Cookie Consent byPrivacyPolicies.comEmpreinte secondaire en prothèse adjointe - Eugenol

Empreinte secondaire en prothèse adjointe

juninho56

18/03/2012 à 13h08

Bonjour à tous

Je m'interroge sur ma pratique en prothèse adjointe, sur les produits à empreinte, les produits à utiliser pour avoir la meilleure empreinte possible.

Avec quoi faites vous l'empreinte secondaire en partielle?
faites vouus un remarginage en partielle comme pour la totale ou juste en totale?
Actuellement, je fais le plus souvent mon empreinte secondaire à l'alginate avec un PEI perforé.

Avec quoi faites vous l'empreinte secondaire en totale? ainsi que pour le rebordage?
Pour la totale, j'utilise les produits de bisico, un pour le remarginage et un pour le surfaçage.

Quel produit utiliseriez vous en vu d'une prothèse totale avec des extractions prévues à la pose?

Merci d'avance


doagui

18/03/2012 à 14h10

Je pars du principe que l'alginate est la meilleure solution pour reproduire les détails de l'anatomie dentaire puisqu'il est très précis, par contre il est bien trop compressif pour enregistrer correctement les muqueuses. Du coup, je ne l'utilise jamais en empreinte secondaire (hormis dans le cadre d'une empreinte dissociée, mais j'en fais assez peu en fait).

Pour la prothèse partielle, je fais souvent une empreinte secondaire mais ça dépend de l'édentement et de son étendue : s'il y a un appui muqueux important, alors oui il faut une secondaire, si par contre on a un appui quasiment totalement dentaire alors il m'arrive de me contenter d'une bonne empreinte primaire à l'alginate.

En général, je fais mes empreintes secondaires à la pâte de Kerr verte pour les joints, et au Permlastic. Pas de grande originalité dans ma méthode, ça dépend de l'arcade et surtout du joint périphérique. Au maxillaire, pour prothèse complète le joint fait tout le tour donc on a pas de risque que le permlastic fuse dans tous les sens, donc j'enregistre tout avec du light. A la mandibule, je ne fais pas de joint à la pâte de Kerr partout autour même pour une prothèse complète, donc je met du light en regard des dents s'il y en a, et je remplis le reste avec du permlastic regular qui ne risque pas trop de fuser malgré la discontinuité du joint (la méthode est la même pour une prothèse partielle maxillaire, ça dépend de la continuité du joint en fait).

Bien sûr tout ça n'est pas gravé dans la roche. Si par exemple tu as des contre dépouilles importantes, la pâte de Kerr risque d'être trop rigide et de casser, alors je prends mon joint périphérique à la Permadine orange (mais je garde mon joint vélopalatin à la Pâte de Kerr par contre).

Pour la prothèse immédiate, tu peux enregistrer tes dents n'importe comment puisque tu vas les extraire. Du coup, je garde mes méthodes classiques par habitude, simplement si les dents sont vraiment mobiles je comble bien les espaces interdentaires et les contre dépouilles à la cire bleue ou au cavit, pour éviter de faire les extractions en retirant mon empreinte !


Pierre-E

18/03/2012 à 15h24

Pour la partielle : emp. secondaire systématique avec PEI perforé. alginate très fluide, il faut qu'il coule presque de la spatule. ça assure une non-compression des muqueuses. A ce sujet, il faut que rapatrie palatine du PEI soit espacée du palais ; et éviter de trop appuyer lors de l'empreinte. En haut j'ai en effet l'habitude de maintenir avec l'index en plein milieu du palais pour la stabilité du PEI. En bas, c'est plus compliqué du coup.


En complète, jusqu'à il y a peu c'était systématiquement rebordage à la Kerr verte du PEI et Impression Paste.
Sur mes 3 derniers cas, je n'ai pas fait de rebordage, pas plus de retouches.
En revanche il faut bien vérifier partout que le PEI ne va pas toucher le fond du vestibule, voire laisser 5mm de marge, et être généreux en impression pacte dans le PEI au niveau des crêtes et bien ourler les lèvres.
Et quoiqu'il en soit, je ne reborde jamais en lingual à la mandibule.


En partielle il m'arrive de faire des empreintes tertiaires au niveau des crêtes édentées quand il manque 3-4 dents, quand je fais un châssis un peu particulier, conception d'un certain concepteur de logiciel ici, conception que je valide après 3 ans de recul clinique, même si notre cher ami Pascal A. me collerait une paire de claques.
Dans ce cas, il y aune mini-selle porte-empreinte directement faite sur le châssis, et j'utilise de l'impression paste.

Un confrère m'a conseillé l'Impregum pour l'adjointe, je suis un peu dubitatif, mais je serais curieux d'essayer.

Mais l'intérêt que je vois à l'alginate en partielle, c'est que ça prend vite, ça coute pas cher, et au moindre doute sur la qualité de l'empreinte (ai-je bougé ? les taquets sont-ils bien enregistrés ?) il est rapide et facile de retirer tout l'alginate.


PS : un truc qui marche bien pour éviter de galéjer à retirer l'impression-paste sur la figure du patient : la VASELINE !!


doagui

18/03/2012 à 16h42

Pierre-E écrivait:
------------------
> Pour la partielle : emp. secondaire systématique avec PEI perforé. alginate très
> fluide, il faut qu'il coule presque de la spatule. ça assure une non-compression
> des muqueuses.

S'il y a bien une chose sur laquelle mes profs insistaient à la fac, c'était le respect des protocoles et des dosages ! Ne pas jouer au petit chimiste en mettant plus ou moins d'eau sous peine de modifier complètement les propriétés du matériau, comment être sûr à partir de là du comportement de ton alginate ? Est-ce qu'il ne va pas se rétracter 2 fois plus par exemple ? On en sait rien, c'est un peu hasardeux je trouve.


kingofdogs

18/03/2012 à 18h32

Amovible partielle = alginate! Avec les vraies doses! C'est hydrophile et peu compressif pour les muqueuses, le PEI doit être généreusement perforé. Pour la totale pâte de Kerr pour le joint périph et Oxyde de zinc pour le surfaçage, permadyne si t'as des contre-dépouilles. Un peu de piezo pour les cas difficiles où tu ne peux pas implanter.


Pierre-E

20/03/2012 à 10h18

doagui écrivait:
----------------

> Est-ce qu'il ne va pas se rétracter 2 fois plus par exemple ? On en sait rien,
> c'est un peu hasardeux je trouve.


En coulant l'empreinte tout de suite.
Eh oui, je sais même patouiller le paltre (mais attention hein, pesage poudre/liquide, spallation sous vide, la totale)


Je pense qu'un alginate trop compressif causera plus de problème qu'un "fluide" coulé de suite.


Dsc 3167 ff43tz - Eugenol
Xenophon

20/03/2012 à 13h07

Permlastic pour la partielle.

L'alginate, pourquoi pas malgré son aspect trop compressif mais il faut le couler dans l'heure et je n'ai pas le temps.

En outre l'alginate prend trop vite. Le permlastic prend lentement et exerce sur la muqueuse une pression progressive. On se rapproche plus de la viscoélasticité normale.


doagui

20/03/2012 à 16h58

Pierre-E écrivait:
------------------

> Je pense qu'un alginate trop compressif causera plus de problème qu'un "fluide"
> coulé de suite.

C'est une reflexion qui serait valable dans un monde où seul l'alginate serait disponible, mais puisqu'il existe une foule d'autres matériaux, pourquoi se contraindre à bidouiller avec celui-ci plutôt que d'en prendre simplement un véritablement adapté ???

C'est se compliquer la vie pour pas grand chose je trouve.


Topi

22/03/2012 à 13h16

Bonjour,
depuis que j'utilise de l'aroma fine plus de chez GC pour l'empreinte secondaire en partielle j'ai beaucoup moins de soucis avec mes stellites (j'utilisais un algi trop compressif et qui prenait trop vite). Maintenant j'ai deux types d'alginate: un à prise rapide pour les antagonistes et un plus fluide et plus lent pour l'adjointe.