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PETITS PAS OU GRANDS PAS ???
17/07/2013 à 14h23
La CNSD signe tout car sinon ça va être pire mais ont-ils essayé ne serait-ce qu'une fois de dire "NON, on ne signe pas cette merde. Rappelez nous quand vous aurez quelque chose de mieux"?
eh ben non donc du coup on a aucune idée des répercussions que ça pourrait avoir en face.
Le vrai courage aurait été de dire non là c'est trop, on en peut plus de rien voir de concret.
De toute façon, la CNSD joue sa dernière partie et je pense qu'elle le sait car:
Hier une de mes consoeurs du secteur m'expliquait qu'elle était partie de la CNSD l'année dernière en envoyant une LRAR. En début d'année, le président départemental de la CNSD arrêtait pas de la harceler car elle n'avait pas payé sa cotisation 2013.
Elle a pris le téléphone et lui a dit qu'elle ne comprenait pas ce harcèlement, qu'elle avait résilié en octobre 2013 et là il s'excuse et lui dit qu'il avait reçu BEAUCOUP de demandes de résiliation et qu'il n'avait pas eu le temps de tout mettre à jour.
Courage Patatrasse pour cet après-midi, cela doit être horrible d'assister à la signature en direct.
17/07/2013 à 14h46
yobi écrivait:
--------------
>
>
> Tu vas être surpris ,peut être as tu perdu contact avec la base , mais lorsque
> j'organise des réunions de terrain ( syndiqués ET non-syndiqué) le dentiste
> Breton , contrairement au parisien ou au PACA ,reste très attaché à
> l'opposabilité des soins (cela m'a surpris moi aussi) ,.La raison est qu'il
> tient que l’accès pour tous aux soins de base reste un dogme. Peut-être
> changeront ils plus tard ?
Je souhaite aussi un accès pour tous au soin, mais aux soins de qualité rémunérés correctement.
Et explique moi comment on peut faire une endo correct pour moins de 100€, une dent de lait pour 16€ (si possible sur un gosse bien usant nous empechant de faire correctement la séparation des ces put** de racine de 65!), une belle 38 ankylosée pour 33€.
On doit donc faire de l'abattage 60h par semaine et donc des boulots par toujours "selon les dernières données acquises...", ou on augmente indéfiniment nos tarifs prothétiques (les mutuels vont vite les limiter, merci!), ou on baisse nos revenus.
Crois tu que nos soins français avec notre merveilleux trio secu/mutuel/Cnsd donnent envie?
On a tous fait quelques années d'étude, des investissement lourd, on souhaite gagner notre vie correctement... On ressort le duo lentulo/amalgame suivi du célèbre berlingot en résine ou on se bouge un peu pour arriver à une dentisterie du 21e siecle?
17/07/2013 à 15h35
yobi écrivait:
--------------
> le dentiste
> Breton , contrairement au parisien ou au PACA ,reste très attaché à l'opposabilité des soins (cela m'a surpris moi aussi) ,.La raison est qu'il
> tient que l’accès pour tous aux soins de base reste un dogme. Peut-être
> changeront ils plus tard ?
Le dogme de l'accès des soins pour tous n'est qu'une façon de masquer une peur plus fondamentale du dentiste libéral, qu'il soit breton ou non: celle de perdre des patients et de se retrouver dans un cabinet vide.
C'est en jouant sur cette peur que les complémentaires, via leurs réseaux et leurs protocoles, parviennent à "dresser" certains de nos confrères, en les rendant complices de détournement de patientèle.
La CNSD, malheureusement, ne fait que conforter ses adhérents dans cette peur en se pliant aux exigences de plus en plus exorbitantes des complémentaires. Peut-être n'est-elle finalement que le reflet des angoisses de la majorité de la profession aujourd'hui?
17/07/2013 à 15h37
zazamouk écrivait:
------------------
...on baisse nos revenus.
C'est ce qui nous pend au nez à court terme...
17/07/2013 à 17h36
yobi écrivait:
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... le dentiste Breton...reste très attaché à l'opposabilité des soins...
Chicot29, merde quoi! Tout ça c'est ta faute!
:-)
17/07/2013 à 18h26
Tiens , j'ai essayé de poster un message sur l'édito de
Catherine , CNSD. Je demandais simplement qu'est ce qu'on allait avoir en retour, contre l'énorme cadeau qu'on allait faire aux assureurs.
Ben devinez, ils ont effacé mon message !!!
17/07/2013 à 18h43
Depuis 2 ans ou 3 ans on nous répète que c'est la crise et qu'il ne peut y avoir de revalorisation tarifaires d'actes opposables.
Mais cette "crise" n'existait pas il y a 10 ou 20 ans, pourquoi n'y a t il pas eu de revalorisation avant ? d'indexation sur l'inflation ? une levée de l'opposabilité ? avec création d'un référentiel de tarifs par un organisme type HAS ou par l'ordre pour que les patients puissent avoir une idée du vrai coût ?
Si la CGT ou CFDT étaient aussi "efficaces" que certain syndicat dentaires les salariés auraient droit à 2 semaines de vacances par an et travailleraient 45hr/semaine ;)
17/07/2013 à 18h48
colza2 écrivait:
----------------
> Titof2000 écrivait:
> -------------------
> Pourquoi diable serions nous la seule
> > profession incapable de sortir dans la rue? C'est si difficile que ça? Il
> > suffirait que dans chaque département il y est un gars capable de téléphoner à
> > chaque confrère pour le mobiliser. Ne me dites pas que ce n'est pas faisable.
> >
>
>
>
> la dentisterie est une profession individuelle où se rencontre une fois tous les
> 4 mois , d'âge moyen élevé et qui n'a pas l'habitude de manifester.
> si tu réussis à décider 3 % de la profession (soit en gros 1200 personnes) ça
> sera un exploit, ensuite faut tous les réunir au même endroit : c'est pas gagné
> surtout qu'on a pas de tracteur, difficile de bloquer une rue avec des turbines
> :-)).
> c'est comme pour le déconventionnement massif , ça n'arrivera jamais.
Irais tu manifester, toi?
Moi j'y crois. C'est pas si difficile que ça. Il suffit d'un bon syndicat qui organise le tout. Tout les dentistes sont mécontent de la situation actuelle. Il y a tout les ingrédients pour mobiliser. Et puis il y a les étudiants pour faire du nombre.
Si on veut rééquilibrer la balance il faut un coup d'éclat. Toute les grandes avancées se sont faites dans la douleur!
17/07/2013 à 19h16
Si manifestation il y a, j'en serai. Pas de problème. En plus j'ai un BMW qui a 10 ans, on peut me la défoncer je m'en fiche et elle prend de la place.
De toute façon c'est le seul moyen de se faire entendre. Mais et c'est un grand mais, il va falloir trouver un interlocuteur avec les médias pour qu'ils ne nous refassent plus le coup de "la grève de Courchevel". Et ça c'est pas gagné.
17/07/2013 à 19h24
lolomeinau écrivait:
--------------------
> je serais pour cette sortie, mais elle est tout sauf réaliste, pour des tas de
> raisons trop longues a développer ici
C'est toujours comme ça avec vous, on ne peut pas vous expliquer, mais ayez confiance, on décide pour vous !
> la cnsd a demandé sortie de l'opposabilité,
Quand ça ? Par qui ?
J'ai toujours entendu l'inverse, et qu'elle s'était même opposé au secteur 2 sous un prétexte d'égalité des praticiens.
l'augmentation de la base de
> remboursement assortie d'une augmentation du ticket modérateur, et ce à
> plusieurs gouvernements.
Ca c'est autre chose...
17/07/2013 à 19h24
Titof2000 écrivait:
-------------------
> colza2 écrivait:
> Irais tu manifester, toi?
> Moi j'y crois. C'est pas si difficile que ça. Il suffit d'un bon syndicat qui
> organise le tout. Tout les dentistes sont mécontent de la situation actuelle. Il
> y a tout les ingrédients pour mobiliser. Et puis il y a les étudiants pour faire
> du nombre.
------------------------------------------------------------La manif, c’était valable dans les annees 70-80. A l’heure du multimédia et de l’info instantanée, tout le monde s’en fout sauf s’il y a un mort (encore que…).
Et en admettant que ta manif soit reussie (200-300 000 personnes), tu feras tout au plus 10s au JT.
Tu peux me croire, j’en ai fait 2. Organisees, entr’autre à l’époque par la CNSD. A Paris, et avec tout le tremblement ( ballons, sono, slogans et chansonnettes )
-------------------------------------------------------
> Si on veut rééquilibrer la balance il faut un coup d'éclat.
---------------------------------------------------------
Pour ça il suffisait de refuser de signer.
---------------------------------------------------------
>Toute les grandes avancées se sont faites dans la douleur!
-----------------------------------------------------------
Pour le moment avec la CNSD, ce sont les reculades qui se sont faites dans la douleur.
17/07/2013 à 19h25
denty352 écrivait:
------------------
> Tiens , j'ai essayé de poster un message sur l'édito de
> Catherine , CNSD. Je demandais simplement qu'est ce qu'on allait avoir en
> retour, contre l'énorme cadeau qu'on allait faire aux assureurs.
> Ben devinez, ils ont effacé mon message !!!
C'est leur sens très spécial de la démocratie.
17/07/2013 à 19h28
yobi écrivait:
--------------
> Tu vas être surpris ,peut être as tu perdu contact avec la base , mais lorsque
> j'organise des réunions de terrain ( syndiqués ET non-syndiqué) le dentiste
> Breton , contrairement au parisien ou au PACA ,reste très attaché à
> l'opposabilité des soins (cela m'a surpris moi aussi)
Quelle condescendance !
Les bretons du forum, vous pouvez lui expliquer la vie ?
17/07/2013 à 19h57
Merci pour cette histoire de dentiste de base, tout seul dans son cabinet.
C'est ce que nous vivons tous un moment ou un autre, et c'est là-dessus que nous devons nous réunir.
Faire une manif, personnellement, je n'y crois pas. C'est beaucoup d'énergie et d'organisation pour peu de résultat.
Ce matin une patiente que j'ai dû faire attendre un peu, me dit en partant après les soins :
"Docteur,j'ai eu le temps de lire votre book dans la salle d'attente aujourd'hui. ( j'ai fait un classeur intitulé : cabinet libéral et militant)
Dites-moi, comment peut-on vous aider?"
Je dois dire que j'avais peu de temps pour répondre, et elle m'a surprise par sa question.
La réponse qui m'est naturellement venue " Parlez-en autour de vous, et aidez-nous à changer l'opinion négative du public sur les dentistes."
Un autre il y a quelques semaines, qui vient alors qu'il est en cours de traitement implantaire à l'étranger!
"Docteur, je vous remercie de m'avoir permis de comprendre."
La fois suivante il est venu avec une bouteille de champagne en me disant que désormais je pouvais compter sur lui.
Je pense qu'un travail au quotidien de nos relations avec les patients pourrait permettre de changer des choses. Le problème est que c'est gourmand en temps.
Il ne faut pas manquer d'expliquer à tous ceux qui peuvent entendre. Il suffit d'adapter le discours à la personne, et de choisir le bon moment. Tout le monde peut comprendre ce qui se passe.
17/07/2013 à 20h07
yobi écrivait:
--------------
>
> Tu vas être surpris ,peut être as tu perdu contact avec la base , mais lorsque
> j'organise des réunions de terrain ( syndiqués ET non-syndiqué) le dentiste
> Breton , contrairement au parisien ou au PACA ,reste très attaché à
> l'opposabilité des soins (cela m'a surpris moi aussi) ,.La raison est qu'il
> tient que l’accès pour tous aux soins de base reste un dogme. Peut-être
> changeront ils plus tard ?
> Je ne peux que t'inviter à aller sur le terrain et poser à la base: augmentation
> du numerus? protocole MFP?cotation des implants?C'est très instructif et souvent
> surprenant.
Et bien Yobi, tout le monde a le droit à l'éducation.
Le rôle des personnes conscientes d'un problème est de le faire comprendre, et de le révéler à ceux qui n'en ont pas encore pris conscience. Il faut savoir semer quelques graines d'idées, et leur laisser le temps de germer.
Quand on a dans la tête des convictions depuis longtemps, il faut comprendre que ça peut prendre du temps de changer de point de vue. C'est humain. Il n'y a pas à condamner ni à juger, mais à expliquer et comprendre.
Et puisque c'est l'heure des citations, j'en propose une que j'aime bien :
"Ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas détester, mais comprendre" Baruch Spinoza
17/07/2013 à 20h32
dentino écrivait:
----------------->
> Le dogme de l'accès des soins pour tous n'est qu'une façon de masquer une peur
> plus fondamentale du dentiste libéral, qu'il soit breton ou non: celle de perdre
> des patients et de se retrouver dans un cabinet vide.
Pourtant cette peur est une bêtise sans nom...
Vacances scolaire ... plein d'urgence 18 à 20 patients jours= chiffre de merde , journée de merde , soins basique ...
Période calme et cahier de RDV organisé , moins de 10 patients par jour= chiffre d'affaire correct , journée agréable , patients satisfait et soins de qualité...
Plus on voit de patient , moins le chiffre est bon , le seul problème dans tout ça c'est qu'effectivement là on pourra plus soigner tout le monde.... problème moral indéniable surtout qu'on a été biberonné à la mission de santé publique , le service patient équivalent pour le cmu et pour Mme la Baronne .... Le problème c'est qu'on nous colle sur le dos le problème d’accès aux soins , comme si on demandait au routier de réparer les routes ...
Je suis d'accord avec Patatrasse , c'est pas notre job...
Et effectivement Yobi , sortir de l'opposabilité fait peur à tout le monde surtout quand il s'agit de le faire individuellement, mais dans ce qui tu expliques il a un côté partiel , tronqué , tout est affaire de présentation et de la manière dont tu poses la question....
Si tu demande : souhaitez vous sortir de l'opposabilité et risquer de ne plus avoir de patients ?
ou si tu formule en disant : Compte tenu des tarifs sécurité social , l'activité soin d'un cabinet dentaire se faisant à perte , sortons tous de ce système , les patients viendrons de toute façon dans nos cabinets car ils sot obligés de se soigner , compte tenu de la démographie professionnelle , chaque cabinet auras suffisamment de patient pour vivre correctement de son travail , la contre partie c'est la modernisation de nos cabinet , et la formation professionnelle irréprochable...
sinon continuons sur ce chemin dans 10 ans nos revenus seront inférieur de moitié et notre satisfaction proche de 0 , la qualité des soins proche du Néanderthalien...
Je pense qu'il faut dire stop à toute négociation tant qu'aucune promesse de revalorisation ne sera faite ...
l'UJCD avait raison , il fallait partir en disant : on reviendra quand vous aurez quelque chose de sérieux à nous donner .
Unité syndical, fermeté ,de la patience et peut être?
Je pense aussi que la négociation ça s'apprend , et je crois que s'entourer de gens compétents (avocats , conseillés en com ...) et faire du lobbying intelligent , aiderai franchement notre cause...
17/07/2013 à 23h21
Tizott écrivait:
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--La manif, c’était
> valable dans les annees 70-80. A l’heure du multimédia et de l’info instantanée,
> tout le monde s’en fout sauf s’il y a un mort (encore que…).
> Et en admettant que ta manif soit reussie (200-300 000 personnes), tu feras tout
> au plus 10s au JT.
> Tu peux me croire, j’en ai fait 2. Organisees, entr’autre à l’époque par la
> CNSD. A Paris, et avec tout le tremblement ( ballons, sono, slogans et
> chansonnettes )
Je ne suis pas d'accord avec toi, moi aussi j'en ai faites. J'en ai même organisées également, dans le temps où j'étais révolutionnaire...
Avec des manifs, non seulement tu revendiques et communiques, mais tu galvanises les troupes en créant un lien, une flamme. Et c'est ça qui nous manque.
C'est pas vous qui voulez révolutionner l'exercice? C'est le meilleur moyen de mobiliser, et c'est pas si difficile à faire. Il suffit qu'un syndicat est vraiment envie de le faire.
17/07/2013 à 23h54
dentino écrivait:
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>
> Le dogme de l'accès des soins pour tous n'est qu'une façon de masquer une peur
> plus fondamentale du dentiste libéral, qu'il soit breton ou non: celle de perdre
> des patients et de se retrouver dans un cabinet vide.
> C'est en jouant sur cette peur que les complémentaires, via leurs réseaux et
> leurs protocoles, parviennent à "dresser" certains de nos confrères, en les
> rendant complices de détournement de patientèle.
> La CNSD, malheureusement, ne fait que conforter ses adhérents dans cette peur en
> se pliant aux exigences de plus en plus exorbitantes des complémentaires.
> Peut-être n'est-elle finalement que le reflet des angoisses de la majorité de la
> profession aujourd'hui?
J'aime bien ton analyse.
La peur est souvent un moteur important de nos comportements.
Le besoin de se protéger explique en particulier des comportements parfois difficiles à justifier. Dans ces cas là, on peut trouver refuge en affirmant haut et fort ses vieilles convictions, ou bien dans la colère, ou bien dans un immobilisme, une inertie parfaite.
Les complémentaires jouent la peur sur au moins deux tableaux afin de servir leurs objectifs mercantiles:
La peur du cabinet qui se vide pour le praticien comme tu le décris,
et la peur pour le patient de ne pas pouvoir avoir accès aux soins.
Ainsi en est-il de tous les discours qui continuent d'entretenir le mythe du renoncement aux soins dentaires à cause des tarifs.
Quand on sait qu'un assuré social sans mutuelle se fait extraire une dent pour guère plus d'argent en France que la valeur d'un paquet de cigarettes...
La véritable raison du renoncement aux soins dentaires est la PEUR, savamment entretenue par les médias :
peur d'avoir mal d'abord, et de tomber sur un dentiste pourri qui va l'arnaquer ensuite.
Plus le patient a peur, et plus il a besoin de soins coûteux, ce qui donne un argument de plus à la complémentaire pour placer ses contrats.
Par ailleurs, le modèle actuel de soins à tarification honteusement sous-évaluée, qui tire vers le bas la qualité globale fait également le jeu des complémentaires. Le manque de pérennité des soins, l'absence de prévoyance et de suivi par hygiéniste concourent à l'augmentation du risque de soins coûteux. Les complémentaires n'ont encore une fois plus qu'à arguer de ce prétexte : les dents coûtent cher ma pôv'dame, c'est une fatalité!
Le patient a PEUR, il signe tout de suite.
Le gouvernement a peur de perdre sa popularité : il rend la complémentaire obligatoire.
Les medias profitent des budgets publicitaires pharamineux des complémentaires, ils ont peur de les perdre et continuent de diffuser des reportages tendancieux.
Le syndicat historique a peur de s'avouer et de dire qu'il fait fausse route depuis belle lurette.
Les jeunes ont peur de l'avenir, les vieux ont peur de perdre leur repères.
On a de plus en plus peur de s'investir en libéral, on a peur des low-cost qui sont un argument de plus pour montrer que la peur est fondée...
Et toute la profession a peur de perdre son amour du métier, ses savoir-faire, sa motivation, son équilibre financier...
Il n'y a pas de honte à avoir peur. C'est humain. Mais il faut savoir réfléchir, comprendre et s'en extraire. C'est ça être un homme ou une femme debout.
ça me fait penser à JP II "N'ayez pas peur..."
Et toujours dans la série des citations, extrait du cycle "Dunes" Frank Herbert :
"Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale"
18/07/2013 à 00h10
Titof2000 écrivait:
-------------------
>
> Je ne suis pas d'accord avec toi, moi aussi j'en ai faites. J'en ai même
> organisées également, dans le temps où j'étais révolutionnaire...
> Avec des manifs, non seulement tu revendiques et communiques, mais tu galvanises
> les troupes en créant un lien, une flamme. Et c'est ça qui nous manque.
>
> C'est pas vous qui voulez révolutionner l'exercice? C'est le meilleur moyen de
> mobiliser, et c'est pas si difficile à faire. Il suffit qu'un syndicat est
> vraiment envie de le faire.
C'est vrai ce que tu dis, qu'on manque cruellement de lien.
Se retrouver ensemble, syndiqués de tous bords et non syndiqués, ça serait l'idéal. Il faudrait pouvoir avant de faire partir la manif, créer un grand rassemblement convivial pour resouder notre confrérie. Y adjoindre un côté festif. Quelque chose à créer pour à la fois rendre cette idée attirante au maximum de confrères, et travailler sur notre image auprès du grand public.
Un truc à réfléchir avec des pro de la com. àmha.
Il faut sortir en tout cas du cadre habituel qui ne nous a rien apporté. Le but est que ça marche.
18/07/2013 à 00h53
yobi écrivait:
--------------
> Tu vas être surpris ,peut être as tu perdu contact avec la base , mais lorsque
> j'organise des réunions de terrain ( syndiqués ET non-syndiqué) le dentiste
> Breton , contrairement au parisien ou au PACA ,reste très attaché à
> l'opposabilité des soins (cela m'a surpris moi aussi) ,.La raison est qu'il
> tient que l’accès pour tous aux soins de base reste un dogme. Peut-être
> changeront ils plus tard ?
Sans vouloir vexer quelqu'un : mais c'est quoi la moyenne d'âge des praticiens que tu vois en réunion ? Car, étant breton, les nombres de soins "en connaissance acquise de la science" et de "qualité", j'en vois pas beaucoup. Beaucoup de coiffes avec un sc33, des amalgames foulés au doigt, etc...
Beaucoup sont proche de la retraite avec le fameux discours : "oh, les normes et autres mise à jour, tant qu'on vient pas me chier..."
C'est sûr, une profession qui est majoritairement composé de personne qui préfèrent attendre la (bonne) retraite, elle ne va pas évoluer dans le sens des jeunes (et l'entrée dans une nouvelle ère).
Quelque part c'est toujours l'éternel conflit entre jeunes et vieux.
18/07/2013 à 01h33
la modernité n'est pas une question d'age....
y a des jeunes nuls et des vieux fameux...
des anciens a l’affût des moindres nouveautés et travaillant super bien... et des jeunes bloqués dans la progression après la sortie de fac persuadés d'être des cadors et les quadras et plus des fossiles tremblotant bon a rien avec leur rhumatismes . ...Mais y a aussi l'inverse...
Y a les indifférents , y a les inquiets ,les peureux de l'avenir , les fonceurs , les innovateurs etc... mais tout ça n'est ni une question d'âge, ni de région... Alors le Lorrain- Breton de 46 ans que je suis te dis que après la lutte des classes , la lutte des générations c'est "naze been"(la faute d'orthographe est volontaire) . Et j'espère que demain quand tu reliras ton commentaire, tu réfléchiras à ce que tu seras dans 20 ou 30 ans ... et tu écoutera la chanson de Brassens sur les cons (je ne te traite pas de con ) tu remplaceras le mot con par dentiste et tu penseras au sens de la vie qui fait jamais marche arrière...
signé, un jeune pas jeune , un jeune vieux ( différent d'un vieux jeune) , ou un pas jeune pas vieux ... je te laisse libre
...
et une pensée pour pépélaratiche qui est peut être vieux ( et encore ça se discute) mais jeune d'esprit...
18/07/2013 à 02h12
http://fr.lyrics-copy.com/georges-brassens/le-temps-ne-fait-rien-a-laffaire.htm
voici le lien pour les paroles de Brassens ... a méditer...
18/07/2013 à 19h28
Endo de merde, inlay core 3 clavettes et kyste, dent extraite (gracieusement) 5ans après la pose de la coiffe.... bon résumé de ce qui sera notre quotidien si on continue comme ça.
Perso j'aurais facturé les 33€, y'a pas de raison d'en faire cadeau à la secu mais aurais sans doute eu une reaction étonnée de la patiente quand au ridicule des honoraires.
Encore un coup de massue de la cnsd, à force on devrait s'y habituer mais j’avoue que là ils font fort, très fort.
Concernant l'opposabilité des honoraires.... j'ai commencé mon exercice en 1993 temps béni où quand une convention était non reconduite on n'était plus assujetti aux tarifs opposables (ça a été rectifié depuis).... j'ai passé 6 mois durant lesquels je pouvais facturer avec tact et mesure les soins sans me soucier du tarif secu, ainsi que tout les confreres aussi.
A ma connaissance on a pas vu de flambée des prix, preuve que nous n'étions pas, à l'époque, de dangereux malades assoiffés de fric. Globalement je respectais le tarif indicatif de l'ancienne convention et pratiquais des dépassements justifiés dans des cas particuliers.
Si ça devait arriver aujourd'hui, il faut être pragmatique: les patients seraient remboursés selon le tarif secu et sauf à ne soigner que des gens friqués ou trés trés motivés on se plierait aux tarifs secu pour les actes simples pour la bonne raison que les patients ne pourraient pas mettre à la poche trop souvent et trop beaucoup.
Dans certains cas, compos esthetiques, endos difficiles, extractions complexes on pratiquerait des dépassements mais sans abuser de peur que les patients ne fuient chez un moins bon peut être mais moins cher car cette peur de perdre des patients reste, elle!
Sur ce je retourne au fauteuil.
--
"On a toujours le choix! Mais entre quoi et quoi?
Vas-y boulégue et l'avenir te le dira!"
18/07/2013 à 22h20
Titof2000 écrivait:
> Je ne suis pas d'accord avec toi, moi aussi j'en ai faites. J'en ai même
> organisées également, dans le temps où j'étais révolutionnaire...
> Avec des manifs, non seulement tu revendiques et communiques, mais tu galvanises
> les troupes en créant un lien, une flamme. Et c'est ça qui nous manque.
>
> C'est pas vous qui voulez révolutionner l'exercice? C'est le meilleur moyen de
> mobiliser, et c'est pas si difficile à faire. Il suffit qu'un syndicat est
> vraiment envie de le faire.
A qui le dis tu !!!!!!
--
http://patatrasse.tumblr.com/
18/07/2013 à 22h27
Algi écrivait:
--------------
> Endo de merde, inlay core 3 clavettes et kyste, dent extraite (gracieusement)
> 5ans après la pose de la coiffe.... bon résumé de ce qui sera notre quotidien si
> on continue comme ça.
>
> Perso j'aurais facturé les 33€, y'a pas de raison d'en faire cadeau à la secu
> mais aurais sans doute eu une reaction étonnée de la patiente quand au ridicule
> des honoraires.
>
> Encore un coup de massue de la cnsd, à force on devrait s'y habituer mais
> j’avoue que là ils font fort, très fort.
>
> Concernant l'opposabilité des honoraires.... j'ai commencé mon exercice en 1993
> temps béni où quand une convention était non reconduite on n'était plus
> assujetti aux tarifs opposables (ça a été rectifié depuis).... j'ai passé 6 mois
> durant lesquels je pouvais facturer avec tact et mesure les soins sans me
> soucier du tarif secu, ainsi que tout les confreres aussi.
>
> A ma connaissance on a pas vu de flambée des prix, preuve que nous n'étions pas,
> à l'époque, de dangereux malades assoiffés de fric. Globalement je respectais le
> tarif indicatif de l'ancienne convention et pratiquais des dépassements
> justifiés dans des cas particuliers.
>
> Si ça devait arriver aujourd'hui, il faut être pragmatique: les patients
> seraient remboursés selon le tarif secu et sauf à ne soigner que des gens
> friqués ou trés trés motivés on se plierait aux tarifs secu pour les actes
> simples pour la bonne raison que les patients ne pourraient pas mettre à la
> poche trop souvent et trop beaucoup.
> Dans certains cas, compos esthetiques, endos difficiles, extractions complexes
> on pratiquerait des dépassements mais sans abuser de peur que les patients ne
> fuient chez un moins bon peut être mais moins cher car cette peur de perdre des
> patients reste, elle!
>
> Sur ce je retourne au fauteuil.
>
> --
> "On a toujours le choix! Mais entre quoi et quoi?
> Vas-y boulégue et l'avenir te le dira!"
Paroles simples, y'a du vécu et du bon sens...tout ce qui manque à un certain syndicat.
Levée de l'opposabilité sur certains soins à la convenance du praticien (et en plus avec cet ED ton taux URSSAF augmente et ça ne coûte pas un rond à la sécu).
Il parait que nous sommes des utopistes à avancer des idées pareilles. Nous les revendiquons au nom de la FSDL tous les jours mais pour l'instant...ça n'intéresse personne.
Je me souviens encore de l'époque des élections URPS où dans le programme de la CNSD était évoqué "réfléchir à la création d'un secteur optionnel pour les soins sinistrés".
Où sont passées les belles promesses électorales ???? Aux toilettes semble t il.
--
http://patatrasse.tumblr.com/