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Cas de conscience
13/12/2012 à 10h08
Bonjour à tous,
Je suis jeune praticien (peut-être un peu naïf aussi) et je vois de temps en temps des patients sortants de chez certains "confreres" (inconnus pour ma part) pour lesquels les soins effectués ou les propositions thérapeutiques me paraissent être plus de l'escroquerie et de l'abus de position dominante qu'une prise en charge des problèmes bucco-dentaires des patients (ex : patiente CMU avesc bridges complets ccm maxillaire et mandiblaire sur inlay-cores parcequ'elle n'avait pas les dents alignées ou encore une patiente sortant d'un cabinet où on lui a signifiée qu'elle avait une parodontopathie et qu'il fallait lui avulser 3 dents pour les remplacer par des implants. ).
Je suis d'accord pour dire que nous sommes là aussi pour gagner notre vie. Je prefere aussi faire une ccm qu'une couronne coulée que ce soit d'un point de vue esthétique ou financier. Mais dans ce genre de cas, c'est quasiment de la mutilation.
Que pensez-vous de ce genre de cas? nous sommes tous agacés d'être pris pour des escrocs ne pensant qu'à l'argent et ne nous souciant pas de nos patients.
Je me demande juste si des fois on ne devrait pas faire le ménage devant notre porte...
Merci pour vos réponses
13/12/2012 à 11h55
Underdog écrivait:
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> Bonjour à tous,
>
> Je suis jeune praticien (peut-être un peu naïf aussi) et je vois de temps en
> temps des patients sortants de chez certains "confreres" (inconnus pour ma part)
> pour lesquels les soins effectués ou les propositions thérapeutiques me
> paraissent être plus de l'escroquerie et de l'abus de position dominante qu'une
> prise en charge des problèmes bucco-dentaires des patients (ex : patiente CMU
> avesc bridges complets ccm maxillaire et mandiblaire sur inlay-cores
> parcequ'elle n'avait pas les dents alignées ou encore une patiente sortant d'un
> cabinet où on lui a signifiée qu'elle avait une parodontopathie et qu'il fallait
> lui avulser 3 dents pour les remplacer par des implants. ).
>
> Je suis d'accord pour dire que nous sommes là aussi pour gagner notre vie. Je
> prefere aussi faire une ccm qu'une couronne coulée que ce soit d'un point de vue
> esthétique ou financier. Mais dans ce genre de cas, c'est quasiment de la
> mutilation.
>
> Que pensez-vous de ce genre de cas? nous sommes tous agacés d'être pris pour des
> escrocs ne pensant qu'à l'argent et ne nous souciant pas de nos patients.
> Je me demande juste si des fois on ne devrait pas faire le ménage devant notre
> porte...
>
> Merci pour vos réponses
Le code de déontologie (code de la santé publique) nous l'interdit. Si tu fais cela, tu es hors la loi, et t'exposes à des poursuites.
Il existe des professionnels dont c'est le métier d'évaluer le travail des confrères : les experts mandatés.
Toi, tu exposes un diagnostic : telle dent a un problème, telle gencive nécessite une prose en charge.
Ensuite tu préconises un traitement, et tu délivres un devis.
Si on te poses des questions sur un cas, il est attendu de toi de te borner à ton rôle modeste d'observateur d'une situation donnée à un instant t (celui de ta consultation). Ce qui s'est passé avant n'est que supputations ,et les propos du patient doivent être évalués par un juge et non par un dentiste. Dans un cas grave, tu peux suggérer au patient de contacter l'ordre.
13/12/2012 à 12h21
aimpi écrivait:
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> encore un cas lié à l'anonymat sur eugenol
Complètement. De par le code de déontologie je n'ai pas à avoir une attitude anti confraternelle. Donc je me méfie.
@ Mario
Merci pour ta réponse,
Je ne pose pas en justicier, c'est juste que c'est frustrant de constater des trucs comme ça et dans le même temps être pris pour cible par les médias, les patients et les pouvoirs publics en étant assimilé à ce genre de praticien et en étant pris pour un escroc alors que tout ce que j'aimerais c'est pouvoir faire mon boulot le mieux possible.
13/12/2012 à 12h23
Et dans le cas des bridges, le traitement à 1 an et ça commence à partir en vrille. Vous gérer ça comment? Vous renvoyez là où ils ont été réalisés?
13/12/2012 à 12h24
je te repondrai que c'est tout simplement le boulot de la secu.
Et que la secu a decidé de se desengager du dentaire.
Notre boulot individuellemetn est de faire du mieux qu'on peut pour chaque patient et crois moi, c'est sur 30 ou 40 ans de carriere bien difficile.
Si mon cabinet etait géré comme la secu je serais fermé.
La secu a gagné des somme folles en faisant traité les dossiers par les medicaux et en conservant de moins en moins de personnel. Si elle avait gardé qq dentistes ou medecins conseils qui de temps en temsp remettaient qq tetes dans l'alignement; peut etre qu'il ya aurait plus de hors nomenclature, mais surement moins de n'importe quoi, du coté des praticiens comme des malades ( je pense la sous l'angle de la secu , pas uniquement le prisme dentaire)
on privilegeie la comunication aux resultats et on s'assure de de responsabiliser tout le monde...
n'ayant pas la pretention de changer le monde j'essaye donc dans mon coin de travailler un peu mieux cette annee que l'anée derniere et de faire de mm l'an prochain..
13/12/2012 à 12h45
Underdog écrivait:
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> Et dans le cas des bridges, le traitement à 1 an et ça commence à partir en
> vrille. Vous gérer ça comment? Vous renvoyez là où ils ont été réalisés?
Tu dis que c'est foutu, éventuellement pourquoi (histoire de pas passer pour un escroc).
Ensuite, tu laisses ton devis, et SI ON TE POSE DES QUESTIONS, tu réponds que tu ne connaissais pas la situation avant, ni les difficultés rencontrées, et que seul le praticien qui a fait peut gérer les suites : "retournez le vois Madame si vous voulez des réponses".
Si le patient est fâché et ne veut pas y retourner, tu l'envoie à l'ordre et tu ne touches pas.
Je comprends que tu ne veux pas jouer au justicier, mais j'essaie de te donner un mode de fonctionnement pour ce genre de situation qui soit cohérent (en tout cas pour moi).
C'est presque un protocole, qui suit une logique juridique, et permet à chacun d'assurer ses droits, y compris le patient. Dans le but de bosser sereinement.
Sans être expert, je dirai qu'il me semble bien qu'en droit, une victime n'est juridiquement victime que si elle dénonce le dol. Si elle s'accommode de la situation, il n'y a pas de dommage.
13/12/2012 à 15h13
il y a des dérives, c'est sûr! il y en a toujours eu. mais en ce moment, sous couvert de "réhabilitation globale", on voit effectivement des devis de 15 pages où tous les actes sont mentionnés : "dépose de la provisoire, rescellement de la provisoire rebasée aprés taille/empreinte etc..... " et ce sont des jeunes confrères, pas des vieux docteurs es crocs comme nous! c'est pas demain la veille que notre profession sera en odeur de sainteté!!