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projet de loi sur la liberte d'installation
11/01/2012 à 10h51
Entre le discours de Mulhouse et ce projet de loi, adieu notre liberté.
J'ai mis l'article qui nous concerne en pièce jointe.
Ameli, est ce toujours d'actualité au niveau des ARS ?
11/01/2012 à 11h24
paulman écrivait:
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> Entre le discours de Mulhouse et ce projet de loi, adieu notre liberté.
> J'ai mis l'article qui nous concerne en pièce jointe.
> Ameli, est ce toujours d'actualité au niveau des ARS ?
C'est bien pire que pour les médecins...sans parler du casse-tête administratif en vue...
11/01/2012 à 12h33
Réduction des conditions d'exercice, honoraires puis liberté d'installation.... A terme il n'y aura plus que des praticiens étranger à bosser.... comme à l'hosto.
11/01/2012 à 12h46
J'avoue que je ne comprends pas bien les termes de "création" ou de "regroupement" de cabinet.
Qu'en est-il d'un dentiste collaborateur aujourd'hui qui souhaitera s'associer si cette loi passe : le pourra-t-il librement ?
11/01/2012 à 15h16
BONJOUR à tous,
j'ai lu en diagonale le projet de loi.
j'ai vécu en nouvelle calédonie. il y avait un numerus clausus d'installation. je ne sais pas si c'est ce genre de modèle que pourrait etre mis en place.
ce système a des avantages:
limitation de la concurrence dans les zones surmédicalisées
une relative meilleur repartition des professionnels de santé.
les cabinets qui ne valaient plus rien, reprendront pour certains une valeur
et des inconvenients:
c'est encore la génération qui arrive qui paiera les frais
.plus possible de s'installer où ils veulent. rachat de cabinets dans certaines régions à prix d'or
quand, dans une région où l'installation est limitée, la le nombe d'habitant augmente, à qui donner l'autorisation de s'installer ?
11/01/2012 à 15h44
" Au cours de la troisième année d’internat, tout étudiant en médecine doit effectuer un stage pratique, pour une durée minimale de 12 mois, au sein d’une maison de santé pluridisciplinaire ou d’un établissement hospitalier dans les zones, définies en application de l’article L. 1434-7 du code de la santé publique, dans lesquelles est constaté un déficit en matière d’offre de soins "
12 mois de stage : pas 12 jours ou 12 semaines ....
Ah les cons,y vont nous faire fuir les roumains si ça continu .
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3914.asp
11/01/2012 à 16h41
paulman écrivait:
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> Entre le discours de Mulhouse et ce projet de loi, adieu notre liberté.
> J'ai mis l'article qui nous concerne en pièce jointe.
> Ameli, est ce toujours d'actualité au niveau des ARS ?
Ce projet, dont j'avais parlé dans la revue de presse, avait été présenté par les députés du Nouveau Centre.
Il a été assez sèchement retoqué (pour le moment), le ministère étant monté au créneau pour le fustiger.
Donc, ce n'est pas à l'ordre du jour... avant les élections, il ne faut pas froisser un électorat globalement favorable.
Mais ne nous leurrons pas, ça viendra.
Par contre, les chirurgiens dentistes ne sont pas menacés pour le moment. Hormis quelques cantons, la couverture est, pour les dentistes, à peu près bonne. C'est pour les médecins que ça commence à vraiment devenir problématique dans plusieurs régions rurales et montagneuses (et parfois sub-urbaines).
Il n'est pas exclu, à moyen terme, que des "interventions" coercitives doivent être programmées pour ces territoires sous-dotés, mais une ARS n'aura pas le pouvoir de trancher sans un cadre législatif défini. Donc, pour le moment, on n'en parle pas, on reste dans "l'incitatif".
A remarquer que le Sénat est beaucoup plus insistant sur ce sujet que la Chambre, car traditionnellement et électoralement plus proche des élus locaux. Or, ce sont bien ces derniers qui commencent à voir rouge et font pression sur les politiques nationales et sur le ministère(et à juste raison, car parfois c'est grave)..., l'exercice collectif type MSP ne peut être en effet une solution pour les très petits bourgs ruraux ou montagneux de 300 habitants en habitat dispersé, a fortiori pour un "groupement" de chirurgiens dentistes. On est bien là, par la force des choses et des contraintes démographiques, dans des cabinets isolés et éparpillés dans ces zones, et ce n'est pas un exercice facile. S'ajoute à ces problèmes de raréfaction des professionnels, un vide flagrant parfois dans la permanence des soins.
Le cout d'une installation dentaire, comparativement à celle d'un médecin, a été abordé. Des financements-aides ont même été étudiés, mais pour le moment, tout reste dans les cartons, car l'urgence absolue (en dentaire) n'est pas encore constituée.
Ces zones fragiles sont maintenant parfaitement identifiées et cartographiées. On les connait, et certaines mesures correctrices sont en cours, développées dans les PRS-SROS (déjà consultables dans la majorité des régions sur le site de l'ARS de la région)
exemple : http://www.ars.lorraine.sante.fr/Projet-Regional-de-Sante.127838.0.html (à droite sur cet écran)(le dentaire est dans les thèmes transversaux)(l'ambulatoire est dans le SROS-PRS)
Il est évident que les mesures incitatives et financières vont viser ces zones fragiles devenues prioritaires. ça peut s'améliorer, mais à la marge seulement, il ne faut pas en attendre des miracles.
C'est pourquoi je suis persuadé qu'on viendra à la restriction de la liberté d'installation dans les 2-3 ans, pour les médecins. Pour les dentistes, je n'y crois pas à court terme, les problèmes de santé publique n'ayant pas le même caractère.