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Trousse de secours et malette d'urgence
31/07/2012 à 11h57
Bonjour à tous,
Quel matériel de secours préconisez-vous en cabinet afin de parer à toute éventualité et être en accord avec la législation ?
Le code pénal prévoit des clauses spécifiques en fonction des professions médicales : http://www.codes-et-lois.fr/feeds/wikipedia/_b85c5ed11649155cba9f9fc696911816
L’ordre recommande de s’équiper d’une trousse d’urgence et d’une trousse de secours mais ne spécifie pas s’il faut une bouteille à O² ou juste un insufflateur en silicone, ce qui n’est pas le même investissement.
Tousse de secours ;
En application de l’article R.232-1-6 du Code du travail, les lieux de travail doivent être équipés d’un matériel de premiers secours. Ce matériel doit faire l’objet d’une signalisation par panneaux.Cette trousse doit comprendre notamment des gants vinyle, une couverture de survie, des pansements compressifs, des compresses stériles, une paire à ciseaux, une pince à échardes, des bandes extensibles, des bandes de gaze, des compresses à la chlorhexidine, des compresses alcoolisées, etc.
Trousse d’urgence :
Le chirurgien-dentiste doit exercer en assurant la sécurité de ses patients (art. R. 4127-204 du Code de la santé publique). S’il emploie du personnel, il doit au titre du Code du travail être capable de parer aux accidents courants.Par conséquent, il est obligatoire de posséder une trousse d’urgence au cabinet dentaire. Il n’y a pas de contenu type d’une telle trousse ; toutefois, il est recommandé de disposer - entre autr
d’un appareil de réanimation (kit à oxygène) - vérifier la date-
d’une pharmacie d’urgence comprenant à titre indicatif :
d’un corticoïde anti-inflammatoire d’urgence,
d’un dilatateur bronchique,
d’un tonicardiaque
d’un anti-hypertenseur
d’un anti-convulsif
d’un hyperglycémiant
d’un tensiomètre
Cette liste est non exhaustive.Le but est de pouvoir s’adapter à toute situation d’urgence. Il est recommandé de pouvoir disposer très rapidement d’une liste de numéros d’appels téléphoniques indispensables (pompiers, médecins, hôpital, cliniques, SAMU, etc..). Il est fortement conseillé de suivre régulièrement une formation permettant de faire face aux situations d’urgence.
Merci pour vos avis,
31/07/2012 à 15h43
A mon avis, puisque tu es au courant de tout si tu ne le fait pas tu risques une peine aggravée car tu ne pourras pas plaider l'ignorance.
Donc il ne te reste plus qu'à acheter tout le matériel décrit et à t'inscrire à une formation .
31/07/2012 à 16h52
Merci à toi mais cela ne m'avance guère...
Nul n'est censé ignoré la loi, cela nous concerne tous!
Il s'agit plutôt d'une prise de conscience et de responsabilité. Les formations sans investissement minimal ne servent pas à grand chose et pour en avoir suivi moi même je peux confirmer que seul un entrainement régulier est valable, ce qui est loin d'être notre cas.
Ma question concerne surtout le matériel conseillé.
Particulièrement l'intérêt d'une bouteille à O² dont la contenance est en général très limitée comme j'ai pu le lire sur un ancien fil ici même.Un insufflateur serait-il suffisant?
31/07/2012 à 17h58
La norme spécifie une bouteille d'O2 qui sera souvent inutile.
Qu'elle soit inutile dans la très grande majorité des urgences au cabinet dentaire ne fait aucun doute. Par contre en cas de problème, son absence entraine mécaniquement ta culpabilité puisque tu n' as pas donné au patient l'ensemble des soins qu'il serait en droit d'avoir.
Tu te couvre contre un risque de procès qui lui est réel plus que pour l’utilité de l'O2.
Lors d'une formation aux premier secours, il était question du défibrillateur qui n'est pas aujourd'hui obligatoire. Dans quelle mesure ne pas en avoir un, peut être jugé par un juge comme une faute sachant que de plus en plus de grande surface ou d’équipements sportifs eux en sont équipé.
31/07/2012 à 21h54
Merci Barbabapat,
Tu me conseilles quelle contenance raisonnable pour la bouteille considérant les prix qui s'envolent avec les litres ?
Il est évident qu'un défibrillateur serait idéal dans chaque cabinet à moins d'en disposer à proximité immédiate, encore faudrait-il savoir s'en servir.
Pour l'instant effectivement il n'y a aucune directive ni aucune aide comme ce fut le cas pour les récupérateurs d'amalgame, elle serait autant justifiée pour raison de sécurité publique...
Notre responsabilité juridique devrait être clarifiée.
01/08/2012 à 00h10
Tu peux parler des responsabilités juridiques au cours des formations avec le samu, prendre ta décision et préparer des preuves.
Par exemple:
une bouteille d'oxygène pas forcément énorme.
un abonnement téléphonique en ligne fixe pour appeler le samu.
il vaut mieux pas de produits pharmaceutiques du tout que des produits mal maitrisés, le pire juridiquement restant la présence de produits périmés dans la malette.
La trachéo d'urgence n'est pas du tout recommandée avec un samu à quelques minutes.
Tu peux indiquer sur une fiche le lieu où se trouve un défribilateur dans le quartier.
01/08/2012 à 00h44
http://www.equipmedical.com/p-location-bouteille-d-oxygene-gazeux--p4056.html
ou
Quand on utilise de l'oxygène, on doit toujours savoir calculer le volume d'oxygène disponible pour évaluer l'autonomie de la technique et prévoir ainsi à temps le remplacement des bouteilles :
volume total d'O2 disponible = volume bouteille x pression lue au manomètre (bars)
volume réellement disponible = volume total -10%
autonomie (min.) = volume réellement disponible / débit administré au patient (l/min.).
Exemple : bouteille d'O2 de 5 litres, pression de 100 bars, débit de 15 l/min.
autonomie = ((5 x 100) -10%) / 15 = 30 min.
Si ça doit être utile un jours, il faut au moins tenir jusqu’à l'arrivée des secours.
Pour ce qui est du défibrillateur, c'est bien de savoir où il est dans le quartier mais les séquelles sont réduites si le traitement est administré dans les 3 minutes qui suivent l’arrêt cardiaque. Et si c'est pour créer un légume, je crois que ton assurance préférera potentiellement un mort à indemniser.
01/08/2012 à 01h06
Merci pour ces bonnes idées simples à appliquer Acid et tes précisions Barbabapat.
Petite anecdote:
Je soigne en ce moment un patiente sous Kardegic 75mg de 85 ans qui perd fréquemment la mémoire et sur qui j'ai pratiqué plusieurs interventions chirurgicales sans problème particulier.
Lors d'une extraction d'une 38 très mobile,l'hémostase a été assez longue à obtenir malgré mon laser CO² et de bonnes compressions. Je la revoie en urgence le soir même, le coagulum s'étant éliminé et dois faire face à une belle hémorragie ne cédant à aucun hémostatique pendant 2 bonnes heures ...et pour la première fois de mon exercice je me suis résolu à appeler le Samu!
Cela a bien pris une bonne heure avant qu'ils n'arrivent, le temps de réussir à coaguler uniquement par l'action répétée du CO², ayant abandonné toutes les méthodes classiques sans effet, et de les renvoyer poliment.
Tout est bien rentré dans l'ordre depuis et j'ai pu pratiquer d'autres interventions chirurgicales sur elle sans problème, sans doute a t'elle du prendre plusieurs fois son Kardegic ce jour là en oubliant l'avoir déjà fait...
07/09/2012 à 02h14
Il existe également une petite mallette de réanimation, comprenant tout le nécessaire au cabinet en cas de problèmes en vente chez Prodenvir.
+33665660803
04/01/2013 à 16h42
je remonte ce fil pour être bien sûr que j'ai tout. Résolution 2013, on va dire !
j'ai trouvé quelques "marques" qui correspondent à la liste, mais j'ai des médocs que je ne sais où placer.
Vous pouvez confirmer ceux que j'ai (a priori c'est OK) et m'indiquer si ceux que j'ai en plus sont utiles ?
d’un corticoïde anti-inflammatoire d’urgence = célèstene injectable 4mg/ml
d’un dilatateur bronchique, = ventoline, bricanyl
d’un tonicardiaque = natispray
d’un anti-hypertenseur = lequel prendre, je n'en ai pas ?
d’un anti-convulsif = rivotril 1mg/ml
d’un hyperglycémiant = glucagen
j'ai également atropine (malaise vagal),
adrénaline (oedème de quincke) on m'a indiqué un Anapen, mais a priori difficle à trouver, et surtout..... 60€.
pour l'oxygène, j'ai regardé, c'est pas donné.....
tensio c'est OK.
Merci !
04/01/2013 à 16h58
pour le malaise vagal, oublie l'atropine ...
allonge le patient et lève lui les jambes.
04/01/2013 à 17h09
sur mon Kavo j'ai le bouton "position malaise vagal".
Pour l'avoir essayée, en fait c'est simple : le patient dans cette position serait juste baissé de 3cm par rapport à ma position habituelle de travail ! donc pour qu'un patient me fasse un vagal, faudrait vraiment que j'ai pas de bol !
05/01/2013 à 10h10
teethsurfer écrivait:
---------------------
>
> Ma question concerne surtout le matériel conseillé.
> Particulièrement l'intérêt d'une bouteille à O² dont la contenance est en
> général très limitée comme j'ai pu le lire sur un ancien fil ici même.Un
> insufflateur serait-il suffisant?
1° - Il n'y a aucun texte officiel qui nous fait obligation d'avoir une bouteille d'oxygène.
Nous sommes tenu à une obligation de moyens.
Un insufflateur type masque Ambu me paraît un excellent moyen
Voir video du Dr Jacques Wilmotte : "urgence médicale" au cabinet dentaire.
On constate qu'en première intention le DR Wilmotte utilise un masque Ambu.
2° - On ne sauve pas une personne en détresse cardio-pulmonaire en utilisant l'oxygène que ce soit au cabinet ou dans un lieu public. Le seul geste reconnu comme essentiel qui puisse sauver quelqu'un en détresse cardio-pulmonaire c'est le MCE. Il est même admis que "le MCE seul est une alternative acceptable, en particulier lorsque le sauveteur refuse de faire le bouche à bouche (peur du SIDA) :cf PJ
Notre objectif de chirurgien-dentiste dans notre cabinet est,donc de réaliser les premiers gestes qui sauvent (médicaments ou MCE + insufflation au masque Ambu) en attendant le SAMU
18/11/2014 à 05h26
http://www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/actualites/annee-en-cours/actualites.html?tx_ttnews%5Btt_news%5D=369&cHash=5ca4a73b5689335a84d144b413ba5e05
Dans le cadre de ses obligations en matière d’urgence médicale, tout chirurgien-dentiste doit disposer d’une bouteille d’oxygène médicinal à son cabinet, mais aussi veiller à la conformité des dispositifs proposés à la vente avec la réglementation.
Tout chirurgien-dentiste peut être confronté, dans son cabinet, à une situation d’urgence médicale nécessitant l’utilisation d’oxygène. Dans ce cas, le praticien a une obligation de moyens vis-à-vis du patient et doit, de ce fait, disposer d’une bouteille d’oxygène médicinal. Pour répondre à sa mission d’information, l’Ordre met en ligne des recommandations concernant l’équipement des cabinets dentaires (rubrique Sécurisez votre exercice). La bouteille d’oxygène médicinal y est citée comme un élément essentiel de la trousse d’urgence. Si la bouteille n’est pas conforme, elle peut-être inefficace, voire dangereuse, et doit être remplacée.
L’oxygène médicinal étant considéré comme un médicament, il est soumis à une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour être valide, la bouteille d’oxygène doit avoir été fabriquée par un laboratoire pharmaceutique. Or, durant de nombreuses années, des dispositifs non conformes ont été disponibles à la vente. La commercialisation et la distribution de ces bouteilles d’oxygène non-homologuées, souvent proposées dans des mallettes, relève de l’exercice illégal de la pharmacie. Les praticiens doivent donc s’assurer que leur produit est conforme. Pour ce faire, il convient de vérifier, sur l’emballage des bouteilles, la présence de l’inscription « Médicament autorisé » accompagnée d’un numéro à sept chiffres.
L’Ordre conseille aux confrères d’opter pour une bouteille d’oxygène médicinal d’au moins 400 litres (compression à 20 bars), ce qui garantit une autonomie minimale de 25 minutes au débit le plus fort, soit une durée permettant d’attendre les secours sans risquer de manquer d’oxygène. Autre recommandation : choisir une bouteille prête à l’emploi, équipée d’un manodétendeur intégré. En effet, les modèles de ce type permettent d’agir rapidement et dispensent le praticien de toute maintenance réglementaire sur cet équipement. Les bouteilles d’oxygène médicinal conformes à la réglementation peuvent être obtenues par l’intermédiaire de votre distributeur dentaire habituel ou en contactant directement un laboratoire pharmaceutique.
L’oxygène est utilisable, le plus généralement, pendant cinq ans. Il est donc conseillé de vérifier régulièrement la date de péremption inscrite sur la bouteille. Outre la trousse d’urgence bien équipée, comprenant bien entendu un kit à oxygène aux normes, il est recommandé de pouvoir disposer très rapidement d’une liste de numéros d’appels téléphoniques indispensables (pompiers, médecins, hôpital, cliniques, Samu…). Enfin, l’Ordre conseille fortement aux chirurgiens-dentistes de suivre régulièrement une formation permettant de faire face aux situations d’urgence.