entretien en vue de collabo

Coucou! Je voudrais savoir quelles sont les questions essentielles et indispensables à poser au titulaire avant de signer tout contrat de collabo svp? Quels sont les "pièges" à éviter? Merci!

Pier

09/12/2011 à 09h30

bonjour, Il y a deux questions essentielles pour ne pas dire existentielles à poser:
Que vais je faire dans ce cabinet et combien vais je gagner .....et tout le reste est littérature.
Bonne chance et bon courage

Bobby

09/12/2011 à 09h38

Faut que tu demandes au niveau pratique comment ça se passe. Est-ce qu'une assistante va te donner un coup de main pour faire les règlements, décontaminer ton fauteuil, être au fauteuil pour les soins galère, ou est-ce que tu vas devoir faire deux métiers en même temps (sans parler de la prévention, mais c'est un autre débat ^^)

Pense aussi à demander comment se déroule la répartition des patients. Auras-tu à te créer une patientèle ou ton agenda est-il déjà plein ? Les nouveaux patients sont tous pour toi ? Les CMU aussi ?

riccyman

09/12/2011 à 11h02

Vais je payer le prothésiste?

pourcentage pour toi sur les soins? sur la prothèse ?

J'avais négocié 60 % sur les soins et 45 % sur la prothèse, je ne payais pas le proto.

Qui encaisse les honoraires et rétrocède ?

Mon titulaire encaissait, et me rétrocédait tout (même les CMU, c'était bien pratique mais je crois que toutes les caisses n'acceptent pas.)

L'intérêt de laisser ton titulaire encaisser c'est que tu as un chèque qui tombe régulièrement avec très peu d'écritures comptables pour toi et un seul moyen de paiement.
t'as juste à avoir ton petit carnet où tu reportes les soins que tu réalises pour calculer le montant du chèque qu'il doit te faire.
Une compta de rêve !!

Bon courage

Tillc

09/12/2011 à 11h12

Pourquoi cherchez vous un collab => Trop de boulot ou besoin d'ouvrir le mercredi et le samedi ?
Comment faite vous vos endos ( souvent significatif de la qualité du boulot au cab) ?
Assistante ?
Mode de remuneration ( 50 sur les soins 60 sur la prothèse est un % accepté).

Le collaborateur précédent a demandé s'il pouvait disposer du cabinet le samedi aprés-midi pour acquérir de l'expérience en chirurgie qu'il facturait DC20. Avec une assistante au fauteuil et au secrétariat, il est évident que l'intérêt financier a été nul pour les deux parties.
Pourtant c'est une expérience humaine riche que je suis prêt à renouveler si le cas se présente à nouveau.
Si tu souhaites te lancer dans l'implanto, tu peux demander si le titulaire peut être présent et t'assister à tes débuts. A mon avis, c'est plus compliqué et demande un rapport de confiance préalable que tu peux initier au cours de formations par exemple.

Le Choixpeau magique

09/12/2011 à 12h55

Pour moi, les questions qui tuent:
- est-ce qu'il y avait un collaborateur avant moi ?
- si oui, est-ce que je pourrais avoir son téléphone pour m'entretenir avec lui ?
- est-ce que le titulaire ne soigne pas certains types de patients que par contre moi je devrai soigner ?
- est-ce que j'aurais le même matériel et consommables que le titulaire ?
A mon avis un seul non à une de ces quatre questions (en insistant bien sur les deux dernières) signifie la nécessité d'aller voir ailleurs.

Après, d'autres questions sont intéressantes:
- comment sont attribués les nouveaux patients ?
- est-ce que les assistantes pourront m'aider sur certaines choses et si oui sur quoi ?
- est-il possible que je paye mon consommable

Après, certains titulaires n'hésitent pas à mentir éhontément à certaines de ces questions, et c'est là que c'est très important de signaler immédiatement qu'il y a une distorsion par rapport à l'entente de départ dés que le soucis est constaté (en général dés le premier jour de collab).

Attention également aux promesses en tout genre, après on va s'associer, je vais t'apprendre à poser des implants, dans quelques mois on commandera la rotation continue, on va te changer ton fauteuil, on va remplacer la moquette sur les murs, etc....

Si il y a de la moquette au mur, c'est déjà mauvais signe :)

Cyanolit

10/12/2011 à 00h22

G-P écrivait:
-------------
> Si il y a de la moquette au mur, c'est déjà mauvais signe :)

Je me suis fait la même réflexion !

je me retrouvais seule le samedi à gérer les urgences des 3 dentistes du cab et à leur prendre des rdv.

Le titulaire habitant au dessus il me considérait comme son esclave.

Sinon pense que le stress est +++ quand tu vas etre toi même à ta croute, essais surtout d' apprendre...

Asphodèle

10/12/2011 à 10h57

Une petite nuance quant au stress lorsque tu es à ton propre compte.
Quand tu es à ton compte, tu as un stress financier au début. mais cela s'anticipe et cela se gère.
Quand tu collabores : tu supportes aussi un stress nerveux et moral. Il dépend de ta personnalité et de celle du titulaire.

Pour moi, ce stress a été souvent plus nocif que depuis que je suis à mon compte. J'ai même eu du harcèlement moral/dénigrement lors de ma dernière collaboration ! Le comble pour moi qui avait fait ces études pour être en libéral.

Asphodèle

10/12/2011 à 10h57

Une petite nuance quant au stress lorsque tu es à ton propre compte.
Quand tu es à ton compte, tu as un stress financier au début. mais cela s'anticipe et cela se gère.
Quand tu collabores : tu supportes aussi un stress nerveux et moral. Il dépend de ta personnalité et de celle du titulaire.

Pour moi, ce stress a été souvent plus nocif que depuis que je suis à mon compte. J'ai même eu du harcèlement moral/dénigrement lors de ma dernière collaboration ! Le comble pour moi qui avait fait ces études pour être en libéral.

Bobby

10/12/2011 à 11h10

Il faut aussi voir comment le titulaire te présente les choses. Certains te proposeront spontanément de commander certains instruments dont tu as besoin etc...enfin seront cool quoi. Ils veulent se décharger de boulot, échanger avec un jeune qui commence.
Pour d'autres, c'est le CA qui compte: "et vous faites combien de CA, parce que mon collaborateur faisait tant, mais je pense qu'on peut faire plus. Et patati et patata. Et puis il y a une assistante pour deux praticiens, donc faut faire des efforts.
Bon, OK, j'ai compris...

Pier

10/12/2011 à 17h16

C'est bien ce que je disais, " tout le reste est littérature ".
En effet, s'il est légitime de s'inquiéter des conditions dans lesquels on va être amené à exercer, il faut pas non plus que cela tourne à la phobie , à l'angoisse et à l'inquiétude.
En tant que collaborateur, vous avez une grande chance, vous pouvez choisir votre lieu d'exercice et pourtant, tout le monde cherche à aller dans les lieux surpeuplés, vous pouvez selectioner le cabinet après en avoir vu plusieurs et aller dans celui qui correspond le mieux à votre idée de l'exercice dentaire , et enfin si après quelques semaines celui ci ne correspond pas à votre attente, vous pouvez partir, n'étant lié en aucune manière à cet endroit.
Et pourtant chaque fois ce sont les mêmes questions qui reviennent, attirant invariablement les mêmes réponses, Attention, Prudence,etc,etc.
Et pourtant, puisque vous avez le choix, pourquoi n'en profitez vous pas?
Puisque sans cesse vous critiquez les différents cabinets qui vous ouvrent leurs portes, pourquoi ne vous installez vous pas directement, comme cela vous travailleriez directement dans le cabinet conçu à votre image ?
A propos je repose la question à ceux qui aprés de nombreuses collaborations plus ou moins agréables ont ouvert leur cabinet: vous êtes vous équipés dès le départ avec tous les éléments que vous réclamiez quand vous étiez collaborateurs au titulaire et sans lesquels il n'était pas possible d'exercer, à savoir une assistante, une panoramique, un bloc opératoire etc etc.
( je n'invente rien, ce sont les demandes qui reviennent le plus souvent quand on reçoit des confrères à la recherche d'un poste de travail )
Mais la question initiale étant : quelles sont les questions à poser, je reprends ce que j'ai dit au début et je dirai plutôt : aucune.
Va dans le cabinet, vois son implantation, vois ce que l'on te propose, apprécies les locaux, les installations, le personnel et engages toi sur une période déterminée au bout de laquelle tu pourras réellement décider si le cabinet te convient ou pas et si les promesses qui t'ont été faites au cours du premier entretien ont été réellement tenues'
Bonne soirée

Sethef

10/12/2011 à 18h12

Pier écrivait:
--------------

> Puisque sans cesse vous critiquez les différents cabinets qui vous ouvrent leurs
> portes, pourquoi ne vous installez vous pas directement, comme cela vous
> travailleriez directement dans le cabinet conçu à votre image ?
> A propos je repose la question à ceux qui aprés de nombreuses collaborations
> plus ou moins agréables ont ouvert leur cabinet: vous êtes vous équipés dès le
> départ avec tous les éléments que vous réclamiez quand vous étiez collaborateurs
> au titulaire et sans lesquels il n'était pas possible d'exercer, à savoir une
> assistante, une panoramique, un bloc opératoire etc etc.
> ( je n'invente rien, ce sont les demandes qui reviennent le plus souvent quand
> on reçoit des confrères à la recherche d'un poste de travail )



Puisque j'en suis au stade où, déçu par ma précédente collab, je m'installe: si la reprise se fait effectivement, sont prévus pano et assistante, une secrétaire pour 3; je garde le fauteuil néolithique; la place pour le bloc est prévue, sa mise en fonction se fera d'ici quelques années, quand j'en aurai l'usage.


La collab, j'y ai cru, j'ai vu, j'en suis revenu (mais je suis persuadé que ça aurait pu être très bien, plein de potes s'entendent très bien avec leur titulaire et songent à s'associer...)


@+ Sethef

Le Choixpeau magique

10/12/2011 à 21h01

Pier écrivait:
--------------
> C'est bien ce que je disais, " tout le reste est littérature ".

Je ne suis pas d'accord du tout, la question des pourcentages n'est qu'accessoire par rapport au reste.

> En effet, s'il est légitime de s'inquiéter des conditions dans lesquels on va
> être amené à exercer, il faut pas non plus que cela tourne à la phobie , à
> l'angoisse et à l'inquiétude.

Pourtant, comme dit plus haut, certaines collaborations peuvent créer de sacrés ulcères !


> et
> aller dans celui qui correspond le mieux à votre idée de l'exercice dentaire

C'est très dur de savoir ce qui se passe vraiment dans un cabinet avant d'y bosser.

,
> et enfin si après quelques semaines celui ci ne correspond pas à votre attente,
> vous pouvez partir, n'étant lié en aucune manière à cet endroit.

Une collab ratée, c'est au moins six mois sans revenus, entre le temps perdu dans la première collab, le temps d'en trouver une autre, et le temps que l'autre démarre vraiment.

> Puisque sans cesse vous critiquez les différents cabinets qui vous ouvrent leurs
> portes, pourquoi ne vous installez vous pas directement, comme cela vous
> travailleriez directement dans le cabinet conçu à votre image ?

S'ils n'ont pas de pain, ils n'ont qu'à acheter de la brioche.

> A propos je repose la question à ceux qui aprés de nombreuses collaborations
> plus ou moins agréables ont ouvert leur cabinet: vous êtes vous équipés dès le
> départ avec tous les éléments que vous réclamiez quand vous étiez collaborateurs
> au titulaire et sans lesquels il n'était pas possible d'exercer, à savoir une
> assistante, une panoramique, un bloc opératoire etc etc.

C'est à peine caricatural....
Mais effectivement en arrivant dans mon propre cabinet, j'avais déjà pas mal de matos, que je m'étais acheté au cours de mes collborations.
Les éléments que je "réclamais" à mes divers titulaires: plusieurs inserts (pas un unique qu'on nettoie à l'alcool), de l'IRM, des protapers à changer (plutôt que celui qu'on change quand il est cassé), des fraises diamantées ("moi quand j'avais ton âge je faisais tout à la transmétal") , des anesthésiques non périmés, des porte empreintes à la bonne taille, etc...

> ( je n'invente rien, ce sont les demandes qui reviennent le plus souvent quand
> on reçoit des confrères à la recherche d'un poste de travail )

Mais bien sûr....

Ah oui, une fois j'ai fais une collab, le titulaire m'avait fait miroiter le fait que je bénéficierai d'une assistante, j'étais plutôt content je n'avais jamais bossé avec une assistante... sauf que c'était des conneries, il faisait le coup à chaque candidat.

> Mais la question initiale étant : quelles sont les questions à poser, je
> reprends ce que j'ai dit au début et je dirai plutôt : aucune.

Super conseil, faites tous comme ça.

> Va dans le cabinet, vois son implantation, vois ce que l'on te propose,
> apprécies les locaux, les installations, le personnel

Selon mon expérience tout ce que tu listes présente peu d'intérêt. Nombre de cabinets sont construits sur un mode "poudre aux yeux", pour épater le patient. Quand tu arrives en tant que collaborateur on te fait visiter tout ça rapidement, tu es nouveau, un peu intimidé, et comme le patient tu ne vois que le doré. Ce qui est intéressant c'est de regarder là où va bosser le collaborateur et d'ouvrir les tiroirs ! Ouvrir les armoires dans le stock !
C'est là qu'on en apprend le plus, mais pas évident lors d'une première visite...

Pier

10/12/2011 à 22h43

Pas d'accord avec toi Choipeau, dès que tu rentres dans un cabinet, tu vois si il y a une assistante ou pas, tu vois si les locaux sont entretenus ou pas, tu vois si tu as un poste ou deux, tu vois si les deux postes sont identiques ou si un est super classe et l'autre complètement défraichi, à la limite, tu vois l'état des plaques à l'entrée de l'immeuble etc.
Si dans le cabinet il n'y a pas d'assistante et que le confrère a l'habitude de travailler seul, il y a peu de chance que tu en ai une un jour, si on te propose le vieux fauteuil avec le matériel suranné , tu n'es pas obligé d'accepter de travailler dans ces conditions et tu n'as pas besoin de six mois pour te rendre compte des conditions de travail. Si tu vois le carnet de rendez vous surchargé avec à peine la place d'insérer un nouveau rendez vous et que pendant ton entretien la salle d'attente se remplit, tu peux faire quand même la différence avec un cabinet dans lequel les patients sont espacés etc. Même si ce n'est pas la totale réalité de ce que sera ton futur travail, tu peux faire la différence quand au style de travail et aux conditions de travail.

En général, un titulaire attend que tu reproduises le même type de travail que lui fait, et il ne comprend pas que l'on ne puisse pas effectuer les mêmes actes que lui dans le même temps.De llà naissent pas mal de frictions qui parfois degenèrent. Le problème , c'est que l'on a toujours les gens qui ne sont pas contents qui s'expriment et jamais ceux qui sont heureux .Sans doute que le Bonheur Est égoïste et qu'il n'aime pas partager.

Il est vrai que j'ai décrit des demandes un peu caricaturales mais je t'assure à peine et puisque tu as un beau cabinet tout neuf, fais passer une offre d'emploi, tu verras que ce n'est pas si évident de trouver un collaborateur et que les demandes que j'ai formulé et qu'il fallait prendre au deuxième degré ne sont pas si loin de ce qui est demandé par les demandeurs.
Et pour ce qui est de s'installer tout de suite en sortant de la faculté, je sais bien que c'est assez irréalisable, ne serait que parcequ'il y a un tas de choses à savoir en plus des matières techniques enseignées à la faculté et que ces éléments ne s'apprennent que dans des cabinets, au contact avec la réalité.
Félicitations , sethef pour ton installation future.