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De l'aide pour un cas pénible !
21/11/2013 à 15h55
Hello,
je vous dresse le tableau (je vais faire long, mais vous allez voir !):
mardi, nouveau patient, Mr S, pas vu de dentiste depuis 20 ans environ, pulpite sur 46, quelques autres caries à droite à gauche.
Je vais le chercher en salle d'attente, le salue, l'accompagne au cabinet et lui demande de s'installer : sa première phrase (aboyée): "vous ne dites pas bonjour" ?
"heu, si, mais vous n'avez pas dû entendre. Installez -vous, je vous en prie."
"Où ça ? Ah d'accord, il n'y a même pas de porte-manteaux"..
(non, comme dans la majorité des cabinets j'imagine, nous avons un fauteuil pour les affaire du patient...)
Bon, je me mets dans l'ambiance, et le reste de la séance se passe sur le même ton : méfiance+++, agressivité latente, ton sec et péremptoire, etc...
Des pénibles, on en a tous, mais celui là était bien parti !
Le lendemain, Mr S est au cabinet à l'ouverture car il a une "dent de dracula qui lui tranche la langue"... Visblement ça ne l'empêche pas de vociférer. J'étais absente, et ma consoeur accepte de le recevoir dès que possible et lui propose de le rappeler en milieu de matinée pour qu'il vienne. Cri, gesticulation, esclandre, il déambule de long en large, refuse de s'assoire en salle d'attente, incendie la secrétaire, etc.
Finalement, sa dent est meulée, pas de blessure linguale visible, on lui explique que ça arrive parfois avec le cavit, il repart.
Coup de fil ce matin, tout va bien, mais il a l'impression de n'être qu'un numéro, me reproche mon absence de la veille (!), me demande depuis quand je travaille (8 ans mon brave monsieur), etc, toujours le même ton agressif. Je tente de désamorcer sans enveminer. Il cherche la confrontation, moi pas.
Je lui demande si dans ces conditions il souhaite continuer les soins, en lui disant que j'estime qu'il n'a pas confiance et que ce n'est pas souhaitable, mais oui, il le veut... Flûte.
Coup de fil à son médecin traitant : RAS il le connait peu.
Coup de fil au dentiste conseil : il me conseille la prudence, mais de ne pas interrompre les soins par courrier R/AR car une dent est en cours de soins, et que je serais donc en tort, d'autant plus que vu la pénurie locale, on sait très bien qu'il ne sera pas repris dans l'immédiat ailleurs avant un moment.
Coup de fil à la gendarmerie "pour info" et sur conseil du dentiste conseil : ils me rappellent un moment après, en me confirmant que le type est catalogué comme pénible (sans pouvoir m'en dire plus), procédurié (c'est bien ma veine) connu au bataillon, et en me recommandant la prudence, et de ne pas être seule, de les appeler si souci...
Cooooooool. J'attends d'être baffée (ou pire) ?!
Votre avis ?! Conseils ? Comme vous l'imaginez, j'attends lundi, son prochain rdv, avec impatience...
Des casse-c... on en a régulièrement, mais celui-là est champion ! Le genre qui vous pourrit la vie, nie tout (il, a toujours raison) vous l'aurez compris. Pas forcément shizo, mais ch..., oui.
Et une médaille en chocolat à ceux qui m'ont lue jusqu'au bout ! :)
Merciiiiiii.
21/11/2013 à 16h03
devis tres salé pour compenser la perte de temps
avec un peu de chance il est chez groupama ou mgen et pourra consulter un dentiste listé (j'ai pas dit f....)
sinon tu peux te déclarer dans l'impossibilité de traité le cas et proposer une liste de praticiens et ensuite dehors
parce que tu es encore libre et que les pénibles peuvent aller se faire voir
ne te laisse pas dominer par un manipulateur , la meilleure arme est l'indifference par rapport à leur comportement et la determination dans tes décisions
ps j'adore le chocolat
21/11/2013 à 16h14
Ah, ah, merci !
Pas de mutuelle... Il m'a demandé un devis à la première séance pour la couronne de 46 ! :)
21/11/2013 à 16h26
mets un porte manteau dans la salle de soin ^^
--
Dr Cingulum
-----Ancien interné----
----Attaché à l'apex----
http://www.clinic-all.fr/ formation par passion
21/11/2013 à 16h51
Enki écrivait:
--------------
> Pas de bol, tu ne fais que des céramo-céram à 850€ sur les 46 !
Entièrement d'accord avec toi c'est le seul,moyen de s'en défaire sans probléme !
Par contre tu as juste oublié de rajouter la couronne provisoire a 200 euros et le traitement parodontal HN a 1000 euros !!! C'est plus sur :-)
21/11/2013 à 16h59
Une seule direction, la porte et le centre mutualiste le plus proche, là bas il sera en confiance avec un gentil dentiste salarié pas intéressé.)))))
21/11/2013 à 17h17
Hihi, au moins, vous me changez les idées, à défaut de me donner des solutions !!!
Le devis est déjà donné, je me suis mal exprimée ! :'(
Il considère que le petit morceau de cavit tombé et le fait que la paroi restante lui rapait la langue est un manquement grave... Au secours. Mais veut tout de même continuer les soins. Ben voyons.
Concrètement, avec un procédurier ch..., vous dites quoi pour le mettre dehors (sachant qu'avec la dent ouverte, c'est pas tiptop...)PROPREMENT ? Je l'ai déjà fait, comme chacun, mais celui-là est hors d'accroche, un sacré manipulateur je pense. (et parano)
21/11/2013 à 17h24
concrètement??
un procédurier est "viré"...
déjà, tu apprendras à te méfier plus:
à sa remarque sur ton "bonjour", puis sur le porte manteau, avec mon "caractère" c'était direction la sortie...
ensuite, tu lui notifies qu'avec le climat qu'il instaure, la relation n'est ni "saine " ni simple pour lui dispenser des soins de qualité, donc tu lui donnes la liste des centres mutualistes du coin et basta...
sinon, j'espère que tu n'as pas "foiré" ton endo :-)))
et puis, tu ne lui laisses pas le choix...
21/11/2013 à 17h46
Quand il arrive tu t'enfuis en hurlant ^^
Ça devrait le surprendre ^^
Blague à part, n'y touche plus...
21/11/2013 à 17h47
Commences par oublier les conseils des couilles molles qui t'entourent. Si ce mec est du genre pénible, tu n'as aucune raison de le tolérer !
Donc, la conclusion est extrêmement simple : un coup de fil et tu lui signifies que tu annules le rdv car tu es dans l'impossibilité de le soigner dans de bonnes conditions étant donné son attitude et tu lui donnes les coordonnées de n'importe quel confrère des environs (de préférence un que t'aime pas).
Aucun scrupule, tu ne vas quand même pas te laisser emmerder chez toi, et tu n'as strictement AUCUNE obligation par rapport à ce monsieur. Il n'est pas en situation d'urgence, tu lui as soulagé sa douleur, alors bye bye.
Rassure-toi, tu n'as commis aucune erreur en laissant la dent ouverte, tu n'es pas attaquable sur ce point-là.
21/11/2013 à 18h23
Attention les paranoiaques sont dangereux.
Je ne rigole pas.
Il faut te débarrasser de ce monsieur le plus vite possible.
Il ont des problèmes avec les femmes, avec les hommes, avec les vieux, avec les jeunes, avec les enfants, avec les animaux, avec l'autorité, avec l'absence d'autorité.
Il te fait peur? Tu es une femme? Ce sont d'excellents arguments à mettre en avant.
Au téléphone:
"Vous me faites peur. Je suis dans l'incapacité de vous soigner. J'annule votre rendez-vous. J'en suis désolée."
"Votre comportement me fait peur".
"Les conditions minimales de sécurité pour vous comme pour moi ne sont pas réunies".
"Il m'est impossible de vous soigner."
S'il est présent physiquement:
"Je vous demande de quitter cet endroit. J'en suis désolée mais je ne peux pas vous soigner. J'appelle les gendarmes si vous ne sortez pas immédiatement. Vous me faites peur".
Si tu te laisses dominer tu risques au mieux qu'il te traite comme de la m...de et qu'il te pourrisse la vie, au pire une agression physique.
Si tu essaies de le dominer ce sera pire. Il va faire une fixation sur toi.
Tu as fait une erreur: le recevoir. Erreur excusable, tu ne le connaissais pas.
Tu n'en feras pas deux: continuer les soins sur un paranoïaque qui cherche à te dominer est une erreur qui peut être lourde de conséquence.
dentiste à peu près dans son assiette + patient grosso modo normal (en tout cas pas si méchant = soin possible.99% des cas
dentiste déstabilisé et en proie à la peur,
+ patient fou, agressif, manipulateur et imprévisible,
= soin pas possible.
Compris?
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 18h44
Trottinette écrivait:
---------------------
> Hello,
...
> Coup de fil à la gendarmerie ...
> ils me rappellent un moment après, en me confirmant que le type est catalogué
> comme pénible (sans pouvoir m'en dire plus), procédurié (c'est bien ma veine)
> connu au bataillon, et en me recommandant la prudence, et de ne pas être seule,
> de les appeler si souci...
> Merciiiiiii.
La réponse était dans la question!
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 18h45
Pas mieux.
La vraie solution aurait été de le foutre dehors dès le premier rendez-vous, en face à face, sans chercher à te justifier.
La solution alternative, si tu ne t'en sens pas capable, ou si tu ressens un danger (toujours écouter son intuition), ou si il insiste, c'est de le foutre dehors sur un prétexte bidon. Endo exclusif, pas de rendez-vous avant 18 mois, extraction de la dent en service hospitalier, devis à 18000 Euros, incompétence... Tu as l'embarras du choix.
Mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne remonte jamais sur ton fauteuil.
21/11/2013 à 18h47
+& en dehors de l'urgence nous pouvons refuser nos soins sans nous justifier, il suffit de lui faire la photocop du botin et raus.
Un jour peut être il apprendra les bonnes manières mais ce ne sera plus avec toi.
21/11/2013 à 18h48
@Sethef:
Toute tentative de manipuler ce monsieur ou de lui bourrer le mou sera retournée en direction de l'apprentie-manipulatrice Trottinette, puissance 10.
Il faut faire simple, ferme et définitif:
"Partez. Sinon. Gendarmes."
en ville:
"Partez. Sinon. Police."
Ya pas de pourquoi, ya pas de comment, ya pas d'autres explications.
Le message c'est "TU SORS D'ICI". A faire passer par chacun selon son humeur, ses capacités et son tempérament.
Il n'y a rien de plus désarmant que la vérité. En tout cas rien d'aussi désarmant ET d'aussi...légal!
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 18h59
doagui écrivait:
----------------
> Rassure-toi, tu n'as commis aucune erreur en laissant la dent ouverte, tu n'es
> pas attaquable sur ce point-là.
Si : arrêt Mercier, de 1936, qui fait jurisprudence.
Le patient peut interrompre les soins quand il veut et comme il veut, pas le praticien. Les obligations ne sont pas égales dans le respect du contrat de soins : le soin entamé doit être terminé (une dent ouverte n'est pas finie !), sauf accord préalable et information du patient sur la suite prévisible.
Autrement dit, le soin peut être interrompu par le praticien après la prise en charge de la douleur, si le patient est prévenu.
Par contre, L 1111-4, le patient peut interrompre les soins. Point, sans commentaires et sans conditions.
Celà étant, je compatis. Ce genre de patient doit être connu par les psychiatres, il montre son agressivité parce qu'il doit penser qu'on le méprise, parce qu'il se méprise lui-même. Il y a un poil de parano et de masochisme là-dedans.
Il faut donc jouer son jeu : montrer qu'on lui fait confiance et le lui dire, s'il nous fait confiance, et seulement à cette condition. Il faut une explication à la fois brutale et souriante, une mise au point nette et franche. Et ne pas tenter un coup bas, car il doit lui-même être un spécialiste des coups bas et on n'a pas intérêt à entrer dans cet échange. "je vous soignerai le mieux possible si vous ne me pourissez pas la vie, mais si vous me cherchez des noises, vous chercherez un autre dentiste, et il n'y a pas de milieu".
Une fois la confiance acquise, ce patient se transforme en fidèle à la vie-à la mort.
Il vaut mieux ce genre de patient vindicatif et hargneux, qu'on arrive à gérer, qu'un pervers narcissique intelligent. Ces pervers narcissiques sont de dangereux malades qui causent bien, font des sourires, observent avec malice, et vous poignardent quand on ne s'y attend pas en sortant tout votre passé et toutes vos maladresses depuis des années. Ce sont des collectionneurs et des manipulateurs vrais. Les pires.
21/11/2013 à 19h05
Plus manipulateur mettre des rdv et s'arranger pour qu'il n'y soit pas, erreur de ta/sa part... pas venu dehors même combat, c'est lui qui rompt le contrat.
21/11/2013 à 19h09
ameli écrivait:
---------------
>
> Si : arrêt Mercier, de 1936, qui fait jurisprudence.
> Le patient peut interrompre les soins quand il veut et comme il veut, pas le
> praticien. Les obligations ne sont pas égales dans le respect du contrat de
> soins : le soin entamé doit être terminé (une dent ouverte n'est pas finie !),
> sauf accord préalable et information du patient sur la suite prévisible.
Ah bon, et donc si tu te rends compte que l'endo est trop compliquée et que tu ne peux pas la faire toi-même et bah c'est trop tard, tu es CONTRAINT de terminer ?
Ridicule.
21/11/2013 à 19h12
ameli relis le post initial de Trottinette:
tous les clignotants sont au rouge.
"il a l'impression de n'être qu'un numéro, me reproche mon absence de la veille (!), me demande depuis quand je travaille" commence à tomber amoureux ??! et à être jaloux!?
connu des flics
intimide sans relâche par sa voix (vociférations), ses propos et son comportement
est un homme d'âge mûr en face d'une femme jeune
+ a fait son sketch avec assistantE et consoeurE, je m'excuse d'insister lourdement
On est très très loin du grognon qu'il faut subjuguer et amadouer comme on en connaît des caisses.
Je le répète: je ne sais pas si ce monsieur est paranoïaque, mais son comportement et son attitude sont ceux d'un paranoïaque.
Il y a un très faible risque d'agression mais l'enjeu en cas de dérapage est très important.
Ce patient ne pourra recevoir de soins dans de bonnes conditions que d'un praticien homme, d'âge moyen ou âgé, imposant physiquement et émotionnellement indifférent aux tentatives de déstabilisation.
Je n'ai viré qu'un patient dans ces conditions (d'autres pour d'autres raisons mais très peu) mais il faut savoir arrêter les frais avant que tout parte en vrille.
L'argument des soins commencés, dans ces conditions particulières, ne tient pas!
--
Dites nous de quoi vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer.
21/11/2013 à 19h16
Mettons que tu commences une endo, que ton patient parce qu'il est cinglé te colle une beigne, tu finis l'endo avec un oeil au beurre noir??
Ou bien le patient parce que ça lui passe par la tête t'injurie grossièrement, tu continues sans moufter?
Sans déconner!
21/11/2013 à 19h21
Génial!! L'arrêt Mercier..1936.. Y'a plus qu'à ..
Jurisprudence dans quelle affaire depuis 30 ans Améli?
Démarche diagnostic et dépistage des pervers et psychotiques, c'est dans quel catalogue svp ?