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" Trucs " pour soigner les enfants
29/08/2012 à 02h36
J’ouvre ce post suite à d’autres posts :
http://www.eugenol.com/sujets/397977-que-faites-vous-quand-le-soin-se-complique?page=1
http://www.eugenol.com/sujets/397834-je-ne-soigne-pas-les-enfants?page=1
J’ai moi aussi galéré et perdu des années avant de comprendre que, pour soigner les enfants, c’est plus un problème de technique que de feeling.
Peut être serait-il intéressant que ceux qui ont l’habitude de soigner les enfants donnent leurs trucs et fassent part de leur expérience.
La première chose, et c’est important: on n’est ni obligé de réussir du premier coup, ni obligé de réussir à tous les coups. Ne vous mettez pas une pression inutile. Ne vous énervez pas.
Quelques règles de base :
-pour les enfants petits, quelqu’un qui parle fort ou avec une grosse voix est quelqu’un de méchant. Donc parlez doucement. C’est surtout vrai pour les plus petits de 3 à 5 ans. Leur parler de façon «mo_no_to_ne » en laissant un petit intervalle entre chaque syllabe, ça a tendance à les « hypnotiser ».
-ne jamais employer certains mots comme le mot mal, douleur, les tournures négatives. Ne pas demander : » est ce qu’une dent fait mal » mais plutôt »est ce qu’une dent t’embête »
Par exemple : ne pas dire « ça ne fait pas mal » mais dire « c’est facile à faire »
C’est évident mais commencer par un acte facile la première fois, ne pas se lancer direct dans l’extraction d’une 36
Expliquer ce qu’on fait.
Faire participer (pour les plus petit, par exemple, lors de l’obturation d’une 75, leur demander d’appuyer avec le doigt sur la tête du coton pour l’empêcher de bouger, ils sont contents de participer, ça les occupe et ils gardent la bouche ouverte).
Les féliciter de leur aide. Ne pas hésiter à dire « très bien ! ».
Pas d’improvisation. Pas de mots ou de gestes inutiles. Pas de digression,
Mettre en place des automatismes, de petits scénarii, des séquences (ça peut mettre des années et ça demande énormément de concentration lors de l’entraînement à la mise en place mais une fois rodé, quel confort de pouvoir s’appuyer sur des séquences dont on sait d’avance qu’elles fonctionnent).
Pour chaque type d’acte avoir une séquence dont on sait qu’elle fonctionne et qui se déroule toujours de la même manière avec les mêmes mots, les mêmes actes.
Avoir une ou deux séquence alternatives à mettre en place en cas de difficulté.
Après il ne reste plus qu’a dérouler les séquences les unes après les autres : installation au fauteuil, ouverture de la bouche, anesthésie si besoin, mise en contact instruments, soins.
C’est surtout important de bien dérouler les différents scénarii sans improvisation lors des premiers rdv. Par la suite l’enfant connaît son rôle, c’est plus libre et on peut parler d’autre chose avec l’enfant.
Y aller progressivement, si difficulté revenir un peu en arrière, Eviter de forcer en cours de soins (il faut quelquefois « forcer » un peu la première fois pour vaincre la peur, c’est autre chose). Si problème, il vaut mieux mettre un pansement et continuer la fois d’après.
Quelques exemples de séquences
Séquence pour prise de contact :
Séquence si tout va bien :
-si déjà venu lui dire : « tu es déjà venu. Tu sais déjà comment ça marche »
-si première fois tu as quel age ? C’est la première fois que tu viens ? Alors je vais te montrer comment ça marche.
Est ce que tu peut me montrer tes dents ? Alors regarde, il faut toujours mettre la bouche sous la lumière (faire participer) et ouvrir la bouche tout grand parce qu’il faut beaucoup de lumière (expliquer). C’est très bien ! (féliciter). Je vais regarder les dents avec un miroir (montrer le miroir) . Dédramatiser d’emblé, même si grosses caries, dire : bon il y a quelques caries mais c’est pas bien grave.
Séquence si petit qui pleure parce que peur :
Arriver à capter l’attention, c’est quelquefois le plus difficile. Se mettre a son niveau, prendre les mains, lui demander de faire signe avec la tête s’il entend ce que vous dites. Parfois il faut insister. Lui expliquer : tu sais, je suis docteur, je soigne les gens, mon travail c’est pas d’embêter les enfants. Je vais pas t’embêter, c’est pas mon travail. Est ce que tu entends ce que je dis ? Les enfants ne sont pas idiots.
J’avoue, c’est pas toujours évident mais avec un peu de patience, une fois le contact établi (c’est un préalable), on arrive presque toujours à leur faire montrer les dents , les habituer au miroir, mettre un peu d’eau à la seringue, les faire cracher.. Et souvent ce sont les enfants qui pleurent au premier rdv qui, une fois vaincu la peur, sont les plus faciles à soigner.
Séquence pour premier contact turbine :
Expliquer q’on va montrer comment nettoyer la dent. Faire ouvrir la bouche sous la lumière, féliciter, très bien. Prendre aspiration, la montrer, souvent mouvement de recul à cause du bruit. Expliquer, c’est un aspirateur pour l’eau, c’est pas méchant. On met l’aspirateur à coté de la dent, on explique qu’on va mettre de l’eau sur la dent pour nettoyer. On commence avec seringue. Puis : tu as compris comment ça fonctionne , c’est facile, on met de l’eau sur la dent pour nettoyer et c’est l’aspirateur qui aspire.
Prendre la turbine, dire (surtout les plus petits ) je vais te montrer mon autre appareil qui met aussi beaucoup d’eau et qui fait « pfuit pfuit » . prévenir que bruit sifflant, et puis un truc qui fait « pfuit pfuit » peut pas être franchement méchant. En général à partir de là c’est bon. Ca va plus vite à faire qu’à lire .
Il y a ainsi des séquences pour l’anesthésie, pour l’obturation, pour l’extraction…
L’apprentissage de ces séquences et leur perfectionnement demande pas mal de concentration au départ, mais ensuite ça devient automatique.
Avec ou sans les parents ? Personnellement c’est toujours sans les parents . Les parents sont souvent plus difficile à gérer que les enfants et empêchent un contact direct. Dés que les enfants vont à l’école ça ne pose pas de problème (quelquefois pour les plus petit, pleurs au premier rdv en entrant dans le cabinet parce qu’ils ont peur, c’est normal et pas grave, il faut les rassurer, les parents aussi (« oui mais il pleure », « Ben oui, c’est la première fois, il a un peu peur. C’est normal. C’est pas grave »). Je préfère établir un contact direct et une confiance directe avec l’enfant sans intermédiaire. Je vois souvent des enfants avec de très grosses caries, pratiquement pas de semaine sans extraction de 36 ou 46 chez enfant de 8 à 12 ans. Pour les actes difficiles un contact direct préalable avec l’enfant me semble préférable.
29/08/2012 à 10h15
Salut et Merci!
On oublie souvent vite toutes ces astuces qui peuvent sauver bien du temps et des rendez vous. Si quelqu'un a la patience pour taper tout cela ça serait vraiment Sympa (pour les extractions, les compo, les endo).
J'ai quand même l'impression que si l'enfant se sent trahi c'est fini, on a pas le droit a l'erreur ( j'ai déjà eu des échecs d'extractions, genre la dent prend plus de temps que prévu a venir, même sans douleur, l'enfant se braque et c'est fini, il n y a plus qu' a aller voir un autre chir dent.)
29/08/2012 à 11h21
Merci pour ces "trucs" toujours utiles.
Chez nous, l'aspi bruyante est présentée comme une "machine à bisous", on la pose sur la joue et ça fait des smacks.
29/08/2012 à 12h39
Super post. Je suis bien d'accord. Le feeling n'y est pour pas grand chose. C'est de la psychologie appliquée.
Tu as décris presque exactement ce que je fais et j'ai peu d’échec. Cette apres midi je soignais une 26 sur un môme de 6 ans qui a rigolé sur une carie dentinaire assez volumineuse parce que je lui avais dit que la turbine était une machine a chatouille. J'avoue que j'ai eu un peu peur de la perfo sur le coup...
Quelques plussoiment particuliers pour:
- les tournures positives: au lieu de "tu brosse mal", " c'est pas mal, mais faut améliorer le brossage à deux, trois endroits". Oublier les "ça fait pas mal".
- les félicitations: "c'est bien t'es sage/courageux etc"
- créer un échange: je le fais pas m'aider, mais je lui donne des instruments (miroir essentiellement) qu'il me tient (hors bouche)et me rend.
- par contre je montre tout les instruments (CA vert+ brossette, aspi, soufflette) hors de la bouche en les testant sur un ongle de la main, y compris l'aspi. Ca leur permet d'avoir un visuel.
29/08/2012 à 12h51
Oui l'"aspirateur" posé sur mon bras, puis sur leur bras, comme ça ils voient, sur la joue pour sentir, puis sur la langue, ça fait un bruit de "prout", à 95% ils éclatent de rire.
Poser l'aspi sur la joue endormie, puis sur l'autre pour faire comprendre l'effet de l'anesthésie.
Ne pas utiliser la turbine mais un CA bague rouge, pour ne pas avoir d'inertie de la fraise en cas de mouvement brusque.
(Pis de toute façon la turbine...bof. Et merci les oreilles, j'y tiens.)
Faire passer une grosse fraise boule sur mon ongle, puis sur leur ongle pour montrer l'effet et la sensation.
(J'avais pas vu le message de Salamandre.)
Expliquer et décompter le temps dans les protocoles de collage, pour donner des limites dans le temps.
PsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodierPsalmodier......
Un chouing' à la fin de la pose des sealants pour enlever le goût de la colle.
Je garde les parents dans la pièce, par soucis de transparence, mais je suis capable de leur dire "assis!" en montrant du doigt la chaise, s'ils empiètent sur mon territoire...avec un sourire.
Tirer un coup de seringue à eau dans la baie vitrée...
et menacer les parents ou les frères et soeurs pas sages avec mon super pistolet à eau.
J'appelle la lampe à polymériser "rayon-laser-de-la-mort-qui-tue". J'adore voir l'air ahuri des parents, et les gamins hilares, car ces derniers sont beaucoup plus accessibles au second degré que l'on croit.
Mais, bon, je suis folle.
29/08/2012 à 12h58
"Bonjour mon bonhome ! Tu as quel âge ? 8 ans ? Et tu pèses combien de kilos ? (les enfants ne savent jamais) Au moins 90 kilos non ? (le dire en écartant les bras comme si on montrait un truc énorme et en faisant une grimace: les enfants rigolent toujours. sauter évidemment cet étape si c'est un enfant en surpoids...) Non ? Pas 90 ? Hum, alors tu dois faire, hum, 28 kilos ? (oui oui, c'est utile de connaître le poids moyen des enfants ;) ) T'as vu, j'ai trouvé juste en regardant tes chaussures, je suis fort hein ?"
Là je rigole, je fais des grimaces en faisant des tudududu avec les mains (du genre mains d'hypnotiseur)
"Bon, pour commencer on va faire un super tour de manège"
Hop, j'appuie sur le bouton du fauteuil en lui montrant bien ce que je fait.
"T'as vu ? C'est top hein ? Bon, d'accord, il va pas super vite mon manège mais du coup on profite plus longtemps"
Position du fauteuil allongé
"Alors là, ça doit pas être confortable: tu vois le truc rond en haut du fauteuil ? (je montre en tapotant dessus avec la main) Bah c'est là qu'il faut mettre la tête ! Tu vas voir, c'est top pour faire la sieste !"
Une fois que le gamin est en position.
"Alors là, je t'explique ce qu'on va faire, tu veux bien ? Okay, donc aujourd'hui, on va juste regarder tes dents (je fais des gros yeux en disant regarder). Alors, pour regarder les dents, on a besoin de quoi ? Oui, des yeux ! Mais si on est dans le noir, on voit rien non ? Alors on a besoin de quoi ? Oui de la lumière, alors tu vois, hop, j'allume ma lumière et je vise la bouche, bah oui c'est mieux de viser la bouche que les pieds pour regarder les dents tu crois pas ?
Tu vois, je prends ma petite cuillère, elle est top, y a un miroir dessus ! Bon, par contre, ma fourchette, elle est un peu nulle, y a qu'une seule branche. Ca va où la cuillère et la fourchette ? Oui, certes, dans l'assiette, mais après ? Ouiii, dans la bouche, comme à la cantine ! Alors dès que tu es près, tu ouvres grand la bouche et on met la cuillère et la fourchette dans la bouche. En attendant que tu sois près, je vais lire mon journal"
"Déjà grand ouvert, mais j'ai pas eu le temps de lire ! Alors voyons voir ces dents. Ouuuuh, bah dis donc, y a des dents partout, ça doit être pratique pour manger tout ça ! Ouuuuuh, et puis y a une grosse langue en plus ! Tire la langue pour voir ! Ah ouais, supeeeer"
La suite au prochain épisode, rien que de le raconter, ça m'a épuisé.
PS: je n'arrive pas à croire que je raconte toutes ces conneries à tous les gosses ;)
29/08/2012 à 13h14
J'ai un truc moi.
Si un enfant HURLE, il faut lui mettre la main sur la bouche gentiment. Deux interets:
1- on peut rétablir la communication. Quand un enfant crie, il entend rien à ce qu'on lui dit.
2-je dis souvent "j’enlèverais la main quand tu arrêtera de pleurer.
Attention a bien vérifier que le petit n'as pas le nez bouché, sinon la il va paniquer!
C'est radical! Pendant que la main est posé, lui parler calmement mais fermement "Ecoute ici on ne crie pas etc etc..."
p.s. Je dis bien main posé et pas main appuyer fortement sur la bouche hein!
29/08/2012 à 14h18
comme il y a l'air d'avoir des passionnés de pédo adorant les enfants gueulards des autres sur ce forum, sachez que j'ai un fauteuil de libre chez moi le mercredi et le samedi matin !!! :-)
29/08/2012 à 14h30
C'est assez incroyable la patience qu'on certains ici à faire le comique pour soigner un gosse. Moi j'y arrive pas.
Si c'est un enfant d'un patient je fais un effort si il se laisse faire, sinon, je soigne pas.
29/08/2012 à 14h43
quand je fais un soin, je dis au jeune patient que je vais compter à voie haute jusqu'à 10 et qu'à 10 je vais m’arrêter.
ça leur permet de gérer l'anxiété du temps de traitement.
progressivement, je demande la permission de compter jusqu'à 15, 20...
je compte d'une voie lente et monocorde.
bien sure parfois ça marche pas, mais dans l'ensemble, c'est plutôt facile.
ça m'à pas empéché la semaine dernière de foutre dehors une gamine qui était hystérique parce que sa soeur lui avait dressé un super tableau de la séance de torture qu'elle allait subir...
29/08/2012 à 14h43
C'est vrai aussi qu'après 5 minutes de négociation c'est "au revoir". Généralement les parentes font le reste à la maison et le rendez vous d'après l'enfant est miraculeusement transformé.
Ce n'est pas la meilleur des psychologies infantiles mais ça nous évite bien de la fatigue superflue ...
29/08/2012 à 15h15
@G-P:
C'est pas faire le clown et ça prend en général peu de temps et d’énergie. C'est un peu comme la digue, une fois que l'on a l'habitude, ça fait gagner du temps.
Topo explication instruments: 3 ou 4 minutes: moins long qu'expliquer le pourquoi du comment d'un retraitement canalaire à un MGEN.
- Le blabla "tu es courageux" etc pendant l'acte: c'est une routine, je n'y pense même plus. Je raconte mes salades en boucle et comme ça se passe plutôt bien, les soins sont rapides.
C'est même presque rentable.
Après c'est comme avec les adultes, une fois sur 20, on tombe sur un emmerdeur.
29/08/2012 à 15h53
Ps: la phrase culte: "...3 ou 4 minutes: moins long qu'expliquer le pourquoi du comment d'un retraitement canalaire à un MGEN."
Je note ;)
30/08/2012 à 12h04
Merci à l'auteur de ce post et à ceux qui l'ont étoffé d'astuces perso! C'est très enrichissant et on se sent moins seul face aux difficultés rencontrées! (-:
30/08/2012 à 18h14
très interessant ce post...
il faut surtout comprendre que les enfants que lorsque l'on soigne un enfant, souvent le parent est attentif>.. et c'est ce qui va le motiver a venir se faire soigner chez nous.. une sorte de crash test..
30/08/2012 à 20h49
dr_0le écrivait:
----------------
> une sorte de crash test..
qui vise à?
31/08/2012 à 02h39
Merci à tous pour votre expérience, en fait, on a tous nos trucs.
C’est difficile lors de la mise en place, il faut beaucoup de maîtrise de soi pour ne pas s’énerver, pour bien prendre soins de n’employer que des tournures positives : « c’est facile à faire » plutôt que « ça fait pas mal » etc.. S’entraîner à être constant et suivre toujours les mêmes modèles pour créer des automatismes.
Mais ça vaut vraiment la peine de faire ces efforts au départ car après, ça devient une habitude et on n’y pense même plus, il n’y pratiquement plus de perte de temps et ça devient de plus en plus facile de soigner les enfants sans stress
EN DENTAIRE, à la fac, je ne sais pas comment c’est enseigné maintenant, mais de mon temps en pédo, il y a 25 ans, c’était pas ça.
Le service de pédo accueillait surtout les gamins que les privés n’arrivaient pas à soigner. C’est les étudiants qui essayaient de s’en occuper. Il y avait aussi une pièce insonorisée avec porte capitonnée pour les enfants qui ne voulaient pas se laisser soigner. Deux dentistes tenaient le gamin qui braillait, un troisième insérait un doigtier en métal entre les dents pour forcer l’ouverture de la bouche, ce qui permettait à l’assistant de le soigner. Il faut cependant dire que c’était la dernière tentative avant l’AG (et à l’époque les risques d’une AG étaient plus élevés).
Vraiment éprouvant, de quoi traumatiser enfants et dentistes.
Et après : des années de perdues et obligé de tout apprendre par soi même.
02/09/2012 à 21h01
hlnewc écrivait:
----------------
> Vraiment éprouvant, de quoi traumatiser enfants et dentistes.
Force est de constater que proposer du bien être chez les professionnels de la dentisterie est un fiasco.
le dentiste gentil fait faillite...
mieux vaux leur laisser un peu de cet agressivité utile pour bien soigner.
les assistantes sont le reflet de la douceur et de la gentillesse, (sur le plan du savoir être)
elles ne feraient pas de bons dentistes parce qu'elles craignent de faire mal.
des questions?
03/09/2012 à 09h04
...bonjour a tous))
dans le cabinet ou je travaille,nous avons peu d enfants,et des que le cas est complexe,nous reorientons vers un pedodontiste avec l accord des parents.
cependant,lorsque nous avons des enfants,l un des prats a une technique qui fonctionne plutot pas mal:ilmontre les instruments bien sur,et explique a l enfant que cela va lui servir a aller chercher une "petite bete" qui grignote sa dent, et decrit avec un vocabulaire d enfant ce qu il va faire exactement.... Et les parents ne sont pas la dans tous les cas. Pour l instant, je n ai vu qu un cas ou cela ne s est pas bien passe....;))
03/09/2012 à 12h18
Un mot pour dire mon admiration du dévouement de mes confrères et consoeurs soignant les enfants difficiles.
Pour moi maintenant, le plus important et que l'enfant en bas âge ne devienne pas phobique des soins dentaires.
J'ai vu trop de jeunes filles et jeunes gars qui préféraient souffrir et être moches que de se faire soigner, suite au souvenir pénible d'un soin dentaire lointain.
La moquerie des camarades et l'auto-dévalorisation de soi même influe beaucoup sur toute leur vie.
"Dans le doute, abstiens toi", et voilà bien ma seule abstinence.
03/09/2012 à 16h01
Et qué "trucs"? :
Melange equimolaire de protoxyde d'azote oxygene ou MEOPA chez un spé.
Pas de gnagnagna ou gnignigni: Da ki meopa micro, et pédocrapoto basta fuite !!!!!!!!!!!
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Au pays des fous j'aurais pu être roi, et pourtant j'ai décidé de rester esclave parmi vous!
03/09/2012 à 22h16
Pourtant mon grand, avec ta dégaine de demi de mélée mâtiné de Zeus, ils devraient se tenir tranquilles les mioches chez toi.
Bon allez, j'ai une idée. Tu viens bosser avec moi, et je te "fais" les gosses.
J'ai pas dit que je te ferai un gosse... :-)))))))
03/09/2012 à 23h39
...Et si l'aspect psychologie des soins est a prndre en compte pour tout patient, je dirais que chez l'enfant, c'est aux 3/4...
Je m'explique, avec un exemple "recidivant": au cabinet,nous avons une patiente qui a du subir de tres importants traitements (paro, implants...) et dont le fils, 7 ans, se plaint continuellement de douleurs , justifiées du fait de caries un peu partout...
oui mais voila: impossible de mener le traitement correctement, car l'enfant est ingerable, crie, pleure...Avant meme que le prat n'ait fait quoique ce soit...le pire, c'est que l'enfant fait la demande de visite, et qu'il semble conscient du probleme....
Dur?un peu, frustrant surtout, car nous savons d'une part que l'enfant reviendra incessament sous peu pour le meme motif, le meme resultat, et surtout qu'il n'y aura pas de visite chez un pédo qui tienne..."c'est cher"...
et la raison a cela est simple: a chaque rdv, la mere culpabilise son fils de "lui avoir fait perdre du temps sur son travail" en l'invectivant tout haut...
Concretement, l'enfant pourrait bien penser que s'occuper de ses dents , c'est du luxe....(((((((
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(؛˙˙˙˙sdɯǝʇ uoɯ ʇnoʇ puǝɹd ɐɔ ʇǝ ɹǝnlɐʌép à ǝɯǝɯ-ıoɯ ǝp zǝssɐ ɐɾǝp ıɐ,ɾ˙˙˙˙
04/09/2012 à 15h59
Ici vous êtes dans la rubrique odontologie pédiatrique,
les praticiens n'aiment pas soigner les enfants, ils aiment faire ce qu'ils aiment.
c'est pareil partout, pointez vous la bouche en coeur à l'école d'aux de pué en disant : je veux faire ce travail parce que j'aime les enfants etc nia nia nia
et vous resterez sur le banc de touche.
Il ne s'agit pas de lever des phobies parce qu'on aime les enfants ou leur parents ou son employeur,
non,
il s'agit d'employer une méthode visant à faciliter le travail de tout le monde, le soignant comme le soigné.
en odonto-pédo, c'est un peu plus difficile car de temps en temps, l'enfant et le parent de l'enfant ne font qu'un.
les séparer n'est pas dans nos fonctions,
d'où la création de la mattern induction.