Greve des sages femmes

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2013/11/07/Pourquoi-les-sages-femmes-font-elles-greve-1677958

Pendant ce temps chez les autres...

Latin

07/11/2013 à 22h18

C'est clair que les sages-femmes sont bien fédérées et en général très revendicatrices. Apparemment elles sont formatées sur ce thème dès leur première année de formation. Faut pas oublier qu'elles sont là quand tout va bien, dès qu'il y a un soucis elles passent le relais au gynéco ou au pédiatre. Alors réclamer le statut de praticien hospitalier c''est quand-même excessif je trouve. Pour être patricien hospitalier il faut faire médecine, pharmacie ou dentaire, trois cursus accessibles avec le paces, tout comme sage-femme...
À l'heure où nous sommes traités par les politiques au même niveau que les opticiens et les prothésistes, ça ferait mal qu'elles obtiennent gain de cause. Mais bon, question pouvoir de nuisance, il n'y a pas photo. C'est beaucoup plus facile de faire grève quand on bosse à l'hopital ou qu'on est encore en formation dans des écoles qui ne réclament qu'une chose, prendre plus de pouvoir. C'est bien différents pour nous dentistes, toujours le nez dans le guidon.

Alors là c'est trop fort.

Ma femme est sage-femme et dire qu'en général elles sont très revendicatrices...je me marre.

Elles font grèves mais c'est marrant, elles sont réquisitionnées et font le job quand même. Et si elles font grève sur un jour de repos on leur retire la journée sur leur paye ! J'adore le service public. On lit bien d'ailleurs dans le lien le fait que faire gréve pour elles c'est "informer", le service est maintenu quoi qu'il arrive, comme pouvoir de nuisance on peu difficilement faire PIRE, parlez-en aux profs et autres routiers...etc..etc.

Elles prennent de plus en plus de "fonctions" tels que la prescription de la pilule, les frottis, suivi de grossesse, etc...etc... pour décharger les gynécos.

Elles ont le droit de prescription (comme les médecins et pas les infirmières).

Et elles assument mêmes quand il y a des problèmes (elles sont poursuivis tout comme les gynécos).

C'est bien une mentalité de gaulois ça. Vu comme elles rament et quand je vois les "autres" fonctionnaires ptin ça me fait mal de lire des trucs pareil.

Que vous soyez (dentistes) dans la mouise je le comprends, vous avez un "syndicat" de daube mais de mon point de vue extérieur, vous êtes pas les seuls.

http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/11/07/greve-des-sages-femmes-notre-quotidien-n-est-pas-rose-layette_3508747_1651302.html

Un lien vers un article avec + de détails.

L'accompagnement global à la naissance par une sage-femme sûr et coût-efficace (étude australienne) 18:48
LONDRES, 17 septembre 2013 (APM) - La prise en charge globale d'une grossesse par une seule et même sage-femme, comprenant l'accouchement à la maternité par la sage-femme désignée et le suivi post-partum, apparaît au moins aussi sûr et plus économique que la prise en charge hospitalière standard, partagée entre différentes sages-femmes et médecins, montre une étude randomisée australienne publiée dans The Lancet.

Meilleur suivi des femmes enceintes avec une sage-femme (revue Cochrane) 11:14
LONDRES, 22 août 2013 (APM) - Le suivi des femmes enceintes par une sage-femme permet de meilleurs résultats dans la prise en charge périnatale que lorsqu'il est assuré par un gynécologue-obstétricien, un médecin de famille ou partagé par plusieurs professionnels de santé, selon une revue de la littérature publiée mercredi dans The Cochrane Library.

Partout dans le monde, la bonne prise en charge par les sages-femmes est soulignée. Elles est souvent supérieure (et nettement moins couteuse) que celle effectuée par les gynécos.
Il est normal qu'elle demandent à être traitées avec le respect qui leur est du.
A noter aussi que les programmes "PRADO" de la sécu se généralisent, à commencer par les prado accouchements (retour rapide à la maison, et surveillance à domicile). Ce programme repose sur les sages-femmes et les infirmiers. Il demande donc d'abord une reconnaissance des acteurs prado, et aussi une répartition géographique sachant qu'il y a peu de gynécos en zone rurale.
C'est pourquoi, dans ma zone d'intervention, je pousse (si possible) les MSP à inclure des sages-femmes libérales parmi leurs intervenants ; et ce n'est pas une solution par défaut !

rapelapente

08/11/2013 à 12h09

ET si elles étaient si revendicatrices auraient elles des salaires aussi bas ????
Il faut les soutenir au lieu des les critiquer; si il y a une profession à défendre c'est bien celle-la.

Latin

08/11/2013 à 13h48

L'expression "en général" est effectivement rarement appropriée je le reconnais.

Mais bon, mon message était plus en relation avec la capacité de mobilisation d'une profession qui n'est pas du tout organisée comme celle des dentistes et là il n'y a pas photo. Il est plus facile de faire grève une heure par jour à tour de rôle que de fermer la porte de son cabinet individuellement. Je pense que sur les 4000 mobilisées hier à Paris sur 23000, la quasi totalité travaillent en milieu hospitalier (puisque c'est le cas de 84% d'entre elles).
Je connais quelques sages femmes qui sont des amies, dont une mariée avec un gynéco ce qui promet des échanges parfois hauts en couleur. Enfin ma femme en côtoie quasi quotidiennement et oui dans son service elles font bloc et oui elles sont remontées contre les médecins, et oui dès leur formation, ce qui est critiquable comme approche.

Initialement ce n'était pas une critique contre les sages-femmes qui font sans doute un travail formidable et avec efficacité comme semble le prouver les articles cités par ameli et choisis parmi deux des revues les plus prestigieuses. Mais réclamer le statut de praticien hospitalier me parait à l'heure actuellement excessif. Praticien hospitalier pour les médecins ce n'est pas 5 ans d'études mais 6 ans puis 3 à 5 ans d'internat puis dans la quasi totalité des cas 2 à 4 ans de d'assistanat ou de clinicat. Soit 9 à 15 ans post bac. L'article cité plus haut ( http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/11/07/greve-des-sages-femmes-notre-quotidien-n-est-pas-rose-layette_3508747_1651302.html ) fait état d'une communication sur un registre plutôt larmoyant qui donne plus envie de leur dire que si elles ne sont pas contentes de ne pas être considérées comme des médecins voir même comme "je cite l'article : moins médecins que des dentistes" bah on a juste envie de répondre fait médecine. Elles ont d'ailleurs accès à la troisième année de médecine par équivalence au même titre que les dentistes et les pharmaciens par ailleurs si leur fonction de sage femme ne leur suffit pas. Et celles qui se plaignent d'être prises pour des infirmières alors que dès qu'une sage femme homme (2%) on lui Docteur, je pense que toutes les externes en médecine on connu ça.

Désolé si ça parait vindicatif, mais je vous assure que je n'ai pas plus d'animosité que ça envers les sages femmes. Mais par rapport à leur communication je pense que l'angle d'attaque n'est pas adapté.

Comme c'est écrit dans l'article, on ne fait que soigner des caries (on est des boucheurs de trous en quelque sorte) et on est super bien considéré, mais bien sûr... Et elle compare les salaires de sage-femme a l'hôpital avec les revenus moyens de notre profession en libéral, mais salarié et libéral c'est pas vraiment comparable. Enfin bon ...

Latin

08/11/2013 à 18h36

On est bien d'accord.

Marrant comme à chaque fois que quelqu'un doit trouver un exemple d'une pauvre merde trop payée, un cochon quoi, le dentiste arrive en tête.
T'avais qu'à faire dentaire connasse.

ameli écris
"Partout dans le monde, la bonne prise en charge par les sages-femmes est soulignée. Elles est souvent supérieure (et nettement moins couteuse) que celle effectuée par les gynécos."


Alors comme ça la prise en charge d'un accouchement par une sage femme serait supérieure a celle d'un gyneco ?

En réalité il s'agit de compenser a bon compte la diminution d'obstétriciens

"le nombre de sages-femmes en activité devrait continuer à augmenter jusqu’en 2030, mais à un rythme moins soutenu. En 2030, une sur trois exercerait en libéral. Du fait d’une diminution annoncée du nombre de gynécologues obstétriciens entre 2011 et 2020 et du renforcement de leur rôle de premier recours auprès des femmes, leur activité pourrait évoluer malgré une baisse du nombre de naissances par sage-femme et par an."

Alors oui si tout se passe bien ça va ...Mais on a vu , comme derniérement a la maternité de Dourdan, les graves conséquences d'une telle politique

L'important semble encore et toujours d'économiser sur le dos du citoyen , et ici il devra subir les conséquences de fermetures de maternité et de centres IVG ...