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Un spot publicitaire pour nous défendre
02/05/2013 à 13h30
Quand est-ce qu'on se décidera à payer pour la diffusion d'un spot publicitaire de 45 secondes qui défend notre cause devant les mutuelles?
Il suffit qu'on donne notre cotisation ordinale pour ce projet au moins une fois dans notre vie professionnelle.. Quia des idées pour un message clair,net et précis?
02/05/2013 à 20h48
Nous y avons penser dans notre département mais difficile car discours pour grand public et très cher et d'autant que notre budget n'aura jamais rien avoir avec celui des assurances.
02/05/2013 à 21h56
otho66 écrivait:
----------------
> notre budget n'aura jamais rien avoir
> avec celui des assurances.
otho66 a tout bien résumé...
Il aurai fallu que les dentistes propose leur mutuelle..
Il y a bien la mutuelle libre, je dois être le seul dentiste a y adhérer..
02/05/2013 à 22h27
+1
j'y adhère dès que possible.
EDIT: ha ^^ oui le spot publicitaire. +1 aussi.
Pourquoi on ferait pas un concours ici-même ?
03/05/2013 à 09h29
Avec internet, on peut toucher pas mal de monde pour pas grand chose. Pas besoin de diffuser un spot pensant la mi-temps de la Champions League...
03/05/2013 à 10h39
et pour dire quoi ce spot?
Votre dentiste est sympa?
Comme les pubs radios d'il y a qqs temps sur les pharmaciens, notaires ou avocats et in fine quel impact... Encore ces salopiots qui s'en foutent plein les fouilles et qui pleurnichent?
03/05/2013 à 11h39
Le public on le conquiert pas avec de la pub.
Les journalistes nous crachent à la gueule à chaque fois que c'est possible.
Les acheter ou pire leur demander d'être neutre, exercice impossible.
On le conquiert directement avec une qualité et un sérieux irréprochables. Qualité de plus en plus difficile à mettre en œuvre avec une convention monopolistique qui a perverti notre exercice, et a permis le développement de l'image de voleur du dentiste : des soins perçus comme à prix normal et de la prothèse perçue comme un abus de notre part.
Se désengager des soins à faux prix et augmenter drastiquement, et il n'y a pas de mal, la qualité.
Non seulement les patients auront des traitements qu'ils sont en droit d'attendre mais on se détachera de ce statut de vendeur de prothèse qui est proprement insupportable.
Mais faut pour se faire affronter l'adversité, et faire preuve de courage, ce dont la profession n'a pas été capable ces trente dernières années.
03/05/2013 à 13h15
o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
-------------------
> Mais faut pour se faire affronter l'adversité, et faire preuve de courage, ce
> dont la profession n'a pas été capable ces trente dernières années.
Il suffisait d'un unique acte de courage de la part de l'ordre qui résoudrait une grande partie des problèmes : Accorder le DP à tous les praticiens qui en font la demande. Point.
04/05/2013 à 13h21
paradoxe écrivait:
------------------
> Il y a bien la mutuelle libre, je dois être le seul dentiste a y adhérer..
Hmmm non non, on est plusieurs...
04/05/2013 à 13h35
cartman écrivait:
-----------------
> et pour dire quoi ce spot?
> Votre dentiste est sympa?
>
> Comme les pubs radios d'il y a qqs temps sur les pharmaciens, notaires ou
> avocats et in fine quel impact... Encore ces salopiots qui s'en foutent plein
> les fouilles et qui pleurnichent?
Et pourquoi pas un message de prévention et d'information/responsabilisation du patient? Parfois, pour motiver un gamin à s'occuper de sa bouche, je lui réexplique rapidos ce qu'est une carie, comment diminuer le risque (brossage) et limiter les dégats (soins précoces). Je conclue par "moi, si tu reviens sans avoir brossé, je finirai par avoir beaucoup de travail: c'est super, je pourrai m'acheter une voiture de sport. Mais j'aime pas les voitures de sport. J'aimerai encore mieux te voir dans un an, et dire waouh-c'est-bien-brossé-tout-va-bien-merci-au-revoir."
Juste rappeler que nous ne sommes pas (que) d'infâmes tortionnaires qui attendons d'avoir de l'extraction-implantation-facturation à faire.
C'est pas très funky, comme message, mais est-ce qu'il ne faudrait pas reprendre les bases, rappeler que notre métier, c'est d'abord la santé? Offrir une information sur le fait que pour diminuer le coût des soins oraux, votre meilleure arme c'est brosse à dents + dentiste, voilà.
(Et deuxième effet kiss cool, on peut ensuite communiquer dans un deuxième temps sur l'incohérence de la prévention et des soins précoces qui ne font pas vivre un cabinet...)
04/05/2013 à 13h35
cartman écrivait:
-----------------
> et pour dire quoi ce spot?
> Votre dentiste est sympa?
>
> Comme les pubs radios d'il y a qqs temps sur les pharmaciens, notaires ou
> avocats et in fine quel impact... Encore ces salopiots qui s'en foutent plein
> les fouilles et qui pleurnichent?
Et pourquoi pas un message de prévention et d'information/responsabilisation du patient? Parfois, pour motiver un gamin à s'occuper de sa bouche, je lui réexplique rapidos ce qu'est une carie, comment diminuer le risque (brossage) et limiter les dégats (soins précoces). Je conclue par "moi, si tu reviens sans avoir brossé, je finirai par avoir beaucoup de travail: c'est super, je pourrai m'acheter une voiture de sport. Mais j'aime pas les voitures de sport. J'aimerai encore mieux te voir dans un an, et dire waouh-c'est-bien-brossé-tout-va-bien-merci-au-revoir."
Juste rappeler que nous ne sommes pas (que) d'infâmes tortionnaires qui attendons d'avoir de l'extraction-implantation-facturation à faire.
C'est pas très funky, comme message, mais est-ce qu'il ne faudrait pas reprendre les bases, rappeler que notre métier, c'est d'abord la santé? Offrir une information sur le fait que pour diminuer le coût des soins oraux, votre meilleure arme c'est brosse à dents + dentiste, voilà.
(Et deuxième effet kiss cool, on peut ensuite communiquer dans un deuxième temps sur l'incohérence de la prévention et des soins précoces qui ne font pas vivre un cabinet...)
04/05/2013 à 15h14
On en reparle dans quelques années. Lorsque tes patients que tu aura motivé, qui auront quitté le cab à la fin des soins avec un "je ferai bien attention docteur, à dans un an pour un controle", reviendront consulter en urgence pour une maousse de grotte en distal de 16, 3 ans après la date du dernier soin, avec des conglomérats de tarte en lingual/palatin, et la gencive encore irritée de l'énorme brossage à la brosse ultra dure 15mn avant de te consulter pour pas perdre la face, qui te soutiendront contre l'évidence que sisisi ils se brossent les dents 3 fois par jour (mais une journée en antarctique surement) et qu'ils ne comprennent pas nonnonnon ...
T'a deux solutions pour gérer l'apprentissage de l'HBD chez le négligent.
1/ tu montres les dégats, photo, présence de plaque, etc. Tu explique les conséquences sur le parodonte, en plus de l'odonte. Tu lui fais peur, il va perdre ses dents. Tu devise une lithotritie. Le patient qui aura payé pour se faire décrasser la mangeoire sera sensibilisé (pas à l'hygiène, il s'en fout, dans la bouche ça se voit pas, mais au pognon qu'il a du sortir et qu'il ne veut pas sortir une seconde fois).
2/ tu fais comme tout le monde, tu perds ton temps une fois à expliquer la méthode de brossage, à prescrire une bad électrique, un dentifrice adapté, un bdb. Par bonne conscience, et parce que dans certains cas, ça fonctionne. Et tu laisse les autres qui reviennent avec une bouche dégueu malgré tes conseils. S'ils se fichent de leur bouche, tu t'en fiche aussi.
Je fais le 2, j'aime pas "vendre" les traitements paro, devoir convaincre, tout ça.
04/05/2013 à 15h14
Concernant le sujet initial,
Un spot pour nous défendre contre les mutuelles est inutile. Le français moyen se fiche pas mal de sa bouche, de son hygiène, et n'a pas l'intention de se nettoyer la bouche après chaque repas, il a mieux que ça à faire, c'est une perte de temps.
C'est l'image de la profession dans son ensemble qu'il faut refaire.
Tant qu'en france, le mainstream populaire continuera d'être "les dentistes sont des paramédicaux, qui ont raté médecine (mais qui le digèrent mal et qui ont des idées de grandeur), qui vendent des soins inutiles (il ne s'agit "que" des dents, ça ne peut pas avoir de conséquence grave) alors qu'on leur demande seulement de nous soulager des douleurs dentaires lorsqu'elles apparaissent", on gagnera toujours plus que ce qu'on "mérite" ("un coiffeur prends pas 150€ de l'heure pour une coupe, LUI"**), et par conséquent on n'a pas à se plaindre.
Une fois redevenus de "vrais" docteurs, qui traitons des maladies pouvant avoir des conséquences graves, qui soignons de (certes petits) organes indispensables, on pourra peut être essayer de défendre nos honoraires.
Je caricature à outrance, c'est voulu, c'est pour grossir le trait.
**remarque "live" d'un de mes patients, qui réagissait à une affiche dans ma salle d'attente, sur laquelle je préviens que le cabinet se réserve le droit de facturer les rendez vous manqués au tarif de 128€ de l'heure (soit mes charges horaires)
04/05/2013 à 15h39
Sinon, en plus sympa (à condition de bien doser), pourquoi pas des petites vidéos axées sur les clichés? On en a des tas qui nous collent à la peau, ce serait l'occasion d'en jouer en les mettant en parallèle avec ceux de la population générale: une salle d'attente avec plusieurs patients, tous plus caricaturaux les uns que les autres (la blonde bête comme ses pieds qui cherche vraiment le pied de la lettre, l'italien qui est collé à son portable en train d'organiser un assassinat mafieux, etc... (suis pas très forte en clichés à la con, c'est à améliorer)). Arrive le dentiste, cliché à souhait, comme dans les commentaires de certains journaux en ligne: menteur, voleur, pas sympa, entouré de deux assistantes en minijupe, ou bien armé de grooosses tenailles, tout ce que vous voulez... Arrêt sur image. Message: "les clichés ont la vie dure. Heureusement, ce ne sont que des clichés..."
La blonde caricaturale redevient une femme toute simple, l'italien pose son chapeau de mafieux et redevient un type normal... Le dentiste à son tour retrouve sa tête de dentiste, avec tout ce qu'il y a d'humain et de simple là derrière, et repart avec un des patients en salle de soins en discutant...
Message final: "Votre dentiste n'est pas un arracheur de dents"...
C'est très maladroit, comme premier jet, mais j'espère que le principe de base ressort un peu...
04/05/2013 à 15h48
@saitosama: je n'ai pas dit que c'était une méthode miracle (d'ailleurs je fais bêtement "comme tout le monde" ce que tu indiquais en /2), c'était un exemple pour souligner l'esprit de fond du message... Ce que je dis à un gamin en espérant que mes efforts contribueront à le motiver à se prendre en charge, à savoir que c'est mon métier de l'aider à ne pas avoir de problèmes, et à être là s'il y a souci malgré tout, c'est ça que j'aimerais dire dans un message à la population générale: il faut arrêter de diaboliser le dentiste, nous sommes des soignants, pas des gouffres à fric qui se frottent les mains à l'idée de vous charger la bouche en titane. On ne parle jamais de nous sans parler d'argent. Parlons de ce qui fait vraiment notre boulot => la santé.
Ah et merci pour "sisisi ils se brossent les dents 3 fois par jour (mais une journée en antarctique surement)", grosse marrade, je la connaissais pas :-)
04/05/2013 à 15h51
Quant au fait de "remédicaliser" notre image, je plussoie...
(j'ai un patient qui a halluciné parce que j'avais le droit de lui prescrire du paracétamol... Ouch.)
04/05/2013 à 16h35
saitosama écrivait:
-------------------
> Tant qu'en france, le mainstream populaire continuera d'être "les dentistes sont
> des paramédicaux, qui ont raté médecine (mais qui le digèrent mal et qui ont des
> idées de grandeur), qui vendent des soins inutiles (il ne s'agit "que" des
> dents, ça ne peut pas avoir de conséquence grave) alors qu'on leur demande
> seulement de nous soulager des douleurs dentaires lorsqu'elles apparaissent", on
> gagnera toujours plus que ce qu'on "mérite" ("un coiffeur prends pas 150€ de
> l'heure pour une coupe, LUI"**), et par conséquent on n'a pas à se plaindre.
Ayant une soeur sage-femme, je dirais que le mainstream populaire c'est plutôt "tout ce qui n'est pas médecin est paramédical".
05/05/2013 à 11h13
o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
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> Le public on le conquiert pas avec de la pub.
> Les journalistes nous crachent à la gueule à chaque fois que c'est possible.
L'information fabrique l'opinion qui fabrique l'information. C'est une boucle. Si tu veux rompre la boucle, et changer le sens d'une information, il faudrait peut être ne pas rester passif et ne pas cacher tout ce qu'on peut cacher.
Ce journalisme fondé sur de la rumeur et sur les erreurs factuelles est de notre propre responsabilité.
A partir du moment où tu es dans un milieu opaque, tu as toutes les raisons du monde pour penser que cette opacité cache des comportements suspects.
Les journalistes ne nous crachent pas à la gueule, ils exercent un métier, comme toi.
Ils cherchent des renseignements, et s'ils ne les obtiennent pas de toi, ils cherchent une autre source, qui leur présente des données fausses ou biaisées. Comme ils n'ont pas les moyens de vérifier, cette rumeur devient une information.
J'ai été frappé par cette remarque de la journaliste de Canal "je croyais travailler sur les métiers de l'armement" (lu dans le dernier VSD), pour qualifier l'opacité qui règne dans le milieu dentaire.
Ce n'est pas de la pub qu'il nous faut, c'est de l'information claire. Donnons-là.
05/05/2013 à 12h05
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saitosama écrivait:
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> ... gagnera toujours plus que ce qu'on "mérite" ("un coiffeur prends pas 150€ de
> l'heure pour une coupe, LUI"**)...
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Disons 20 € pour une coupe de cheveux qui dure 15 minutes, ça fait déjà 80 € de l'heure :-)
Et encore 20 €, c une simple coupe pour homme...
Je faisais que passer
05/05/2013 à 12h59
ameli écrivait:
---------------
>
> L'information fabrique l'opinion qui fabrique l'information. C'est une boucle.
Très bonne analyse.
Poussons-la un peu plus loin.
Quelle est la cause de la suspicion du grand public à notre égard, et logiquement celle des journalistes?
Nos hauts revenus par rapport aux autres professions médicales?
Non: d'autres professions médicales avec des revenus moyens bien supérieurs aux nôtres -radiologues, biologistes, ophtalmo, chirurgiens orthopédistes, pharmaciens, médecine nucléaire, etc- ne sont presque jamais la cible des "journalistes".
Notre non respect de règles d'hygiène par rapport aux autres professions médicales?
Non: peu de dentistes ont encore un Poupinel, des serviettes éponges pour s'essuyer les mains, allez faire un tour chez les médecins généraliste et spécialistes libéraux, vous verrez que nous sommes les (très) bons élèves du système de santé dans ce domaine...
La mauvaise qualité de notre accueil et de notre service par rapport aux autres professions médicales?
Non: comparez vos cabinets avec ceux des autres professions médicales, vous allez rigoler...
Notre résistance à l'informatisation et à la télétransmission?
Non: connaissez-vous le taux de télétransmission des médecins spécialistes, JAMAIS inquiétés par les "journalistes"
La seule chose qui nous différencie des autres professions médicales: L'ABSENCE DE REMBOURSEMENT DE NOS TRAITEMENTS. PAR LA CAISSE D'ASSURANCE MALADIE.
Pour tout le reste (là où on peut agir), nous sommes LARGEMENT au-dessus du lot.
Conclusion: pour changer l'opinion, l'information, casser la boucle que tu évoques très judicieusement, il nous faut des traitements remboursés par la caisse d'assurance maladie.
Comme cela n'est pas possible, il est préférable de changer de métier lorsqu'on en a les capacités, comme tu l'as fait.
Il est en effet très peu réaliste de penser que notre revenu va se maintenir en étant détestés à ce point dans un contexte de crise...
05/05/2013 à 13h10
uɹöɾq écrivait:
---------------
> Conclusion: pour changer l'opinion, l'information, casser la boucle que tu
> évoques très judicieusement, il nous faut des traitements remboursés par la
> caisse d'assurance maladie.
> Comme cela n'est pas possible, il est préférable de changer de métier lorsqu'on
> en a les capacités, comme tu l'as fait.
> Il est en effet très peu réaliste de penser que notre revenu va se maintenir en
> étant détestés à ce point dans un contexte de crise...
Pas tout à fait d'accord.
Le vrai problème pour moi est le surtraitement fatalement engendré par l’opposabilité sur les soins (je suis désolé mais tout le monde en fait, ne serait-ce qu'un petit peu).
Le jour ou les composites et les endo seront libérés de leur carcan (qui ne favorise que les médiocres), il y aura une diminution du nombre de couronne, d'inlay core et forcement une diminution du reste à charge pour les patients.
Bref l'idée est de pouvoir vivre correctement peu importe le plan de traitement proposé au patient.
05/05/2013 à 13h26
uɹöɾq écrivait:
> ---------------
> La seule chose qui nous différencie des autres professions médicales: L'ABSENCE
> DE REMBOURSEMENT DE NOS TRAITEMENTS. PAR LA CAISSE D'ASSURANCE MALADIE.
D'accord avec toi en partie: le défaut de prise en charge par le régime obligatoire nous donne l'air de sous-médicaux... C'est un gros handicap en terme d'image, certes, mais c'est un peu comme la santé: on n'est pas tous égaux, et il faut adapter son comportement à ses facteurs de risque. Si ton patient est parosusceptible, il va devoir brosser bien plus consciencieusement qu'un autre pour être tranquille. Nous on doit faire des efforts supplémentaires pour rappeler que nous sommes des soignants, des médicaux, et pas des revendeurs de facettes Jacob Delafon.
Quand on regarde les problématiques actuelles des médecins quant à la tarification et à la prise en charge de leurs actes (baisse des tarifs radio d'année en année, mise en place de réseaux et propositions d'encadrement des dépassements (parce qu'ils recourent aux compléments d'honoraires, les garnements), etc...), je me dis que nous ne sommes pas si différents: nous (et les opticiens) avons juste fait office de profession test à dérembourser au profit des assureurs privés quelques années/décennies auparavant, et maintenant on essaie de leur appliquer ce qui a marché chez nous...
Je verrais bien, dans quelques années, que nombre de soins/spécialités médicales considérées comme "vitales mais pas trop" soient déremboursés ou soumis à de tels ED qu'ils reposeront sur les complémentaires comme nos prothèses aujourd'hui. Et on sera tous dans le même bateau...
Donc, moi je dis, dès maintenant: le système obligatoire néglige la santé orale comme si elle était accessoire, ok. Et bien redoublons d'efforts pour rappeler aux concernés que non, nous ne sommes pas des sous-médecins, et que non, nous ne proposons pas des "services" accessoires.
05/05/2013 à 13h46
chatondecarte écrivait:
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> Le vrai problème pour moi est le surtraitement fatalement engendré par
> l’opposabilité sur les soins (je suis désolé mais tout le monde en fait, ne
> serait-ce qu'un petit peu).
Sutraitement et sous-traitement, aussi...
Ca ce serait des choses sur lesquels j'aimerais bien pouvoir communiquer. D'ailleurs c'est peut-être le type de choses auxquelles ameli pensait en parlant du fait qu'on devait être transparents? Oser dire: "Mon boulot c'est prévenir et soigner. Voilà comment tourne le système. Mieux je fais mon boulot, moins je gagne ma vie. Je fais quand même mon boulot bien, mais est-ce que ça ne fait pas de moi un idiot? A ma place, vous feriez quoi?"
Il me semble qu'il y avait des idées dans cet esprit sur http://www.eugenol.com/sujets/396276-ils-ont-pas-des-choses-a-dire-les-dentistes et http://www.eugenol.com/sujets/396277-topic-video-virale ...
(là j'ai une jolie image de dentiste qui doit proposer un plan de traitement et qui est surchargé de voix intérieures: celle qui dit "propose-lui le meilleur", celle qui rétorque "oui mais ça va être trop cher", "bon ben t'as qu'à lui faire gratos", "oui ben tu en feras dix gratos et tu soigneras plus jamais personne", "ben je fais quoi? je change de job?"... (ainsi que la petite voix intérieure du "vas-yyyyyyyy, faut faire des souuuuuuuus, couronne tout!" qui se prend un gros coup de "ta gueule")... Idem avec les soins opposables, le "arf, ça va me rapporter moins que ce que ça va me couter", "bon ben je bâcle?", "non, je pose la digue, et puis tant pis, je gagnerai ma vie ailleurs", "non mais oh, tout travail mérite salaire, je facture du HN pouet")...
En fait, vous avez l'impression de surtraiter/sous-traiter, vous? Moi pas vraiment, mais j'exerce depuis peu, la tête encore pleine d'illusions de jeune prat, et accessoirement je dois être la moins rentable de toute ma région...