Cookie Consent byPrivacyPolicies.comRevenus et qualité de vie des chirurgiens-dentistes - Eugenol

Revenus et qualité de vie des chirurgiens-dentistes

cocoladent

04/08/2013 à 20h21

La devise sur ce site de malheureux est simple : si tu gagnes du blé , c'est que tu fais de la m....
Personnellement je ne suis pas tout à fait d'accord . Cela dit , c'est pas rose tous les jours , c'est un métier à actes , donc fatiguant , concentration continue , tu ne peux pas déléguer , donc même pas en forme , faut faire l'endo sur la 27 , salive et sang seront ton quotidien . Ça fait pas toujours rêver .


Mario ycg44a - Eugenol
Mario180

04/08/2013 à 20h23

Seespan, rappelle-moi l'étendue de ton expérience du libéral sur le sol de métropole ?

Au fait Alyssa, dans quelle ville es-tu ?


Photo thumb 45 lnhuvp - Eugenol
wakrap

04/08/2013 à 20h48

Je vais te répondre, après beaucoup d'autres, mais je te demanderai de lire ce texte avec toute l'attention qu'il mérite, et avant ma réponse, afin que tu ne te méprennes pas sur le sens de mes propos.
http://www.contrepoints.org/2012/03/27/74818-franscico-daconia-sur-largent

J'ai fini mes études en 85 et me suis installé dans la foulée, sans passer par la case uniforme et salut. C'est un métier que j'ai fait par défaut, sans raison, parce que c'était disponible à l'inscription, que ma culture était proche de zéro en sortant de l'Ednat, et surtout car j'ai toujours ressenti qu'il y avait bien, bien plus important dans la vie que son métier, la recherche de moments de bonheur.
Ce métier m'a longtemps laissé indifférent de part les contraintes que d'autres ont énoncées plus haut.
Je crois qu'il aura fallu que je prenne conscience que j'aimais profondément l'argent pour ce qu'il est , au sens du texte que tu as lu, pour que j'apprécie ce métier, mais hors de France. Il m'était impossible de réaliser ma recherche en France car l'argent, là bas, était celui de pillards.
Aujourd'hui, j'aime vraiment ce métier, car l'argent qu'il me procure est en grande majorité un argent noble et d'échange, et rares sont les métiers qui le permettent.
Ecrire combien je gagne est sans intérêt car je vis dans un système social, fiscal et réglementaire très différent de la métropole, rendant caduque toute comparaison à priori.
Plus important est que je peux acheter tout ce dont j'ai besoin, que j'ai plaisir à voir ceux qui ont plus, et ce qu'ils ont en plus, mais sans jalousie, que j'ai plein de moments de bonheur et la sensation égoïste d'avoir réussi beaucoup de moments de ma vie.
C'est ce métier, hors de métropole qui me l'a apporté.
Et comme te l'a suggéré seespan, si rien ne te retient en métropole ou en France, barre toi et ce métier t'apportera beaucoup, directement et indirectement.

Edit: je suis en Polynésie


Alyssa

04/08/2013 à 21h34

Mario180, je suis à la fac de Nancy.

Wakrap, merci pour ta longue réponse j'ai pris le temps de tout lire et je crois avoir compris ce que tu voulais dire. Dans quel pays t'es-tu expatrié ?


Grumpy cat ifik8s - Eugenol
radich_a_tord

05/08/2013 à 00h31

Shadow écrivait:
----------------
> Alyssa,
> Tu veux des chiffres, en voici :
> Thésé en 2008 ou 9 (désolé les trucs pas important j'oublie), salarié durant 3
> ans, création en 2010.
> Heures de fauteuil 35 (idéalement) à 50h suivant la surcharge. Pas de salarié,
> coût d'installation 135000€ d'emprunt pour tout le matos + clim + parking
> partiel, remboursement sur 7 ans en taux variable +/- 1%. Loyer d'environ 860€
> charges (eau+élec pour 50m²+parking) comprises.

Comme dit sur un autre post, mon quotidien ressemble beaucoup à celui de Shadow sauf que j'ai moins d'investissement et un BNC bien inférieur (j'en vis pas actuellement, et depuis un bon moment).

Je vais améliorer le quotidien avec un salaire d'assistant à la fac l'an prochain, j'enseignerai à des gens de ton âge.

Je refais mon cabinet tout seul au vu de mes grands revenus de dentiste nanti. Ikea, ponçage démontage peinture, 6 jours à me péter le dos.

Alors les quarantenaires installés, les gens dans les déserts médicaux, les partisans de l'endo/couronne systématique peuvent bien te décrire leur quotidien, sache qu'il y a une très grande diversité de situations, beaucoup plus que dans des métiers de salariat.

Personnellement je sais que quand j'y arriverai, je ne le devrai qu'à moi.

J'ai une question pour quelqu'un comme toi qui n'y connait encore pas grand chose : c'est quoi pour toi un "bon" dentiste ? On devine un peu tes critères dans ton message plus haut mais ça m'intéresse.


lapin russe

05/08/2013 à 00h32

Alyssa, si tu veux des infos sur la fac a Nancy , contacte moi en MP. Je pourrai t évoquer également mes différentes expériences professionnelles.


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

05/08/2013 à 06h21

cocoladent écrivait:
--------------------
> La devise sur ce site de malheureux est simple : si tu gagnes du blé , c'est que
> tu fais de la m....
> Personnellement je ne suis pas tout à fait d'accord . Cela dit , c'est pas rose
> tous les jours , c'est un métier à actes , donc fatiguant , concentration
> continue , tu ne peux pas déléguer , donc même pas en forme , faut faire l'endo
> sur la 27 , salive et sang seront ton quotidien . Ça fait pas toujours rêver .


Économiquement comme toute petite entreprise, on démarre le mois avec des charges à payer. Par contre on est pas totalement capable d'adapter le coût des prestations à la réalité des charges.

Enfin, on creuse notre déficit à chaque soins réalisé à perte pendant 70% de notre temps de travail. Et pourtant il faut dégager du bénéfice.

Pendant un temps, il était possible de jouer sur le tarif de prothèse pour compenser les pertes sur les soins. Puis il a fallut en plus jouer sur le ratio soins prothèse en augmentant le poids de la prothèse face aux soins. Enfin oui, cette pression sur les prix des soins entraine aussi comme pour toute activité une diminution de la qualité du produit pour la faire coïncider avec le tarif imposé par le donneur d'ordre.

Oui, l'organisation peut permettre de réduire ce déficit mais beaucoup de patients n'acceptent pas d'être traité comme des poulets en batterie dans une chaine d'abattage industrielle pour avoir des tarifs de soins compatible avec leur coût de réalisation.

On vit sur un mensonge du prix unique sur les soins en absence d'inflation, là ou même pour un simple poulet, il n'y a pas de prix unique entre du premier prix, un PAC, un AOC, un poulet de Bresse.


1309531 ours brun n5iukf - Eugenol
seespan

05/08/2013 à 07h08

Mario180 écrivait:
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> Seespan, rappelle-moi l'étendue de ton expérience du libéral sur le sol de
> métropole ?

3 ans de pratique libéral en France Mario.
Encore une fois je dis pas que l'on créve de faim en dentaire mais pour un jeune qui veut se lancer et prévoit de faire autre chose que du salaria il faut bien se rendre compte qu'en France la situation n'est pas top de chez top. C'est pas nouveau c'est le fruit d'une évolution qui ne nous a jamais était favorable.

Et désolé mais pour un/une jeune surtout en phase de début d'apprentissage allez voir dans d'autre pays n'est pas une mauvaise option.


--
หมอจัดฟัน


F e01w igu3rl - Eugenol
roumette

05/08/2013 à 09h56

@radich :

J'ai fonctionné pendant longtemps à un "niveau plus bas".
Mon premier exercice s'est soldé par un magnifique 9000.... francs de bénéfice...^^. En 95.
J'ai longtemps navigué à 1 smic et demi, également.
Cela ne fait que 12 ans que je tourne à mon rythme... comment l'expliquerai-je?
Reprise un peu houleuse d'un tout petit cabinet, tour de main, astuces et rapidité acquises à l'expérience, confiance des patients qui elle aussi ne s'acquiert pas du jour au lendemain...
Cela serait pareil dans toutes les branches de l'artisanat, à laquelle je m'assimile assez aisément.
J'ai aussi pas mal donné de temps à aménager mon cabinet seule et ce faisant, j'ai économisé pas mal de sous. Sols plastiques, carrelage, peintures en tout genre, coulage de dalle et j'en passe, peintures n'ont plus de secrets pour moi... et je ne compte plus les meubles Ikéa...^^. mes disques intervertébraux ne me remercient pas non plus, mais ma tête et mes chevilles, ma foi... Cela me servira encore certainement dans le futur, d'ailleurs.

Le problème de la jeune génération est de croire que les alouettes tombent toutes rôties du ciel, à peine sorti de la fac.


--
"God sometimes you just don't come through.
Do you need a woman to look after you?"


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

05/08/2013 à 10h43

roumette écrivait:
------------------

>
> Le problème de la jeune génération est de croire que les alouettes tombent
> toutes rôties du ciel, à peine sorti de la fac.
>

Je connais aussi bien les meubles ikea mais plutôt aux "bonnes trouvaille" que neuf. De même Emmaus n'as plus de secrets pour moi.

Oui vous en avez chié avec un niveau de rentabilité plus simple à atteindre que celui que l'on dispose aujourd'hui.

Le problème ca n'est pas de vouloir tout tout de suite mais de se dire que malgrès les éfforts qui sont réalisés aujourd'hui, il n'y a pas d'avenir si l'excercice reste désequilibré voir continue à se creuser.


Photo pluton1b h9n4ea - Eugenol
pluton

05/08/2013 à 10h46

c'est moi ou bien çà commence à tourner en règlement de comptes entre les jeunes installés et les 40 ans et plus???

çà sert à rien de se jeter des pierres, on est tous dans le même bateau...qui est prêt à couler à l'horizon des années 2020 (date prévue de faillite de la CARCDF)...certains "pleurent" d'avoir des difficultés à joindre les 2 bouts, d'autres comme moi sommes programmés pour crever au pied du fauteuil, faute de retraite...

mais bon, arrêtons les hostilités...

les conditions de travail se sont en effet dégradées ces dernières années
catastrophique??? non, faut quand même pas pousser, mais en 10 ans il faut comprendre qu'en terme de CA il m'aura fallu l'augmenter d'environ 40% pour conserver un niveau de vie à peu près constant
ceci explique aussi pourquoi certains ont des difficultés: selon les zones géographiques, la densité de praticiens, l'exercice n'est pas forcément évident!!!

alors comment l'augmenter: déjà quelques pistes
-pour l'installation, éviter les zones à forte densité de praticiens, mais çà c'est de la logique pure...l'idéal, une petite/moyenne ville loin des grandes villes universitaires

-un travail d'omnipratique vrai!!! ne pas hésiter à se former en ODF, paro, implanto, dans cet ordre chronologique de préférence...
l'investissement nécessaire pour l'ODF est négligeable/aux bénéfices que l'on peut en tirer, qui deviennent au fil du temps un fond de roulement (bénéficiaire, contrairement aux soins...) non négligeable
paro/implanto ensuite...l'un n'allant pas vraiment sans l'autre...
et tout çà en plus permet d'anticiper les revirements de situations de s'adapter, comme nous l'auront certainement à le faire dans les prochains mois...


Pepsi tmi4vp - Eugenol
cartman

05/08/2013 à 11h04

L'objectif est simple , net , clair et précis. A terme les CD devront etre rémunéré à max 2 smic par mois. Idéalement 1.5 smic.

Comment?
faut pas tortiller du cul des heures ni des mois. Face aux hausses de charges (controles obligatoires, cotisations qui flamabent, impots idem) et à la baisse des honoraires (rien ne sera épargné et il n'y aura plus aucune valeur ajouté ni en ortho ni en implanto paro; la prothese c'est deja du passé), les seules variables d'ajustement sont :
1/qualité de travail
2/charge de travail

Concernant la charge de travail, le cd etant la seule variable d'ajustement et n'ayant qu'une tete et deux mains il est deja pour beaucoup au taquet à 50h semaine. La profession étant ereintante physiquement, certains iront jusqu'à 60 h mais guère au dela. Donc la c'est deja plié.

Reste la qualité de travail/ Elle est deja faite de moults compromis mais la aussi elle a ses limites car si vous faites trop de merde vous etes responsables et vous ne pourrez pas chouiner au tribunal en disant que vs avez été payé le prix d'une femme de menage pour ce boulot.

A un moment faut faire son seuil et accepter de rejoindre la masse qui vivote à 1 ou 2 smic par mois, malgre votre concours et vos 6 ans d'étude et votre statut de soignant. C'est dur mais c'est comme ça et vaut mieux le savoir avant qu'après.


Pepsi tmi4vp - Eugenol
cartman

05/08/2013 à 11h09

Pour répondreà Alyssa, oui je referai dentaire car c'est un super job MAIS j'éviterai de travailler dans un pays ayant un système de santé communiste qui ne dit pas son nom.
La france glisse lentement mais surement dans un systeme de santé communiste que Tito ou Ceaucescu adouberaient volontiers.


tarski

05/08/2013 à 13h08

installé en 2009 après 1 ans 1/2 environ de glande ( collab + rempla ), je ne me plains pas de mes revenus et de ma qualité de vie.

Mes revenus, sans tabou : 6 à 8 000 euros NET avant impôt sur le revenu. En bossant...naturellement...sans glande. Je ne vois pas souvent ma machine à café et je ne fais presque jamais de pause dans mes journées de taf : 10h / jour.

A noter que je gagne autant que mon vendeur qui pratiquait ( sans aucune critique, juste un constat ) une dentisterie année 60. Sauf que je fais un CA plus important AVEC plus de charges...donc bénéfice identique !

Ma qualité de vie : étant à la campagne, mon domaine est assez vaste...je suis entrain de construire une maison passive (le "bidule" écolo ) sur un terrain de 40 ares.

Et bientôt mon nouveau cab de 170m2 va sortir de terre...construction prévue début 2014.

Mon banquier est content de me voir...surtout mes comptes...

6 à 7 semaines de congé (non payé ) par an.
4 jours de boulot (40h)
Peu d'administratif car j'ai tout délégué : expert-comptable, assistantes.

Tout ça à 30 ans.

Le stress : oui il y en a. Mais après rien ne t'empêche de claquer ton fric dans un bassin de natation pour décompresser...ou dans des vacances...

Donc oui : le métier a évolué ( mais est-ce anormal ?? ), oui parfois c'est dure, oui parfois on peut se poser des questions, oui parfois je déprime mais OUI je revis quand je vois mon niveau de vie par rapport aux potes ingénieurs...le mien est nettement supérieur.

Après c'est une question d'échelle : certains sont pauvres avec 8 000 euros et d'autres riches avec 3 000 euros...dépend de ta façon de gérer et de vivre...

Nous sommes une micro entreprise...faut s'adapter au marché.

Encore une info : aucun protocole signé...

Les conditions se dégradent : oui c'est vrai. Faut s'adapter. Faut se battre.

Les soins sont à perte : pas grave : je ne les fais plus...ou presque plus...je ne vais pas me sacrifier pour les beaux yeux de la sécu...je soigne en fonction de ce qu'elle donne.

J'exerce à 2 et chacun de nous 2 est spécialisé dans certains actes : par exemple : je ne fais plus l'adjointe, pas l'esthètique mais la chir et la conjointe non esthétique.


A refaire : mouais peut être médecine au final...meilleure considération, tu ne passes pas pour un salaud, pour un voleur...t'es un VRAI médecin et non un para médical comme nous...

Sinon j'ai découvert par hasard le métier d'audioprothésiste : des revenus entre 3 à 6 000 euros pour seulement 2 1/2 ans d'étude et très peu de frais...3 000 euros pour un appareil auditif pour 3/400 euros de matos...et il parait que NOUS nous sommes des voleurs...


uɹöɾq

05/08/2013 à 13h41

Tu aurais eu tout cela en faisant médecine, l'image d'escroc et le dos foutu à 45 ans en moins.
Alyssa semblait regretter son choix au concours, pas de l'avoir eu.


Eli.

05/08/2013 à 13h56

Bonjour,

Je suis dans le même cas qu'Alyssa, concours passé cette année et choix entre plusieurs filières médicales, au final j'ai choisi dentaire, pas pour l'hypothétique niveau de vie qu'offre le métier (même si c'est toujours un facteur à prendre en compte quand on fait des choix d'avenir) mais pour son caractère relativement "complet" (soigner avec des gestes et pas seulement en prescrivant des médicaments, aspect technique et manuel, gestion de la douleur et de l'anxiété du patient etc.)

Ayant fait d'autres études avant, j'ai quelques années de plus que les neo-étudiants en dentaire. Ma réorientation en PAES était fondée sur l'envie d'être avant tout un soignant, d'être à l'écoute du patient, de l'aider dans la mesure du possible. C'est pourquoi ma première idée était de faire de la médecine générale, et d'en faire dans un "désert médical", là où ma pratique aurait été vraiment nécessaire (attention, je ne veux pas dire que la pratique en ville ou en zone plus densément peuplée par les professionnels de santé est inutile. J'ai du respect pour tout praticien de santé, où qu'il exerce, parce qu'il s'agit, d'une part, de métiers qui ne sont jamais faciles, et d'autre part chacun fait ce qu'il veut de son existence, selon son vécu et sa volonté).

Ayant choisi l'odontologie, je continue à envisager avant tout, une fois formée, de m'installer en "désert médical". Mais je dois avouer que vos témoignages m'inquiètent un peu. Est-ce que dans ces zones aussi, l'avenir paraît sombre ? (je n'ai jamais vécu avec plus de 500 euros / mois, donc au niveau du revenu je n'attends pas grand-chose. Je parle surtout de l'instabilité économique, l'impossibilité d'acheter de l'équipement, la course à la rentabilité etc., qui, dans mon esprit d'étudiante encore très naïve, doit empoisonner la pratique quotidienne).


tarski

05/08/2013 à 14h04

"je n'ai jamais vécu avec plus de 500 euros / mois, donc au niveau du revenu je n'attends pas grand-chose. Je parle surtout de l'instabilité économique, l'impossibilité d'acheter de l'équipement, la course à la rentabilité etc., qui, dans mon esprit d'étudiante encore très naïve, doit empoisonner la pratique quotidienne)."


Oui oui et oui. Si tu veux être un soignant complet : fais généraliste...heu ce sont de VRAI médecin.

Quant t'es dentiste : t'es obligé de penser rentabilité, investissement CAR le moindre matos coûte un bras, car t'as du personnel, car les charges retraites et autres montent à des niveaux insoupçonnables...et avec 500 euros, tu fais rien...

Dentiste n'est pas un métier complet : tu t'occupes juste d'un petit espace restreint : la cavité buccale...et en plus, le tarif sécu ne te permet pas de soigner correctement...

Après si tu n'as pas d'exigence de revenu : je vais te faire faire des économies : arrêtes tes études, fais aide soignante : tu économises 6 ans d'étude et plein d'emmerdes.

A refaire : pour l'aspect médical : je choisis généraliste. Au moins, au bar du coin, les patients te payent un coup...alors qu'en tant que chir dent, c'est limite si il n'appelle pas les keufs...

Petite anecdote : je construis et un de mes patients m'a sorti : "nous notre fils, n'a pas la CHANCE d'être dentiste, donc il ne peut pas construire"...la chance...comme si le doctorat était tombé du camion...les études, le boulot, la prise de risque, l'installation, le stress : tout ça, ils ne le voient pas...T'es un nanti, t'as la chance d'être un riche...mentalité de mer2...

Il n'y a aucune "chance" que du boulot.

Je ne suis pas un désert médical...car même là, tu ne tournera pas ! Regardes même la consoeur roumaine s'est barré d'un désert médical malgré les aides...


RépondreCiter
uɹöɾq

05/08/2013 à 14h16

tarski écrivait:
----------------
> installé en 2009 après 1 ans 1/2 environ de glande ( collab + rempla ), je ne me
> plains pas de mes revenus et de ma qualité de vie.
>
>

Pour moi, pouvoir pratiquer son boulot de soignant sans gâcher de l'énergie à déjouer des pièges quotidiens (mutuelles, sécu, sélection des actes rentables comme toi et moi...) et ne pas avoir honte de sa profession en société font partie de l'idée que je me fais de la qualité de vie.
Peut-être est-ce aussi le cas d'Alyssa?


1309531 ours brun n5iukf - Eugenol
seespan

05/08/2013 à 14h19

Alyssa écrivait:
----------------

> @Seespan, quand tu dis qu'il vaut mieux s'expatrier, à quel pays penses-tu par
> exemple?

Malheureusement il est dure de faire pire qu'en France, donc le choix est vaste.
Dans ton cas tu a un gros avantages tu es en court de formation donc tu n'as pas encore d'attache et a le temps de voir venir.
Une des raison principales qui fait qu'il y a très peut de candidat sérieux a l'immigration est due au fait que même pour des destinations très simple d’accès (type U.K) ça se prépare un minimum a l'avance.
Beaucoup de monde qui se retrouve rebuté par la lourdeur des démarches administrative dès que l'on veut se diriger hors europe.
Australie et Quebec par exemple sont "relativement" simple d’accès pour des pays développé, offrant des conditions de travail plus attractive qu'en France,mais c'est loin d'étre je signe un papier et je commence a travailler.

Si tu t'y prend au dernier moment tu vas déjà te retrouver avec la barrière de la langue c'est a dire que naturellement tu vas te tourner vers les pays anglophone.
Si tu t'y prend a l'avance tu peux sélectionner ta destination plus librement sachant que tu auras le temps d'apprendre une langue étrangère ( sans étre bilingue avoir des connaissances de bases pour la vie quotidienne et communiquer avec les patients).
Au passage c'est ce que font les Espagnol des fac publiques. Tu veux travailler en Suéde tu apprend le suédois, tu veux travailler en France tu apprend le Français.

Suivant les destinations le type de pratique dentaires n'est pas le même et tu peux visant différent type de pratique dans différent pays.

Ex: je suis dentiste généraliste en France et je fais ma spé d'odf en Thailande.

J'ai le droit de travailler partout en Europe mais ma formation ODF ne sera pas reconnue d'office. Suivant les pays d'Europe obtenir le titre d'ortho sera plus ou moins facile. Si je l'obtiens dans un pays il sera uniquement valable dans ce pays et pas dans toute l’Europe. Potentiellement je peux le faire reconnaître en France.
Si j'avais fait une spé implanto, paro ou orofacial pain je n'aurais pus les faire reconnaître que dans les pays d’Europe ou elles existent, donc pas en France.
Dans pas mal de pays d'Europe les spécialité sont reconnue en tant que telle.
Par contre si tu prend la triptique US, Australie, Canada, faire reconnaître ta spé si elle n'a pas été effectué dans un de ces trois pays et impossible (a part peut être le canada mais assez improbable). Donc dans mon cas toujours même si je fais les démarches pour le Quebec ou Australie je ne pourrais pas avoir un autre statu que dentiste généraliste, a mon bien sure que je ne refasse un master.

Donc si par exemple tu veux faire spécialiste (hors ODF) tu peut faire une spé a l'étranger ( bon plan pas chère pédodontie ou radiologie dentaire en Thailande, mais il y a d'autre pays auquel personne ne pense genre l'Inde ) et faire ensuite reconnaître ta spé pour travailler dans un pays ou elle est reconnue.

La tu va rentrer dans une notion qui n'a pas vraiment court en France en dentaire.
Les spécialistes sont plus demandé et gagne plus que les généralistes.
Donc si t'expatrier est ton but et que tu vise un pays qui fonctionne suivant le système des spécialités je dirais spécialise toi avant. Ton exercice professionnel sera grandement facilité. Autre avantages avec cette démarche c'est que l'on va t'employer directement a la fin de ta formation comme spécialiste tu vas donc acquérir en libérale beaucoup plus d'expérience qu'en France. Une fois que tu auras un bon bagage pratique rentrer en France sera nettement plus simple .

Bon soyons honnête c'est plus pour la paro, implanto que c'est valable en pédodontie ou imageri dentaire autant rester a l'étranger.

--
หมอจัดฟัน


tarski

05/08/2013 à 14h25

uɹöɾq écrivait:
---------------

> Pour moi, pouvoir pratiquer son boulot de soignant sans gâcher de l'énergie à
> déjouer des pièges quotidiens (mutuelles, sécu, sélection des actes rentables
> comme toi et moi...)

c'est le quotidien : déjouer les pièges et cela va devenir peut être pire avec les réseaux...

et ne pas avoir honte de sa profession en société font
> partie de l'idée que je me fais de la qualité de vie.


honte de sa profession en société : mouiais...dépend de quelle société tu parles...Dans les réunions potes : quant tu dis que t'es chir dent...il y a toujours un crétin de service pour aboyer : c'est trop chère, voleurs bla bla...mais bizarrement avec la 30aine, je suis devenu de plus en plus sourd...

Dans les reportages TV, notre profession a été lynché. Santépastréclair nous torpille à volonté. Fier de son métier ok. Fier de sa profession : non en l'état actuel des choses.

Même quand j'ai vu le député du coin : son assistant a traité notre profession de voleur bla bla...t'imagines même pas l'effort pédagogique que j'ai du déployer pour lui expliquer la réalité du métier.

Après moi je suis à la campagne, et je n'ai eu aucun mal à littéralement dégagé les "clients", les "usagers du service de santé " et autres parasites. Et cela fait du bien.

J'essaye de m’investir à fond pour les patients ( CMU ou pas, complémentaire ou pas)..tant qu'ils sont corrects et motivés, cela me suffit !


Alyssa

05/08/2013 à 14h25

uɹöɾq écrivait:
---------------
> Tu aurais eu tout cela en faisant médecine, l'image d'escroc et le dos foutu à
> 45 ans en moins.
> Alyssa semblait regretter son choix au concours, pas de l'avoir eu.

Non non je ne regrette pas mon choix au concours, faire médecine est un sacerdoce. Faut avoir la foi, vu comment on en bave dans ces études (et si tu tombes ou que tu choisis certaines spécialités, c'est toute ta vie).

10 ans d'études très lourdes, que ce soit l'externat où tu n'as aucun répit et où en plus des stages tu passes ta vie dans les bouquins, ou que ça soit l'internat où on te prends pour un esclave, non merci ! Même si j'ai la "reconnaissance" en plus (je m'en fou de la reconnaissance, on fait pas un métier pour ça sinon on risque de le regretter...)

@Tarksi pourquoi si c'était à refaire tu prendrais médecine ?

L'herbe est toujours plus verte ailleurs.


Alyssa

05/08/2013 à 14h31

uɹöɾq écrivait:
---------------
> tarski écrivait:
> ----------------
> > installé en 2009 après 1 ans 1/2 environ de glande ( collab + rempla ), je ne
> me
> > plains pas de mes revenus et de ma qualité de vie.
> >
> >
>
> Pour moi, pouvoir pratiquer son boulot de soignant sans gâcher de l'énergie à
> déjouer des pièges quotidiens (mutuelles, sécu, sélection des actes rentables
> comme toi et moi...) et ne pas avoir honte de sa profession en société font
> partie de l'idée que je me fais de la qualité de vie.
> Peut-être est-ce aussi le cas d'Alyssa?

Tu as honte de ta profession en société ? :o
Si pour toi la qualité de vie, c'est cela, alors tu aurais dû faire aide soignant ou infirmier...

La qualité de vie pour moi c'est d'avoir des horaires confortables et du temps pour sa vie de famille.


tarski

05/08/2013 à 14h47

Alyssa écrivait:
----------------

> @Tarksi pourquoi si c'était à refaire tu prendrais médecine ?

je prendrai médecine pour l'aspect "médical, reconnaissance des patients, profession véritablement médicale"

Je prendrai dentaire pour (en désordre) la diversité du métier, le côté non monotone, l'aspect "entreprise médicale" ( t'es le patron, t'as des assistantes, des taches, des ressources humaines à gérer, du matos, etc ), le côté manuel, la chirurgie, le niveau de vie (revenu intéressant ), la durée des études ( 6 ans c'est bon), l'aspect libéral : cela ne vaut pas dire "course à la rentabilité à fond" mais LIBERTE d'exercice, de matos, de lieu, des jours de travail, des congés...bref la LIBERTE de tout choisir : ça c'est le pied !!! La liberté de prendre tes vacances quand tu veux, de prendre un petit weekend pour décompresser : cela faut TOUT l'OR du monde....

Bref en fait je suis chir dent...et cela me plaît...faut juste gérer sa barque correctement...et surtout savoir où tu mets les pieds. Les étudiants se font souvent tout un film du métier. Ils croient que l'argent va couler de source...c'est faux : il faut faire des choix stratégiques, parfois s'exiler dans des campagnes + ou - boueuses, s'éloigner de 20/30km des centres, ne pas avoir peur de quitter ses habitudes d'étudiants. La liberté : cela se gagne !

Il faut oser reprendre "des vieux cab pourris qui sentent la pipe" : un coup de peinture, 500 euros de déco IKéa et t'as un cab désign qui tourne...

Je vois des jeunes, de ma promo, faire la fine bouche devant des cab à vendre car ils n'ont pas de panoramque, il n'y a pas d'ordi, c'est vieux bla bla...Tout ça cela se change. Malheureusement cela ne s'apprend pas à la fac. Et beaucoup de jeunes diplômés sont trop fainéants pour prendre un pot de peinture, un pinceau et tout repeindre...
Pour l'anecdote : j'ai repris un vieux cab le 1er juillet : en une semaine : j'avais tout refais moi même : peinture, déco, nouvelle sté, percer les murs pour la plomberie pour la sté, réseau informatique, 4 PC, nouveaux meubles.

Une semaine de taf pour avoir presque un cab sympa. Pas compliqué. Faut juste se bouger un peu !




tarski

05/08/2013 à 14h50

Alyssa écrivait:
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> La qualité de vie pour moi c'est d'avoir des horaires confortables et du temps
> pour sa vie de famille.

alors tu fais le bon choix...en libéral naturellement ! Pas en caisse...

Je connais même un collègue qui tous les jours fait une pause de 16h10 à 16h45 pour chercher ses gosses à l'école et les ramener à la maison...


wikiwiki

05/08/2013 à 15h01

seespan écrivait:
-----------------
> Alyssa écrivait:
> ----------------
>
> > @Seespan, quand tu dis qu'il vaut mieux s'expatrier, à quel pays penses-tu par
> > exemple?
>
> Malheureusement il est dure de faire pire qu'en France, donc le choix est vaste.
> Dans ton cas tu a un gros avantages tu es en court de formation donc tu n'as pas
> encore d'attache et a le temps de voir venir.
> Une des raison principales qui fait qu'il y a très peut de candidat sérieux a
> l'immigration est due au fait que même pour des destinations très simple d’accès
> (type U.K) ça se prépare un minimum a l'avance.
> Beaucoup de monde qui se retrouve rebuté par la lourdeur des démarches
> administrative dès que l'on veut se diriger hors europe.
> Australie et Quebec par exemple sont "relativement" simple d’accès pour des pays
> développé, offrant des conditions de travail plus attractive qu'en France,mais
> c'est loin d'étre je signe un papier et je commence a travailler.
>
> Si tu t'y prend au dernier moment tu vas déjà te retrouver avec la barrière de
> la langue c'est a dire que naturellement tu vas te tourner vers les pays
> anglophone.
> Si tu t'y prend a l'avance tu peux sélectionner ta destination plus librement
> sachant que tu auras le temps d'apprendre une langue étrangère ( sans étre
> bilingue avoir des connaissances de bases pour la vie quotidienne et communiquer
> avec les patients).
> Au passage c'est ce que font les Espagnol des fac publiques. Tu veux travailler
> en Suéde tu apprend le suédois, tu veux travailler en France tu apprend le
> Français.
>
> Suivant les destinations le type de pratique dentaires n'est pas le même et tu
> peux visant différent type de pratique dans différent pays.
>
> Ex: je suis dentiste généraliste en France et je fais ma spé d'odf en Thailande.
>
> J'ai le droit de travailler partout en Europe mais ma formation ODF ne sera pas
> reconnue d'office. Suivant les pays d'Europe obtenir le titre d'ortho sera plus
> ou moins facile. Si je l'obtiens dans un pays il sera uniquement valable dans ce
> pays et pas dans toute l’Europe. Potentiellement je peux le faire reconnaître en
> France.
> Si j'avais fait une spé implanto, paro ou orofacial pain je n'aurais pus les
> faire reconnaître que dans les pays d’Europe ou elles existent, donc pas en
> France.
> Dans pas mal de pays d'Europe les spécialité sont reconnue en tant que telle.
> Par contre si tu prend la triptique US, Australie, Canada, faire reconnaître ta
> spé si elle n'a pas été effectué dans un de ces trois pays et impossible (a part
> peut être le canada mais assez improbable). Donc dans mon cas toujours même si
> je fais les démarches pour le Quebec ou Australie je ne pourrais pas avoir un
> autre statu que dentiste généraliste, a mon bien sure que je ne refasse un
> master.
>


Si je me specialise en pedodontie ou endodontie en Australie, deja faut-il que je fasse une reconnaissance de mon diplome francais Avec toutes les formalites que cela implique ou bien je peux integrerble programme directement ?
cela me permettra t il d'exercer cette specialiten le pays où j'ai fais la formation ?
> หมอจัดฟัน


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