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Au secours! BURN OUT!!!
03/09/2013 à 15h25
henri24 écrivait:
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> Mais que faire avec mon diplôme si je ne veux plus travailler au fauteuil??
>
Tu n'as qu'à travailler au lit !
Plus sérieusement, va voir un psychiatre : étant donné la manière que tu as de décrire ton métier, tu vois tout tellement en noir que tu n'as aucune chance de t'en sortir autrement. Ce n'est pas pire que d'aller chez le dentiste pour celui qui a peur de la roulette !
Ne perd jamais courage, ni espoir : tu n'es pas le premier à qui c'est arrivé.
03/09/2013 à 16h08
Je pense que tu es carrément en dépression et que l'issue peut en être plus grave qu'on ne le pense.
Comme Marc Apap, je pense que tu dois te faire aider par un psy (chiatre, chologue ou ce que tu veux mais quelqu'un qui va t'écouter) avant d'avoir passé le point de non retour.
Le régime invalidité de la Carchident sert aussi à cela.
Du point de vue professionnel:
-> soit tu es à l'aise dans ton exercice (bonne maîtrise de l'anesthésie, de l'endo, de la fixe, de la chir etc ...) et dans ce cas il faut envisager de changer de coin: Le 9.3 en général et Aubervilliers en particulier, je connais et je n'y retournerai même pas avec un pistolet sur la tempe. (et encore moi, c'était il y a 30 ans ...)
Dans ce cas si tu n'as pas les finances pour déménager, essaye de trouver un poste salarié en province pour te retaper financièrement et moralement sinon, on peut s'installer dans pas mal de campagnes (ça va encore en faire bondir plus d'un ...) et avoir un exercice plus que rentable (sans se faire chier avec les protocoles et les tiers payants) et une vie de qualité avec des loisirs.
-> soit tu n'es pas à l'aise professionnellement et là, il faudra envisager carrément de changer de profession: ce n'est pas un gros mot et il faut parfois savoir se remettre en cause plutôt que de partir les pieds devant.
En tous cas ne persiste pas dans cette voie: tu ne t'en sortiras pas seul.
03/09/2013 à 16h24
Ramasoft écrivait:
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> Je pense que tu es carrément en dépression et que l'issue peut en être plus
> grave qu'on ne le pense.
>
> Comme Marc Apap, je pense que tu dois te faire aider par un psy (chiatre,
> chologue ou ce que tu veux mais quelqu'un qui va t'écouter) avant d'avoir passé
> le point de non retour.
> Le régime invalidité de la Carchident sert aussi à cela.
>
> Du point de vue professionnel:
> -> soit tu es à l'aise dans ton exercice (bonne maîtrise de l'anesthésie, de
> l'endo, de la fixe, de la chir etc ...) et dans ce cas il faut envisager de
> changer de coin: Le 9.3 en général et Aubervilliers en particulier, je connais
> et je n'y retournerai même pas avec un pistolet sur la tempe. (et encore moi,
> c'était il y a 30 ans ...)
> Dans ce cas si tu n'as pas les finances pour déménager, essaye de trouver un
> poste salarié en province pour te retaper financièrement et moralement sinon, on
> peut s'installer dans pas mal de campagnes (ça va encore en faire bondir plus
> d'un ...) et avoir un exercice plus que rentable (sans se faire chier avec les
> protocoles et les tiers payants) et une vie de qualité avec des loisirs.
>
> -> soit tu n'es pas à l'aise professionnellement et là, il faudra envisager
> carrément de changer de profession: ce n'est pas un gros mot et il faut parfois
> savoir se remettre en cause plutôt que de partir les pieds devant.
>
> En tous cas ne persiste pas dans cette voie: tu ne t'en sortiras pas seul.
>
>
Je ne pense pas être un mauvais dentiste, j'ai de bons retours, les patients sont contents dans l'ensemble.
Mais je fais des choses simples.
03/09/2013 à 16h39
henri24 écrivait:
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> Mon cabinet n'est même pas vendable, j'ai de moins en moins de monde depuis
> l'ouverture du centre dentaire d'à côté...
> Le redémarrage est TRES lent.
> Bref, c'est la cata.
Es-tu vraiment en burn-out ( en surmenage ) ou en situation de dégoût pour ton métier ? Si ton activité baisse et que tu as un peu de temps c'est une opportunité ! Pour voir un psy comme écrit plus haut et pour prendre du temps pour toi.
Du temps aussi pour aller bosser ailleurs. Si tu attribues ce mal-être aux patients de ton quartier, pourquoi ne pas travailler un jour ou deux / semaine dans un environnement totalement différent en terme de type de patientèle ou d'organisation du travail. Histoire de changer d'angle de vue sur ton métier; pour l'aimer à nouveau ou confirmer que cela ne te convient pas du tout.
Bon courage!
03/09/2013 à 16h47
henri24 écrivait:
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>
> Je ne pense pas être un mauvais dentiste, j'ai de bons retours, les patients
> sont contents dans l'ensemble.
> Mais je fais des choses simples.
Donc, dans ce cas, il te faut envisager de repartir à zéro dans une région plus accueillante et avec une patientèle plus facile, quitte à passer par la case salariat dans un premier temps.
Il ne faut pas tergiverser plus longtemps: les décisions les plus difficiles sont celles qu'il ne faut pas repousser sans cesse aux calendes grecques. La procrastination n'apportera rien sauf de partir les pieds devant.
Ou comme dit Olieve de trouver un poste à temps partiel en région parisienne (hors 9.3) et de garder ton cabinet ouvert un ou 2 jours/semaine maxi le temps de voir.
L'avantage est aussi que tu auras le point de vue d'un confrère qui aura un regard neuf sur la situation.
03/09/2013 à 17h02
Le problème aussi est que je manque de confiance en plus de cela.
Je n'ai pas évolué dans ma pratique depuis la fin de la 6ème année: je ne fais QUE des choses simples: caries, endos, couronnes unitaires ou petits bridges (max 4 éléments), complets, stellites, extractions simples (pratiquement jamais d'alvéo car la chir c'est vraiment MA lacune).
J'ai un DU d'implantologie dont je suis sorti major et qui est bien au chaud dans un classeur: mais c'était un DU où il n'y avait presque pas de pratique, donc l'implantologie c'est du chinois pour moi!
03/09/2013 à 17h13
henri24 écrivait:
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> Le problème aussi est que je manque de confiance en plus de cela.
>
> Je n'ai pas évolué dans ma pratique depuis la fin de la 6ème année: je ne fais
> QUE des choses simples: caries, endos, couronnes unitaires ou petits bridges
> (max 4 éléments), complets, stellites, extractions simples (pratiquement jamais
> d'alvéo car la chir c'est vraiment MA lacune).
Tout comme moi (et moi c'était la cinquième année ca date LOL !). Et ca tombe bien il n'y a pas un radis pour les cas complexes. Les petits fleuves font les grandes rivières (petite vitesse de croisière 2-3 cerams par jour et roule ma poule).
03/09/2013 à 17h21
Henri,
Plusieurs pistes, je suis aussi passé par le burn out lors de ma première et deuxième année d'installation (je suis dans la troisième).
Apprendre à relativiser : pour ça voir un psychothérapeute comportementaliste.
Un patient qui fait chier et pas envie de se battre : pas de rdv ou mieux un courrier pour le virer.
Des menaces : les flics, sinon tu m'écris je te fabrique une cotte de maille mais ce sera pas gratuit lol
Des cas soc, tu pardonnes rien, et tu vires sans vergogne.
Un agressif reste zen, l'agressivité appel l'agressivité.
Déménager le cab si vraiment trop pourri comme quartier.
La campagne peut-être bien.
Et dire non ou je ne sais pas.
Bon courage
03/09/2013 à 18h21
Merci pour ces conseils.
Je pense que je vais prendre RDV avec un psychologue; j'ai déjà été voir un psychiatre, et cela n'a rien donné: c'était antidépresseur direct...
03/09/2013 à 18h37
Essaye quand même une petite collab en région parisienne: ça te fera voir le boulot sous un autre angle et le contact avec un autre confrère peut servir d'émulation.
Il faut reprendre goût au travail.
Tout ça on ne peut pas le faire à ta place: il faut se bouger avant qu'il ne soit trop tard.
Pour la chir tu peux voir si à Avicenne ils n'ont pas une petite place (même bénévole): c'est la meilleure école.
L'important c'est de se sentir à l'aise dans toutes les disciplines.
03/09/2013 à 18h53
Ramasoft écrivait:
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>
> Pour la chir tu peux voir si à Avicenne ils n'ont pas une petite place (même
> bénévole): c'est la meilleure école.
> L'important c'est de se sentir à l'aise dans toutes les disciplines.
oui, tout à fait.
J'avais commencé à aller bénévolement à la Pitié, mais j'ai eu des soucis persos, ce qui fait que j'ai dû abandonner.
Mais c'est vrai que de ne pas se sentir à l'aise en chir fait que ça me bloque un peu
03/09/2013 à 19h44
Je pense comme beaucoup que la première chose est de voir un thérapeute qui te convienne parce que là, tu me sembles prêt à toucher le fond. Il faut que tu trouves ce qui te fait vibrer.
Pour ma part, je ne pourrais supporter le cabinet sans la possibilité de faire des congrès, des DU, des formations, etc. C'est ça qui me remotive. ça me " bouge le cul" .
Toi ,je crois que certes , il faut que tu te bouges mais avant toute chose, il faut que tu sois en état de le faire et cela ne me semble pas être le cas.
Et comme beaucoup , je pense qu'il faut que tu fermes ton cabinet et que tu ailles ailleurs. Prends tout ton matériel et va t-en ! Ne cherche même pas à le vendre.
03/09/2013 à 21h28
Xenophon écrivait:
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> Je pense comme beaucoup que la première chose est de voir un thérapeute qui te
> convienne parce que là, tu me sembles prêt à toucher le fond. Il faut que tu
> trouves ce qui te fait vibrer.
> Pour ma part, je ne pourrais supporter le cabinet sans la possibilité de faire
> des congrès, des DU, des formations, etc. C'est ça qui me remotive. ça me "
> bouge le cul" .
> Toi ,je crois que certes , il faut que tu te bouges mais avant toute chose, il
> faut que tu sois en état de le faire et cela ne me semble pas être le cas.
> Et comme beaucoup , je pense qu'il faut que tu fermes ton cabinet et que tu
> ailles ailleurs. Prends tout ton matériel et va t-en ! Ne cherche même pas à le
> vendre.
Oui, je suis sur le point de toucher le fond, effectivement
Après, impossible de quitter mon cabinet comme ça vu les crédits que j'ai. Et les murs sont à moi aussi.
Il faut que je trouve un thérapeute qui me convienne, l'idéal étant quelqu'un qui connait la dentisterie (pour mieux me comprendre).
Moi ce qui me fait tenir c'est les voyages. Avant les vacances d'été, je comptais les jours de boulot qui me restaient avant les vacances. Mais ce n'est pas une solution. J'ai l'impression de souffrir au quotidien
03/09/2013 à 21h43
> henri24 écrivait:
> -----------------
> > Le problème aussi est que je manque de confiance en plus de cela.
> >
> > Je n'ai pas évolué dans ma pratique depuis la fin de la 6ème année: je ne fais
> > QUE des choses simples: caries, endos, couronnes unitaires ou petits bridges
> > (max 4 éléments), complets, stellites, extractions simples (pratiquement
> jamais d'alvéo car la chir c'est vraiment MA lacune).
comme pas mal de dentiste en fait , il n'y a pas la place pour 40000 implantologues en france. : -))
03/09/2013 à 21h45
autre chose ne pas répondre au téléphone mais rappeler plus tard ou sinon les gens se déplace et si tu as le temps tu prends sinon tu recules
03/09/2013 à 21h52
Ne te mets pas une exigence de plus : si ton psy ne connaît pas la dentisterie, ce n'est pas grave. Il connaît les comportements humains qui sont toujours les mêmes. Ta manière de décrire ce que tu fais et ce que tu es est tellement stéréotypée que cela pourrait être le fait de n'importe quel travailleur indépendant trop consciencieux (tu es major du DU d'implanto, c'est que tu es intellectuellement valable, mais trop scrupuleux pour te lancer dans l'inconnu,dans des traitements que tu ne maîtrises pas, donc tu te places toi même sans le savoir dans une situation difficile). Le psy va t'aider à y voir plus clair, à te déculpabiliser et à être plus libre. Des anti dépresseurs peuvent être utiles temporairement pour passer le cap, c'est à lui de voir. Encore une fois, ne te décourage pas : ces choses là ne sont pas éternelles, elles finissent pas disparaître, mais cela prend parfois un peu de temps.
03/09/2013 à 22h25
henri24 écrivait:
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> Je ne pense pas être un mauvais dentiste, j'ai de bons retours, les patients
> sont contents dans l'ensemble.
> Mais je fais des choses simples.
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ouais enfin moi en trente ans pas un seul bridge complet....
03/09/2013 à 22h29
henri24 écrivait:
-----------------
> Le problème aussi est que je manque de confiance en plus de cela.
>
> Je n'ai pas évolué dans ma pratique depuis la fin de la 6ème année: je ne fais
> QUE des choses simples: caries, endos, couronnes unitaires ou petits bridges
> (max 4 éléments), complets, stellites, extractions simples (pratiquement jamais
> d'alvéo car la chir c'est vraiment MA lacune).
> J'ai un DU d'implantologie dont je suis sorti major et qui est bien au chaud
> dans un classeur: mais c'était un DU où il n'y avait presque pas de pratique,
> donc l'implantologie c'est du chinois pour moi!
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ha OK , donc pas de bridge complet comme dit plus haut ....
tu m'as l'air bien a la ramasse
il n'y a aucun doute il te faut quitter ce coin pourri
travailler ailleurs a mi temps et repartir a zero dans un ZRR avec des aides et au bon air de la campagne surtout
03/09/2013 à 22h58
Pour reprendre ce qu'ont dit les collègues,
va voir un psy, il saura t'aider (et même si tu en as déjà vu un : parfois, tu trouves pas le bon et il faut aller en voir un autre)
trouve une collab ailleurs, ce qui te redonnera goût certainement au métier et qui te permettra de rembourser tes crédits (car ce qui te bloque aussi je pense c'est que tu te sens pris au piège financièrement)
Courage!
04/09/2013 à 00h22
cyber_quenottes écrivait:
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> henri24 écrivait:
> ha OK , donc pas de bridge complet comme dit plus haut ....
>
> tu m'as l'air bien a la ramasse
>
oui, le bridge complet était un exemple caricatural...
Merci pour vos conseils.
@ MarcApap: oui, c'est tout à fait ça, je ne me lance pas dans l'inconnu. Si demain je pose un implant, je vais imaginer toutes les complications possibles (complications dans le court, moyen et long terme: je vais m'imaginer le patient revenir dans 10 ans parce qu'il y a un souci...)
04/09/2013 à 00h48
Passe par ton médecin généraliste...Une petite médication pour éviter de plonger...
Trouve toi un thérapeute en urgence ...
Puis donne toi un ou 2 buts (décisions) a tenir sans qu'elles soient trop dur , ni trop difficile... trouver une motivation est le meilleur moyen... par exemple un congrès ou une conf sur un sujet intéressant et une alvéolectomie avant fin novembre .... objectifs réalisable et tenable... reforme toi en implanto ...SAPO par exemple ou autre...ça c'est pour le professionnel... pour le reste...
il faut toujours une première fois et ce blocage il faut que tu le casse... première fille , pas de bouée dans la piscine, première piste noir ,premier composite , premier implant...
Mais je confirme ,c'est pas un burn out , c'est une dépression.... et une sévère... et tu n'en sortiras pas tout seul...
04/09/2013 à 01h05
Je suis triste pour toi henri24, autant d'études pour en arriver là... Comme dit Marc, voit un psy,
Soit il te permettra de reprendre ton activité d'un bon pied, soit il te donnera l'envie de te recycler !! Il faut que tu sois heureux et tant pis si c'est en tenant un camping a la mer ou en ouvrant des chambres d'hôtes !!
Ne passe pas a côté de ta vie... Et profites des tiens un Max.
04/09/2013 à 11h51
Salut,
Donner des conseils de faire des formations pro à quelqu'un qui est dans la merde financièrement, c'est pas actuel.
La première des choses est d'avoir une rentabilité minimum permettant de couvrir les frais pro et de se tirer un petit salaire.
Ensuite faire des formations uniquement permettant d'améliorer sa rentabilité, en faisant des soins de base, et sans frais supplémentaires: ergonomie, rationalisation d'un plan de traitement avec délégation de tout les actes qu'on ne fait pas,...
Après seulement, quand la rentabilité s'est améliorée, faire des formations avec plus value.
Mais bon, si le métier ne plait pas , devenir dentiste conseil ??
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TTDAM
04/09/2013 à 12h04
TTDAM écrivait:
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> Salut,
>
> Donner des conseils de faire des formations pro à quelqu'un qui est dans la
> merde financièrement, c'est pas actuel.
Faux , henri n'a jamais dit qu'il n'aimait pas son métier..
Quand a être dans la merde , je suis désolé mais y a des choix à faire.... et retrouver plaisir au travail c'est sans doute le meilleur investissement à faire dans ce genre de situation ... il faut d'abord sortir de la crise aiguë avant de prendre des décisions définitives pour son avenir pro... et puis sans aucune critique , 1 mois de vacances ça coûte combien ??? 2 jours de moins et la petite formation elle est payé, et pour moi c'est un peu les vacances ;-)... mais chacun fait ce qu'il veut , moi quand j'ai touché au burn out , c'est sortir du cabinet , apprendre , me former , rencontrer des dentistes qui vivent la même chose que toi, qui m'a aidé. J'ai retrouvé du plaisir , je suis sorti d'une forme de routine usante et sclérosante ....
04/09/2013 à 12h11
Moi aussi c'est le grand burn out depuis plusieurs mois mais la j'ai pris une grande décision super motivante: je vais faire carreler les toilettes !!! Purée du beau carrelage made in italy bien brillant, la grande classe jvais pouvoir me voir en train de pisser entre 2 patients
Yes ça c'est de la motivation pas besoin de xanax