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Eh oh y a pas que les marseillais !!
10/12/2012 à 11h02
al13 écrivait:
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> ce que vous ne savez pas , et ce que vous ne pourriez même pas imaginer c'est
> que ( je l'ai appris récemment ) dans les quartiers Nord de Marseille , les
> patients participent ( certains ) à ce système de mutilation :
>
> Dentiste : Tu as les dents pas très blanches , pas trop alignés , je te propose
> de tout te refaire en céramique bien blanche , bien alignées et tout ça gratos !
> ça te dit ?
>
> Patient : Ok , mais dentiste , tu vas gagner combien la dessus ?
> Moi je veux que tu me donnes 10 % en échange !!!!
>
> C'est Marseille , et j'y vis depuis très longtemps ....
est-il vrai que la fac de marseille a un DU de négociation ?
10/12/2012 à 11h52
barbabapat écrivait:
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tu te fais jetter par un
> dentiste conseil qui ne veux surtout pas engager sa responsabilité.
Ce n'est pas une question de "vouloir", mais de "pouvoir".
Le dentiste conseil n'a pas ce pouvoir qui est réservé au traitant, qui cumule donc liberté et responsabilité :
"Article R4127-238
Le chirurgien-dentiste est libre de ses prescriptions, qui seront celles qu'il estime les plus appropriées en la circonstance. Il doit limiter ses prescriptions et ses actes à ce qui est nécessaire à la qualité et à l'efficacité des soins."
A titre personnel, je pense que c'est très bien : la liberté avec une responsabilité déléguée à l'administration n'est pas de la liberté, mais de la facilité.
Non seulement le DC n'a pas ce pouvoir, mais cela lui est formellement interdit :
"Article R4127-253
Le chirurgien-dentiste exerçant un contrôle ne doit pas s'immiscer dans le traitement." Autrement dit : le DC n'a rien à dire, rien à commenter.
Seule une modification des textes pourrait changer la donne.
Mais cela pose un problème de Conseil Constitutionnel : les opposants pourraient arguer une mesure sociale discriminatoire, si seuls les CMUs étaient soumis à cette éventuelle DEP.
Je dois admettre que l'argument est porteur, car si...
"Le chirurgien-dentiste doit soigner avec la même conscience tous ses patients (Article R4127-211)", je ne vois pas comment l'administration pourrait imposer des règles différentes en fonction de l'origine sociale des patients.
Un sujet épineux.
Mais j'y vois une solution : si l'administration de la sécu ne peut imposer ces règles, la réglementation de la CMU le peut, puisqu'elle donne des droits (celui de se soigner pour rien) mais peut imposer des devoirs (celui de s'assurer du besoin de soins).
10/12/2012 à 12h02
mon cher Améli, tu vois qu'on peut être ultra libéral et demander un contrôle des caisses pour éviter des abus de la sorte.
Tu sais comme moi que la CMU a eu des conséquences perverses,je ne te parle pas des RDV manqués, des tarifs de prothèses au raz des pâquerettes,mais de tout ces margoulins qui sont passés au traitement global qui consiste à couronner des blocs entiers de dents intactes de prémolaire à prémolaire.
Ne pouvant faire le ménage nous mêmes de ces confrères qui discréditent notre profession ,j'en appelle à ton analyse toujours fine et pertinente pour savoir dans quelle mesure pouvez vous intervenir là dedans en tant que contrôleur des caisses ?
10/12/2012 à 12h20
Dans ce cas, j'ai surtout entendu parlé de double facturation fse & papier et d'actes fictifs. Y'a pas que des prothèses en trop à mon avis.
10/12/2012 à 12h36
Patatrasse écrivait:
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> mon cher Améli, tu vois qu'on peut être ultra libéral et demander un contrôle
Tu me fais parfois sourire !
Je crois que tu es sincère, mais que tu te trompes sur ta propre pensée : tu n'es pas un libéral, mais tu penses l'être. T'es un conventionné, tu tiens à la sécu, tout en la critiquant, un peu comme moi.
Dans la pensée politique, nous sommes très proches. Ma grande différence avec toi, c'est que tu es un idéaliste, et parfois idéologue, et que je suis revenu de tout ça pour tomber dans un pragmatisme froid.
Je garde mes idées, mais quand les faits sont contre moi, je m'adapte. Je n'aime pas la mutualité, mais comme elle est aux commandes, je la supporte. Mieux ça que rien...
Pendant tes prochaines vacances, tu devrais lire du James (Pas Henry, l'autre, son frère William).
> Tu sais comme moi que la CMU a eu des conséquences perverses,
Hélas oui, et ça en devient catastrophique. Le laxisme de la sécu est scandaleux. Ce laxisme vient de l'abandon des DC : il y en a si peu qu'ils en deviennent complètement inefficaces.
De plus, cette attitude de laisser-faire ouvre la porte aux low-cost, et nuit à l'image de notre profession. Si on attrape un voleur, on passe tous pour des voleurs...
Il faut absolument un retour des DC dans le giron de la sécu. Une intervention politique s'impose.
> dans quelle mesure pouvez vous intervenir là dedans en tant que contrôleur des
> caisses ?
Que dalle. Rien.
J'ai relevé dans le dernier compte-rendu du Comité Paritaire (les invitations m'arrivent 1 mois après la réunion) 2 décisions parfaitement illégales et nuisibles. J'ai transmis l'info en haut lieu pour savoir si j'avais le droit de mettre les pieds dans le plat. Réponse négative.
Les CPAM, et la sécu sont indépendantes. On peut les informer gentiment, officieusement, c'est tout, et elles décident... et assument.
A mon avis, il est nécessaire de mettre les pieds dans le plat, mais ça doit venir d'en haut : du politique.
J'ai donc actionné mon petit réseau politique et rédigé un court mémoire que j'ai donné à un député (du bon camp) pour qu'il interroge le ministre... Faut mettre le ministre mal à l'aise publiquement par une question orale, mais en termes mesurés, pour lui laisser une porte de sortie honorable.
C'est mon pragmatisme. Je connais des députés de droite comme de gauche. A quoi ça sert de s'adresser à la droite, minoritaire et pas écoutée?
10/12/2012 à 13h22
ameli écrivait:
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> Patatrasse écrivait:
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> > mon cher Améli, tu vois qu'on peut être ultra libéral et demander un contrôle
>
> Tu me fais parfois sourire !
> Je crois que tu es sincère, mais que tu te trompes sur ta propre pensée : tu
> n'es pas un libéral, mais tu penses l'être.
Je plaisantais pour l'ultra libéral ,je reprenais tes termes.
"Libéral" tout court ,nous le sommes encore un petit peu ...plus pour longtemps si l'on n'arrive pas à défendre les derniers millimètres et que nos honoraires de prothèses soient plafonnés.