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CAT devant une lésion blanche de la muqueuse buccale
19/07/2013 à 02h15
Un certain nombre de maladies se manifestent par des lésions blanches de la muqueuse buccale, ces lésions sont le plus souvent décelées fortuitement .
Souvent, la lésion blanche est qualifiée de kératose, mais il faut faire la distinction entre ces deux termes. L’un est plutôt clinique, alors que l’autre relève plus du domaine de l’histologie.
L’importance de diagnostiquer une lésion blanche est lié au caractère précancéreux de nombreux kératoses.
90% des cancers de la cavités buccales: carcinomes epidermoides.
Dans prés de 17% des cas il est précédé par des lésions chroniques, dominés par les kératoses.
II- Rappel Histologique:
Rappel Histologique
La muqueuse buccale= épithélium malpighien pluristratifié + tissu conjonctif (chorion).
L’aspect histologique de l’épithélium varie selon le degré de kératinisation:
Les zones kératinisées: Les zones kératinisées les zones non kératinisées
a) assise germinative
b) couche intermédiaire
c) couche granuleuse
d) couche kératinisée
les zones non kératinisées:
absence de la c. granuleuse
Anomalies de la kératinisation:
Hyperparakératose: une augmentation de l’épaisseur de la couche kératinisée, physiologiquement parakératosique,
L’orthokératose: kératinisation de type cutané
Hyperacanthose: augmentation du nombre de couches cellulaires du corps muqueux de Malpighi, avec appariation d’expansion épithéliales s’enfonçant dans le chorion sous-jacent
Dysplasies épithéliales: troubles de la différenciation cellulaire avec des cellules présentant différents degrés d’atypie au sein de l’épithélium.
Le caractère blanc d’une lésion blanche
Le caractère blanc d’une lésion blanche Le caractère blanc d’une lésion blanche
III- Démarche diagnostic
Se protéger par le port de masque, de lunettes de protection et de gants.
Anamnèse rigoureuse :
Age, profession, antécédents (maladies générale, prise de médicaments)
Mode et délai d’apparition
Evolution des caractéristiques de la lésion
Facteurs de risque : tabac et/ou alcool
Signe fonctionnel : Douleur
Gêne à l’élocution ou à l’alimentation…
Signes associés éventuels : lésions cutanées.
présence d’adénopathies douloureuses ou non.
Examen exobuccal :
Inspection: présence de lésions cutanées (pâleur, présence de
macules, squames, croûtes,…) ;
Palpation : (port de gants) de toute lésion cutanée ; recherche d’adénopathies
tonicité musculaire……
Examen endobuccal:
doit être réalisé sous un bon éclairage à l’aide de deux miroirs en prenant soin d’examiner toutes les muqueuses sans oublier : replis gingivomuqueux ; région pelvilinguale…
- hygiène buccodentaire
- facteurs favorisants et/ou étiologiques (irritations, infections, etc.)
Examen de la lésion :
* aspect homogène ou inhomogène ;
* aspect strié typique ;
* palpation (port de gants) : recherche d’induration, douleurs
Examen général :
ORL, dermato, ophtalmo,…
Examens complémentaires :
Bilan sanguin
Sérologie
Frottis
Biopsie
Téléthorax
Echographie abdomino-pelvienne
Tomodensitométrie
Scintigraphie….
IV- Lésions blanches non kératosiques
Ne correspond pas à une kératose, assez aisément reconnues.
1- LeucoedemeLeucoedeme
L’épithélium de la muqueuse buccale est augmenté de volume, avec un œdème intra cellulaire aspect opalescent ou blanc grisâtre.
Consistance normale.
Prédomine à la face interne des joues, et dans les vestibules.
Aucune cause n’a été retrouvée.
Pas de traitement, aucune
modification à long terme.
2- Linea alba ou ligne occlusale blanche:Linea alba ou ligne occlusale blanche
C’est une ligne horizontale blanchâtre , en relief à mi hauteur de la face interne de la joue, au niveau du plan d’occlusion des molaires et prémolaires.
Accentuée chez les sujets obèses, et ceux qui présentes des para fonctions.
3- Langue saburrale:
Associée aux états fibriles (scarlatines, herpès).
L’aspect blanchâtre correspond à une rétention des cellules desquamentes superficielles avec allongement des papilles piliformes.
Cet état est rapidement réversible
4- Tic de mordillement ou morsicato bucaarum:
Chez les personnes anxieux;
Au niveau jugale ou labiale zones blanchâtres irrégulière avec desquamation épithéliale.
5- Grains de Fordyce:Grains de Fordyce
Glandes sébacées hétérotopiques;
Granulation jaunâtres en relief, parfois coalescente;
Peu nombreuses et sans conséquences;
Siège: lèvre supérieure, et la région rétromolaire
V- Kératoses congénitales et héréditaires
Il existe plusieurs syndromes caractérisés entre autres par des phénomènes de dyskératose buccale.
1- Dyskératose congénitale: syndrome de Zinsser-Engman-ColeDyskératose congénitale: syndrome de Zinsser-Engman-Cole
Très rare, à transmission autosomique récessive.
Buccale: lésions leucoplasiques non spécifiques, les papilles linguales s’atrophient, la muqueuse buccale s’épaissit et se fissure.
La peau: atrophie réticulaire, avec des zones hyper pigmentées, et les ongles sont dystrophiques.
dégénérescence maligne est
très fréquente (10 à 15 ans plus tard).
Il n’y a pas de traitement connu.
2- Dyskératose folliculaire maladie de Darier-WhiteDyskératose folliculaire maladie de Darier-White
Affection transmise sur le mode autosomique dominant.
Plus fréquente chez les garçon (enfant ou adolescent).
Lésions buccales: palais dur, gencive. (papules blanchâtres).
Lésions cutanées: front, cuir chevelue, oreilles.
Absence de traitement.
3- Naevus blanc spongieux de CannonNaevus blanc spongieux de Cannon
Dyskératose hyperplasique de la muqueuse buccale héréditaire, transmise selon un mode autosomique dominant.
Aucun facteur étiologique n’a été mis en évidence.
Site de prédilection: muqueuse jugale
(blanc-gris, légèrement plicaturé).
Diagnostic différentiel clinique:
leucoplasie, lichen plan, candidose, leucoedème.
absence de traitement.
4- Dyskératose épithéliale bénigne héréditaire de Witkop:Dyskératose épithéliale bénigne héréditaire de Witkop
Transmise sur un mode autosomique dominant.
Manifestations oculaires: conjonctivite bulbaire;
Manifestations buccales: épaississement blanchâtre indolore par plaque.
Histologie: épithélium hyperplasique et acanthosique les cellules épithéliales sont
dyskératosiques, éosinophiles
(aspect d’une cellule dans une cellule).
Absence de traitement.
5-Pachyonychie congénitale
Transmise sur le mode autosomique dominant
Manifestations dermatologiques: trouble trophique des ongles, kératose palmoplantaire, kératose folliculaire des genoux et des coudes)
anomalies dentaires: dent néonatale, dysplasie dentinaire
dyskératose de la muqueuse buccale
Absence de traitement.
Autres affections:Syndrome de Papillon-Lefèvre
Des lésions blanches de la muqueuse buccale peuvent être observées au cours:
Syndrome de Papillon-Lefèvre;
La maladie de Cowden;
Porokératose de Mibelli.
Syndrome d’hyperkératose focalisée
palmo-plantaire et de la muqueuse buccale
VI- Kératoses liées à des affections dermatologiques et immunologiques
Quelques affections de gravité variables, se manifestent cependant de manière discrète ou importante par des lésions blanches
1- Lichen plan:
Maladie inflammatoire chronique, généralement bénigne
Peau et phanères (poils, cheveux, ongles)
Muqueuse malpighienne (buccale, génitale, et anale).
0,5 à 2%;
Age: 30 et 50 ans;
Siege: Toute la cavité buccale peut être atteinte:
Face interne des joues,
replis vestibulaires gingivojugaux ;
la langue.
Lésion symétrique.
Etiologie et pathogénie:
L’étiologie et la pathogénie de LPB ne sont pas totalement élucidées.
L’étiologie et la pathogénie de LPB
Réaction immunitaire primaire entraine une altération des kératinocytes.
Etiologie :
Facteurs génétiques;
Association à des maladies: auto-immunes, ou inflammatoires: thyroïdite d’Hashimoto, syndrome de Gougerot-Sjogren…
Réaction de greffon contre l’hote;
Facteurs iatrogènes (lichen plan induit):
Médicaments: antidépresseurs,diurétiques,AINS,antipaludéens de synthèse
Matériaux de restaurations dentaires: mercure, or, chrome..
Facteurs psychologiques.
Influence des habitudes de vie (tabac, alcool).
Diagnostic positif:
Repose sur des critères cliniques et histologiques
L’interrogatoire:
antécédents personnels et familiaux
Médicaments absorbés
État de santé actuelle
Comportement psychique du sujet
Motif de consultation: brulures, douleur, difficulté de l’alimentation, sensation de sécheresse buccale
Examen exobuccal:
les aires ganglionnaires,
autres localisation du lichen,
Examen endobuccale:
intéresse la totalité de la muqueuse buccale,
qualité de restaurations dentaires,
leur situations /lésions
Aspect clinique:
Phase initiale;
phase d’état;
phase tardive;
état postlichénien.
Formes cliniques:
—Selon l’OMS en 1997
Lichen plan réticulé
Lichen plan érosif
Lichen plan atrophique.
Lichen plan réticulé:Lichen plan réticulé de la muqueuse jugale Lichen plan réticulé de la langue
Découvert fortuitement; (hypersensibilité, ou picotement).
Occupe la région jugale postéro-inferieure en regard des molaire.
Lésion élémentaire: une papule;
Constitué des pointilles confluant en nappe ou en plaque
Aspect variable selon le siège:
Lichen plan réticulé de la muqueuse jugale
Lichen plan réticulé de la langue
etc ….
Lichen plan jugal chez une femme de 66 ans, avec les classiques stries de Wickham et l’aspect en « feuilles de fougère ». Lichen plan labial commissural chez une femme de 64 ans. Noter les stries blanchâtres sur une muqueuse d’allure normale. Lichen plan réticulé sous forme de plaques sur la muqueuse palatine.
Lichen plan érosifLichen plan érosif sur la muqueuse jugale Lichen plan érosif sur la face dorsale de la langue.
Stade douloureux, qui peut conduire le patient à consulter.
Érosion de taille variable
forme: arrondie, ovalaire, ou irrégulière;
Fond plat recouvert d’un enduit fibrineux;
S’accompagnent de vives brulures exacerbées par l’alimentation.
Siege: face interne des joues, sur la langue, sur la gencive attachée.
Lichen plan érosif sur le sillon pelvilingual Lichen plan jugal érosif chez un homme de 50 ans. Noter le réseau de fines stries blanchâtres et les plages érosives, sur une muqueuse érythémateuse.
Lichen plan atrophiqueLichen plan atrophique Lichen plan atrophique
Aspect lisse et légèrement déprimé de la muqueuse, qui est brillante et opaline quand elle est tendue.
À la palpation: la muqueuse est souple.
Sur le dos de la langue se traduit par des plages dépapillées.
Examen complémentaires:
FNS: montre une hypereosinophilie
Sérologie de l’hépatite C
Examen anapath. : – hyperkératose
- Dégénérescence vacuolaire de la couche germinative
- Infiltrat lymphocytaireAssociation lichen plan buccal et cutané
Diagnostic différentiel:
Lésions blanches;
Lésions érythémateuses et érosives.
Traitement
Dépend du stade évolutif du lichen
Lichen plan asymptomatique
Correspond aux formes réticulées
—L’arrêt de l’intoxication alcoolo-tabagique.
—Remise en état de la cavité buccale.
—Supprimer les irritations locales;
—Traitement des maladies générales : diabète, hypertension artérielle…
— La psychothérapie.
Lichen plan symptomatique
la forme érosive avec un potentiel dégénératif important.
Les mesures précédentes s’imposent, mais sont insuffisantes, ainsi il faut mettre en œuvre un traitement plus spécifique, en ayant recour à :
La corticothérapie par voie locale :
Application de corticoïde locale en pâte adhésive est plus efficace 2x/j sur une période de 6 mois au minimum.
l’utilisation de corticoïde sous forme de bain de bouche (Solupred à 20 mg effervescent,3x/j)
Le problème avec les corticoïdes locaux, est la survenue de candidoses locales qui peuvent compliquer le traitement.
Une surveillance active doit être réalisée, tous les 15 jours surtout pour les formes actives.
Forme érosive rebelle au traitement local:
La corticothérapie par voie générale :
demander un bilan avant l’utilisation;
Faire attention aux nombreuses contre-indications (HTA, diabète, l’âge, les insuffisances hépatique, rénale…).
en per os, intra-veineuse ou intra-musculaire.
Le traitement doit être de courte durée en raison des effets secondaires.
Prednisone per os : 1 à 2 mg/kg pendant 5 jours puis relais par corticothérapie par voie locale.
Lorsque le lichen plan est associé à l’hépatite B ou C, il faut d’abord commencer par traiter l’hépatite puis le lichen.
La corticothérapie mixte :
Indiquée pour les formes localisée au niveau de la joue et qui résistent à la corticothérapie par voie locale.
Consiste à injecter en sous lésionnels une suspension de microcristaux de corticoïdes à effet retard.
2-Psoriasis buccalPsoriasis buccal
Dermatose chronique inflammatoire:
affection erythématosquameuse à squames stratifié.
parakératose liée à un turn-over
2% de la population
la race blanche est plus touchée
Etiologies:
génétique
climatiques
enzymatiques
médicamenteuses
Signes cutanées:
macules rouge nettement limitée;
Disparation de la pigmentation de la zone atteinte;
Formation de squames sèches ou grasses, stratifiées, et desquamables.
Signes buccales:
Stries annulaires grises ou blanc-jaune;
Erythème diffus de la muqueuse buccale;
Langue géographique;
Gingivite érythémateuse.
Il n’y a pas un traitement spécifique.
3- Glossite exfoliatrice en aire (langue géographique)Glossite exfoliatrice en aire (langue géographique)
D’étiologie inconnu.
L’atteinte linguale est la plus fréquente, réalisant des surfaces circulaires érythémateuses, avec un centre atrophique lisse, aux contours annulaires irréguliers faits d’un bourrelet blanc jaunâtre.
Histologiquement: il existe des micro abcès dans la partie supérieure de l’épithélium.
Le traitement est inutile.
Application d’une solution d’acide salicylique à
7% dans l’alcool à 70% , 10 secondes
suivie d’un rinçage à l’eau.
4-Lupus érythémateux
Syndrome clinique multisysthémique:
lésions inflammatoires de nombreux tissus et organes.
Sex-ratio 9;1 ( les femmes sont plus touchées).
Plus fréquent: Caraib, noirs américains.
Etiologie:
Génétique
Liée à l’environnement
Induit par des médicaments: isoniazide, anticonvulsivants, contraceptif
Manifestations cliniquesManifestations cliniques Cutanées Manifestations cliniques buccales
Cutanées: éruption malaire érythémateuse plane ou en relief, fixe, couvrant en « ailes de papillon » dont l’exposition à la lumière UV aggrave généralement cette éruption.
buccales: milieu du palais: pétéchies, phlyctènes hémorragiques,
érosions voir ulcérations.
lèvres: lésions aphtoïdes, crouteuse, fissuraires
Biologie: vitesse de sédimentation très élevé.
Traitement:
On ne guérit pas le LED:
AINS + antipaludéens de synthèse (hydroxychloroquine 400 mg/j)
corticostéroïdes, prédnisolone 7.5 mg
Ecran solaire
contraceptif faible en œstrogène
Forme sévère: Corticothérapie générale ou/et immunosuppresseurs
Fibrose sous muqueuse:Fibrose sous muqueuse
Touche principalement les indiens et les asiatiques en rapport avec une alimentation épicés, la consommation de feuille de bétel sous forme de chique
Cliniquement, sensation de brulures et la formation de vésicules (surtout le palais et la langue) suivies par des ulcérations superficielles. Le stade fibreux se traduit par un blanchiment de la muqueuse qui apparaît lisse, atrophique, et perd progressivement son élasticité.
Pas de traitement.
Insister sur la prévention
5- pemphiguspemphigus
C’est une maladie bulleuse auto-immune.
Touche la peau et les muqueuses.
Les sujets d’origine méditerranéenne.
Fréquence plus élevée chez les femmes.
Age: 18 à 92 ans.
1) Pemphigus vulgaire:Pemphigus vulgaire
Touche les sujets de plus de 50ans
Clinique:
-début progressif
-érosion à fond rouge très foncé
-douloureuse
-prédominent en zones de frottement
(gencive attachée, palais, muqueuse jugale, lèvres et langue).
Les lésions cutanées sont plus tardives et apparaissent en peau saine
Diagnostic différentiel:
Pemphigoide cicatricielle
Pemphigoide bulleuse
Dermite herpétique
Erythème polymorphe
Lichen pan érosif
Gingivo-stomatite herpétique
Ulcérations aphtoides
amylose
2) Pemphigus végétant:image
est une variante du pemphigus vulgaire dans laquelle les lésions prédominent aux plis de flexion et aux régions péri-orificielles.
3) Pemphigus foliacé:Pemphigus foliacé
Est fait d’éléments érythémateux, bulleux, squameux ou crouteux prédominant sur le tronc et les régions séborrhéiques du visage.
4) Pemphigus érythémateux:Pemphigus érythémateux
Bulles superficielles avec des plaques crouteuses
Traitement:
Corticoïdes à forte dose;
Cyclosporine.
VII- Les Leucoplasies
Définition:
La leucoplasie est définie comme une lésion blanche de la muqueuse buccale, qui ne peut être détachée par le grattage, et qui ne peut être attribuée à une cause identifiable autre que l’usage éventuel du tabac.
Epidémiologie:
0,2-4% de la population
homme>femme
40 à 60 ans
localisation: muqueuses des commissures, des joues (hommes)
localisations jugales >commissurales (femmes)
Facteurs étiologiques:
Tabac: grâce à ses composants chimiques;
facteurs associés:
•l’abus d’alcool
•les déficits vitaminiques
•mauvaise HBD
•l’infection à HPV
•atrophie muqueuse de certaines anémie
•facteurs hormonaux
Aspect clinique:
Leucoplasie homogène:Leucoplasie homogène gingivale Leucoplasie ventrolinguale droite homogène
Elles ont un aspect de plaque blanche clairement circonscrite, plane ou légèrement surélevée, lisse ou uniformément rugueuse, légèrement granulaire ou ondulée, parfois traversées de fissures ( aspect faïencé ou parqueté)
Subit rarement une transformation maligne.
Leucoplasie inhomogène: Leucoplasie commissurale bilatérale inhomogène
surface irrégulière
elle peut se présenter sous différents aspects :
La leucoplasie Nodulaire.
La leucoplasie verruqueuse.
une surinfection par le Candida albicans est fréquente.
à tendance à récidiver après excision chirurgicale et dégénère quasi systématiquement en quelques années en un carcinome.
Histologie:
Le terme de leucoplasie correspond à un diagnostic clinique
—Dysplasies épithéliales
—Dans certains cas: hyperkératose et augmentation d’épaisseurs de l’épithélium
Évolution:
régression
extension lésionnelle
modification d’aspect homogène à inhomogène
dégénérescence maligne
On considère habituellement que:
La leucoplasie simple régresse dans de nombreux cas.
La leucoplasie verruqueuse peu aussi bien s’étendre et devenir érosive que régresse.
La leucoplasie inhomogène s’accroit bien souvent qu’elle ne régresse.
Diagnostic différentiel:
le lichen plan hypertrophique.
La candidose chronique hyperplasique.
Les kératoses traumatiques.
Les brûlures chimiques.
Le carcinome intraépithéliale.
Le white sponge naevus.
Le leucoedème.
Le lupus érythémateux discoïde.
Traitement:
Supprimer les facteurs favorisants, principalement le tabac: plus de 60% des leucoplasies régressent ou disparaissent lorsque l’intoxication tabagique est arrêtée
L’abus d’alcool et les mauvaises habitudes d’hygiène buccales doivent être combattus
Si la lésion n’a pas disparu:
l’exérèse chirurgicale est le traitement de choix
La radiothérapie est formellement contre indiquée en raison de la dégénérescence qu’elle peut induit
Alimentation équilibrée (vit A…)
VIII- Kératoses de type réactionnel
La muqueuse buccale peut réagir aux nombreux traumatismes et irritations engendrés par l’alimentation, les habitudes néfastes de consommation alcoolique et tabagique, le port de prothèses dentaires.
1- kératose d’origine traumatiquekératose d’origine traumatique
Agent causal: – prothèses dentaires mal adaptées
- dent cassée, fracturée, ou cariée
-tics de morsure
Un traumatisme aigu: une tuméfaction ou une ulcération
Agression de type frictionnelle chronique:
- épaississement de l’épithélium (1 à 2 jrs)
- lésions plus denses et blanches
- avec une surface rugueuse
- aspect déchiqueté
Traitement: – supprimer l’agent causale
- psychothérapie
- l’hygiène bucco-dentaire
2- Kératose d’origine actinique:
Étiologie: l’exposition prolongée au soleil de la peau (bord rouge de la lèvre inferieure)
c’est la chéilites actiniques
C’est une lésion précancéreuse (12% à 13% des cas)
Le Dg est histologique afin d’éliminer un cancer
Traitement:
préventif par l’abstention à l’exposition au soleil
application de crèmes (écran solaire)
médicamenteux: application nocturne à l’acide salicylique (2à 5 %)
et application diurne d’une solution aqueuse à 10 %
traitement chirurgical: en dernier recours, pour les formes rebelles au traitement
3- Kératose tabagique:
La consommation tabagique est néfaste pour la muqueuse buccale:
La chaleur
Dérivés nicotiniques, et toxiques.
LEUCOPLASIE TABAGIQUE.
Ce sont des lésions d’aspect blanche, véritable lésion précancéreuse
Siege: lié à la manière de consommer le tabacLEUCOPLASIE TABAGIQUE (Siege)
Leucoplasie de la lèvre inferieure: fumeurs de pipe
Leucoplasie pelvi-linguale: fumeurs de cigare
Leucoplasie du palais dur: fumeurs de cigarette de façon inversée
Leucoplasie du vestibule: chique de tabac
Traitement:
La plus part des leucoplasies régressent lorsque le patient cesse de fumer
Arrêt du tabac
Bonne hygiène bucco dentaire
Alimentation équilibrée (Vit. A…)
4- Kératoses d’origine toxique et réactions lichénoides:réactions lichénoides
Induites par l’effet local ou général d’une substance chimique: alcool et médicaments
Alcool + tabac + mauvaise HBD kératose buccale
Mastication du qat ( feuilles hallucinogène) kératose orale
Diagnostique:
Anamnèse: traitements, soins dentaires…
Examen endobuccale: rapports lésion/amalgame
Traitement:
Suppression du facteur étiologique
Bonne HBD
Exérèse.
IX- Lésions blanches d’origine infectieuses
Lésions blanches d’origine infectieuses
1- La syphilis:
La syphilis tertiaire : elle peut être à l’origine d’une glossite atrophique avec une kératinisation de surface, associée à une atrophie des papilles.Syphilides papuleuses sur la muqueuse buccale
Les syphilides secondaires peuvent se présenter sous forme de plages opalines ou de petites zones blanches.
Une sérologie est indispensable avant tout traitement.
VRDL, TPHA, FTA-Abs, Nelson
Le traitement est à base d’antibiotique par la pénicilline.
Candidoses chroniques: (D’origine mycosique)Candidoses chroniques
Agent pathogène: Candida albicans.
Circonstances d’apparition:
infection au VIH;
Antibiothérapie;
Corticothérapie;
Plus rarement: hypersialies, et port de prothèses.
Aspect cliniques:
Le muguet chronique :
Les signes fonctionnels sont très discrets.
Cliniquement, on note un érythème peu prononcé,
avec un enduit blanchâtre très adhérent.
Formes chroniques en foyersLes perlèches ou chéilite angulaire
Les perlèches ou chéilite angulaire: fréquente chez l’édenté est généralement bilatérale, tenace et récidivante.
Glossite losangique médiane:Glossite losangique médiane
Candidoses hyperkératosiques:
classée parmi les lésions précancéreuses du fait de la possibilité de dégénérescence maligne (carcinome épidermoide ou verruqueux), Elle est résistante aux traitements antifongiques classiquesCandidoses hyperkératosiques
Candidoses cutanéomuqueuses chroniques « CMC »: Candidose chronique pseudomembraneuse du palais
Touchent la peau, les ongles et les muqueuses.
Elles apparaissent dés l’enfance, souvent associées à de nombreuses anomalies de l’immunité.
Examens complémentaires
Sérologie: HIV
Prélèvement mycologique: pour la mise
en évidence du champignon
Traitement des mycoses
Traitement préventif :
Doit être envisagé à chaque fois que les conditions locales ou générales deviennent favorables à la survenue d’une mycose buccale.
des conseils hygiéno-diététiques:
-Retirer les prothèses dentaires mobiles et les laisser dans une solution antifongique.
-Lutter contre la sécheresse buccale.
- Rincer la bouche à l’aide d’une solution alcaline (bicarbonatée).
Traitement curatif :
Prélèvement mycologique est réalisé.
Prescrire en bain de bouche(traitement local) une préparation de Eludril 90 ml, Fungizone 60 ml, eau bicarbonaté à 14/1000 500 ml.
La solution est instable et doit être conservée au frais (réfrigérateur) au maximum 10jours.
Si le diagnostic est évident, le traitement doit être débuté d’emblé sans attendre les résultats du prélèvement. Utilisation topique d’Amphotrécine B, de Nystatine ou de Miconazole.
Pour les formes sévères ainsi que pour les sujets immunodéprimés ou après échecs répétés des traitements locaux, un traitement systémique devra être instauré.
Un 2ém prélèvement de contrôle peut être effectué 1 mois après le début du traitement.
Éviter les traitements à long cours à l’origine d’induire des résistances.
Leucoplasie orale chevelue (D’origine virale)Leucoplasie orale chevelue
Virus d’Epstein-Barr.
Décrite chez les patients immunodéprimés
Chez environ 20% des sujets séropositifs (HIV).
Cliniquement:
Lésions blanches mal limitées, irrégulières, disposées verticalement sur les bords latéraux de la langue
Rarement sur les faces dorsale et ventrale de celle-ci.
LES PAPILLOMAVIRUS (HPV)Hyperplasie épithéliale focale ou « maladie de Heck
a) Hyperplasie épithéliale focale ou « maladie de Heck » :
Touche surtout les enfants
Due au virus « HPV 13 et 32 ».
Elles tendent à disparaître après étirement de la muqueuse.
Il siège souvent sur la lèvre inférieure, et la muqueuse jugale.
Le traitement doit être conservateur car les lésions peuvent disparaître en quelques mois ou devenir inactives.
b)Le condylome acuminé :Le condylome acuminé
due au virus HPV type 6 et 11.sous forme d’une excroissance papillomateuse en forme de « chou-fleur ».
Cliniquement, les localisations habituelles: face ventrale de la langue, les gencives, le palais, et la partie muqueuse des lèvres.
c) Les verrues vulgaires :Les verrues vulgaires
due au virus « HPV 2 et 4 ».
Siège électivement sur la face dorsale des doigts et des mains ; La muqueuse buccale peut être auto-inoculée à partir de ces lésions.
Cliniquement, un aspect en « chou fleur ».
La papillomatose orale florideLa papillomatose orale floride
C’est une lésion précancéreuse , d’origine virale HPV
Cliniquement ,présente sous forme de touffes avec de fines villosités blanchâtres, voire rosées, plus ou moins allongées, groupées en placards bien limités, légèrement en relief
Le siège de prédilection est la face interne des joues, la langue et les gencives.
Traitement:
Des biopsie multiples et répétées doivent être réaliser car les résultats histologique peuvent être variables d’un site a un autre.
Toutefois l’exérèse chirurgicale ne peut être effectuée lorsque la lésion est très diffuse, en « nappes » ou en foyer multiples ou lorsque l’âge du patient ne le permet pas.
Les lésions dues aux HPV peuvent disparaitre spontanément, si ce n’est pas le cas un traitement destructeur par laser, azote liquide, ou encore exérèse chirurgicale peut être utile.
X- Kératoses dysplasiques
Ce sont des lésions blanches qui évoluent de manière constante ou non vers la transformation maligne
· leucoplasie inhomogène
· lupus érythémateux
· lichen plan érosif et érythémateux
· hyperplasie verruqueuse
· papillomateuse orale de floride
· candidoses hyperkératoses
Le carcinome épidermoÏde ou épithélioma spino-cellulaireLe carcinome épidermoÏde
C’est le plus fréquent, il représente à lui seul 90 % des cancers de la cavité buccale.
Cliniquement, le carcinome épidermoide peut prendre de multiples aspects:
- La forme ulcéreuse, végétante, ulcérovégétante.
- La forme fissuraire, interstitielle.
- La forme infiltrante ou ulcéro-infiltrante,
- La forme verruqueuse.
Le traitement :
chirurgie, radiothérapie
et chimiothérapie.
Conclusion
vu les caractères dégénératifs et agressifs de certains lésions blanches il est impératif que le praticien face un interrogatoire, un examen clinique complet, s’aidant à chaque fois par les examens complémentaires et ne doit en aucun cas sous estimer une kératose.
La surveillance de ces lésions, devrait permettre le traitement précoce des cancers, dés leur appariation au stade intra épithélial, permettant une guérison facile.
source :http://www.lescoursdentaires.com/lesion-blanche-de-la-muqueuse-buccale/
Bibliographie:
Auriol MM et Le Charpentier Y. Histologie de la muqueuse buccale et des maxillaires. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Stomatologie, 22-007-M-10, 1998, 9 p.
Chbicheb S., El Wady W. Lichen plan buccal. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Stomatologie, 22-050-O-10, 2008.
Piette É., Reychler H. Lésions blanches de la muqueuse buccale et des lèvres. EMC (Elsevier SAS, Paris),Stomatologie, 22-045-K-10, 2006.
Agbo-Godeau S, Guedj A. Mycoses buccales. EMC (Elsevier SAS, Paris), Stomatologie, 22-045-M-10,2005.
Souyris F. Affections vélopalatines.Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Stomatologie, 22-056-A-30, 1999, 7 p.
H.SZPIRGLAS L.BENSLAMA pathologie de la muqueuse buccale.
Georges laskaris atlas des maladies buccales 2ème édition.
19/07/2013 à 09h49
C'est quoi l'intérêt sur ce forum de nous balancer toute cette sauce illisible avec une bibliographie incomplète.
le lien aurait peut-être suffit ? non ?
à moins qu'il y ait un petit commerce caché derrière tout ça ?
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Canin
15/12/2013 à 16h41
Canin écrivait:
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> C'est quoi l'intérêt sur ce forum de nous balancer toute cette sauce illisible
> avec une bibliographie incomplète.
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> le lien aurait peut-être suffit ? non ?
>
> à moins qu'il y ait un petit commerce caché derrière tout ça ?
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> --
> Canin
je ne comprendrai jamais pourquoi tout le monde attaque tout le monde sur ce eugenol.com !!!!
15/12/2013 à 17h27
mirabella765 écrivait:
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> Canin écrivait:
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> > C'est quoi l'intérêt sur ce forum de nous balancer toute cette sauce illisible
> > avec une bibliographie incomplète.
> >
> > le lien aurait peut-être suffit ? non ?
> >
> > à moins qu'il y ait un petit commerce caché derrière tout ça ?
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> > Canin
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> je ne comprendrai jamais pourquoi tout le monde attaque tout le monde sur ce
> eugenol.com !!!!
il suffit simplement de reprendre la définition de "forum dentaire" et puis on en rediscute.
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Canin
15/12/2013 à 18h35
Autant je suis d'accord, certains fils de discussion tournent au pugilat gratuit et stérile, autant pour le coup là, j'ai en effet l'impression qu'on nous balance tout un cours comme ça de façon abrupte sans queue ni tête. L'intérêt m'apparait très limité.
Qui viendra lire ça ici sérieusement ?