Cookie Consent byPrivacyPolicies.comJeune médecin : la liberté d'installation menacée - Eugenol

Jeune médecin : la liberté d'installation menacée

doagui

30/05/2012 à 18h33

La proposition qui est faite en fonction du classement revient à ce que je dis : ceux qui n'ont pas de place dans leur ville d'origine sont bien contents de s'expatrier dans leur intérêt, je ne trouve donc pas choquant qu'on leur demande ensuite de le faire (ou de le rester) pour l'intérêt des patients.

Y'a vraiment un truc qui m'échappe à ce sujet, personne n'est choqué qu'on envoie les internes à l'autre bout de la France pendant des années tant que c'est dans leur intérêt, mais si c'est pour l'intérêt des autres alors là c'est inacceptable ? Je ne comprends pas.

Après, je comprends les arguments sur le conseil de l'ordre qui, à mon sens, n'a pas son mot à dire puisqu'il prétend décider pour des jeunes qui ne sont pas encore sous son autorité. Qu'il s'occupe donc... bah de son cul, en gros (même si je persiste à dire que je suis globalement d'accord avec lui, mais ça n'est pas à lui de s'en occuper).


king_zoulou

30/05/2012 à 18h44

L'interne envoyé à Dunkerque, il rembourse ses études gratuites (dans des facs complètement pourries) en étant payé 1600 euros par mois (pour faire tourner des services hospitaliers miteux dans lesquelles aucun des nos hommes politiques n'accepteraient de se retrouver même après un accident de la route) là où en suisse, il serait payé 4500 euros par mois.
Faudrait lui rajouter 5 ans de punition supplémentaire ?
Cte blague.

Comme l'a dit Björn, c'est y a 20 ans qu'il fallait se bouger le cul, maintenant, c'est juste trop tard.

A moins de faire exploser tout le système, celui-ci est foutu.
Et quand je parle de faire exploser le système c'est 1 diminuer drastiquement la demande en soin par un judicieux "hey mon gars, si tu te brosses pas les dents, si tu bouges pas ton gros cul de ton canapé, si t'arrêtes pas de bouffer de la merde du matin au soir et si tu continues de fumer deux paquets par jour, la sécu et ta mutuelle ne peuvent plus rien pour toi", 2 supprimer le numerus clausus, réformer complètement les programmes pour que la sélection se fasse en sixième année avec un écrémage dès la troisième année en mode tu réussis tout, tu deviens médecin, tu échoues, tu deviens l'un de ces innombrables nouveaux métiers basés sur la prévention.


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adhoc

30/05/2012 à 19h18

La république _i_s_lami_que d'I_r_an a adopté ce syteme depuis longtemps. Les jeunes ont obligation de s'installer minimum 4 ans en zones sous medicalisées avant d'exercer dans l'endroit de leurs choix.

Le systeme de bjorn n'est pas bête, il ressemble a celui qu'on avait a l'Armée ( ENORSSA libourne) ou le choix d'affectation du métier médical (pharma, veto, chir et toubibs) se faisait en fonction du classement.


Rape p0as4f - Eugenol
rapelapente

30/05/2012 à 19h39

Candide Candida écrivait:
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> Si si c'est de faire passer ce % de 10 à 2.>


Très juste !
Les 8 % de cérébrés se barreront en zone libre!
On peut bosser chez les Britishs et même en Suisse!
et les 90% iront remplir les cases salariat.
La France aura les médecins et dentistes qu'elle mérite.

Ces idées ne peuvent germer que dans le cerveau faisandé des fonctionnaro-politicard.

Seule l'incitation active, et financière (Défisc+tarifs augmentés dans les zone désertées) peut être efficace.


king_zoulou

30/05/2012 à 19h59

adhoc écrivait:
---------------
> La république _i_s_lami_que d'I_r_an a adopté ce syteme depuis longtemps. Les
> jeunes ont obligation de s'installer minimum 4 ans en zones sous medicalisées
> avant d'exercer dans l'endroit de leurs choix.
>

Je te corrige immédiatement: le Shah Reza Pahlavi a instauré ce système lors de la révolution blanche de 1963 et pour médicaliser les campagnes et pour les alphabétiser et pour faire la réforme agraire et...c etc etc ^^. Ne donnons pas aux chiens le mérite des réformes faites par le chat ;)

Le seul problème, c'est qu'il faut impérativement que ce soit clair d'entrée de jeu pour tout le monde. Là, le CNO propose ça comme si ça allait entrer en vigueur dans trois ans: n'importe quoi ! Pour être juste et honnête, on pourrait imposer ça tout de suite à condition que ça ne prenne effet que sur les jeunes qui s'inscriront en première année l'année prochaine.
En gros, une mesure soit totalement inefficace puisque ses conséquences ne se feraient ressentir que dans dix ans (en fait, elles ne se feraient jamais ressentir puisqu'il n'y a plus que 10% des diplômés qui s'installent et que de toute façon, sur beaucoup de spécialités, il n'y a déjà plus assez de médecin même en ville), soit totalement injuste puisqu'on impose une contrainte supplémentaire et imprévue à des jeunes qui ne se seraient peut-être pas engagé dans la médecine si ils avaient su (ou qui ne se seraient peut-être pas engagé dans des prêts immobiliers, fait des gosses ou que sais-je encore si ils avaient su).

Perso, j'ai une question assez sérieuse: pourquoi a-t-on supprimé le service militaire ? Au moins, l'étudiant en médecine qui finissait son cursus savait qu'il allait se tapper son service militaire derrière. En guise de service militaire, on le foutait dans un cabinet à la campagne, le problème était réglé.
Vraiment, Chirac, quel grand président visionnaire !


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barbabapat

30/05/2012 à 20h42

king_zoulou écrivait:
---------------------

> Perso, j'ai une question assez sérieuse: pourquoi a-t-on supprimé le service
> militaire ? Au moins, l'étudiant en médecine qui finissait son cursus savait
> qu'il allait se tapper son service militaire derrière. En guise de service
> militaire, on le foutait dans un cabinet à la campagne, le problème était réglé.
> Vraiment, Chirac, quel grand président visionnaire !

L'appelée était nourris, blanchis, logé par l'armée, les locaux et le matériels lui étaient fournis et la solde lui permettait de payer ses clopes et les soirées en boites.

Là on parle de libéral avec un loyer pro et perso à payer ainsi que l'ensemble des charges afférentes à un cabinet médical.

Pour l’arrêt du service militaire, c'est assez simple. Ca coutait trop cher pour ne pas pouvoir envoyer les troufions en opex et il était impossible de former sérieusement les appelé de peur qu'ils fassent comme l'ensemble des séparatistes des années 70 ( bretons, basque, corses, ......) financer leur formation militaire par l’état qu'ils attaqueraient par la suite. Avec l'armée professionnelle, ils trient un minimum ceux à qui réellement vont apprendre à se servir d'une arme.



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wakrap

30/05/2012 à 22h08

Oh mais c'est assez effarant tout ce que je lis.

Je reprend seulement deux phrases: on va vers le salariat pour une question de confort de vie et de féminisation. Ben , non, on y va pour une question d'enfer de vie du monde libéral, enfer lié à l'étatisme furibond qui prend le monde libéral comme vache à lait.

Il serait temps que la profession médicale comprenne qu'elle a une obligation de service publique. Ben non, il serait temps que la sécu comprenne qu'elle a une obligation de service public et de respect des libertés humaines et autorise donc la liberté tarifaire, au minimum dans les zones en déficit de médecins.

C'est fou cette religion étatique qui fait que l'on est devenu incapable de concevoir que c'est la privation de liberté qui crée les pénuries et les misères et qu'il suffit de rendre cette liberté volée par les turbosocialistes pour effacer le problème qu'ils ont créé de toute pièce.


doagui

31/05/2012 à 00h03

wakrap écrivait:
----------------

> Il serait temps que la profession médicale comprenne qu'elle a une obligation de
> service publique. Ben non, il serait temps que la sécu comprenne qu'elle a une
> obligation de service public et de respect des libertés humaines et autorise
> donc la liberté tarifaire, au minimum dans les zones en déficit de médecins.

Drôle de solution que tu proposes là si je te suis bien. Donc, en plus de galérer pour trouver un praticien, tu vas infliger aux populations des trous paumés de devoir en plus payer plus cher ?

Cet argument est totalement irrecevable, puisque la densité médicale fait que de toutes façons dans ces régions le travail ne manquera pas le moins du monde et que donc l'argent coulera pratiquement à flots, même en conservant les mêmes honoraires qu'ailleurs. Quel intérêt alors de permettre leur augmentation, alors qu'on sait que les excellents perspectives économiques actuelles n'attirent quasi personne de toutes façons ? Pour rester dans notre monde de dentiste, on sait tous qu'on gagnerait nettement mieux notre vie en bossant dans la Creuse, mais qui pense que c'est un argument suffisant ? Pas moi en tout cas.

Je persiste à penser qu'en tant que soignant, on a une certaine responsabilité envers la population. Je suis peut-être d'une naïveté qui frôle la connerie, mais je pense qu'on ne fait pas ce genre de métier uniquement pour soi mais aussi et surtout pour les autres. A partir de là, je le répète, l'obligation d'exercice dans certaines régions pendant une période raisonnable ne me choquerait pas vraiment.


G-P

31/05/2012 à 00h20

J'ai une meilleure idée : forcer tous les péquins qui vivent dans leur boui boui en rase campagne à venir s'installer dans les villes. Exode rural inéluctable de toute façon : qui (à part des ermites, des consanguins et des vieux) veut encore vivre à trifouilly-les-oies, 95 habitants, 30km du plus proche supermarché ?


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wakrap

31/05/2012 à 00h25

Oh, énoncer l'idée de prix selon la loi de l'offre et la demande est étrange. On en est à ce point que ce fonctionnement de base de toute économie semble étrange.

Les réflexes sont tels qu'on accepte du bout des doigts et encore avec des gants les aides venant de l'autorité publique avec l'argent gratuit des autres car on sait bien ce sont les riches qui paient les impôts pas le citoyen moyen, aide répondant clairement à cette notion d'offre et demande.
A partir du moment où on interdit autoritairement la modification de la demande par le patient via l'absence de liberté des prix, on la compense par des aides revenant à modifier les prix de manière indirecte.
Le rêve humide de tout socialiste, décider lui même quel doit être le prix, il le sait d'ailleurs tellement bien qu'on est en pénurie et que lui a un bon salaire à décider des conneries sans nom.


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wakrap

31/05/2012 à 00h31

Les revenus ne sont pas supérieurs en Creuse, tous vos cabinets sont à donf, cahiers de RDV pleins...et les moins bons seront moins bons partout.
L'économie est simple. Pour démarrer il faut un capital, et comment se créer un capital: en bossant et en accumulant et rien de mieux que la liberté tarifaire dans des zones en pénurie.
Ah j'oubliais, il y a pénurie artificielle de dentistes par le numérus à l'entrée des fac.
Merde, du coup ça coince un peu. Eh oui, toute l'économie de la santé des foireuse du début à la fin car de grands conomistes de gôche régulent le système. Et on a des pénuries partout. Ca alors, comme c'est étonnant.


bouboule

31/05/2012 à 01h43

Il y a quelque temps je m'étais un peu faché avec un membre de la famille (prof de bio) qui m'éxpliquait que l'état devait nous forcer à nous installer là où il y a pénurie.

Je lui ai répondu que le jour où on viendrait me déraciner de force, tout en me demandant d'investir mon argent mon énergie en prenant en plus les risques liés à l'exercice libéral aujourd'hui et bien je partirai bien plus loin que la campagne française!

On est déjà détesté de la population, assimilés à des vendeurs de tapis traités de cochon par l'état et de cons de riches par les patients.
L'état se gargarise en plus de l'éxistence de la CMU qui n'est rien d'autre qu'une mesure de solidarité supportée par nos seuls épaules et à nos frais.
Si en plus ils imposent ça il sera temps de gouter l'herbe ailleurs...
Et le pire c'est que c'est l'ordre qui propose... finalement les toubibs sont pires que nous!!

Le seul détail qu'ils oublient c'est que le déficit en médecin est là, et que le jour on on aura fini de les dégouter au point de les faire partir ou même de les démotivés on va commencer à rire jaune (le toubib du coin par exemple y a des jours il ferme à 22H le jour où il en pourra plus le simple fait de revenir au 35 heures pour lui entrainera la perte d'un soignant de plus!)


Secla

31/05/2012 à 01h53

Avec le numérus actuel, on travaille à deux sur un fauteuil en faculté. C'est formateur. Si on travaille à trois par fauteuil... on sera beaucoup actifs donc moins formés.

Pourquoi pas créer des CHUS en campagne avec une augmentation du numérus ?

L'avantage pour les étudiants : un concours moins sélectifs (moins d'étudiants tentés par le milieu rural = plus de chance de réussite), un loyer moins cher, un cadre de vie plus agréable pour ceux qui aiment la nature.

L'avantage pour les patients : plus d'accès aux soins, et ceci plus rapidement qu'avec des mesures coercitives vu qu'ils seront pris en charge par des étudiants sans attendre qu'ils finissent, s'installent... et généralement moins cher, avec tiers-payant.

Les CHUS dentaires, en étant une quinzaine, mal répartis, ne permettent pas de prendre en charge un grand nombre de patients pour qui ils représentent souvent la dernière chance de soins.


everest35

31/05/2012 à 02h10

uɹöɾq écrivait:
---------------
> Très simple et gratuit, discours des doyens de chaque faculté de France:
> "Messieurs, vous venez de vous inscrire en PACES.
> Le numerus clausus a été augmenté de manière importante afin de compenser la
> désertification médicale de certaines zones de notre pays.
> Afin de respecter la logique élémentaire, cette augmentation du numerus clausus
> étant de 130% depuis 1995, les reçus au concours parmi ces 130% de surplus
> seront affectés obligatoirement, en LIBERAL, dans ces zones pour 10 ans.
> Si vous n'êtes pas d'accord avec ces règles du jeu qu'on vous explique au
> départ, il sera tout à fait possible de repartir en lettres ou en histoire si
> vous êtes parmi ces 130% en plus.
> Estimez-vous heureux, en 1995 vous n'auriez rien eu du tout.
> "
>
> Et on aurait dû le faire dès l'augmentation du NC fin 90 début 2000, fallait
> vraiment être débile pour penser qu'une augmentation du NC non assortie d'une
> obligation d'installation allait être efficace pour rééquilibrer l'offre de
> soins dans le pays.
>
> Je ne vois pas d'inconvénients à cette solution: gratuit, règles du jeu définies
> au départ donc pas de conflit avec les étudiants, attribution des places au
> mérite universitaire (c'est déjà le cas avec les ECN).
>
> On pourrait aussi demander aux mecs de 50-60 ans, qui ont aussi eu un concours
> plus facile, de déménager dans les zones sous-dotées, mais ce serait plus
> difficile à mettre en place...


Si tu pouvais arrêter de dire des conneries ce serait pas mal. Le NC a peut-être augmenté de 130%, mais le nombre d'inscrits aussi. Le nombre de candidats a toujours suivi le NC en PCEM1, PCEP1 et maintenant PACES.

Cette année, toutes filières confondues (dentaire, med, pharma et maïeutique) il y a 350 places pour 2000 candidats chez moi. Et dans ces places, seulement une trentaine pour dentaire.

Alors perso j'en ai un peu marre que les vieux croutons se permettent de prendre les jeunes pour des jambons. Vous vous êtes gavés de thunes sur notre dos pendant que nous on galère, et maintenant vous essayez de nous baiser en faisant croire à tout le monde que les jeunes sont des opportunistes.

Non seulement, le concours PACES est toujours aussi sélectif que la vieille P1 aux bougies, mais en plus le niveau y est plus élevé, puisque qu'à votre époque, c'était les gens trop mauvais pour faire une école d'ingé qui faisaient dentaire, med ou pharma.

Aujourd'hui, énormément de jeunes qui ont le niveau de faire de très grandes écoles deviennent médecins, dentistes, pharmaciens.... Alors ton post est à vomir. Va faire un tour à la campagne et on en reparle.


uɹöɾq

31/05/2012 à 03h16

everest35 écrivait:
-------------------


> Si tu pouvais arrêter de dire des conneries ce serait pas mal. Le NC a peut-être
> augmenté de 130%, mais le nombre d'inscrits aussi.

Et alors, ça remet en cause ma proposition pour rééquilibrer l'offre de soins?
Je crois que tu n'as rien compris, le but de la manoeuvre est de définir les règles du jeu au départ pour éviter les conflits.Si on explique aux étudiants de PACES que les 65% moins bien classés au concours (la part d'augmentation du NC par rapport à 1995) seront tenus d'exercer en libéral dans une zone sous-dotée pour une période définie, je ne vois pas où est le problème, chacun choisira en connaissance de cause d'intégrer cette filière.

Mais il est trop tard, c'était en 2000, quand on a commencé à remonter le NC, qu'il aurait fallu faire cela (assortir l'augmentation du Nc DESTINEE A REMEDICALISER CERTAINES ZONES à une OBLIGATION DE S'INSTALLER DANS CES ZONES POUR CEUX QUI BENEFICIAIENT DE CETTE AUGMENTATION, quoi de plus logique?)

Le nombre de candidats a
> toujours suivi le NC en PCEM1, PCEP1 et maintenant PACES.
>
> Cette année, toutes filières confondues (dentaire, med, pharma et maïeutique) il
> y a 350 places pour 2000 candidats chez moi. Et dans ces places, seulement une
> trentaine pour dentaire.

Ce n'est pas du tout le sujet, relis.
Mais puisque tu en parles: en 1994, le pourcentage de réussite au concours d'infirmier était inférieur à celui de P1, penses-tu que le concours d'infirmier était plus difficile pour autant?
Réfléchis à cela, ce n'est pas parce que des milliers d'étudiants avec un niveau de merde se sont précipités sur les bancs de la fac de médecine, après avoir vu Grey's Anatomy que le niveau de difficulté du concours monte...

Je connais plutôt très très bien le sujet: discute avec des enseignants de médecine de 60 ans, qui ont vu le niveau des étudiants de P2, D1, etc il y a trente, quinze ans et aujourd'hui.
Leur conclusion est assez claire: les meilleurs étaient ceux d'il y a quinze ans. Il faut beaucoup remonter les notes pour ne pas avoir trop de redoublants, si tu vois ce que veux dire...
Mais sans doute connais-tu mieux le sujet qu'eux...;-)

>
> Alors perso j'en ai un peu marre que les vieux croutons se permettent de prendre
> les jeunes pour des jambons. Vous vous êtes gavés de thunes sur notre dos
> pendant que nous on galère, et maintenant vous essayez de nous baiser en faisant
> croire à tout le monde que les jeunes sont des opportunistes.

Tout à fait, les viocs se sont bien démerdés: après avoir eu un concours facile en 1980, ils ont fermé les vannes dix ans plus tard, à leur sortie, pour éviter la concurrence; puis dix ans plus tard, ils les ont fait rouvrir, histoire de pouvoir revendre leur cabinet à des pigeons comme toi.
Magique non? ;-)

>
> Non seulement, le concours PACES est toujours aussi sélectif que la vieille P1
> aux bougies, mais en plus le niveau y est plus élevé,

Je ne crois pas, cf ci-dessus.

puisque qu'à votre époque,
> c'était les gens trop mauvais pour faire une école d'ingé qui faisaient
> dentaire, med ou pharma.

A mon époque, beaucoup avaient déjà compris que les prépas étaient une arnaque...
En 1970, non. Tous les bons se précipitaient en prépa.

>
> Aujourd'hui, énormément de jeunes qui ont le niveau de faire de très grandes
> écoles deviennent médecins, dentistes, pharmaciens....

C'est vrai.
Mais ça ne suffit pas à faire monter la difficulté du concours, vu le déchet qu'il y a...

--
Faut savoir faire autre chose que de regarder toute sa vie dans la bouche des gens. (Ameli, 7/12/11)


uɹöɾq

31/05/2012 à 03h32

Et comme tu parles de pharmacie...
Dans ma ville en 1994, dernier pris au concours pharma 12 de moyenne, taux de réussite 25%.
L'année avant la mise en place de la PACES: dernier pris en pharma 8 de moyenne, taux de réussite 50%.

Mais tu vas sans doute me dire que c'est plus difficile aujourd'hui... ;-)

Faut savoir faire autre chose que de regarder toute sa vie dans la bouche des gens. (Ameli, 7/12/11)


uɹöɾq

31/05/2012 à 03h39

Bonne nuit pharmacien75... :-))))


malimor33

31/05/2012 à 09h20

En 1969, juste l'année avant l'instauration du concours en Pcem1, pour être reçu il fallait ne pas avoir une seule note en dessous de 10, ce qui n'est pas si évident que cela, mais il est vrai qu'il y avait une session de rattrappage en septembre, ce qui n'existe plus depuis le concours. Si mes souvenirs sont justes en 1ère année nous étions 2100 divisés en trois secteurs de 700 places,et sur ceux qui étaient reçus en fin d'année, environ120 choisissaient dentaire. C'était alors un choix personnel, on peut même dire une vocation, puisque on aurait pu tout aussi bien continuer en mèdecine si on l'avait voulu. Et parmi tous ces reçus il y en a beaucoup qui se sont installés dans des endroits à la campagne où plus personne ne veut aller maintenant.

Concernant la comparaison du niveau actuel des étudiants actuellement versus les "vioques" comme moi je pense qu'il ne doit pas y avoir de différences énormes, le bac de cette époque était plus sélectif que celui de maintenant (mis à part celui de1968) , le tri se faisait donc avant. La charge de travail pendant les études a certainement augmenté pour intégrer toutes les nouvelles données de la science, mais , petite constatation, vu le niveau d'orthographe de certains posts ( je vais encore me faire tomber dessus ) , je pense que c'est au niveau scolaire qu'il y a un gros problème.

Et puis malgré sans doute un plus haut niveau de formation maintenant, les plus grosses conneries que l'on peut faire dans son exercice professionnel (et c'est valable pour toutes les professions) on les fait quand on débute dans son exercice par excès de confiance en soi en croyant qu'on sait tout.

Et puis heureusement, pour les "vioques" comme moi qui sont nuls il y a la formation continue...


dedent

31/05/2012 à 14h12

POURQUOI LE CONSEIL DE L'ORDRE DES CD NE SAISIRAIT - IL PAS CETTE OCCASION POUR OUVRIR UN FORUM SUR CE SUJET ?

CE SERAIT INTERESSANT D'AVOIR TOUTES LES IDEES DES PROFESSIONNELS SUR LA LIBERTE D'INSTALLATION PAR DELA LES PROBLEMES INTER -GENERATIONNELS, LES COUTS DES ETUDES ET L'ARRIVEE DES DIPLOMES EUROPEENS ET ETRANGERS.

CE SERAIT INTERESSANT QUE L'ON PARLE D'AVENIR ENTRE NOUS ET QUE LE CNO SOIT DEMOCRATIQUE ET MODERNE DANS SA CONSULTATION
DE LA PROFESSION.


king_zoulou

31/05/2012 à 14h33

doagui écrivait:
----------------
> Drôle de solution que tu proposes là si je te suis bien. Donc, en plus de
> galérer pour trouver un praticien, tu vas infliger aux populations des trous
> paumés de devoir en plus payer plus cher ?

Ca compensera peut-être le fait que pour le même prix à l'achat tu vis dans une villa avec piscine dans ton trou paumé alors que tu vivrais dans un 30m² sans ascenseur à Paris.


doagui

31/05/2012 à 14h37

dedent écrivait:
----------------
> POURQUOI LE CONSEIL DE L'ORDRE DES CD NE SAISIRAIT - IL PAS CETTE OCCASION POUR
> OUVRIR UN FORUM SUR CE SUJET ?
>
> CE SERAIT INTERESSANT D'AVOIR TOUTES LES IDEES DES PROFESSIONNELS SUR LA LIBERTE
> D'INSTALLATION PAR DELA LES PROBLEMES INTER -GENERATIONNELS, LES COUTS DES
> ETUDES ET L'ARRIVEE DES DIPLOMES EUROPEENS ET ETRANGERS.
>
> CE SERAIT INTERESSANT QUE L'ON PARLE D'AVENIR ENTRE NOUS ET QUE LE CNO SOIT
> DEMOCRATIQUE ET MODERNE DANS SA CONSULTATION
> DE LA PROFESSION.

Arf, c'est hyper désagréable à lire les majuscules, franchement faut éviter si tu veux avoir une chance que ton message passe...


doagui

31/05/2012 à 14h38

Edit : non valable, désolé.


Grueavatar nptrc9 - Eugenol
Le Choixpeau magique

31/05/2012 à 14h41

doagui écrivait:
----------------
> Cet argument est totalement irrecevable, puisque la densité médicale fait que de
> toutes façons dans ces régions le travail ne manquera pas le moins du monde et
> que donc l'argent coulera pratiquement à flots, même en conservant les mêmes
> honoraires qu'ailleurs.

Ah bon, et alors pourquoi est-ce que ce n'est pas la ruée vers ces régions ?
Est-ce que tu crois qu'en faisant des soins conventionnés à tous ces patients, l'argent coule forcément à flot ?

> alors
> qu'on sait que les excellents perspectives économiques actuelles

Tu crois vraiment qu'en France les régions sinistrées ont "d'excellentes perspectives économiques" ?

> Je persiste à penser qu'en tant que soignant, on a une certaine responsabilité
> envers la population. Je suis peut-être d'une naïveté qui frôle la connerie,
> mais je pense qu'on ne fait pas ce genre de métier uniquement pour soi mais
> aussi et surtout pour les autres. A partir de là, je le répète, l'obligation
> d'exercice dans certaines régions pendant une période raisonnable ne me
> choquerait pas vraiment.

Mais à condition que ça s'applique uniquement aux autres, c'est bien ça ?


Grueavatar nptrc9 - Eugenol
Le Choixpeau magique

31/05/2012 à 14h55

ameli écrivait:
---------------
> Il faut se rendre à l'évidence : notre liberté est encadrée, elle ne sera jamais
> absolue parce qu'on vit dans une société, qu'on a besoin de cette société pour
> vivre, et que la société a besoin de nous.

Quelle liberté ?
L'exercice libéral des professionnels de santé a toujours plus de contraintes, de plus en plus d'inconvénients et de moins en moins d'avantages. On nous demande de prendre en charge toutes les normes délirantes, tout ça sans ré-évaluer la nomenclature liberticide. Aujourd'hui il est question de ne même plus pouvoir VIVRE là où on le désire, et puis quoi encore ???

Si la collectivité veut assurer la continuité du service public dans les coins paumés, qu'elle assume ses responsabilités ! La sécu n'a qu'à ouvrir des centres de soin à Ploutarboeuf, avec des professionnels salariés (avec des salaires élevés, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre !).

Là encore une fois il est plutôt question d'être généreux avec l'argent des autres....

>
> D'autre part, les études ont un cout, parfois très élevé. Qui finance ce cout ?
> La nation. Les fac sont publiques, financées par l'impôt.
> Il ne me parait pas choquant, bien au contraire, que la nation demande une
> contrepartie, en imposant une règle temporaire d'installation.

Et pourquoi pas la même chose pour les ingénieurs, interdiction de quitter la France pendant cinq ans puisque la "Nation" a financé vos études. Ah et puis quand vous travaillez pour des projets à destination des pauvres (que vous êtes obligés d'accepter), non seulement vous ne serez pas payés mais en plus vous devrez nous faire un chèque.
>
> J'étais normalien. Mes études étaient entièremement payées, j'étais
> nourri-blanchi-logé gratuitement.
> En échange, j'ai signé un contrat de 10 ans avec l'éducation nationale. J'ai
> résilié le contrat pour tenter l'aventure en fac. J'ai remboursé, c'est normal.

Parce que les étudiants en médecine et dentaire sont nourris-logés-blanchis ???


doagui

31/05/2012 à 14h55

Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> doagui écrivait:
> ----------------
> > Cet argument est totalement irrecevable, puisque la densité médicale fait que
> de
> > toutes façons dans ces régions le travail ne manquera pas le moins du monde et
> > que donc l'argent coulera pratiquement à flots, même en conservant les mêmes
> > honoraires qu'ailleurs.
>
> Ah bon, et alors pourquoi est-ce que ce n'est pas la ruée vers ces régions ?
> Est-ce que tu crois qu'en faisant des soins conventionnés à tous ces patients,
> l'argent coule forcément à flot ?

Parce que personne n'a envie d'aller se foutre dans le cul du monde s'il a le choix et s'il n'y a aucune attache. Voilà pourquoi les mesures d'incitation n'auront probablement jamais d'effet, je pense.

Et oui, je suis certain que les perspectives économiques dans ces zones sont bien meilleures, tu peux y sélectionner tes patients et faire des la prothèse à plein régime si tu veux, ou bien faire du HN en paro en veux-tu en voilà puisque les gens n'ont pas le choix, tu es le seul dentiste à des kilomètres à la ronde, s'ils veulent être soigné ils ne PEUVENT PAS te dire non. Demandons aux confrères du forum, mais je me rappelle par ex de l'un d'entre eux qui disait gagner 13000€ net par mois depuis toujours en bossant dans une région un peu reculée près de la Manche il me semble, c'est pas tous les omni qui gagnent ça dans les grandes villes...

>
> > alors
> > qu'on sait que les excellents perspectives économiques actuelles
>
> Tu crois vraiment qu'en France les régions sinistrées ont "d'excellentes
> perspectives économiques" ?

Voir ci dessus. Pour une profession médicale, je ne "crois" pas, j'en suis à peu près certain. Le cab va tourner à fond, et en plus la vie y est moins chère, autant dire que c'est tout bénef pour les professionnels soignants.

>
> > Je persiste à penser qu'en tant que soignant, on a une certaine responsabilité
> > envers la population. Je suis peut-être d'une naïveté qui frôle la connerie,
> > mais je pense qu'on ne fait pas ce genre de métier uniquement pour soi mais
> > aussi et surtout pour les autres. A partir de là, je le répète, l'obligation
> > d'exercice dans certaines régions pendant une période raisonnable ne me
> > choquerait pas vraiment.
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> Mais à condition que ça s'applique uniquement aux autres, c'est bien ça ?

Qui a dit ça ? Tu prendras le temps de me lire avant de me faire ce genre de procès s'il te plait, j'ai écrit que j'avais déjà cette opinion lorsque j'étais en P1 et donc susceptible de choisir médecine. La seule limite que je mets à mon opinion à ce sujet concerne les régions comme le 93, où les agressions sont trop fréquentes pour qu'on puisse obliger qui que ce soit à s'y mettre, je pense.