/08/2011 à 22h14
dds écrivait:
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> NB: il ne faut pas espérer "vendre" un cabinet en Normandie, il faut juste le
> donner pour 1€ symbolique, car personne ne viendra.
Même pour 1€ symbolique dans le sud-est 2 praticiens n'ont jamais vendu leur cabinet.
A ce niveau de bêtise il vaut parfois mieux baisser les bras!
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Kikcéti kiadi quélénonol nété pas une arène
Avé César
24/08/2011 à 22h30
Marc: je fais dans la caricature pour bien exposer l'idée.
Arrête de systématiquement faire la vierge effarouchée, sinon je vais finir par croire que tu souffres du syndrome dont tu as voulu exonérer les patients dans ton précédent message...