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Hollande
20/04/2014 à 00h17
pfff! des conneries de ce genre j'en dis 10 par jour au cabinet... pour moi ce mec est normal... :)
21/04/2014 à 18h47
Interessante analyse de l'économiste Elie Cohen ce matin, et pourtant c'est un économiste de gauche , conseiller de Hollande, on ne peut qu'espérer qu'il l'écoute.
http://www.france2.fr/emissions/telematin/actu/elie-cohen_232167
Trois pays se sont sorti de la crise , la Suède, le Canada et l'Australie: quel type de politique y a été conduit ?
La crise touche la France depuis 1974, date à laquelle on a commencé à vivre à crédit et qu'on a accumulé les déficits, quand on vous dit que le Keynésianisme ça marche pas, après 40 ans de pratique il faut bien se rendre à l'évidence.
--
« Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets. » Bossuet.
21/04/2014 à 21h45
lezard écrivait:
----------------
> Interessante analyse de l'économiste Elie Cohen ce matin, et pourtant c'est un
> économiste de gauche , conseiller de Hollande, on ne peut qu'espérer qu'il
> l'écoute.
>
La métaphore du thermomètre est bien réelle. Cela me rappelle un taxi qui brûlait les feux rouges à Bastia et me disait "ils ne marchent jamais". Même logique.
Il le dit lui-même à demi mot, il ne sera pas entendu. Les gouvernants gouvernent et leur résistance suicidaire a mis sous perfusion ce système agonisant.
L'acharnement thérapeutique est financé par des dettes et des taxations, le seul but étant de protéger leur position dominante.
21/04/2014 à 22h01
lezard écrivait:
----------------
>
> La crise touche la France depuis 1974, date à laquelle on a commencé à vivre à
> crédit et qu'on a accumulé les déficits, quand on vous dit que le Keynésianisme
> ça marche pas, après 40 ans de pratique il faut bien se rendre à l'évidence.
>
Keynes n'a pas recommandé une relance à crédit sur 40 ans. Les cancres au fond de la salle n'ont pas écouté occupés qu'ils sont avec leurs magouilles politiciennes pour se faire réélire à acheter des voix avec de l'argent qu'ils n'ont pas.
22/04/2014 à 13h27
Eric Brunet : la plus grande chasse aux sorcières de cette république irréprochable :
https://www.youtube.com/embed/cBYexWvCQJE
22/04/2014 à 15h24
Brunet est un petit roquet tantôt comique tantôt ridicule.
Pour les préfets il est très en dessous de la vérité, il n'a donc rien vérifié du tout.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pr%C3%A9fets_fran%C3%A7ais
La valse des fonctionnaires et administrateurs est NORMALE. Qui voudrait bosser avec ceux dont l'engagement politique pourrait entacher leur devoir de servir l'Etat et ses représentants?
Ce n'est pourtant pas le cas de nombreux autres qui passent entre les gouttes par pur application de leur devoir de réserve.
Certains dénommés comme placardisés reviennent d'ailleurs en fonction par les mêmes dont on aura dit qu'ils les avaient virés.
http://www.lefigaro.fr/politique/2012/08/03/01002-20120803ARTFIG00667-la-gauche-remplace-les-sarkozystes-aux-postes-cles.php
Aux USA c'est le grand ménage à chaque élection, mais il est vrai que l'on vire beaucoup plus facilement et sans état d''âme au pays de le Liberté. Et cela est admis par l'opinion.
totor mord à tort :)
ps. le plus regrettable c'est le fait que les gouvernements successifs, cabinets, ministères, administrations publiques, collectivités territoriales placardisent des milliers de gonzes parmi lesquels, une pléthore non recasée, est ensuite payée à faire semblant de bosser.
22/04/2014 à 15h41
mark écrivait:
--------------
>
> ps. le plus regrettable c'est le fait que les gouvernements successifs,
> cabinets, ministères, administrations publiques, collectivités territoriales
> placardisent des milliers de gonzes parmi lesquels, une pléthore non recasée,
> est ensuite payée à faire semblant de bosser.
Bof, comme tu dé-placardise des milliers de gonzes en échange ca équilibre !-))
Le problème c'est que les dé-placardisés se croient toujours au placard !
Mais franchement placard ou pas pour brasser de l'air quelle différence ?
22/04/2014 à 22h08
Tiens, le pingouin dans ses oeuvres, avec la démarche.
http://www.buzzy.fr/gif/Hollande-veut-soulver-une-gerbe-alors-quil-faut-pas
23/04/2014 à 00h03
Ben tiens, payez vos impôts les gars pour la solidarité et l'égalité dans la justice :
"Si Pierre Moscovici a préféré quitter le navire gouvernemental à la dérive, il n’est pas parti les mains vides.
> > François Hollande s’est engagé à faire de lui le « choix de la France » (sic) pour la future commission “européenne”.
> > En tant que commissaire européen, il percevra le très confortable salaire de 24 374 euros par mois.
> > Ses seules « indemnités de résidence » représentent trois fois le salaire d’un employé au SMIC en France.
> > Il bénéficie en outre d’une prime de « frais d’installations » de 41 334,40 euros, soit plus de 3 fois le salaire annuel d’un smicard.
> > À l’issue de son mandat, il ne recevra que 20 667,20 euros pour ses frais de « désinstallation ».
> > Heureusement pendant de nombreux mois, il recevra des « indemnités transitoires mensuelles »
> > comprises entre 8 266,88 et 13 433,68 euros.
> >
> > Maintenant j'espère que vous comprendrez le pourquoi il était vital de geler les retraites !!! "
23/04/2014 à 00h30
Et ils nous expliquent comment gérer le pays !!!!!
François Hollande , 60 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26 ans.
Nombre d'années passées en entreprise : 0.
Manuel Valls , 52 ans, dans la vie active depuis l’âge de 21 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Laurent Fabius , 58 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Ségolène Royal, 61 ans, dans la vie active depuis l’âge de 27 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Benoit Hamon, 47 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Christiane Taubira, 62 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Michel Sapin, 61 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Arnaud Montebourg, 51 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Marisol Touraine, 55 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
François Rebsamen, 62 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Jean-Yves Le Drian, 66 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Bernard Cazeneuve, 50 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
Nous sommes là face à un dilemme. Alors que sa fiche Wikipedia et quelques articles de presse font état d’un début de carrière à la Banque Populaire, cet épisode n’apparaît pas sur la biographie officielle du nouveau ministre de l’Intérieur (par ailleurs très détaillée). Une tache sur son CV que l’homme politique a du mal à assumer vis-à-vis de ses collègues qui n’ont jamais mangé de ce pain-là ? Dans le doute, considérons que Bernard Cazeneuve a bel et bien vécu une courte expérience hors de la sphère publique.
Nombre d’années passées en entreprise : 3.
Najat Vallaud-Belkacem, 36 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
Nombre d'années passées en entreprise : 0.
Marylise Lebranchu, 66 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Aurélie Filippetti, 40 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Stéphane Le Foll, 54 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Sylvia Pinel, 36 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
George Pau-Langevin, 65 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
Nombre d’années passées en entreprise : 0.
23/04/2014 à 01h07
C'est pas mieux chez les syndicalistes: Jean-claude Mailly n'a "travaillé" que deux ans dans sa vie (à la CNAM).
Le gros Blondel pareil: deux petites années à travailler avant de devenir apparatchik.
23/04/2014 à 02h11
Plus sérieusement, les affaires avec l'IGAS commencent à sortir avec Voynet qui y est envoyée s'empiffrer de pognon des autres comme si le sénat ne lui suffisait pas et Morelle.
Googlez, y a plein de liens sur ces ordures.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/04/18/31001-20140418ARTFIG00162-aquilino-morelle-le-double-discours-permanent-de-la-gauche-morale.php
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/04/18/20002-20140418ARTFIG00181-affaires-morelle-et-voynet-l-igas-au-centre-de-polemiques.php
le salaire moyen à l'IGAS, repère de bras cassés de la république fromagère :
http://paiecheck.com/2013/01/22/salaires-a-ligas/
23/04/2014 à 07h29
Totor06 écrivait:
-----------------
> Et ils nous expliquent comment gérer le pays !!!!!
>
>
> François Hollande , 60 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26 ans.
> Nombre d'années passées en entreprise : 0.
>
> Manuel Valls , 52 ans, dans la vie active depuis l’âge de 21 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Laurent Fabius , 58 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Ségolène Royal, 61 ans, dans la vie active depuis l’âge de 27 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Benoit Hamon, 47 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Christiane Taubira, 62 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Michel Sapin, 61 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Arnaud Montebourg, 51 ans, dans la vie active depuis l’âge de 28ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Marisol Touraine, 55 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> François Rebsamen, 62 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Jean-Yves Le Drian, 66 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Bernard Cazeneuve, 50 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
> Nous sommes là face à un dilemme. Alors que sa fiche Wikipedia et quelques
> articles de presse font état d’un début de carrière à la Banque Populaire, cet
> épisode n’apparaît pas sur la biographie officielle du nouveau ministre de
> l’Intérieur (par ailleurs très détaillée). Une tache sur son CV que l’homme
> politique a du mal à assumer vis-à-vis de ses collègues qui n’ont jamais mangé
> de ce pain-là ? Dans le doute, considérons que Bernard Cazeneuve a bel et bien
> vécu une courte expérience hors de la sphère publique.
> Nombre d’années passées en entreprise : 3.
>
> Najat Vallaud-Belkacem, 36 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
> Nombre d'années passées en entreprise : 0.
>
> Marylise Lebranchu, 66 ans, dans la vie active depuis l’âge de 26 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Aurélie Filippetti, 40 ans, dans la vie active depuis l’âge de 24 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Stéphane Le Foll, 54 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> Sylvia Pinel, 36 ans, dans la vie active depuis l’âge de 25 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
>
> George Pau-Langevin, 65 ans, dans la vie active depuis l’âge de 23 ans.
> Nombre d’années passées en entreprise : 0.
Moralité, pour être président ou ministre ne jamais appliquer aucune théorie personnellement et imposer aux autres ses idées!!!!!!!!!
25/04/2014 à 22h53
Je ne savais où mettre ce lien, la note en bas de page, magnifique.
http://www.avisderecherches.interieur.gouv.fr/personnes2.asp?D=50&X=R
27/04/2014 à 18h14
Qui est le nouveau chef du PS ?
C'est Jean-Christophe Cambadélis.
- Il avait été poursuivi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Agos, société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés, car il avait bénéficié d’un emploi fictif qui lui a rapporté plus de 442.000,00 francs (67.382,46 euros), Jean-Christophe Cambadélis a été condamné en 2000 à 5 mois de prison avec sursis et 100.000,00 francs (15.244,90 euros) d’amende.
- Le nouveau chef du PS avait été mis en examen en 2000 pour abus de confiance dans l’affaire de la MNEF, soupçonné d’avoir bénéficié d’un emploi fictif entre 1991 et 1995, pour lequel il aurait touché 620.500,00 francs (94.580,00 euros). En 2006, reconnu "coupable de recel d’abus de confiance", il est condamné, à six mois de prison avec sursis et 20.000,00 euros d’amende.
- En 2012, Jean-Christophe Cambadélis qui veut augmenter l'immigration, lance une pétition nationale pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.
Et voilà ce qu'il avait dit :
Derrière le refus du droit de vote, il y a la hantise du métissage, de la perte de l’identité française. La France garde son identité quand elle conquiert des droits et la perd quand elle se referme sur une nostalgie. Nous n’abandonnerons pas! Nous voulons le vote des étrangers.
Maintenant, ce délinquant est le chef du PS.
Elle est belle la république irréprochable PS !
28/04/2014 à 12h57
Dans un film de la quatrième dimension, une série B, des envahisseurs sont accueillis les bras ouvert par l’humanité car après avoir traduit le titre de leur livre qui disait « comment servir les hommes » tous le monde été rassuré. En fait c’était le titre d’un livre de recettes de cuisine.
02/05/2014 à 22h28
Journaliste d’investigation, Emmanuel Ratier, qui a fondé il y a dix-huit ans la revue « quinzomadaire » (comme aurait dit Serge de Beketch) d’informations toutes plus confidentielles les unes que les autres Faits et Documents, publie aujourd’hui Le Vrai visage de Manuel Valls, une biographie sidérante qui va à l’encontre de tout ce que l’on croyait savoir sur le nouveau Premier ministre. De la famille aux entourages, de l’enfance à la franc-maçonnerie, sans oublier les « white » et les « blancos », tout y passe. L’intéressé y apparaît comme un « bipolaire » total, une espèce d’ambitieux au double visage qui dit « oui » un jour et « non » le lendemain, qui passe du noir au blanc sans jamais être troublé. Bref un « parle-menteur » qui a entièrement réécrit sa carrière. Nous avons rencontré Emmanuel Ratier afin d’approfondir les relations de Manuel Valls avec l’Eglise catholique.
— Emmanuel Ratier, vous publiez aujourd’hui une véritable bombe, Le Vrai visage de Manuel Valls, qui est une biographie pas du tout « autorisée » comme on dit dans le jargon de la presse people. Comment avez-vous fait pour l’écrire aussi vite ?
— En réalité, j’ai attaqué cette biographie début janvier. Comme vous le savez, j’ai une très importante documentation, accumulée depuis plus de quarante ans. Bref de l'âge avant internet, la préhistoire, et on y trouve des pépites. Le personnage me paraissait avoir de la rouerie et de l’ambition. Souvenez-vous que Nicolas Sarkozy lui a demandé quatre ou cinq fois, entre 2007 et 2012, d’entrer dans son gouvernement. Comme ce Catalan ombrageux n’avait eu de cesse en 2013 de s’attaquer à La Manif pour tous ou aux militants nationalistes au lieu de faire son travail de ministre de l’Intérieur (c’est-à-dire pourchasser les délinquants), je me suis demandé ce qui pouvait le faire passer pour un « socialiste de droite ». Mais je ne pensais pas découvrir un tel personnage. Il y aurait déjà de quoi faire sur lui un film à succès, dans la veine de Petits meurtres entre amis.
— Pour résumer, qui est Manuels Valls ?
— Valls, c’est un ego démesuré au service d’une ambition maladive. En moins de trois ans, le « Petit Chose » est passé de l’anonymat (5,6 % à la primaire socialiste de 2011) à Matignon. C’est une espèce de bluff très largement reconstruit : issu de la plus haute bourgeoisie catalane par son père et d’une famille suisse enrichie dans le trafic de l’or par sa mère, ce fils d’un célèbre peintre catalan nullement anti-franquiste a grandi dans un milieu huppé, dans une maison située en face de l’île Saint-Louis. Ce qui lui a permis de fréquenter le gratin des beaux-arts mais aussi de la politique. Dès ses 18 ans, alors qu’il n’était même pas encore naturalisé français, il a passé un accord secret, appelé « pacte de Tolbiac », avec deux camarades au très brillant avenir, Stéphane Fouks, aujourd’hui pape des communicants socialistes et membre du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France, et Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France et ponte de la sécurité urbaine. Son ascension doit beaucoup à ces deux hommes, avec lesquels il est demeuré étroitement lié. Comme l’indiquait Le Nouvel observateur (4 octobre 2012) : « Dans l’ombre de moins en moins tutélaire de François Hollande, Manuel Valls, cherchant la lumière, n’en finit pas de grimper le grand escalier du pouvoir. »
— Quelles sont ses origines ?
— C’est un point essentiel. Toutes ses origines, ses ancêtres, son histoire familiale et sans doute l’histoire de ses propres parents, va à l’encontre de la légende qu’il s’est créée : une espèce de fils d’immigré loqueteux, le rejeton d’un réfugié antifranquiste. En réalité, il n’en est rien. Tout d’abord, Manuel Carlo Valls Galfetti est né le 13 août 1962 à Barcelone (Espagne) à la clinique La Ferroviaria, rue Campoamor dans le quartier d’Horta, où est enracinée la famille Valls, à quelques encablures de la propriété du père de Manuel Valls. Qu’est-ce que cela montre ? Que les Valls n’étaient nullement interdits de séjour au tout début des années 60 en Espagne. C’est un des frères de son père, gynécologue dans l’Espagne franquiste, qui supervisa l’accouchement.
Par son père, il est issu d’une des plus grandes familles de la très haute bourgeoisie catholique catalane. Son arrière-grand-père, Jose Maria Valls i Vicens, juriste de formation, reprit avec son frère Agusti la banque de son père, la banque Magin Valls (le nom est un hommage à Saint-Magi, le saint patron de Tarragone). Etroitement lié à l’Eglise, ce notable assuma également des responsabilités politiques, comme la vice-présidence de la Ligue de Catalogne (catalaniste conservatrice) et fut, comme son frère, membre de la Chambre de commerce de Barcelone, dont il devint vice-président avant de mourir en 1907.
Son fils, Magi Valls i Marti, donc le grand-père de Manuel Valls, fut une figure des milieux intellectuels catalans du début du XXe siècle. Il fonda et développa la banque Pons i Valls qui existe toujours, après avoir connu des vicissitudes. Mieux, pour faire valoir ses convictions catholiques, le grand-père de Valls lança le quotidien conservateur et catholique El Mati (Le Matin). Ce quotidien fut interdit par les Rouges dès le début de l’insurrection, le 19 juillet 1936. Les locaux furent aussitôt saisis et attribués au Parti socialiste unifié de Catalogne, qui dissimulait le Parti communiste. Dès le 21, y fut imprimé son quotidien, Treball.
— Ce qui mettait automatiquement la famille Valls sur les listes de suspects ?
— Exactement. J’ai retrouvé les mémoires inédits en français du père de Manuel Valls,La Meva caixa de Pandora. Ils ont été rédigés en catalan. On y découvre que le jour de l’insurrection, le prêtre de l’église Saint-Jean, située juste en face de la maison des Valls, dit spécialement la messe pour le grand-père de Manuels Valls. A noter que cette église, ainsi que le presbytère, seront incendiés par la Fédération anarchiste ibérique. C’est à la famille Valls que le prêtre chargea de cacher de nombreux ornements religieux. Les hosties consacrées furent cachées derrière un miroir (toute la famille faisant une génuflexion quand elle passait devant) et les objets du culte les plus précieux en or et argent furent jetés au fond du puits du jardin (ce qui devient une « fosse septique » dans la biographie de Valls de Hennen et Verdez !). Le père de Valls, âgé de 12 ans, fut chargé de porter le calice. Dans le même livre, le futur peintre raconte les exécutions sommaires et les assassinats perpétrés par les Rouges et comment il fut traumatisé.
— On est donc très loin du réfugié antifranquiste ?
— Il faut tordre le coup de la légende du père qui a « fui le régime franquiste pour se réfugier en France » et aux sorties régulières sur « l’ambiance de plomb du régime franquiste » qui aurait poussé son père à « émigrer » outre-Pyrénées. Capital(novembre 2013), par exemple, le présente comme un « petit-fils de républicain espagnol » ou, mieux encore, Le Nouvel Economiste (8 septembre 2011) comme issu d’« une famille ayant combattu le franquisme ».
En réalité, l’amour de la peinture lui est venu d’un prêtre, l’abbé Manuel Trens. Directeur du musée diocésain de Barcelone, cet abbé officiait au couvent des dominicains de Horta, où le père de Valls servait la messe. Il effectua alors, durant la guerre civile, des études artistiques à l’Ecole des arts et métiers, l’Ecole Massana, après avoir suivi ses premières leçons auprès de Charles Collet, sculpteur suisse installé à Barcelone. Il travaillera, à partir de 1940, dans le vitrail, l’orfèvrerie ou encore l’architecture, peignant à l’époque dans un atelier à Horta. Donc, sur des thèmes essentiellement catholiques.
Amoureux de la France, le père de Manuel Valls figure parmi les fondateurs du Cercle Maillol (1946) en Espagne, créé au sein de l’Institut français de Barcelone pour organiser des expositions. Doit-on rappeler qu’Aristide Maillol entretint des relations très étroites avec le plus célèbre sculpteur du IIIe Reich, Arno Breker (qui fut l’élève sans doute préféré de Maillol), et que ce dernier permit à sa muse, Dina Vierny, d’éviter la déportation. Le père de Valls a obtenu une bourse en 1949, s’est plu à Paris et c’est pour ces raisons qu’il a décidé de s’y installer définitivement en 1951, mais sans jamais couper les ponts.
— Il n’a donc pas fui l’Espagne et n’a jamais été un anti-franquiste déclaré ?
— Non. La meilleure preuve est qu’il conservera des liens plus qu’étroits avec l’Espagne, s’y rendra systématiquement en vacances (en été et à Noël), y exposera sans aucun problème… et que son fils, Manuel Valls, y naîtra. Dès 1951, il expose à Barcelone, à la galerie Syra et, l’année suivante, une de ses toiles obtient le Prix de l’exposition du Collège d’Espagne, à la cité universitaire. Cette toile, Fabrique à Clignancourt, sera même une des œuvres principales du très officiel Ve Salon d’octobre à Barcelone, où il sera par la suite un exposant régulier. En 1953, une première exposition lui sera exclusivement consacrée à Barcelone. L’année de la naissance de Manuels Valls, son père Xavier Valls, profondément catholique, dessinera et fera exécuter les vitraux de la chapelle catholique privée du ministre gaulliste Edmond Michelet.
— Et du côté de sa mère ?
— C’est du même tonneau, si j’ose dire. Dans Pouvoir (2010) Manuel Valls décrit un oncle métis : « Je me suis souvent dit que mon oncle était une parfaite incarnation de la culture humaine. Fruit d’une double vie de mon grand-père maternel tessinois, il était sierra-léonais par sa mère. (…) Riche de son héritage helvéto-africain, il a vécu à Londres toute sa vie qui vient de s’achever. C’est cela, pour moi, l’homme du XXIe siècle, c’est l’homme multiculturel. »
Ce qui est totalement grotesque. Son père a épousé en 1958 Luisangela Galfetti, une institutrice de quinze ans sa cadette, originaire de Ludiano (Val Blenio) dans le Tessin. Elle parle le dialecte propre à ce canton de la Suisse italienne. Elle a grandi dans une famille qui a accédé à la bourgeoisie au travers de diverses aventures coloniales. En bref, des gens qui se sont enrichis grâce aux colonies. En effet, du côté de son père, la famille a choisi l’Afrique. Ugo Galfetti, avec son frère, a bâti sa fortune en Sierra Leone, à Rokupr (près de Freetown), où il s’était installé. Ayant débuté dans le commerce de riz, de tissus et de machines, les frères Galfetti ont fini par contrôler la plupart des commerces de la ville, comme l’indique le seul livre existant sur cette histoire rocambolesque Remote Corners, A Sierra Leone Memoir, d’Harry Mitchell, paru chez Radcliffe Press en 2002. Mieux, la famille Galfetti s’est lancée dans le commerce de l’or. Ainsi le grand-père du Premier ministre socialiste, « une personne mythique » pour Manuel Valls, possédait-il, avec son frère Plinio, pas moins d’une dizaine de villas à Freetown, qu’ils abandonnèrent définitivement, chassés par l’indépendance du pays en 1961. Une histoire de colons classique, qui ressemble à celle des pieds-noirs d’Algérie. Cela n’a rien à voir avec « l’homme multiculturel » décrit par Valls.
Toute l’histoire de Valls, c’est cela, une réécriture de la véritable histoire. D’aucuns parleraient de révisionnisme.
Propos recueillis par Caroline Parmentier
• Le Vrai visage de Manuel Valls, Editions Facta, 16 euros (en vente sur le site www. vraivisagemanuelvalls.com ou à la Librairie Facta, 4 rue de Clichy, 75 009 Paris).
Article extrait du n° 8092 du quotidien Présent
du Vendredi 25 avril 2014
02/05/2014 à 22h40
Je ne vais pas défendre Vals, mais ce journaliste est-il de bonne foi ?
Emmanuel Ratier, né le 29 septembre 1957 à Avignon (Vaucluse), est un journaliste (depuis 1981), écrivain et éditeur français proche des milieux nationalistes dans lesquels il est considéré comme un spécialiste des réseaux et des lobbys ( source wikipédia)
--
« Dieu se rit des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets. » Bossuet.
02/05/2014 à 22h45
Ca existe des journalistes de "bonne foi" ?
Sa bonne foi ou pas, l'essentiel est de donner un autre éclairage que le politiquement correct et de délivrer des informations que nous ne connaissions pas jusque là ...
05/05/2014 à 18h25
Bôô! voilà qui devrait satisfaire un tradi-catho obsédé par les racines...
Il est utile de remarquer que le parti socialiste rassemble un certain nombres d'ex-enfants rebelles aux personnalités franchement nationalistes et traditionalistes, pour ne pas dire plus, qu'étaient leurs parents... alors...
10/05/2014 à 13h29
mark écrivait:
--------------
> Bôô! voilà qui devrait satisfaire un tradi-catho obsédé par les racines...
>
> Il est utile de remarquer que le parti socialiste rassemble un certain nombres
> d'ex-enfants rebelles aux personnalités franchement nationalistes et
> traditionalistes, pour ne pas dire plus, qu'étaient leurs parents... alors...
Ségo par exemple...
Mais pour Valls, finalemment ce n'est pas ces origines ou son histoire familiale qui serait le problème.... C'est la ré écriture....à des fins politiques, afin de ce rendre plus sympatique? Ce dessein est malsain car il met au placard ces défunts...
Il y a un autre inconvénient, il pourra jamais passer chez Drucker...;-)