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cabinet dentaire itinérant...et salariat !
24/01/2013 à 19h17
Cette idée de dentiste itinérant me trotte dans la tête aussi chaque fois qu'on évoque les déserts médicaux et les cabinets surchargés.
Mais chaque fois que j'ai eu une idée, cela semble saugrenu et impossible, bloqué par les règles du CO. C'est pour cela que je comptais l'aborder dans ce post:
http://www.eugenol.com/sujets/399753-futur-avenir-dentisterie-reve
Je suis sûre que dans l'inconscient des "anciens", cette idée va automatiquement réveiller la peur d'être assimilé aux anciens arracheurs de dents qui allaient de village en village.
Pourtant, on va forcément aller vers ces nouvelles formes d'exercice. C'est logique. De mon côté, j'avais l'idée de créer des cabinets de structure stellaire, c'est-à-dire un cabinet central, la chaine de sté, le secrétariat, le bloc de chir, et des antennes mobiles avec un cabinet de soins.
J'imaginais sur les lieux de stationnement du cabinet mobile, un lieu-relais offert par la mairie. Salle d'attente, mais aussi lieu d'enseignement à l'hygiène, voire avec une liaison skype ou autre, des conseils en cas d'urgence. Ce lieu peut aussi servir à d'autres professions de santé mobiles.On peut imaginer aussi une AD itinérante, qui vient un autre jour de la semaine pour recevoir les futurs patients, exliquer comment ça se passe, un ordi et une caméra pour déjà faire un dossier.
L'offre de garantir un minimum de revenu aux praticiens qui iraient s'installer en milieu rural n'est pas suffisante.
Tout simplement parce que un jeune ne va pas vouloir aller se planter avec sa famille dans un coin où les écoles ferment, où il n'y a pas de travail pour son conjoint etc...
De plus, comme nous le disons depuis un moment, tout concourt à ce que nous allions vers un regroupement des praticiens. Sauf qu'un cabinet de groupe en pleine montagne...
Il faut donc rendre les praticiens mobiles, et leur permettre de se regrouper dans des structures souples.
Faut-il être salarié d'une collectivité locale? La question reste posée. On peut rester libéral et profiter d'aide des municipalités ou de la région. Nombre de petites communes offrent le local gratuitement au médecin (roumain ou pas)qui accepte de venir s'installer.
A l'heure où volent en éclat toutes les lois qui régissaient notre exercice (pub, centres low-cost, fac privée, soins effectués par des praticiens non-conventionnés étrangers et remboursés au tarif conventionnel, remboursements variables des mutuelles, même à cotisation égale, atteinte au libre choix du praticien, etc...), je me demande bien pourquoi on serait encore les seuls tenus de respecter des articles de codes obsolètes.
Surtout quand l'idée est d'améliorer le service public.
24/01/2013 à 19h23
> Tarin répond:
Il existe
> des endroits en montagne (pas en Savoie, mais dans les Hautes Alpes je crois) où
> un minibus déplace les patients chez le médecin ou le dentiste à jours prévus.
Solution insuffisante, qui contribue à rendre les vallées et les campagnes désertes.
Mal pratique par ailleurs. Ca veut dire que les patients bloquent la journée pour faire leurs soins?
24/01/2013 à 19h45
Salarié de la collectivité je l imagine simplement pour que la contrepartie de la mise a disposition des moyens ( camion equipe, assistant,etc...) soit " payee" en retour par un certain cadrage de l activite selon un cahier des charges et un plan d action concerté.
Liberal avec son camion me semble la pour le coup peut etre plus risqué d un point de vue peut etre deontologique. Je me fais la l avocat du diable.
Ensuite prendre un bus qui t emmene chez le dentiste, j imagine a heure fixe et pas a loisir c est pas pareil que de prendre ton rdv dans un cabinet qui vient pres de chez toi...
Les 2 demeurent cependant complementaires.
Il ne s agit pas de s empieter, la demande est tellement importante que meme avec 3 bus selon les endroits c est encore la surcharge...
24/01/2013 à 19h53
Je precise que je viens d interroger par mail le conseil de l ordre... Attente de la reponse...surprise! On va vite sentir si nos dinosaures deontologiques vont vibrer ou fermer la porte du manoir...
24/01/2013 à 20h01
raidjiss écrivait:
------------------
> Imaginons que le camion soit mis à dispo : ça leur coute environ 40.000€
> imaginons le salaire de l'assistante (disons 1200 nets) et çelui du praticien
> (au pourcentage, mais disons 4000€ pour 35h) : soit à peu près 14000€ salaires
> et charges comprises pour un CA de 18-20.000€
> (chiffres absolument réalistes)
> eh bien on voit que le projet s'autofinance complètement.
> Et hop, le département propose pour quelques deniers ridicules une offre de
> soins inédite sur des zones sinistrées médicalement.
> Les 4 ou 5 communes chez qui tu t'arrêtes te fournissent à leur frais l'eau et
> l'edf et voilà!
> C'est pas beau ça?
> C'est en tous cas pas plus con que de filer une exonération fiscale aux
> hypothétiques néo installés.
Intéressant, sauf que la mise à disposition d'un camion sera bien plus onéreuse que 40 000€ pour la région.
De plus, le pourcentage d'usage moyen actuellement pour les praticiens c'est 17% net, soit 3000-3400€/mois (et non 4000) pour un CA de 18-20 000€.
Et malgré ce pourcentage faible, les mutuelles ont du mal à être rentable, elle compensent le dentaire par l'optique. Avec un bus mobile, moins d'actes prothétiques et plus de soins non rémunérateurs : donc tu penses bien que c'est à perte pour celui qui financera cette opération (pas d'autofinancement).
Par contre je pense qu'il y a des vraiment des chances qu'une région ou un département soit prêt à faire cet effort financier pour la santé publique.
25/01/2013 à 00h11
Des reflexions pareilles a cette heure ci, va falloir penser a se coucher mon brave... Alors je vais a mayotte et toi tu vas au lit, comme ca tout le monde est content!
Rien de constructif, que du denigrement et de la critique la dessus... Retournez a vos caries, on peut pas discuter. Ininteret total.
25/01/2013 à 00h41
Je me demande comment tu calcules la somme de 40 000 € pour ton camion, ou ton bus.