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Rachat ou création ? Un résumé de la situation actuelle
12/06/2012 à 00h17
Bonsoir à tous !
Un désir de plus en plus grand de naviguer à la tête de mon propre navire, voici quelque temps que je me penche sur la situation.
En suivant Eugénol, l'actualité et notre actualité, c'est l'indécision qui remporte le grand prix et l'incroyable sentiment d'être dans une terrible impasse, voir même dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit !!!!
C'est avec un grand sentiment d'espoir que je vous expose mon résumé de la situation, l'espoir que vous me disiez que c'est encore possible !
SUJET 1 : LA CRÉATION
Il s'agit d'abord de trouver le lieu : bien que travaillant à l'heure actuelle en ville avec un agenda pas mal rempli et un pool de patient en constant renouvellement, je me sens plus campagne donc mon choix se ferait légèrement en dehors de la couronne péri urbaine, sur des villages en expansion constante.
Ok mais voila : il y là aussi des dentistes (normal hein !) et y'aura t-il assez de patient pour pourvoir tourner ?
Le contexte de la création : acheter une maison à transformer en local pro mais pas n'importe quel pro ( qui dit dentiste dit un fauteuil avec arrivée et évacuation)ou acheter un terrain et faire construire, le tout aux normes handicapés, aux normes radio, aux normes hôpitaux ...;
Bien entendu il faut y ajouter tous le matos, le spéciale dentiste qu'on assomme ( fauteuil, stérilisateur, radio, logiciel informatique ....) et le matos autre (bureau, chaises, tables, meubles ...)
Et puis le petit matos .... enfin j'en oublie encore
Et là y'a plus qu'a attendre. Certains disent qu'en campagne, pardon en semi campagne le carnet se remplit vite ! Et si c'était pas le cas ?
Parce que tous ça c'est une somme énorme !!! Mais pire : au prix actuel du marché immobilier c'est limite impensable ???!!!
SUJET 2 : LE RACHAT
Alors plusieurs avantages comme un pool de patient déjà présent, un emplacement connu, un prix qui à l'heure actuel est abordable diront certains, ridiculement bas diront d'autres ( encore que c'est pas toujours le cas car certains demandent quand même un prix largement au dessus des autres !?)
Des inconvénients : du matos parfois vieillot, parfois pas, un local qui lui aussi suit le marché immobilier mais qui en plus sera probablement à mettre aux normes handicapés.
Et l'élément incontournable : hé bien figurez vous que des cabinets y'en a pas tant que ça à vendre !! les annonces (conseil ordre et sites divers si peu nombreux) n'en contiennent somme toute que très peu !!!!
Dilemme cornélien et bout de tunnel invisible !!!!
12/06/2012 à 01h52
Cquenotte écrivait:
-------------------
> Il s'agit d'abord de trouver le lieu
C'est LE paramètre. L'emplacement.
> je me sens plus campagne
Argument en faveur de la création
> Ok mais voila : il y là aussi des dentistes
Combien ? Chiffres à chercher sur Cartosanté, à croiser avec le nombre d'habitants des communes que tu penses drainer, le revenu moyen par ménage, la consommation de soins
> Certains disent qu'en campagne, pardon en semi
> campagne le carnet se remplit vite ! Et si c'était pas le cas ?
C'est pas certain, c'est sur. Encore une fois, à croiser avec les données démographiques mais même en étant le dernier des mauvais, dans certaines campagnes tu seras plein
> Parce que tous ça c'est une somme énorme !!!
Oui, grosse somme vu comme ça mais il faut batir un budget prévisionnel : combien je vais rembourser par mois, combien je vais gagner, et pour cela combien d'actes/patients/jours de travail. Est ce que le budget peut se boucler ? En général oui.
> SUJET 2 : LE RACHAT
>
> Alors plusieurs avantages
Tu as bien cerné les avantages de la reprise.
> Des inconvénients
Les prix demandés par les confrères sont souvent abusifs en effet, le matos vieillot et pire du personnel à reprendre. Dans ce cas là, crée en face.
> hé bien figurez vous que des cabinets y'en a pas
> tant que ça à vendre !!
De deux choses l'une : soit tu vises en fait une campagne pas si campagnarde que ça et c'est en fait un secteur très demandé, soit les praticiens n'ont même pas fait la démarche de passer une annonce, encore moins sur internet (les vieux à part le minitel ils ont du mal). Dans ce cas là je te conseille de te présenter pour savoir s'ils seraient intéressés.
Bon courage en tt cas et si ça t'intéresse, il y a un bouquin là dessus : http://www.amazon.fr/Sinstaller-d%C3%A9m%C3%A9nager-r%C3%A9am%C3%A9nager-cabinet-dentaire/dp/2843611202
12/06/2012 à 10h54
Sinon faire les choses en deux temps,
Le rachat d'un cabinet, en évitant de dépenser trop, qui te permet d'avoir un pied à terre et de tester la situation locale.
Si l’expérience semble concluante, la création de nouveaux locaux aux normes à coté de l'ancien cabinet ce qui te permet de suivre les travaux en étant suffisamment proche pour éviter les galères à venir si l’architecte ne suit pas les recommandations de l'installateur.
12/06/2012 à 12h29
C'est ce que j'ai fait, en campagne (pas en périurbain). Bilan plus que positif: carnet plein après un mois, travaux intéressants après trois mois, pas de stress financier, horizon des possibles très large après un an et huit mois.
barbabapat écrivait:
--------------------
> Sinon faire les choses en deux temps,
>
> Le rachat d'un cabinet, en évitant de dépenser trop, qui te permet d'avoir un
> pied à terre et de tester la situation locale.
>
> Si l’expérience semble concluante, la création de nouveaux locaux aux normes à
> coté de l'ancien cabinet ce qui te permet de suivre les travaux en étant
> suffisamment proche pour éviter les galères à venir si l’architecte ne suit pas
> les recommandations de l'installateur.
12/06/2012 à 14h48
En campagne, beaucoup de municipalités montent un cabinet dentaire genre maison médicale tout aux normes et avec un petit loyer.
C'est ce que nous sommes en train de faire pour assurer ma succession.
Le confrère qui va venir peut démarrer soit avec du matériel neuf soit avec de l'occasion s'il ne veut pas investir beaucoup.
Dans les deux cas, c'est une installation à un coût bien moindre que s'il faillait acheter ou louer un local et l'aménager: il n'aura que le matériel à acheter.
Si avec un peu de chance l'installation se fait en ZRR comme c'est le cas ici, le confrère ne paye pas d'impôts et bénéficie de réductions de charges salariales sur plusieurs années.
Et si en plus, le confrère qui part était tout seul dans la commune ...
Ah! évidement, il n'y a pas la mer.
Donc, racheter un cabinet, oui si on veut s'entasser avec les autres au soleil sinon une création peut être beaucoup plus rentable et permettre d'acheter rapidement la maison au bord de la mer et le bateau qui va avec.
12/06/2012 à 15h21
Personnellement je créé. Après deux ans de recherches intensives, j'ai pris cette décision pour diverses raisons:
- la majorité des cabinets en vente étaient impossible à mettre aux normes handicapés; et cette obligation c'est pour 2015 !
- le matériel était ancien
- je ne voulais pas que ma moitié quitte son bon travail salarié
- j'avais envie de créér ma structure, concevoir et faire comme j'aime, c'est une belle aventure même si c'est difficile
12/06/2012 à 15h52
Moi j'ai créé, j'ai acheté un terrain, fait construire un local avec 2 medecins G. Dans un village de 6000 hab ayant déjà un cabinet dentaire de trois praticiens. Le bassin de population drainé est énorme env 15000 hab.
50km de Lyon
Ca fait trois mois que j'ai commencé, j'ai embauché une assistante au bout de 15 jours, je vois 15 patients par jour, 4.5 jour par semaine, j'ai 15 jours de délais, je n'avais jamais fait un CA aussi important en collaboration.
Budget global de mon installation env. 300k€ (merci aux médecins car mutualiser l'achat du terrain et la construction ça baisse la note de beaucoup !) je suis propriétaire de 46% de l'immobilier ce qui correspond à la surface qu'occupe mon cabinet.
Je n'ai pas dormi beaucoup les mois précédents mon démarrage maintenant, je dors sur mes deux oreilles !! Et je suis le plus heureux du monde dans mon cabinet que c'est moi qui l'ai fait !!!
12/06/2012 à 16h29
Petite correction : j'ai racheté le matériel d'un cabinet qui était fermé depuis presque trois ans, et était encore équipé. Donc officiellement c'est une création, et je suis en ZRR. Mais là faut pas exagérer: les réductions d'impôt sont plafonnées, donc on en paie quand même!!!
Ramasoft écrivait:
------------------
> En campagne, beaucoup de municipalités montent un cabinet dentaire genre maison
> médicale tout aux normes et avec un petit loyer.
> C'est ce que nous sommes en train de faire pour assurer ma succession.
> Le confrère qui va venir peut démarrer soit avec du matériel neuf soit avec de
> l'occasion s'il ne veut pas investir beaucoup.
> Dans les deux cas, c'est une installation à un coût bien moindre que s'il
> faillait acheter ou louer un local et l'aménager: il n'aura que le matériel à
> acheter.
> Si avec un peu de chance l'installation se fait en ZRR comme c'est le cas ici,
> le confrère ne paye pas d'impôts et bénéficie de réductions de charges
> salariales sur plusieurs années.
> Et si en plus, le confrère qui part était tout seul dans la commune ...
>
> Ah! évidement, il n'y a pas la mer.
>
> Donc, racheter un cabinet, oui si on veut s'entasser avec les autres au soleil
> sinon une création peut être beaucoup plus rentable et permettre d'acheter
> rapidement la maison au bord de la mer et le bateau qui va avec.
12/06/2012 à 18h02
Pour ce qui est des municipalités qui créent des locaux, le problème est de créer des locaux professionnels qui soient viables.
Or les architectes sur ces projets lorsqu'il n'y a pas un praticien qui suit ou un installateur qui veille font de la boite vide à aménager en se foutant complétement des contraintes techniques.
Plancher chauffant et arrivée d'eau n'importe où, placo non renforcé sur le site de la radio, oublie de l’évacuation de l'air vicié dans les locaux techniques , norme radio et plombages laissées pour l'installation, ...............
C'est fou le nombre de conneries qui peuvent être réalisées lors de ce genre de constructions et les emmerdes parfois pour revenir sur certains choix techniques.
12/06/2012 à 18h48
denty352 écrivait:
------------------
> Personnellement je créé. Après deux ans de recherches intensives, j'ai pris
> cette décision pour diverses raisons:
> - la majorité des cabinets en vente étaient impossible à mettre aux normes
> handicapés; et cette obligation c'est pour 2015 !
Faut : l'obligation est déjà acté pour un rachat : 2011.
Car quand tu rachètes, tu ne garde pas le SIRET du prédecesseur : pour l'urssaf, il y a création...
Merci les asso d'handicapés, 2015 - ce sont pour les ERP existants.
13/06/2012 à 03h26
Quelques suggestions :
1/ par expérience , je peux te dire que le critère essentiel à retenir est : le lieu où tu souhaites vivre ! On travaille pour vivre et non l’inverse…
2/ les premières impressions sont toujours trompeuses et je suis convaincu qu’il faut avoir vécu au moins un an dans la région qui te plaît avant de te décider à investir pour une longue durée
3/ un échec à court terme ( raison familiale, erreur personnelle, envie de bouger ) est ruineux
4/ Achat : on ne sait jamais totalement ce que l’on achète alors, quitte à paraître méfiant, il me paraît indispensable d’éplucher le fichier… la simple tenue du dossier patient et la qualité des endos te renseignera.
Un bon cabinet se vend assez cher et tu rachètes aussi l’image de ton prédécesseur… « Ah oui, mais le docteur machin il faisait comme ça » Gggrrrr…
5/ pour ce qui me concerne ( deux mauvais achats ) et si c’était à refaire, j’opterais pour une création en ZRR après un certain temps d’acclimatation, le critère essentiel que je retiendrais serait la vie sociale et familiale et ensuite les paramètres professionnels qui sont très détaillés sur les sites de ARS ( cartOsanté sur le site ARS ex URCAM de ta région )
Méfie toi du village pittoresque proche d’une grande ville ! les « bons » patients se feront soigner dans les « bons » cabinets de la grande ville et tu n’auras au début que les personnes dépourvues de moyens de transport… donc de moyens tout court.
14/06/2012 à 13h28
ça dépend qui s'occupe de la réalisation: si c'est un maire qui n'y connait rien et qui fait cela avec un architecte qui n'y connait rien lui non plus c'est emmerdes assurés.
Dans notre cas, le maire (ancien confrère) et moi nous avons tout fait sous le contrôle d'une PCR pour la radio et d'une société d'installation de matériel pour le reste.
En plus tout est modulable au niveau des planchers et il y a un faux plafond technique sur toute la surface si bien que c'est évolutif et même l'évacuation de l'air et la climatisation a été prévue.
Les deux cloisons devant supporter des radios sont en parpaings et pas en placo.
Tout dépends du maître d'oeuvre: soit il connaît les contraintes du dentaire soit il y aura des problèmes.
barbabapat écrivait:
--------------------
> Pour ce qui est des municipalités qui créent des locaux, le problème est de
> créer des locaux professionnels qui soient viables.
>
> Or les architectes sur ces projets lorsqu'il n'y a pas un praticien qui suit ou
> un installateur qui veille font de la boite vide à aménager en se foutant
> complétement des contraintes techniques.
>
> Plancher chauffant et arrivée d'eau n'importe où, placo non renforcé sur le site
> de la radio, oublie de l’évacuation de l'air vicié dans les locaux techniques ,
> norme radio et plombages laissées pour l'installation, ...............
>
> C'est fou le nombre de conneries qui peuvent être réalisées lors de ce genre de
> constructions et les emmerdes parfois pour revenir sur certains choix
> techniques.
14/06/2012 à 13h57
Oui si le maitre d’œuvre connait les contraintes et qu'il en est conscient de leur importance, il va les intégrer.
Mais face aux surcouts (souvent faibles à la construction) sachant que les autres populations médicales sont sur des construction plus classiques. Pas mal de constructions neuves posent des problèmes car les maitres d’œuvres ont négligés les contraintes du dentaires.
Médecins, infirmiers tout se règle lors de l'installation. Dentaires, les problèmes de construction font de jolis surcouts à l'installation quand il faut détruire du neuf.
14/06/2012 à 14h01
Comme Guillaume T, je chercherai d'abord le lieu, sur des critères à la fois professionnels (densité, niveau de vie) et personnels (cadre de vie).
Une fois que tu as ciblé la zone, visites les cabinets à vendre. Si tu en trouve un qui convient (emplacement, locaux, prix) pourquoi t'emm... à créer? Un bon cabinet peut couter cher, mais une création aussi (je l'ai fait). Et puis reprendre un cabinet te permet de remplir le frigo tout de suite. Tu perds une partie de la patientèle, certes, mais tu en gardes quand même une partie.
Mais c'est sur que perso, sur la dizaine de cabinets que j'avais visité à l'époque, aucun n'était adapté (selon moi), à la dentisterie des 10 ou 20 prochaines années (trop petit, isolé, pas aux normes handicapées, pas de parking....). Alors j'ai créé. Mais les premiers mois peuvent être longs...
14/06/2012 à 15h45
Bonjour tous le monde,
Alors je vais refaire un résumé suite aux réponses et vous m'excusez si ça vous semble négatif
1- LA CREATION
Alors oui une bonne solution c'est le coup de la municipalité qui te loue. Encore faut-il comme ramasoft connaitre le maire pour savoir à l'avance que ça va se faire ( ou le prévoir avec lui), avoir la place avant les autres et pouvoir gérer dés le départ.
Bon loupé : j'ai pas de maire dans mes relations !
Sinon hé bien le temps de trouver un terrain (qui ne sera pas forcément là où tu l'aurai souhaiter !) à prix abordable (j'entends pas prohibitif)et donc déjà très élevé, puis le temps de faire construire et enfin de pouvoir y travailler, y'a quand même un bon laps de temps pendant lequel y faut que tu manges ET que tu payes certaines choses du quotidien et de la nouvelle construction.
He ben si t'as pas quelqu'un pour te soutenir ou t'entretenir (LOL)je vois pas comment tu fais; ou alors un boulot annexe mais qui alors te bouffe ton temps et donc pour chercher puis démarcher puis lancer puis surveiller puis ... c'est plus dans 2 ans que c'est prêt c'est dans 5 !!
Enfin le démarrage : pour certains vite et fort pour beaucoup d'autres lent et pas toujours à la hauteur de ce qu'ils voudraient malgré leur bonne volonté.
Encore une fois su t'as pas un soutien extérieure et si t'as aussi 1 ou 2 crédit sur le dos eh ben t'es vite dans la merde !
Et arrêter de porter des oeilleres les cabinets qui se cassent la gueule ou qui vivotent ça existent , et pas que parce que les mecs sont des truffes !!
et 2 - LE RACHAT
Pffff allez ch chapitre plus tard !!
18/06/2012 à 16h11
Je trouve ton résumé trop négatif. Connaître un maire? Pas nécessairement. Des maires qui ont besoin de dentiste il y en a partout dans ce pays! Il te suffit de délimiter les zones où tu pourrais envisager de bosser, puis tu prends contact avec le syndicat local ou avec les commerciaux qui couvrent le coin et tu en sauras plus sur la situation, et enfin tu prends contact avec les maires, et tu vois ce qu'ils te proposent.
Je ne comprends pas l'hésitation des jeunes à s'installer. Les conditions sont plus qu'idéales! Il suffit d'aller se mettre dans une zone à densité sous la moyenne, et ça roule tout seul, ce qui veut dire que tes emprunts se remboursent très facilement.
Enfin je corrige ce que j'ai écrit la semaine dernière, et je m'excuse auprès du confrère qui monte un cabinet avec son ami maire. Il a raison: on ne paie AUCUN impôt pendant cinq ans en ZRR, puis 25% la sixième année, 50% la septième, 75% la huitième. Je viens d'avoir mes chiffres. Les exonérations d'impôts vont me payer la moitié de mon local professionnel... Pourquoi diable si peu d'installations dans ces zones? C'est incompréhensible. On a du boulot, on travaille dans de bonnes conditions, on a une super qualité de vie, la possibilité de se payer une super baraque... Que du positif.
Cquenotte écrivait:
-------------------
> Bonjour tous le monde,
>
> Alors je vais refaire un résumé suite aux réponses et vous m'excusez si ça vous
> semble négatif
>
> 1- LA CREATION
>
> Alors oui une bonne solution c'est le coup de la municipalité qui te loue.
> Encore faut-il comme ramasoft connaitre le maire pour savoir à l'avance que ça
> va se faire ( ou le prévoir avec lui), avoir la place avant les autres et
> pouvoir gérer dés le départ.
> Bon loupé : j'ai pas de maire dans mes relations !
>
> Sinon hé bien le temps de trouver un terrain (qui ne sera pas forcément là où tu
> l'aurai souhaiter !) à prix abordable (j'entends pas prohibitif)et donc déjà
> très élevé, puis le temps de faire construire et enfin de pouvoir y travailler,
> y'a quand même un bon laps de temps pendant lequel y faut que tu manges ET que
> tu payes certaines choses du quotidien et de la nouvelle construction.
> He ben si t'as pas quelqu'un pour te soutenir ou t'entretenir (LOL)je vois pas
> comment tu fais; ou alors un boulot annexe mais qui alors te bouffe ton temps et
> donc pour chercher puis démarcher puis lancer puis surveiller puis ... c'est
> plus dans 2 ans que c'est prêt c'est dans 5 !!
> Enfin le démarrage : pour certains vite et fort pour beaucoup d'autres lent et
> pas toujours à la hauteur de ce qu'ils voudraient malgré leur bonne volonté.
> Encore une fois su t'as pas un soutien extérieure et si t'as aussi 1 ou 2 crédit
> sur le dos eh ben t'es vite dans la merde !
>
> Et arrêter de porter des oeilleres les cabinets qui se cassent la gueule ou qui
> vivotent ça existent , et pas que parce que les mecs sont des truffes !!
>
>
> et 2 - LE RACHAT
>
> Pffff allez ch chapitre plus tard !!
18/06/2012 à 17h55
Aucune visibilité fiscale.
Pour la ZRR, un certain nombre de confrère sont passés à coté car s'étant déjà installés. Et rien ne dit que le système va perdurer . Dans deux ans ou moins avec le changement de majorité, ils auront une nouvelle idée géniale.
Pour l'instant par contre certain secteurs sont en zone franche en ville même si c'est des boites aux lettres.
La rentabilité des cabinets qui plonge toujours plus entre 65 à 75% de charges et non les ruraux ne sont pas des bouseux sans cervelle acceptant des soins à n'importe quel prix. Ils savent très bien utiliser la voiture quand ils le souhaitent pour payer moins cher à la grande surface plutôt que sur les petits commerces de village.
Aujourd'hui, tu n'as pas de visibilité au niveau du fonctionnement des cabinets et France faisant aucune visibilité fiscales à 2 ans.
Combien de personnes veulent s’installer avec des règles du jeux qui se modifient tous les 4 matins et des charges qui elles ne font que s'accroitre.
18/06/2012 à 18h43
Bof, les réductions ZRR ou ZFU ça existe inchangé depuis huit ans... Et même, sans les exonérations fiscales, la rentabilité est là, sans difficulté.
La CNSD a certes signé des choses inacceptables depuis des années, mais malgré ça on a toujours un métier où on gagne facilement sa vie. On peut toujours se plaindre mais il ne faut tout de même pas exagérer...
barbabapat écrivait:
--------------------
> Aucune visibilité fiscale.
>
> Pour la ZRR, un certain nombre de confrère sont passés à coté car s'étant déjà
> installés. Et rien ne dit que le système va perdurer . Dans deux ans ou moins
> avec le changement de majorité, ils auront une nouvelle idée géniale.
>
> Pour l'instant par contre certain secteurs sont en zone franche en ville même si
> c'est des boites aux lettres.
>
> La rentabilité des cabinets qui plonge toujours plus entre 65 à 75% de charges
> et non les ruraux ne sont pas des bouseux sans cervelle acceptant des soins à
> n'importe quel prix. Ils savent très bien utiliser la voiture quand ils le
> souhaitent pour payer moins cher à la grande surface plutôt que sur les petits
> commerces de village.
>
> Aujourd'hui, tu n'as pas de visibilité au niveau du fonctionnement des cabinets
> et France faisant aucune visibilité fiscales à 2 ans.
>
> Combien de personnes veulent s’installer avec des règles du jeux qui se
> modifient tous les 4 matins et des charges qui elles ne font que s'accroitre.
19/06/2012 à 07h52
Sauf erreur de ma part, le dispositif ZRR expire en janvier 2013 et fera l'objet d'une réévaluation.
Il semble que des installation "fiscales" aient déjà eu lieu: fermeture à l'issue de la première période de cinq ans et réinstallation dans le canton voisin ... ce doit être anecdotique mais les administratifs raffolent de ce genre de bugs.
L'incitation fiscale en matière de santé n'a jamais été dans la culture de la gauche qui préfère des mesures plus dirigistes.
De toutes les façons : les assureurs rêvent tous d'un numérus clausus pour les zones de surdensité médicale... et les syndicats ne sont pas contre puisque la valeur de revente des cabinet situés dans ces zones s'en trouve fortement valorisée.
pronostic : plus de nouveaux conventionnements dans ces zones ( comme c'est déjà le cas dans certaines villes des TOM ) et éventuelles mesures attractives pour les ZRR en partenariat avec les facs.
Si c'était à refaire : rachat et mise aux norme d'une bonne vieille baraque en pierre avec quelques potes toubibs infirmiers etc ... mise en commun du strict minimum ( l'actif immobilier par une sci ) Et surtout pas dans le cadre d'une MSP, comme cela a été débattu dans un autre fil.
Pour le local dentaire : grande baie vitré et vue dégagée indispensable sur de belles collines !
19/06/2012 à 10h40
brindacier écrivait:
--------------------
> La CNSD a certes signé des choses inacceptables depuis des années, mais malgré
> ça on a toujours un métier où on gagne facilement sa vie.
Ca dépend...
19/06/2012 à 11h29
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> brindacier écrivait:
> --------------------
> > La CNSD a certes signé des choses inacceptables depuis des années, mais malgré
> > ça on a toujours un métier où on gagne facilement sa vie.
>
> Ca dépend...
"facilement" ?
Dans certains coins ,surement et je te le souhaite,mais j'ai pas mal de confrères qui travaillent "au top"( microscope ,digue pour tous les soins conservateurs etc....)et qui ont du mal à boucler les fins de mois à partir du moment où ils ne transigent pas sur la qualité.C'est leur choix et vu la nomenclature actuelle,et je considère leur condition d'exercice ASSEZ difficile,car on gagne mieux sa vie ,sans forcemment avoir moins de patients, en faisant de la bonne merde (amalgame screwpost,pas de digue ,bio molaire en 15 minutes et stellites à foison quand il faut enlever les molaires infectées au bout de 5 ans "pas de bol ma p'tite dame" !)
Je ne veux pas généraliser, mais la qualité est à perte actuellement et il faut être un sacré bon gestionnaire pour jumeler qualité des soins et "facilité" d'exercice.
19/06/2012 à 11h56
Même avec un travail de merde j'ai du mal à voir comment on peut maintenir sa marge.
L'immobilier capture une part accrue de la rentabilité. Les consommables ont vu leur prix flamber ces dernières années. Les cotisations sociales n'en parlons même pas. Les obligations débiles de radioprotection, de tris des déchets et j'en oublie nous pompe toujours et encore plus.
En contrepartie, le tarif de l'amalgame une face foulée au pouce reste à16 euros...
19/06/2012 à 12h00
Guillaume T écrivait:
---------------------
> Sauf erreur de ma part, le dispositif ZRR expire en janvier 2013 et fera l'objet
> d'une réévaluation.
> Il semble que des installation "fiscales" aient déjà eu lieu: fermeture à
> l'issue de la première période de cinq ans et réinstallation dans le canton
> voisin ... ce doit être anecdotique mais les administratifs raffolent de ce
> genre de bugs.
> L'incitation fiscale en matière de santé n'a jamais été dans la culture de la
> gauche qui préfère des mesures plus dirigistes.
> De toutes les façons : les assureurs rêvent tous d'un numérus clausus pour les
> zones de surdensité médicale... et les syndicats ne sont pas contre puisque la
> valeur de revente des cabinet situés dans ces zones s'en trouve fortement
> valorisée.
>
> pronostic : plus de nouveaux conventionnements dans ces zones ( comme c'est déjà
> le cas dans certaines villes des TOM ) et éventuelles mesures attractives pour
> les ZRR en partenariat avec les facs.
>
> Si c'était à refaire : rachat et mise aux norme d'une bonne vieille baraque en
> pierre avec quelques potes toubibs infirmiers etc ... mise en commun du strict
> minimum ( l'actif immobilier par une sci ) Et surtout pas dans le cadre d'une
> MSP, comme cela a été débattu dans un autre fil.
> Pour le local dentaire : grande baie vitré et vue dégagée indispensable sur de
> belles collines !
Autant pour les infirmiers et les médecins, le tourisme fiscal ne pose pas de problèmes particuliers voir l'exploitation d'une boite aux lettre en zone franche, l'activité se faisant alors au domicile des patients.
Autant déplacer un cabinet tous les 5 ans reste plus compliqué. Où alors tu construit en mode romano dans un bus aménagé ou un système type algeco; et tu déplace le bus ou le local préfabriqué tous les 5 ans dans un autre canton.
Avec le développement des constructions à base de containers, il y a peut être un marcher du cabinet dentaire nomade.
19/06/2012 à 12h33
cartman écrivait:
-----------------
> Même avec un travail de merde j'ai du mal à voir comment on peut maintenir sa
> marge.
> L'immobilier capture une part accrue de la rentabilité. Les consommables ont vu
> leur prix flamber ces dernières années. Les cotisations sociales n'en parlons
> même pas. Les obligations débiles de radioprotection, de tris des déchets et
> j'en oublie nous pompe toujours et encore plus.
> En contrepartie, le tarif de l'amalgame une face foulée au pouce reste à16
> euros...
>
Oh ,je vais t'expliquer cela assez facilement pour l'avoir vu lors de mes quelques collabos ou rapporté par mes collègues de promo.
Déjà,il faut remplir le carnet de rendez vous à bloc,toutes les 10 minutes, on arrive facilement à 50/60 patients par jour.
Pour les caries,pas de problèmes, pas d'anesthésie car on s'arrête non pas quand la dentine cariée est éliminée mais quand le patient a mal.Derrière ,amalgame au pouce ou compo au pouce pour les incisives.SI il y en a plusieurs, on a préparé un eugénate le matin qui va nous servir à boucher les trous de la journée on n'oubliera pas de coter un sc 12 pour l'eugénate ( à l'époque c'était SC5 + 4).
A surtout éviter: les matrices,les coins interdentaires et la digue n'en parlons même pas,cela serait une insulte à cette dentisterie des années 70.
Quand il faut dévitaliser (oui ça arrive quelquefois), un jeu de 3 limes manuelles pour les meilleurs d'entre eux (sinon 1 tire nerf ,c'est bien aussi),un coup d'eau à la soufflette et hop lentulo /pâte.(l'hypochlorite,hors de question ,ça a mauvais goût pour le patient ou alors en pipette ,juste 3 gouttes pour avoir l'esprit tranquille)
Séance suivante :Screwpost + Ag ,puis taille sans congés (trop chiant à faire)et empreinte directe à l'alginate. Pour les plus doués, on peut même réaliser une dent à pivot et coter un inlay core couronne à l'alginate toujours !!!!
Les stellites ,bien évidemment en 2 séances, empreinte et pose et les complets en 3 (ouais ,mon prothé veut quand même une cire d'occlusion,c'est pas un magicien).
Dans ces conditions, en ne faisant que des soins,la rentabilité est de minimum SC12 par patient vu et avec 60 patients vus ,on obtient 1730 euros par jour,vous imaginez si on case 2 ou 3 couronnes par jour avec quelques stellites. On peut facilement atteindre les 60 000 euros par mois et croyez moi ,j'en connais qui atteignent ce chiffre sans forcer.C'est ce qu'on appelle la dentisterie à PAPA et croyez moi ,elle a encore de beaux jours devant elle avec nos tarifs qui conviennent parfaitement à ce type de confrère.
19/06/2012 à 14h27
Je ne nie pas que les choses vont devenir de plus en plus tendues si rien ne change du côté de la nomenclature, transférer toute la rentabilité des soins sur la prothèse, ça ne tient pas debout. Je sais de quoi je parle, je viens de Belgique où on a même un code pour la digue (11€) - mais pas de code pour la prothèse fixe.
Je bosse dans les règles de l'art, je me recycle, mes endos sont obturées à la gutta chaude, j'y mets du temps, je ne vois pas cinquante patients par jour. Mais je gère mon agenda rigoureusement (c'est le plus difficile), et oui, je trouve que je gagne plutôt facilement ma vie, par rapport à d'autres.
Mais je ne nie pas que les conditions se sont dégradées par rapport à il y a cinquante ans, et qu'elles vont encore se dégrader. A nous de nous adapter.
Patatrasse écrivait:
--------------------
> cartman écrivait:
> -----------------
> > Même avec un travail de merde j'ai du mal à voir comment on peut maintenir sa
> > marge.
> > L'immobilier capture une part accrue de la rentabilité. Les consommables ont
> vu
> > leur prix flamber ces dernières années. Les cotisations sociales n'en parlons
> > même pas. Les obligations débiles de radioprotection, de tris des déchets et
> > j'en oublie nous pompe toujours et encore plus.
> > En contrepartie, le tarif de l'amalgame une face foulée au pouce reste à16
> > euros...
> >
>
> Oh ,je vais t'expliquer cela assez facilement pour l'avoir vu lors de mes
> quelques collabos ou rapporté par mes collègues de promo.
> Déjà,il faut remplir le carnet de rendez vous à bloc,toutes les 10 minutes, on
> arrive facilement à 50/60 patients par jour.
> Pour les caries,pas de problèmes, pas d'anesthésie car on s'arrête non pas quand
> la dentine cariée est éliminée mais quand le patient a mal.Derrière ,amalgame au
> pouce ou compo au pouce pour les incisives.SI il y en a plusieurs, on a préparé
> un eugénate le matin qui va nous servir à boucher les trous de la journée on
> n'oubliera pas de coter un sc 12 pour l'eugénate ( à l'époque c'était SC5 + 4).
> A surtout éviter: les matrices,les coins interdentaires et la digue n'en parlons
> même pas,cela serait une insulte à cette dentisterie des années 70.
> Quand il faut dévitaliser (oui ça arrive quelquefois), un jeu de 3 limes
> manuelles pour les meilleurs d'entre eux (sinon 1 tire nerf ,c'est bien
> aussi),un coup d'eau à la soufflette et hop lentulo /pâte.(l'hypochlorite,hors
> de question ,ça a mauvais goût pour le patient ou alors en pipette ,juste 3
> gouttes pour avoir l'esprit tranquille)
> Séance suivante :Screwpost + Ag ,puis taille sans congés (trop chiant à
> faire)et empreinte directe à l'alginate. Pour les plus doués, on peut même
> réaliser une dent à pivot et coter un inlay core couronne à l'alginate toujours
> !!!!
> Les stellites ,bien évidemment en 2 séances, empreinte et pose et les complets
> en 3 (ouais ,mon prothé veut quand même une cire d'occlusion,c'est pas un
> magicien).
> Dans ces conditions, en ne faisant que des soins,la rentabilité est de minimum
> SC12 par patient vu et avec 60 patients vus ,on obtient 1730 euros par jour,vous
> imaginez si on case 2 ou 3 couronnes par jour avec quelques stellites. On peut
> facilement atteindre les 60 000 euros par mois et croyez moi ,j'en connais qui
> atteignent ce chiffre sans forcer.C'est ce qu'on appelle la dentisterie à PAPA
> et croyez moi ,elle a encore de beaux jours devant elle avec nos tarifs qui
> conviennent parfaitement à ce type de confrère.